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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 10:18

sin pasaporte

7 août 2012

En Espagne, près de 900 médecins ont signé un manifeste où ils s’engagent à « continuer à soigner » dans le service public leurs patients en situation irrégulière, en dépit d’un décret qui limitera à quelques cas l’assistance universelle aux sans-papiers, à partir du 1er septembre.


« Ma loyauté envers les patients ne me permet pas de manquer à mon devoir éthique et professionnel et de commettre un abandon », explique le texte, signé mardi par 870 médecins sur Internet. En le ratifiant, ils entrent dans un mouvement d’« objecteurs de conscience » lancé en juillet par la Société espagnole de médecine de famille et communautaire, qui compte 19 500 médecins membres.


CRÉATIONS DE « CONVENTIONS » PAYANTES


Ils réagissent ainsi à une mesure controversée du gouvernement conservateur engagé dans un effort de rigueur sans précédent pour tenter de réduire son déficit public jusqu’à moins de 3 % du PIB en 2014.


A partir du 1er septembre, les immigrés en situation irrégulière n’auront plus accès au système gratuit de santé publique. Pour les sans-papiers, seuls les urgences pour maladie ou accident, suivi de grossesse, accouchement et post-partum et assistance sanitaire aux moins de 18 ans seront encore assurés gratuitement.


Cette décision, ajoutée à une mesure visant à limiter le « tourisme sanitaire » des Européens non résidents disposant d’une assurance privée ou couverts dans leur pays d’origine, permettra d’économiser « environ 1 milliard d’euros par an », selon le gouvernement.


Comme en réponse au malaise des médecins, le ministère de la santé a indiqué mardi qu’il travaillait à la création de « conventions » payantes qui permettront notamment aux citoyens non européens « d’être reçus dans le système public ». Cette annonce fait suite à une information publiée mardi par le journal El Pais, qui avance que les moins de 65 ans devraient payer 710,40 euros par an. Une somme qui bondirait jusqu’à 1 864,80 euros par an pour les plus âgés.



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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 13:30

 

astreries.jpg

L’intervention sur Bankia a déclenché un mécanisme infernal qui a mené de facto à un sauvetage de l’Espagne par la Troïka à des conditions que le gouvernement du Parti populaire (PP) applique d’ores et déjà avec une brutalité sans précédent.

Comme nous l’avions pressenti à l’époque (voir Tout est à nous ! n° 152), les nouvelles mesures du gouvernement espagnol prétendent réduire la dépense publique de 65 milliards d’euros en deux ans et demi, et consistent en la suppression du treizième mois de la majorité des fonctionnaires, l’augmentation généralisée de la TVA, la réduction des allocations de chômage, la baisse des pensions…

 

Cela s’ajoute aux effets de la réforme du code du travail qui précipite les suppressions d’emplois, les baisses unilatérales de salaires ainsi qu’aux coupes claires dans la santé et l’Éducation nationale. Ces mesures touchent toute la population à la seule exception des grandes fortunes et de la haute bourgeoisie. Elles frappent y compris une bonne partie de la base sociale du Parti populaire (hauts fonctionnaires conservateurs, travailleurs indépendants et patrons de PME) ainsi qu’une partie très significative de son électorat (secteurs populaires dépolitisés et pleins de préjugés sexistes, racistes ou nationalistes).

Droit dans le mur…


Il n’y a plus aucun doute : l’avenir nous prépare un effondrement économique brutal, une destruction accrue de l’emploi et un degré d’instabilité politique comparable à celui de l’époque de la Transition (de 1975 à 1982).
La réduction brutale du pouvoir d’achat de la majorité conduit à une dépression économique sans issue possible en dehors d’une redistribution radicale de la richesse entre capital et travail.

 

« Ni austérité ni croissance, redistribution des richesses ! » doit être à mon sens le slogan écosocialiste central de notre époque.

 

La brutalité des dernières mesures peut se comprendre dans toute son ampleur si l’on prend en compte le seul fait qu’en éradiquant la fraude fiscale structurelle, l’État pourrait disposer de ressources supplémentaires estimées à 70 milliards d’euros par an. Qui plus est, la pression fiscale à laquelle sont soumises les grandes fortunes se situe parmi les plus faibles de l’Union européenne. Le simple alignement de cette pression fiscale sur celle des pays plus développés permettrait à l’État de disposer de ressources suffisantes pour développer les services publics au point d’absorber une bonne partie du chômage actuel.

Les temps changent…


L’année dernière nous disions : « rien ne sera plus pareil après le Mouvement du 15 mai » et nous ne nous étions pas trompés… C’est un événement majeur qui reflète qu’il se passe quelque chose au plus profond de la société. Après l’impasse provoquée par l’absence de volonté des centrales syndicales majoritaires de donner une suite à la grève générale du 29 mars dernier, ce sont les mineurs qui, en opposition aux réductions des subventions publiques au secteur minier (susceptibles de priver de revenus plus de 30 000 familles) ont pris le relais de la mobilisation sociale avec leur grève illimitée avec occupation de mines, d’importants blocages de routes et surtout leur marche sur Madrid.

 

Celle-ci s’est terminée par un accueil historique de la part des masses populaires de la capitale, accueil chargé de sens politique : ce sont les mineurs des Asturies qui, avec leur grève il y a 50 ans, ont fait le premier pas vers la reconstruction du mouvement ouvrier sous la dictature dans le cadre d’assemblées générales ouvrières naissantes. Et ce sont eux qui, de nouveau, ont donné un exemple de combativité et de détermination dans un contexte critique pour l’avenir de la classe ouvrière, de ses organisations et de ses acquis.

De la crise économique à une crise politique majeure


Mobilisations des mineurs, mais aussi, grèves, occupations et manifestations de plus en plus fréquentes dans la santé et l’éducation ou dans les quartiers populaires semblent indiquer que cette société commence à dépasser la culture de la plainte, de l’envie et de la résignation héritée de 40 ans de dictature, pour aller vers une culture de la mobilisation. Malgré toutes ses limites et ses faiblesses, cette dernière n’est plus seulement une simple protestation impuissante et isolée, mais devient une épreuve de force qui défie les cadres légaux, qui crée des liens, qui recherche avec détermination la confrontation y compris en débordant les appareils et commence à toucher des secteurs traditionnellement passifs.

 

Ces derniers jours, nous avons assisté à des manifestations, à des occupations (de ministères), à des rassemblements illégaux (devant les sièges du PP et du PSOE) contre les dernières mesures du gouvernement ; les événements inhabituels n’ont pas manqué : déclarations de syndicats de la police, d’associations de militaires et de collectifs de magistrats qui appellent à la mobilisation aux côtés de la population contre les mesures d’austérité. Voilà qui donne une idée du potentiel et du côté exceptionnel de la situation. L’accélération des événements est surprenante et il n’est pas impossible de voir dans les prochains mois ou années comment l’effondrement économique conduira à une crise de régime, ou directement, à une crise organique de l’État (comme celle qui est en train de se produire en Grèce). Il n’est pas impossible non plus que le gouvernement du PP soit destitué par la pression de la rue avant la fin de son mandat. Il ne fait aucun doute qu’ils subiront la même hécatombe électorale qu’a subie Zapatero.

Vers une crise de régime ?


Accentués par l’effondrement d’un système d’accumulation, plusieurs facteurs annoncent une crise institutionnelle. Le premier est la fin de l’activité armée de l’ETA et l’ouverture d’un processus de paix et d’un dialogue politique sur les limites à la démocratie héritées de la dictature, en particulier le droit à l’autodétermination. Avec l’ETA, disparaît « l’ennemi intérieur » qui a légitimé politiques répressives et « consensus » d’État pendant 40 ans. Ce à quoi s’ajoutent la perte de prestige du pouvoir judiciaire (la condamnation du juge Baltasar Garzon à l’initiative de son secteur le plus réactionnaire, l’inefficacité du tribunal constitutionnel, les cas de corruption du président de la cour suprême…), le refus « indigné » du bipartisme PP/PSOE, les affrontements au sein de l’establishment au sujet du rejet d’une bonne partie du déficit budgétaire vers les Communautés autonomes, les récents scandales autour de la monarchie (chasses du roi, corruption de son gendre et confirmation de l’implication de la couronne dans le coup d’État du 23 février 1981) et last but not least la revendication d’un processus constituant en mode républicain par un large secteur des indignés, apparaissent comme de gros nuages qui se regroupent et annoncent l’orage…

Où est la gauche ?


Pour la première fois, la chute de la confiance au gouvernement ne favorise pas le principal parti d’ « opposition » (le PSOE de Pérez Rubalcaba, apparatchik sans idées et dinosaure des gouvernements de Felipe Gonzalez). Le PSOE se présente comme un parti responsable qui cherche des accords avec le PP pour « renforcer la position de l’Espagne dans l’Union européenne » et qui ne s’oppose aux politiques gouvernementales que par des arguments quantitatifs et non qualitatifs.

 

Ce n’est pas par hasard qu’il a appliqué les mesures dictées par la Troïka depuis mai 2010 avec la même docilité que Rajoy le fait aujourd’hui. Qui plus est, son électorat ne pardonne pas au PSOE la réforme constitutionnelle expresse qui impose le paiement des intérêts de la dette extérieure comme priorité budgétaire majeure de l’Etat. Le front commun PSOE/PP pour empêcher l’enquête parlementaire sur le scandale Bankia est tout aussi honteux. Avec tout ça, il n’est pas impossible qu’on assiste à un effondrement conjoint des deux partis qui ont dirigé le régime de la Réforme depuis la fin de la dictature, effondrement comparable à celui survenu en Grèce.


À propos de la Grèce, on spécule beaucoup ici sur une hypothétique Syriza, en particulier du côté d’Izquierda Unida, mais pas seulement.

 

D’aucuns avancent en Euskadi que Bildu représente cet espace politique.

 

Et en Catalogne, Esquerra unida i alternativa parle d’impulser une « Syriza catalane »… avec Iniciativa per Catalunya, des mouvements sociaux et jusqu’à la gauche indépendantiste. Il nous faudra être attentifs aux évolutions et aux débats qui pourront avoir lieu et sans aucun doute, il faudra prendre les initiatives politiques nécessaires à la recherche d’alliés dans la construction d’une gauche anticapitaliste de classe à une échelle de masse.

 

Néanmoins, il vaut mieux s’en tenir aux faits plutôt qu’aux discours.

 

Tout d’abord, rappelons que les progrès électoraux de Izquierda Unida lors des dernières élections ainsi que son discours contre les mesures d’austérité se trouvent sérieusement compromis du fait de sa participation à des gouvernement sociaux libéraux dirigés par le Parti socialiste en Andalousie et dans les Asturies, sans oublier la participation d’Esquerra unida i alternativa à deux gouvernements sociaux libéraux catastrophiques en Catalogne sans en tirer un bilan critique.


On oublie aussi que la dynamique de Syriza est le résultat d’une intense lutte de classe, d’un refus sans ambiguïté des mesures d’austérité et des propositions de participation au gouvernement, d’expériences altermondialistes et d’un poids spécifique de courants révolutionnaires en son sein. Dynamique très éloignée de la réalité du Front de Gauche en France et de Izquierda Unida en Espagne, forces « antilibérales » si l’on veut mais avec un faible engagement dans les luttes extraparlementaires, avec de fortes traditions gestionnaires, une faible vie militante à la base et dirigées par des politiciens professionnels. Il est d’autre part inquiétant qu’une récente expérience comme celle de Rifondazione Communista en Italie, si riche en enseignements pour l’avenir ait été évacuée du débat actuel.


Izquierda Anticapitalista doit donc poursuivre son processus d’extention, d’implantation ouvrière et populaire, d’élaboration statégico-programmatique et de renforcement organisationnel. Autant de tâches clés pour faire face à des temps tourmentés durant lesquels la perspective révolutionnaire peut à nouveau être d’actualité dans le sud de l’Europe pour la première fois depuis la Révolution portugaise et durant lesquels, par là même, se profile dans toute son acuité, la nécessité de doter ces hypothétiques ruptures d’une direction politique et de contenus programmatiques cohérents.


Andreu Coll (Izquierda anticapitalista)

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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 11:38
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25 juillet 2012

Izquierda Anticapitalista défend la pleine autonomie et la liberté sexuelle et reproductive des femmes.

 

Nous revendiquons notre droit à contrôler notre propre corps et, pour ce faire, nous exigeons que l’on reconnaisse le droit à l’avortement comme un droit fondamental pour nous toutes ; son accès libre et gratuit dans le secteur de la santé publique, la gratuité des contraceptifs et une éducation sexuelle qui nous permette de développer pleinement notre sexualité de manière autonome.


Cela fait déjà de nombreuses années que le mouvement féministe exige que l’avortement cesse d’être qualifié comme un délit dans le Code Pénal, que l’on supprime les restrictions existantes dans la réglementation qui dressent des limites au libre choix des femmes et que l’on garantisse la gratuité de l’avortement au travers du secteur de la santé publique.


Les déclarations du ministre de la Justice Alberto Ruiz Gallardón sur les prochaines modifications de la Loi sur la santé sexuelle et reproductive et sur l’interruption volontaire de grossesse annoncent une forte offensive contre le droit des femmes à choisir et nous montrent, une fois de plus, le visage conservateur et rétrograde de ce gouvernement.

 

Alors que la loi actuelle est déjà restrictive, les réformes annoncées par le ministre s’orientent dans une direction préoccupante : placer encore plus d’obstacles à la capacité de décision des femmes sur notre propre corps et sur notre maternité.

 

Cela représente une terrible attaque contre nos droits et un recul sans précédent qui menace de nous faire revenir à l’époque des avortements clandestins, avec tous les risques que cela implique pour la santé des femmes – 3.000 femmes mourraient alors chaque année à cause d’avortements clandestins pratiqués dans des situations insalubres. Il ne fait aucun doute qu’avec la réforme annoncée, Gallardón cherche à transformer les femmes, et particulièrement des femmes enceintes, en sujets passifs sans capacité de décision ou de choix.


Supprimer le délai de 14 semaines pendant lequel l’avortement est libre, empêcher que les mineures puissent avorter sans le consentement parental, exclure les femmes sans papier de la santé publique, éliminer les cas où l’avortement est dépénalisé, telles sont les réformes annoncées par le ministre.

 

L’intention de rendre illégales les interruptions de grossesse pour cause de malformation du fœtus est particulièrement grave.

 

Si cette mesure venait à être approuvée, l’Etat espagnol se placerait parmi les pays les plus restrictifs d’Europe et nous ramènerait aux politiques appliquées pendant l’ère franquiste.


A tout cela il faut ajouter le démantèlement du secteur de la santé publique mené par le gouvernement à coups de coupures budgétaires et qui implique que les femmes sans ressources ou dans des situations économiques difficiles ne peuvent plus avorter.

 

Toutes ces mesures répondent à une finalité très concrète, inscrite dans l’offensive néolibérale et de montée d’un néo-conservatisme catholique que nous subissons aujourd’hui ;

 

que les femmes perdent leur autonomie arrachée par tant d’années de luttes féministes pour nous replacer dans l’esclavage à l’intérieur du foyer et de la famille. Si la vie humaine est tellement chère aux yeux du Parti Populaire, pourquoi favorisent-ils leurs profits et ceux des banques au détriment du bien être de la population ?

 

Pourquoi appliquent-ils l’austérité dans le secteur de la santé en provoquant une hausse de la mortalité et la détérioration des conditions de vie ? En définitive, s’ils veulent, comme ils le prétendent, protéger la vie, qu’ils cessent de nous imposer une vie pleine d’oppression, d’exploitation et de répression.


Izquierda Anticapitalista lance un appel à toute la société pour sortir dans la rue et soutenir toutes les initiatives destinées à défendre notre droit de choisir et pour exiger le droit à l’avortement libre, gratuit et dans la santé publique.


Mon corps m’appartient et c’est moi qui décide !
Avortement libre, gratuit et dans la santé publique !
Nous ne nous tairons pas !

 

zquierda Anticapitalista

* Source : http://www.anticapitalistas.org/Fre...

* Traduction : Ataulfo Riera.

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 13:06
Elsa Fayner | Journaliste Rue89

Une énorme marée humaine a envahi jeudi 19 juillet, durant la soirée, le centre de Madrid lors d’une manifestation contre le nouveau plan de rigueur du gouvernement espagnol, ont rapporté des journalistes de l’AFP.

 

Plusieurs centaines de (de milliers? note du blog) personnes ont participé à cette grande manifestation, selon les informations du site du Nouvel Observateur.

Les syndicats avaient appelé à manifester dans 80 villes d’Espagne sous le mot d’ordre : « Ils veulent ruiner le pays. Il faut l’empêcher, contre ce plan qui prévoit notamment une hausse de la TVA et des coupes dans la fonction publique. »

Les pompiers font partie des fonctionnaires qui ont déjà manifesté spontanément – communiquant via les réseaux sociaux – les jours précédents.

Des balles en caoutchouc

Jeudi soir, les pompiers se sont trouvés en première ligne, et ont mené quelques groupes de manifestants jusqu’aux barrières qui protègent les bâtiments du Congrès. La police est alors intervenue en chargeant, tandis que les manifestants répondaient en lançant des objets divers, notamment des bouteilles.


La police espagnole a chargé et tiré sur les manifestants avec des balles en caoutchouc contre ces petits groupes qui se sont dispersés dans les rues adjacentes.

Les policiers ont également battus des manifestants avec des bâtons pour les disperser, dans le secteur de la Puerta del Sol, au centre de la capitale, alors qu’ils tentaient de rejoindre le Parlement.

 

http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/07/20/les-pompiers-affrontent-les-policiers-madrid-233993


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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 11:41

 

 

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 10:23

 

 

 

C'était le 14 juillet 1755, Pasquale Paoli était élu Général de la Nation corse au suffrage universel.

 

En novembre de la même année la République corse était fondée et la Corse déclarée indépendante de Gênes. Une Constitution démocratique instituait pour la première fois dans l'Histoire du monde la séparation des Pouvoirs, la souveraineté du peuple, le suffrage universel, le droit de vote pour les femmes. Pasquale Paoli fit de la Corse indépendante le Premier État démocratique du monde moderne.

 

 

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article129050


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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 09:45

Par Anne-Julie Contenay

Publié le 10 juillet 2012 à 13h48 Mis à jour le 10 juillet 2012 à 13h48


Ils sont en grève depuis deux mois. Leur "marche noire" doit arriver à Madrid mardi soir.


Depuis des semaines, le conflit ne cesse de gagner en violence. Des mineurs espagnols des Asturies, au nord du pays, sont en grève depuis deux mois pour protester contre la réduction des aides publiques. Ils disent être prêts à aller jusqu’au bout pour défendre leur métier, et ont lancé une "marche noire" vers Madrid, qui doit arriver mardi. Partis le 22 juin de deux villes du Nord, ils sont environ 200 à sillonner les près de 500 kilomètres qui les séparent de la capitale. Galerie de portraits de ces grévistes très déterminés.

"Habitué au danger".

 

Alberto, qui témoigne sur France 24 sous un nom d’emprunt, travaille depuis 15 ans dans les mines de Santiago Aller. Âgé de 39 ans, il a vu le nombre de puits en activité passer de quinze dans les années 80, à seulement deux aujourd’hui. En tout, seules une quarantaine de mines sont encore en activité en Espagne, faisant travailler 8.000 personnes. Comme la plupart de ses collègues, Alberto participe au mouvement mais déplore les incidents qui ont émaillé les manifestations. Jeudi, une femme et une enfant ont notamment été blessées dans une ville des Asturies, après des débordements.Deux gardes civiles ont aussi été blessés dans des affrontements vendredi.


Des affrontements ont opposé la police et les manifestants :

 

Alberto, lui, n’a pas peur d’être blessé. "Nous, les mineurs, nous risquons notre vie tous les jours au travail. Nous sommes habitués au danger", assure-t-il. Il craint une radicalisation du mouvement, car plus le temps passe, moins les mineurs ont de quoi faire face aux dépenses du quotidien.

"L’ange gardien".

 

Elle n’y est pas née, mais toute sa famille vient du bassin minier. C’est pourquoi Sara Fuentes, 29 ans, a choisi de rejoindre le mouvement, comme elle l’explique à El Pais, qui l’a surnommée "l’ange gardien" des mineurs. Dans des régions où l’économie est dominée par la mine depuis des générations, ce sont pas moins de 30.000 emplois directs ou indirects qui sont menacés par le déclin de cette activité et la réduction des aides publiques.


Sara Fuentes ne ménage pas sa peine et offre même des massages à tous les mineurs qui le lui demandent. "C’est dur, confie-t-elle, mais ça vaut le coup de travailler pour des personnes qui ont la capacité d’éveiller la conscience collective". Dans les villages qu’ils traversent, les participants à la "marche noire" disent rencontrer un fort soutien de la population, comme l'explique un responsable du syndicat UGT : "les gens leur donnent à manger, les soutiennent, les laissent dormir dans les salles de sport".


"Le fer de lance du mouvement ouvrier".

 

Pour Manuel Robles, 35 ans, représentant UGT pour le puits de Candin, dans les Asturies. "Nous n’attaquons pas, nous ne faisons que défendre nos emplois et l’avenir de nos enfants", affirme-t-il au site Globalpost. Dans sa famille, les hommes sont mineurs depuis trois générations.


Le passé est d’ailleurs une source de fierté, note Manuel Robles : "Nous sommes le fer de lance du mouvement ouvrier depuis le 20e siècle, quand nous avons été à l’origine de certains des soulèvements de travailleurs contre la dictature". En 1962, c’est en effet dans les mines des Asturies qu’avait commencé le tout premier mouvement de grève depuis la guerre civile, sous le régime de Franco, avant de se propager à l’ensemble du pays.

 

http://www.europe1.fr/International/Espagne-qui-sont-les-mineurs-des-Asturies-1164619/

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 09:29

daltons



CINERA (Espagne) - Des lance-pétards aux allures de lance-roquettes, des barricades enflammées: les rues du village minier de Cinera, dans le nord de l'Espagne, se sont transformées mardi en scène d'émeutes d'une violence rarement vue depuis le début du conflit des mineurs il y a un mois.


"Attention, ils arrivent!", crient quelque 200 mineurs qui viennent de mettre le feu à des barricades, certains tapant sur les rails de sécurité pour prévenir de l'arrivée des policiers anti-émeute, venus lever les barrages enflammés qui coupent la route et la voie ferrée.


Tout ce village de 1.000 habitants, la plupart mineurs ou leurs familles, depuis plusieurs générations, se mobilise.

Ce n'est pas la première fois que les mineurs coupent le trafic routier et ferroviaire entre Gijon et Leon depuis que les syndicats ont décidé la grève illimitée, le 31 mai.


Mais aujourd'hui, ils sont encore plus déterminés, persuadés que le gouvernement ne reviendra pas sur sa décision de réduire les aides de 63% au secteur du charbon s'ils ne se font pas plus violents.


"On ne va pas s'arrêter"A la clé, selon eux, la survie de 30.000 emplois directs ou indirects, menacés par la fin programmée des aides publiques au charbon.


"On ne va pas s'arrêter, ils se fatigueront avant nous. Pour nous c'est la guerre", assurent en choeur plusieurs mineurs.

Alors qu'au loin on entend le claquement des premiers fumigènes tirés par la police, les manifestants, tous encagoulés, le visage sous des foulards, se préparent, s'armant de bouteilles, de cailloux, de frondes. Certains prennent position avec des lance-pétards aux allures de lance-roquettes.


Commence alors une bataille rangée entre policiers et manifestants. Les mineurs lancent tout ce qu'ils peuvent, bouteilles, cailloux, pierres, à la main ou à l'aide de frondes.


Les policiers, casqués, protégés par d'épais gilets pare-balles et par des boucliers, répondent par des tirs de balles en caoutchouc et de fumigènes. Certains visent le ciel mais d'autres tirent vers les manifestants.


"Bande de fils de p..., ils nous tirent dessus", hurlent les mineurs.

 

Les balles en caoutchouc fusent, certaines brisant des vitres. Des voitures de police garées sont aussi touchées par des jets de bouteilles et de pierres.


Les policiers se retirent


Après une demi-heure d'affrontements, les policiers se regroupent et se retirent du village, harcelés par les manifestants.


"Le gouvernement doit comprendre qu'ici, c'est Belfast.


En 1991, le conflit a duré cinq mois. Ca ne nous fait pas peur. On est prêt à aller jusqu'au bout", affirme Ramon, un mineur retraité de 52 ans qui préfère comme les autres conserver l'anonymat.

Le maire de la localité, Francisco Castanon confirme: "C'est l'affrontement le plus dur que j'ai vu depuis le début du conflit".


"La question qu'on se pose tous ici, c'est: où est passé l'argent, toute l'aide européenne ? Elle s'est perdue en chemin. Les régions ont dilapidé cet argent et la reconversion de la zone n'a pas eu lieu", dénonce Ruben Dario, responsable du syndicat CCOO pour la zone.


Face à ce "scandale", pas question de désarmer. Les syndicats CCOO et UGT ont annoncé mardi une "marche noire" de 500 kilomètres jusqu'à Madrid.

Les mineurs partiront vendredi en trois colonnes, de 60 marcheurs chacune, des régions de Castille-et-Leon, des Asturies et d'Aragon, dans le nord de l'Espagne. L'arrivée est prévue à Madrid le 11 juillet.


Lundi, des dizaines de milliers de mineurs et leur familles avaient défilé dans les régions minières et plusieurs villes étaient restées mortes, à l'occasion d'une journée de grève générale à l'appel des syndicats.

 

http://www.20minutes.fr/monde/956521-espagne-conflit-minier-enlise-nord-greve-tourne-emeute


 


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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 14:01

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Par Nathalie Pédestarres (6 juillet 2012)


Suppressions de droits syndicaux, quotas d’arrestations illégales à respecter, protocoles et uniformes inspirés de l’armée…

 

Le premier syndicat de policiers espagnols – le Syndicat unifié de la police – dénonce une tentative de militarisation des missions des policiers et de leur corporation. Son secrétaire général exprime également son soutien au mouvement des Indignés.

 

« Ils veulent revenir au temps de Franco. Et ça, on ne va jamais l’accepter. […] La réforme de la Loi du personnel de la police nous ôte maintenant des droits que nous avions jusque-là. » José Manuel Sánchez Fornet est le secrétaire général du premier syndicat de policiers en Espagne (Sindicato Unificado de la Policía, SUP), il est connu pour son franc-parler. Ce qui le rend furieux, ce sont les derniers amendements de deux lois en discussion à l’Assemblée, concernant la police [1]


« Attirail nazi »


D’abord, l’entrée en vigueur de nouvelles règles protocolaires. Elles sont selon lui inspirées de l’armée et de la Guardia Civil (à statut militaire) : obligation des policiers de défiler au pas, de chanter l’hymne militaire « La muerte no es el final » (La mort n’est pas la fin), l’obligation pour les femmes policiers enceintes d’obtenir une prescription médicale pour pouvoir porter des vêtements civils avant les trois premiers mois de grossesse, imposition d’une longueur règlementaire pour les coupes de cheveux féminines…

 

Le SUP qualifie même le nouvel uniforme – bâton de commandement, casquettes, gabardine – « d’attirail nazi » ! Et dénonce une militarisation esthétique de leur uniforme.


Lire la suite

 

 

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 11:47

 

 

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