Doux printemps sur Douarnenez, pluie de bombes sur Homs...
Pensez à réserver, ici, au bout du Finistère... loin des bombes.
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9 février 2012
Le comité scientifique qui planchait sur le plan de lutte contre les algues vertes en baie de Douarnenez vient de rendre son avis. Si des efforts sont salués, le plan de bataille, établi par les acteurs locaux, est jugé insuffisant. [Le rapport complet]
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> Algues vertes : le dossier de la rédaction
Hier après-midi, à Rennes, des élus des trois communautés de communes concernées (*), ainsi que des représentants de la Chambre d'agriculture se sont fait préciser les contours de cet avis lors d'une réunion présidée par le préfet de Région.
Nous nous sommes procuré le rapport à la sortie de la réunion, c'est-à-dire avant les retouches finales qui feront prochainement l'objet d'une communication.
Et que dit-il, exactement ? Point positif, le comité scientifique salue «la qualité du diagnostic réalisé, à la fois très complet et très pertinent. Le projet
présenté se compose d'actions pour la plupart pertinentes, s'insérant dans une démarche cohérente». Il le souligne d'autant plus que le temps imparti pour mener ce gros labeur était
limité.
«Un manque d'ambition»
Tout va bien alors ? Pas vraiment. Car dès l'en-tête du rapport, les experts soulignent aussi «le manque d'ambition» des actions mises en oeuvre.
Si le plan de bataille sur le volet «milieux naturels» est plutôt bien accueilli, c'est bien sûr le volet agricole que les pierres d'achoppement sont les plus
nombreuses.
Un des leviers prioritaires du plan, présenté par les acteurs locaux, était d'accompagner les exploitations dans la résorption par traitement des effluents.
«L'efficacité d'une telle action semble surestimée», juge le rapport, qui pose comme préalable à toute aide «un engagement effectif et contrôlable de l'agriculteur».
Autre piste rejetée, la méthanisation, «qui ne saurait être une solution» dans la mesure où ce procédé ne traite que le carbone. En revanche, les scientifiques se
montrent très enthousiastes sur l'idée de mutualiser les plans d'épandage. «Une action à privilégier, car susceptible à la fois d'éviter une partie de la résorption et de permettre une meilleure
valorisation agronomique des effluents».
Le comité soutient aussi les volets 2 et 3 qui concernent l'amélioration des pratiques et la conversion des systèmes de production (développement de l'herbe et de
l'agriculture biologiques), tout en regrettant leur minimisation. «Un affichage plus volontariste, assorti de moyens financiers plus significatifs, permettrait d'accroître de façon importante les
réductions de pertes d'azote, et ce, durablement», est-il indiqué.
Nécessité d'efforts accrus
Au final, les experts estiment donc que «les objectifs affichés en termes de réductions des risques de fuites d'azote nitrique paraissent insuffisants pour
l'atteinte des objectifs à échéance du projet (28 mg/l de flux d'azote dans la baie en 2015) et, a fortiori, pour les objectifs à long terme (10 mg/l en 2027)».
Ils regrettent aussi le manque de transparence «quant à la ventilation de l'origine des financements prévus pour les différentes actions». D'où cette conclusion :
«S'il va incontestablement dans le bon sens, ce projet nécessitera des efforts accrus pour prétendre atteindre le but recherché».
* Douarnenez, Châteaulin-Le Porzay et la presqu'île de Crozon.
"Avenir radieux, une fission française"
spectacle présenté
vendredi 3 février
20h30
salle des fêtes
Douarnenez
réservation: 02 98 92 16 69
Le fait nucléaire français se pose en cette deuxième décennie du 21ème siècle comme une évidence telle que toute discussion est considérée comme une contestation et derechef déconsidérée.
Son histoire tient du conte merveilleux pour enfants et ne tolère ni froncement de sourcil, ni interrogation et pourrait se raconter ainsi : « Un jour, le Général vit qu’il ne serait pas bon pour son Peuple qu’il fut dépendant de l’énergie d’autres puissances. Il décida que ses savants et industriels devaient créer, seuls, les moyens de palier cet état en devenant une Grande-Puissance-Nucléaire ».
On est prié de continuer à croire cette histoire «abracadabrantesque»: un pays vaincu si facilement par le Troisième Reich, devient dans les ruines de la reconstruction des années 50, une très grande puissance nucléaire, toute seule, juste parce qu’elle en a une très grande envie. Quand on sait aujourd’hui ce qu’il en coûte diplomatiquement à d’immenses pays comme l’Iran d’oser réclamer le droit d’utiliser l’énergie nucléaire dite civile, est-on en droit de réexaminer ce conte pour enfants ?
Le pétrole, le nucléaire et l’armement sont aujourd’hui les sources de richesse de la France comme le pâturage et le labourage en étaient les mamelles il y a belle lurette. À ceci près que l’on est ici en présence d’enjeux existentiels et universels qui peuvent mettre en cause la viabilité non seulement du pays mais aussi de la planète pour les générations immédiatement à venir.
Le débat devrait donc être vif sur ces sujets, les opinions s’échanger régulièrement, les parlementaires saisir ces sujets, interroger les gouvernants, et les citoyens leurs élus sur les options prises, sur la puissance des industriels de l’énergie ou de l’armement qui tirent leur pouvoir et leurs fortunes gigantesques des commandes des états.
Or, non.
Silence.
L’information relative à ces sujets est confisquée. La presse papier ou audiovisuelle est la propriété de ces mêmes industriels de l’énergie ou de l’armement qui tirent leur pouvoir et leurs fortunes gigantesques des commandes des états et qui ont contribué à faire de l’information un robinet perpétuellement ouvert qui inonde les esprits sans qu’il soit question de comprendre quoi que ce soit pour le consommateur noyé par l’image, les flux, les sons.
Aujourd’hui, le nucléaire civil conçu à l’origine pour légitimer, dissimuler et rentabiliser les investissements publics colossaux est familier, intégré, ingéré. Tchernobyl est maintenant vingt cinq ans derrière nous et évoque plus aux jeunes génération la fin du soviétisme que la catastrophe invitant les peuples à « sortir du nucléaire » au plus tôt.
Les questions de base (quels dangers ? quels coûts ? quelles alternatives ? quelle légitimité ont les pays qui détiennent cette puissance ? pourquoi et à qui la refuser si cette puissance est légitime pour remplacer des ressources fossiles s’épuisant ?) sont occultées par une omniprésence de la communication d’Areva ou d’EDF (« le nucléaire c’est propre et il n’y a pas d’alternative crédible. Point ») et de son représentant de commerce le plus efficace : le(s) Président(s) de la République Française.
La société, à Douarnenez, pourrait faire l'objet d'une procédure de sauvegarde. Des mouvements financiers fragilisent la trésorerie. Le tribunal de commerce se prononce aujourd'hui.
« Lagassé est une entreprise viable, elle a du savoir-faire. Ce qui est boiteux, c'est la gestion. Nous sommes inquiets et désirons que l'actionnaire principal (N.D.L.R. : le PDG Louis Lagassé), restitue l'argent qu'il ponctionne à l'entreprise car cela fragilise la trésorerie », déclare maître Dominique Le Guillou-Rodrigues, avocate des salariés, à la sortie de l'audience du tribunal de commerce ordonnée hier par la procureure de Quimper, Sylvie Curiel-Malville.
Cette audience présidée par Patrick Dieumegard et à laquelle ont participé le PDG Louis Lagassé, ses avocats Philippe Matignon et Vincent Netter ainsi que Jacqueline Négrerie et Marc Le Meil, salariés représentés par Dominique Le Guillou-Rodrigues et Philippe Brun.
Procédure de sauvegarde
La procureure a requis une procédure de sauvegarde, demande mise en délibéré jusqu'à aujourd'hui vendredi. Cette procédure mêle phase amiable et phase judiciaire. Si elle est adoptée, un ou des juges-commissaires, mandataires judiciaires ou administrateurs judiciaires seront désignés.
« C'est une mesure préventive, le but des représentants des salariés est aussi d'agir en amont », poursuit Dominique Le Guillou-Rodrigues, « nous désirons sauver le site, l'outil de travail. Nous préférons représenter les salariés à ce stade que devant les Prud'hommes. Lagassé n'est pas en cessation de paiement. »
Paradoxe
Le paradoxe est bien que Lagassé LCI (communication et industries), à Douarnenez, se porterait bien financièrement sans cette difficulté de trésorerie. Le groupe canadien a racheté le site douarneniste de Lannugat à EADS en avril 2005, devenant sous-traitant d'EADS pour les réseaux de télécommunication sécurisés et développant un service après vente.
Si la mise en place d'un centre d'appel a fait long feu, le travail de l'équipe de Lagassé technologies, constituée sur le même site en 2008, a permis récemment la création d'un système révolutionnaire de surveillance à distance de matériaux de chantiers, outils, fioul, souvent cibles de vols. Lagassé LCI compte actuellement 250 salariés (avec les personnes en intérim). Son chiffre d'affaires était de 64 M€ en 2010.
Droit d'alerte
Inquiets de l'état de la trésorerie, les salariés du comité d'entreprise avaient lancé la première phase du droit d'alerte début octobre :
« Nous avons eu un comité d'entreprise extraordinaire auquel participait Louis Lagassé, pour poser des questions d'ordre général mais nous n'avons pas eu de réponses concrètes. Nous avons alors lancé la phase 2 du droit d'alerte avec la désignation du cabinet d'expertise Secafi, afin de rédiger un rapport. Ce cabinet analyse les comptes de l'entreprise depuis 2005, mais il n'a pas encore rendu son expertise. C'est le rapport des comptes 2010 qui sert de support à la procédure actuelle », explique Marc Le Meil délégué syndical du comité d'entreprise.
Le montant des sommes ponctionnées n'a pas été dévoilé.
TAC, pour Treatment action campaign. Ce mouvement, lancé par Zachie Achmat pour réclamer un égal accès de tous aux traitements anti-sida, est le thème du film de Jack Lewis, présenté cette semaine en avant-première mondiale au 34e festival de cinéma de Douarnenez.
Zachie Achmat, militant
Né dans la working-class, métis et musulman, Zachie Achmat a été un tout jeune militant de la cause anti-apartheid avant de devenir un infatigable combattant. Engagé dans la lutte contre le sida, jusqu'à mettre en péril sa santé.
« J'ai appris de mon père qu'il ne fallait pas faire de mal ni ne jamais juger les autres », dit celui qui a participé, à 14 ans, au soulèvement du township de Soweto (1976), avant de tenter d'incendier les locaux administratifs de son lycée de Cape Town.
Arrêté, condamné à être fouetté, il s'engage très jeune dans l'ANC ou African national congress (1), dont il reste un membre actif. Dès 1985, il est sur le front de la lutte anti-sida dans un pays où, déjà, la maladie fait des ravages alors même que l'homosexualité est toujours illégale.
Cinq ans d'inaction, dix ans de perdus
En Afrique du Sud, le sida s'est propagé très vite. Pourtant très ouvert sur la question, Nelson Mandela fait preuve d'une inaction coupable lors de son accession à la présidence en 1994. Peut-être par peur de bousculer les traditions et coutumes.
Son successeur, Thabo Mbeki, s'enferme dans une attitude incohérente, faisant appel à des charlatans de toutes sortes pour combattre le fléau. Résultat : de 1994 à 2011, le nombre des personnes touchées passe d'un million à 5,4 millions.
De 1998 à 2003, Zachie Achmat, atteint par le virus, refuse de se soigner tant qu'il y a une discrimination dans l'accès aux soins. Enfin, à force de procès et de campagnes, son mouvement obtient gain de cause en partie, avec l'arrivée (contre la volonté des multinationales pharmaceutiques) des médicaments génériques.
Jack Lewis, réalisateur
L'aboutissement de cette lutte est symbolisée par une image très forte : Nelson Mandela revêt alors le tee-shirt « HIV positive ». Malgré le ralliement des églises de toutes confessions, la partie est loin d'être gagnée : seules 1,5 million de personnes infectées ont un accès correct aux soins et 2,5 millions de malades sont en attente de traitement.
Jack Lewis, réalisateur et militant anti-apartheid, fondateur d'Out in Africa en 1994, festival du film gay et lesbien, engagé dans la lutte anti-sida, retrace ces années de combat dans son documentaire TAC, Taking Haart.
Images d'archives et témoignages rendent hommage à ces hommes et ces femmes qui ont consacré toutes leur énergie, leur courage, à ces dix années de lutte. À découvrir également, du même réalisateur Proteus est une fiction co-réalisée avec John Greyson en 2004. Son action se situe en 1718 dans le pénitencier de Robben Island. Une histoire d'amitié et d'amour entre un prisonnier noir et un jeune marin blanc de Rotterdam.
Vendredi 26, à 14 h 30, projection de Proteus, dans l'auditorium de la médiathèque.
(1) Créé en 1912 pour défendre les intérêts de la majorité noire contre la minorité blanche, l'ANC (Congrès national africain), membre de l'Internationale socialiste, a été déclaré hors-la-loi par le Parti national pendant l'apartheid en 1960. Puis, à nouveau légalisé le 2 février 1990. L'apartheid a lui été aboli en juin 1991.
Brest
06 42 22 96 37
brest.npa@gmail.com
Quimper
06 59 71 42 21
Le blog sur les
questions maritimes
Le blog de solidarité avec
Pour plus de détails voir les liens:
Soirée prisonniers palestiniens
mardi 16 avril
20H30
Maison des syndicats
Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00