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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 06:31

 




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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 12:15

 

Sans doute près de 4 enseignants des écoles sur 10 seront en grève jeudi 10 février à l’appel du SNUipp et de la FSU. Appel qui souvent, dans les départements, se décline avec d’autres forces syndicales, variables selon les départements.


  Les raisons de se mobiliser ne manquent pas : suppressions de postes, conditions de travail, salaires. Mais le ministre, qui s’y entend pour pousser le bouchon toujours plus loin, en rajoute. Un coup on va lutter contre la violence à l’école avec un logiciel de formation des enseignants, puis on va « promouvoir  » le calcul mental en guise de plan sciences ambitieux, on rajoute une louche d’anglais à la maternelle, on convoque « pour un entretien »... et pendant ce temps il n’y a plus de remplaçants, plus de formation continue, plus d’enveloppe de frais de déplacements...

 


La grève s’annonce particulièrement bien suivie dans le Puy-de-Dôme, la Vienne, l’Aveyron, le Loir-et-Cher, l’Ain ou la Seine-Maritime. Des rassemblements et manifestations se dérouleront partout en France. En Ile-de-France le cortège des enseignants partira du métro Luxembourg à Paris à 14h30. L’Académie de Versailles ouvrira la manifestation suivie de Paris et de Créteil. Les manifestants du Val d’Oise, au milieu des fumigènes, décerneront un carton rouge au gouvernement.

 

En Corrèze, des co-voiturages sont organisés pour se rendre à la manifestation académique de Limoges, dans le département voisin. Dans les Côtes d’Armor et le Morbihan, ce sera direction Rennes en Ille-et-Vilaine : On roulera, on patinera, on marchera vers le rectorat avant « un pique-nique convivial, une après-midi festive et réflexive autour des questions du système éducatif ». En Moselle la manifestation se déroulera dans l’unité syndicale la plus large et dans l’Oise ce sont les arbres du parcours qui seront fleuris par les revendications. Dans l’Orne, on organise carrément « le chamboule-tout géant », un jeu de massacre dans lequel pour avoir la prime il faudra dégommer des postes. Celui de recteur par exemple ?


- Le communiqué du SNUipp et les actions dans les départements

- Le communiqué de la FSU

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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 10:55


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Le programme Clair pour les collèges et lycées, expérimenté depuis la rentrée 2010, constitue une véritable régression, tant pour ce qui est de l’éducation des élèves que des missions des enseignants.

Le programme collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite (Clair) est expérimenté depuis la rentrée dans 105 établissements appartenant à dix académies (Aix-Marseille, Amiens, Créteil, Lille, Lyon, Montpellier, Rouen, Strasbourg, Toulouse et Versailles). Annoncé par Luc Chatel à l’issue de la mascarade des états généraux de la sécurité à l’école au printemps dernier, son contenu a été précisé par une circulaire du 7 juillet parue au Bulletin officiel n°29 du 22 juillet. Clair est destiné à agir comme un « virus » mortel pour le service public d’éducation, et contre toute ambition conséquente dans le sens d’une politique d’éducation pour les jeunes des classes populaires.

Pseudo-expérimentation, vraie contamination...


Il importe d’abord de prendre conscience que sous prétexte « d’expérimentation » c’est en réalité à une généralisation rapide que le programme est destiné. Dès son introduction la circulaire indique que le programme sera étendu à la rentrée 2011. De plus, elle prévoit explicitement « la refonte de l’ensemble des régimes s’appliquant actuellement à l’éducation prioritaire » (circulaire du 7-7-2010, 2.3.5). Cela a été confirmé par le ministre dans son discours aux chefs d’établissement, le 21 octobre dernier : « Clair n’est pas un programme de plus mais a vocation, si le bilan est positif, à se substituer aux trop nombreux dispositifs, notamment en éducation prioritaire ».

Achever les ZEP, gérer les « ressources humaines »


Malgré toutes leurs limites, leurs ambiguïtés et faux-semblants, les Zones d’éducation prioritaire (ZEP) avaient fourni un point d’appui relatif à l’exigence de donner plus à ceux qui ont le moins. Cela s’est exprimé de manière importante dans des luttes telles que le mouvement des établissements de Seine-Saint-Denis en 1998 (« on veut des moyens, on est pas des moins que rien ! »). La définition des ZEP a été profondément mise à mal en 2006 sous le ministère Robien. Il s’agit désormais d’achever le processus en mettant définitivement en cause toute lutte globale en termes de moyens contre les inégalités en matière scolaire. Les établissements ciblés sont incités à rechercher la « performance éducative » à moyens constants, en innovant au niveau de « la gestion des ressources humaines » et en réduisant leurs ambitions éducatives aux limites étroites d’un prétendu « socle commun de connaissances ».


Contractualisation, objectifs imposés et management


Dans la logique des grandes réformes de structure mises en œuvre par la droite depuis 2002 (LOLF, RGPP), il est normal que les maîtres mots du programme Clair soient la contractualisation des établissements et des personnels et la soumission à des objectifs imposés. Le tout dans le cadre d’un renforcement des fonctions managériales des proviseurs et des inspecteurs.

 

« Un contrat d’objectifs est signé entre les autorités académiques et le chef d’établissement [...]. Il décline un programme d’actions [...] et mentionne les missions confiées aux différents personnels dans le cadre de ce programme. Les autorités académiques prévoient un accompagnement par les corps d’inspection, avec notamment la désignation [...] d’un IA-IPR référent pour chacun des établissements Clair » (circulaire du 7-7-2010, paragraphe 4). Les obligations des personnels comme leur recrutement, sur profil, sont alors soumis à ce cadre contractuel.

 

Une lettre de mission individualisée leur est remise pour trois ans définissant leur engagement. La circulaire précise : « Les personnels [...] qui n’adhèrent pas au nouveau projet seront encouragés [sic] à rechercher une affectation plus conforme à leurs souhaits » (circulaire 2.3.3).

 

À cela s’ajoutent des règles d’avancement désormais encore plus largement soumise à l’arbitraire local et à une logique perverse de « résultats » (circulaire 2.3.4), et l’établissement d’une hiérarchie nouvelle avec la création d’une fonction de « préfet des études », véritable agent de maîtrise à la solde du patron.

C’est clair : il faut lutter !


L’espace manque pour analyser toutes les implications du programme Clair. Notamment en matière de statuts (soumission hiérarchique et méritocratie, précarisation, mobilité imposée...) et de missions (réduction des contenus enseignés, logique sécuritaire et de conformation, renforcement de la surveillance des familles...). Il importe de prendre collectivement la mesure de l’éclatement du service public d’éducation qu’engage Clair et d’en tirer au plus vite les conséquences sur le terrain unitaire. Et ce dès la rentrée de janvier dans le cadre des mobilisations à construire pour l’obtention de moyens pour l’éducation. Imposer le retrait de la circulaire Clair et l’arrêt de toute expérimentation, gagner des moyens en personnel, défendre et développer l’éducation prioritaire, tels doivent être nos axes de lutte fondamentaux.


Manu Arvois

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 12:46


Des enseignants de la région toulousaine se sont plaints de leur inspecteur d'académie : ils en ont assez de se voir imposer des formations organisées main dans la main avec les maisons d'édition. « C'est une collusion entre une entreprise commerciale et l'institution à laquelle nous appartenons », argumentent-ils dans un texte. « Pure paranoïa », répondent le monde de l'édition et l'inspection d'académie.


Tous les enseignants des écoles maternelles et élémentaires reçoivent dix-huit heures de formation obligatoire par an. Il s'agit de mettre à jour leurs compétences ou de réfléchir à des nouvelles pratiques à expérimenter en classe. Ce qui n'est pas sans poser un problème, selon Christian Borgetto, enseignant à l'école élémentaire de Nailloux (Haute-Garonne) :

« Nous avons de plus en plus de formations organisées par les maisons d'édition du type Hatier, Hachette ou Bayard, qui viennent faire la pub pour leur manuel. »

Des livres « sans aucun rapport avec l'enseignement »

L'homme prend pour exemple la formation que tous les enseignants du primaire de Haute-Garonne ont reçu le 15 décembre dernier : Marie-Lise Peltier, auteur du manuel de mathématiques « Euro Maths » chez Hatier, s'est déplacée pour une conférence (une animation pédagogique dans le jargon). Commentaire de Christian Borgetto :

« Sans remettre en cause les qualités de Mme Peltier, nous estimons que cette conférence n'était qu'une vaste opération commerciale. Il y avait une table où nous pouvions acheter le manuel et même des ouvrages de jeunesse sans aucun rapport avec l'enseignement. C'est une collusion entre l'entreprise et l'école. »

Une de ses collègues explique que les formations pour les enseignants de l'école maternelle de Nailloux « ne valent pas mieux » :

« Une directrice de collection de chez Bayard est venue nous parler pendant deux heures de comment elle concevait Popi et Les Belles histoires. Il y avait des banderoles de Bayard dans la salle, et à aucun moment nous n'avons discuté de comment utiliser ces magazines en classe. A la fin de la conférence, nous lui avons dit : “Vous êtes là pour faire de la pub ! ” Elle était gênée. »

« Personne n'a jamais rien dit »

Christian Willheln, inspecteur d'académie adjoint de la Haute-Garonne défend ces initiatives :

« Notre académie a besoin de progresser en mathématiques, nous avons fait venir Marie-Lise Peltier, une enseignante de renommé internationale, rien de plus. Elle est venue exposer sa recherche et ses travaux et à aucun moment elle n'a pas fait de la pub pour son livre.

Je suis très surpris par les revendications de ce petit groupe. Les académies organisent des conférences avec les auteurs de manuels depuis au moins vingt ans, et personne n'a jamais rien dit. »

Une pratique confirmée par le Yéti, blogueur à Rue89 et travaillant depuis vingt-cinq ans dans le domaine de l'édition scolaire :

« Les circonscriptions font souvent appel aux éditeurs scolaires pour avoir des intervenants lors d'animations pédagogiques. Ces intervenants sont en général des auteurs de manuels, mais aussi enseignants eux-mêmes.

Il n'y a pas de collusion, ni d'accord secret. Pas même le moindre contrat commercial garantissant l'achat d'un nombre prédéterminé d'ouvrages. Ces accusations, qui ressortent ponctuellement, relèvent de la pure paranoïa. »

Des économies de bout de chandelle ?

Du côté de la salle des profs, on soupçonne les académies de faire venir des auteurs de manuels pour faire des économies de bout de chandelle. Un intervenant gratuit, c'est un formateur salarié en moins.

L'inspecteur adjoint Christian Willheln reconnaît que « le plus souvent, les frais de transport et de logement sont pris en charge par la maison d'édition », mais il dément toute arrière-pensée financière :

« Les frais de formation des enseignants ne représentent absolument pas un coût exorbitant. C'est pour son intérêt pédagogique que nous choisissons un intervenant et pas pour économiser quelques euros. »

Le Yéti, lui, y voit une sorte de donnant-donnant :

« L'éditeur paie le plus souvent les frais de déplacement de l'intervenant. En contrepartie, une petite place lui est réservée pour la présentation des livres de l'intervenant, plus quelques autres titres correspondant au sujet de l'intervention. »

Au mois de janvier, les enseignants de l'école élémentaire de Nailloux recevront une autre formation avec un acteur du monde de l'édition. Le 15 décembre dernier, 7 sur 10 enseignants inscrits avaient choisi le boycott.

Photo : des manuels scolaires sur une étagère (House Of Sims/Flickr/CC).

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 10:43

22 décembre 2010 -

 

Pour la première fois depuis des années, le nombre de candidats au concours de professeurs des écoles et du Capes est en forte baisse. Deux fois moins pour le premier d'entre eux.


Cette année, 18.000 personnes se sont présentées au concours de professeurs des écoles pour 3.000 postes. Ils étaient 34.952 l'année précédente. Même érosion lors du concours d'enseignants du second degré (collège et lycées): ils étaient 21.000 lors des épreuves écrites de novembre, contre 38.249 à la précédente session. 8.600 postes étaient à pourvoir. Une baisse «purement conjoncturelle», selon la directrice générale des ressources humaines au ministère de l'Education nationale, Josette Théophile. C'est une «année transitoire» due à la mise en place de la réforme de la formation des enseignants», a-t-elle expliqué.

Deux concours en une année

Cette année, le calendrier des épreuves avait changé: la session d'admissibilité 2011 a eu lieu en septembre dernier et non au printemps comme auparavant. Résultat, entre les sessions 2010 et 2011 il n'y avait que quelques mois d'écart. Le vivier de candidats n'a pas pu se renouveler, estime Josette Théophile. Il faudrait que la baisse se confirme sur «trois ou quatre ans pour s'inquiéter». Autre explication mise en avant: le nombre de poste à pourvoir en baisse, notamment dans le premier degré où il a été divisé par deux.

Les sciences boudées

Reste que certaines matières n'attirent plus. Les étudiants ont été nettement moins nombreux à se présenter pour être professeur de mathématiques et de sciences physiques, alors que pour ces disciplines, le nombre de postes à pourvoir a peu varié. Ainsi 1.303 personnes ont planché sur les écrits de maths, contre 2.771 à la session précédente, pour 950 postes offerts. En sciences physiques, ils étaient 780, contre 1.641, pour 300 postes à pourvoir. Le ministère doit faire «plus de communication sur ses besoins», reconnaît la directrice des ressources humaines.

 

Si les syndicats admettent que cette année est «transitoire» et que les statistiques méritent d'être étudiées l'an prochain, le SNUipp-FSU et Sgen-CFDT y voient le signe d'une baisse d'attractivité d'un métier «de plus en plus difficile». «La réforme de la formation des enseignants qui a rendu l'entrée dans le métier difficile a rebuté pas mal d'étudiants», constate le Sgen-CFDT. «On est plus sur une lame de fond», estime le SE-Unsa: jusqu'ici «les métiers de la fonction publique étaient une valeur refuge en période de crise. Or ce n'est plus le cas pour le métier d'enseignant».

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/enseignement-pres-de-deux-fois-moins-de-candidats-22-12-2010-1156411.php

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 13:35

Par Gustave Malivernes (21 décembre 2010)


À propos du décrochage, j’ai souvent en tête une image liée à l’alpinisme : quand quelqu’un tombe, il risque d’entraîner dans sa chute l’ensemble de la cordée. Une métaphore plutôt efficace pour décrire le phénomène. Un élève qui décroche peut entraîner à sa suite les plus fragiles parmi ceux qui l’entourent. Le choix qui se présente alors pour l’entourage, c’est : sauter avec lui, ou le laisser tomber ?


Décrochage (extrait du Petit Robert) : « 1. Action, fait de décrocher. 2. Mouvement de repli, de recul (désengagement). 3. ELECTROTECHN. Arrêt du fonctionnement synchrone - ASTRONAUT. Abandon d’un orbite par un vaisseau spatial. »

Merci à Robert qui nous donne une fois de plus une belle définition imagée. Voici celle que j’utilise habituellement dans mon travail au collège.

En général, nous considérons qu’un élève est « décrocheur » quand il croise d’une manière, plus ou moins accentuée, les trois indicateurs suivants :
- absent à une partie importante des cours (absent physiquement ou indisponible pour les apprentissages)
- perturbateur dans son comportement en classe (de « bavarde et fait autre chose » à « empêche le cours d’avoir lieu »)
- très faible dans ses résultats, il a arrêté de travailler (cause ou conséquence de l’échec).


« Sauter avec lui, ou le laisser tomber ? »


À propos du décrochage, j’ai souvent en tête une image liée à l’alpinisme : quand quelqu’un tombe, il risque d’entraîner dans sa chute l’ensemble de la cordée. Une métaphore plutôt efficace pour décrire le phénomène. Un élève qui décroche peut entraîner à sa suite les plus fragiles parmi ceux qui l’entourent. Le choix qui se présente alors pour l’entourage, c’est : sauter avec lui, ou le laisser tomber ? Pas toujours simple pour des ados dont on connaît la force des liens d’amitié. Et puis l’effet boule de neige vient aussi, tout simplement, de ce qu’ils s’imitent les uns les autres, pour mieux se reconnaître. Résultat, à nous de démêler les vrais décrocheurs des faux ! Sauf que, parfois, à force de faire semblant, on décroche pour de vrai...

La première explication au comportement des collégiens qui « lâchent l’affaire » de la scolarité, est purement scolaire : le temps écoulé sans comprendre ce que l’école attend d’eux, les heures passées à réaliser qu’ils sont à côté sans parvenir à s’approprier les contenus scolaires, les journées d’ennui et la dévalorisation vécue au quotidien... Cela finit par achever la maigre motivation des jeunes troupes.


L’adolescence, ou quand les difficultés remontent à la surface


Mon expérience de parent d’élève de CP m’a fait prendre conscience qu’une proportion importante des parents d’une école classée en ZEP ne peut pas assister chaque jour son enfant, dans l’exercice de ses devoirs. Et sans exagérer, on peut dire qu’un enfant qui ne fait pas ses devoirs régulièrement en CP est vite perdu en classe. Un an plus tard, à l’entrée en CE1, certains enfants seront déjà largués... Comment, lorsqu’ils ont 12 ou 13 ans, les empêcher de larguer totalement les amarres ?

Une autre explication, c’est l’adolescence. Drôle de phénomène qui fait remonter à la surface nombre de difficultés, la plupart du temps liées à l’histoire personnelle de chacun, mais toujours inattendues, imprévisibles et souvent inimaginables quelques mois plus tôt. C’est l’adolescence qui transforme, d’une manière aussi soudaine que radicale, certaines de nos mignonnes petites élèves de sixième en terribles sorcières gothiques de treize ans et demi.


Ne pas jeter le bébé-collège-unique avec l’eau du grand-bain-de-l’échec-scolaire


Même sans difficulté scolaire préalable, des ados décrochent parce qu’ils sont ados, tous simplement. Et bien souvent, parce que, d’une façon ou d’une autre, les adultes qui les entourent ne sont pas en mesure, à ce moment-là, de tenir solidement un cadre qui pourrait contenir leurs dérives de façon rassurante. Avec bienveillance et fermeté. En laissant penser qu’adulte, on sait (un peu plus) où on en est. Ensuite, selon sa personnalité et l’environnement dans lequel il évolue, un ado qui décroche peut en rester à des dérives minimes ou aller chercher les limites beaucoup, beaucoup plus loin (fugues à répétition, prédélinquance...). À 13 ou 14 ans, leur place est à l’école. Lorsqu’ils n’y sont plus suffisamment, on peut considérer qu’ils sont en danger.


On ne peut pas accepter que l’existence d’élèves décrocheurs, au sein du système éducatif, consacre l’échec du collège unique, en démontrant notre incapacité notoire à les intégrer. Dans un collège ZEP ordinaire, ils représentent plus de 10% des élèves de quatriène et troisième. À ce stade, ce n’est plus un phénomène marginal. Il est temps d’envisager de faire évoluer l’école pour l’adapter à ces nouvelles problématiques, plutôt que de jeter le bébé-collège-unique avec l’eau du grand-bain-de-l’échec-scolaire. Ce serait noyer le poisson et couler un peu plus les 130.000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans le moindre diplôme à mettre sous la dent des employeurs potentiels (voire hypothétiques, à ce stade).


Si on s’occupe des décrocheurs, tous les élèves en bénéficient


Qu’on ne vienne pas me raconter qu’il faut les orienter bien plus tôt, tous ces jeunes qui ne suivent pas à l’école ! Comme le montre la dernière étude PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves, de l’OCDE) « les pays où l’orientation vers les filières générales et professionnelles est précoce présentent des inégalités sociales bien plus fortes qu’ailleurs ». Comme dirait Bourdieu – s’il n’était pas mort – orienter très tôt (c’est-à-dire en fin de cinquième, en France), c’est augmenter la reproduction scolaire des inégalités sociales. Alors, que faire pour permettre à tous de réussir ? Sans doute la solution est à chercher du côté de la différenciation des parcours.


Il existe des dispositifs, tous plus alternatifs les uns que les autres. Mais il en existe peu. Pas assez. Et le problème, c’est que tout ce qui différencie les parcours (dispositifs « relais », quatrième alternance, troisième « découverte des métiers », etc.) se fait au dehors, loin du collège de secteur, dans un autre collège, voire dans un lycée voisin. Comme s’il était évident de s’éloigner quand on n’a pas réussi dans « son » collège. Comme s’il fallait se débarrasser de certains. Oui, les élèves décrocheurs gênent. Oui, ce sont eux qui mettent le bazar dans les collèges de banlieue. Oui, ils empêchent les cours de se dérouler normalement et repoussent les enfants de bobos dans les collèges parisiens. Sauf que, lorsqu’on s’occupe des décrocheurs, c’est tous qui en bénéficient.


Alors, j’attends. J’attends qu’un vrai contrat social renouvelé nous dise ce qu’on veut faire de la jeunesse d’aujourd’hui. Ce qu’on veut faire de l’énergie qu’on consacre pour l’instant à sauver les meubles de l’école publique. Et si on se décide, enfin, à réparer l’ascenseur social, on peut choisir d’avoir de l’ambition.

Gustave Malivernes

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 13:03
Social mardi 21 décembre 2010

Un collectif représentant 25 organisations de l’éducation, dont les principaux syndicats enseignants, lycéens et étudiants, appellent à une « journée de mobilisation » dans toute la France le samedi 22 janvier pour protester contre les suppressions de postes de la rentrée 2011.


Cette journée « prendra des formes variées dans les départements (manifestations, rassemblements, débats) », écrit ce collectif dans un communiqué.


Le collectif compte notamment les fédérations de l’Education FSU, Unsa-Education et Sgen-CFDT, les lycéens de l’UNL et la FIDL, les étudiants de l’Unef, les parents d’élèves de la FCPE.

 

Ils dénoncent le budget 2011 « qui prévoit la suppression de 16 000 emplois et n’affiche d’autre ambition pour le système éducatif que la recherche d’économies à partir du dogme du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. »


Mardi, lors d’un Comité technique paritaire mixte (CTPM) au ministère de l’Education axé sur les suppressions des 16 000 postes et leur répartition dans chaque académie, la FSU, le Sgen-CFDT et la CGT ont quitté la séance, après avoir fait une déclaration commune dans laquelle ils ont alerté « solennellement » le ministère sur l’impact de cette mesure.

 

L’Unsa-Education a refusé de siéger.

 

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Journee-de-mobilisation-dans-l%E2%80%99education-le-samedi-22-janvier_6346-1631563-fils-tous_filDMA.Htm

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 10:41

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L’OCDE vient de publier sa dernière étude Pisa sur les performances des élèves en France. Malgré les faibles résultats, l’OCDE pousse à poursuivre les contre-réformes qui détruisent le service public d’éducation.

Le programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa) est un ensemble d’études de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) visant à mesurer les performances des systèmes éducatifs d’une soixantaine de pays. Tous les trois ans, Pisa évalue les compétences des jeunes de 15 ans dans les domaines de la lecture, des mathématiques et des sciences. Les résultats des études menées en 2009 ont été publiés le 7 décembre.


Le système éducatif français se singularise par de fortes inégalités. Les résultats des élèves inscrits dans les établissements de l’éducation prioritaire enregistrent une baisse de 12 points : ils obtiennent des scores inférieurs de 22 points avec les élèves scolarisés dans des collèges publics, et inférieurs de 35 points avec les élèves scolarisés dans des collèges privés.


Socialement, les résultats des élèves favorisés sont supérieurs de 50 points à ceux des élèves défavorisés, soit l’équivalent de plus d’une année d’école ! L’enquête révèle également que les élèves issus de l’immigration ont deux fois plus de risque d’être en échec scolaire que les autres élèves. Autre inégalité, celle de genre : l’écart entre filles et garçons représente près de 40 points en lecture. Cet écart s’est creusé depuis 2000.


Loin de critiquer les contre-réformes touchant le système éducatif français, l’OCDE recommande des directives claires indiquant les savoirs à connaître, les valeurs à transmettre et les attitudes à acquérir en insistant sur l’efficacité de la discipline. Les établissements doivent être plus autonomes et les chefs d’établissement, des leaders. Les aides aux élèves en difficulté doivent être apportées sur le temps familial. Pour l’OCDE, il vaut mieux mettre l’argent dans une augmentation de salaire des enseignants que dans la diminution du nombre d’élèves par classe.
En bref, l’OCDE conseille d’aller plus en avant dans les contre-réformes touchant notre système éducatif ! Le contraire aurait été étonnant...

Pisa dans la lignée des contre-réformes


À l’instar des nouveaux programmes, du socle commun des compétences, etc., les méthodes et les objectifs de Pisa visent à évaluer non pas les savoirs mais les compétences des élèves, mises en œuvre dans l’ensemble des systèmes éducatifs européens, quels qu’ils soient. Des systèmes éducatifs dans lesquels l’accès aux savoirs ne constitue plus un objectif d’enseignement. Ceux-ci sont relégués au rang d’instruments devant servir au développement des compétences pour mettre en avant une pédagogie annoncée comme novatrice : l’approche par compétence (APC). C’est en réalité une négation des pédagogies reposant sur les travaux de Piaget, de Vygotski ou sur la pédagogie Freinet. Se situant dans une perspective constructiviste, ils estiment que le savoir constitue le but même de l’apprentissage et seules les activités de l’élève lui permettent d’y accéder. Or, avec les compétences, le savoir n’est qu’un accessoire dont on peut occasionnellement avoir besoin pour réaliser une tâche. Ce qui est alors évalué avec Pisa est la réussite à un exercice, la réponse à une question fermée, en bref l’efficacité d’un conditionnement.


Une véritable démocratisation scolaire passe par une « refonte » d’ensemble de notre système éducatif. Certaines expériences ont montré qu’un taux de réussite de près de 100 % des élèves dans les quartiers populaires est possible dès le CP à condition de mettre en œuvre des dispositifs pédagogiques qui manifestent une réelle exigence intellectuelle à l’égard des élèves, tout en leur donnant les moyens de surmonter les difficultés d’apprentissage. Il faut « révolutionner » l’ensemble du système éducatif, en tant que service public. C’est l’affaire de tous et toutes, il faut le construire ensemble.
Nina Lehair

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 08:17
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9 décembre 2010

 

Établissements de réinsertion scolaires, internats d’excellence, le gouvernement tente de pallier les nombreuses suppressions de postes (encore 16 000 sont prévues en 2011), en sortant les élèves de leur environnement. Mais pour rénover le service public d’éducation, la première exigence est l’embauche de tous les personnels indispensables à la réussite de tous les jeunes.


Les incidents survenus dans les «  établissements de réinsertion scolaire  » (ERS) de Portbail (Manche) et de Craon (Mayenne) ont soudainement suscité l’intérêt des médias pour ce dispositif. Les ERS sont un nouveau type d’internat, dont Sarkozy avait annoncé la création en mai dernier, dans un discours sur les questions de sécurité. Le but est d’éloigner de leur quartier d’habitation (majoritairement en banlieue urbaine) des jeunes «  perturbateurs  » de 13 à 16 ans, pour les regrouper dans des structures spécialisées, situées physiquement dans un collège de rattachement (majoritairement en milieu rural) avec une scolarité aménagée (cours allégés le matin, activités diverses l’après-midi, priorité à l’acquisition des règles de vie collective…). Onze ERS devaient voir le jour avant la Toussaint (une vingtaine avant la fin de l’année scolaire).


Pour le ministère de l’Éducation nationale, la réponse aux difficultés scolaires et sociales de certains jeunes est donc l’éloignement de leur quartier d’origine, leur concentration dans un même lieu en leur interdisant de rencontrer les autres élèves du milieu environnant. Objectif non seulement scandaleux, mais impossible à atteindre. D’où les conséquences parfaitement prévisibles de cet «  apartheid  » scolaire institué  : incidents divers, parfois violents, entre les différents groupes de jeunes…


Dans son refus de développer une politique éducative ayant pour objectif la réussite scolaire de tous les jeunes, l’imagination du gouvernement n’est pas en reste. Avant les ERS, ont été créés en 2008 les «  internats d’excellence  ». Ils sont réservés à des élèves issus de Zones d’éducation prioritaire (ZEP), dont les familles ne disposent pas de conditions matérielles favorables, mais qui sont jugés par l’institution scolaire «  motivés  » ou ayant de «  grandes potentialités  ». Il s’agit cette fois d’extraire les élèves «  méritants  » des quartiers populaires, d’élargir un peu la composition future des classes moyennes, voire supérieures, mais en accentuant les difficultés des établissements scolaires regroupant uniquement les jeunes les plus en difficulté. Douze internats d’excellence ont été créés en 2009 et 2010. Onze autres doivent être mis en place en 2010-2011.


ERS, internats d’excellence… la politique du gouvernement est parfaitement cohérente. Celui-ci ne cache plus qu’il a ouvertement abandonné l’objectif d’éducation et de formation, dans tous les quartiers, de l’ensemble de la jeunesse. Il parque certains élèves dans des ERS, en regroupe quelques autres dans les internats d’excellence, mais surtout diminue les moyens accordés aux Zones d’éducation prioritaire (dont la disparition pure et simple est programmée), prévoit dans celles-ci l’enseignement d’un simple «  socle commun de connaissances  », envoie des enseignants débutants sans aucune formation préalable dans les classes… Avec en arrière-plan 16 000 nouvelles suppressions de postes à la rentrée 2011.


Face à cette politique gouvernementale, la lutte pour la défense et la rénovation du service public d’éducation doit être relancée, avec comme première exigence l’embauche immédiate de tous les personnels indispensables à la réussite scolaire de tous les jeunes  : enseignants, surveillants, assistantes sociales, agents de services, infirmières… À l’opposé des logiques de ségrégation des élèves et de diminution des moyens, c’est le travail en équipe de ces personnels, en liaison avec d’autres services publics (Protection judiciaire de la jeunesse, par exemple) qui peut permettre de lutter contre l’échec scolaire.


Simon Estanguet


* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 81 (09/12/10).

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 10:30

8 décembre 2010 - Le Télégramme

 

Si les élèves de 15 ans ont des résultats dans la moyenne des pays de l'OCDE, les inégalités scolaires se sont accrues en France depuis 2000. Le système élitiste est montré du doigt tout comme le redoublement.

La note est tombée: les élèves français de 15 ans ont des résultats dans la moyenne des pays de l'OCDE, selon les résultats de l'enquête «Pisa» (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) rendue publique hier. Comme en 2006, la France se situe en effet dans la moyenne pour les trois compétences étudiées (21een compréhension de l'écrit, 22e en mathématiques et 27e en sciences, sur 65 participants), loin derrière la tête du classement composée de Shanghai, de la Corée du Sud et de la Finlande.

Un signal d'alarme

Si la place de l'Hexagone est peu enviable, les résultats révèlent en plus de fortes inégalités, qui se sont accrues dans les années 2000. Par rapport à «Pisa» 2000, la proportion des élèves de 15 ans «les moins performants en compréhension de l'écrit» est passée de 15% à 20%, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques. Parallèlement, le pourcentage des plus performants a augmenté de 8,5% à 9,6%. De la même façon, la proportion des élèves les plus faibles en mathématiques a crû, de 16,6% en 2003 à 22,5% en 2009, alors que la proportion des meilleurs restait sensiblement identique. «Il y a de plus en plus d'élèves en échec scolaire, les inégalités se sont creusées. C'est un signal d'alarme pour la France, qui avait déjà été tiré par l'OCDE en 2006», a commenté Éric Charbonnier, expert à l'Organisation. C'est qu'en France, l'école ne parvient pas à corriger les inégalités de départ: «L'impact du milieu socio-économique sur la performance» y est plus grand que la moyenneOCDE.

«Pas de fatalité»

Les comparaisons relèvent ainsi que la France gagnerait à faire du soutien plus individualisé dans les écoles ou à réduire les redoublements. «Il n'y a pas de fatalité», assure l'expert, car la Corée du Sud, le Japon ou le Canada, par exemple, parviennent à concilier performance et équité. Outre ces pays, les plus performants sont Shanghai, la Finlande, l'Australie ou les Pays-Bas. Globalement, l'Allemagne, la Pologne et le Portugal s'améliorent, mais la Suède, l'Irlande ou la République tchèque reculent. Partout, les filles devancent les garçons. On apprend aussi que la France se classe parmi les paysoù la discipline est la moins respectée. Les enseignants français tirent par contre leur épingle du jeu: ils encouragent leurs élèves à lire plus que la moyenne OCDE. Sur le net:


www.pisa.oecd.org/

Des enseignements à tirer

Ces comparaisons internationales peuvent permettre à la France de tirer des enseignements.

Ce qui marche


- Le soutien individualisé. Il est au coeur de la lutte contre l'échec scolaire. Mais à certaines conditions qui ne sont pas vraiment remplies en France depuis la réforme du primaire de 2008, estime l'expert Éric Charbonnier. Il prône des horaires allégés et un soutien qui «encourage» sans stigmatiser. - L'autonomie et l'évaluation des établissements. L'évaluation «leur permet de voir ce qui ne marche pas, pour corriger le tir». - La formation des enseignants. Elle doit être «un mélange de compétences académiques et de capacités pratiques à enseigner», selon l'expert. Or, la France a réduit la formation pédagogique à la portion congrue. - Des réformes à moyens constants.

Ce qui ne marche pas


- Les redoublements. Les pays, où le redoublement est une pratique courante, affichent de moins bons résultats que les autres, selon l'OCDE. Or, la France est championne du monde en la matière, avec 37% d'élèves de 15 ans ayant redoublé au moins une fois (13% en moyenne dans l'OCDE). - Les notations-sanctions. Les mathématiques rendent les élèves français parmi les plus anxieux du monde, selon l'OCDE, notamment parce que la notation est vécue comme une sanction. - De trop grands écarts entre établissements. En France, selon Éric Charbonnier, les établissements de l'éducation prioritaire «ne sont pas équipés pour aider les élèves, avec des enseignants trop jeunes et trop de turnover».

«Un système qui laisse tomber ceux qui ne suivent pas»

Pour les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet, auteurs de «L'élitisme républicain», la France doit se donner comme cap de réduire le nombre des enfants en grande difficulté. Leur constat est sans appel. Les résultats français «ne sont pas très étonnants: la situation ne s'améliore pas, car rien n'a été fait, les gouvernements ayant mis les enquêtes Pisa sous le tapis». À l'inverse, «l'Allemagne, le Japon ou la Pologne ont scruté les résultats et pris des mesures en conséquence: la Pologne a supprimé ses filières et favorisé le tronc commun, les résultats ont été immédiats. En Allemagne, le système a été amélioré au niveau de la maternelle».

Pour la mixité scolaire

Les experts pointent le système élitiste français, «qui favorise la sélection et laisse tomber ceux qui ne suivent pas». «Le nombre d'enfants en grande difficulté scolaire a augmenté de 15% en 2000 à 20% en 2009, c'est énorme». Faut-il choisir entre école de masse et école d'élite? «Ce que montre Pisa - et c'est révolutionnaire -, c'est que l'un et l'autre vont de pair: les pays qui ont beaucoup de bons élèves sont aussi ceux qui ont réussi à diminuer l'échec scolaire. Le Japon et la Finlande font des efforts énormes pour ne pas laisser les plus faibles à la traîne.» Alors que faire? Il faut revoir la philosophie de l'enseignement. Les deux sociologues citent «La main à la pâte», opération lancée en primaire par le prix Nobel Georges Charpak. «L'idée est de prendre les enfants comme ils sont et de trouver, par l'expérimentation, des moyens d'apprentissage qui leur conviennent. Ce que montre aussi Pisa, c'est que ce qui marche le mieux, c'est la mixité scolaire à tous les niveaux.»

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/education-les-inegalites-scolaires-se-font-plus-criantes-le-rapport-08-12-2010-1140475.php

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