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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 12:31

"Jaune, retourne d'où tu viens"

Etat espagnol, Pays Basque

Josu Egireun *

 

Euskal Herria (1) a vécu le 29 mars une journée de grève générale totale dans le sens littéral du mot : une grève à 100 %.


Le secteur de ceux qui ont travaillé a été résiduel et les 30 % de services minimaux imposés par les gouvernements n’ont pas permis non plus de donner l'image de normalité qu'ils souhaitaient. Plus encore, dans le secteur du transport, les salariés réquisitionnés circulaient en annonçant : « Nous sommes en grève — service minimum ».

 

Seulement la Banque présentait une certaine activité interne mais les établissements restaient fermés au public.

Dès les premières heures de la matinée, les piquets de grève ont constaté le succès de la grève dans les différents secteurs et dans les quatre capitales basques (2) : il faut remonter à 1988 (la grève historique contre le Plan emploi des jeunes) pour se souvenir d'une telle participation. Fait significatif, parce qu’il s’agit de références importantes, la fermeture totale de VW en Navarre, de Mercedes Benz à Vitoria, de CAF de Beasain, de La Naval de Bizkaia ou du Groupe coopératif Mondragón.


Cette grève, en outre, a été marquée par une participation très importante du commerce (bars, épiceries, grands magasins, etc.).

 

De façon significative, le centre commercial Corte Inglés de Bilbao — un bastion emblématique contre les grèves — n’a même pas pu ouvrir parce que le personnel était majoritairement en grève. Autre fait remarquable, les piquets de grève n’ont pas eu beaucoup à faire, trouvant clos la majorité des commerces et des entreprises.


Les manifestations furent le couronnement de la journée, très massives tant à midi que dans la soirée. Non seulement la participation a été très importante (jamais auparavant une grève générale n’avait produit une telle marée humaine parcourant les quatre capitales d'Eukal Herria) mais elles regroupaient en majorité des jeunes, qui dès l’aube ont rendu massifs les piquets de grève. Une donnée significative et prometteuse.


Sans doute un des éléments qui a permis d'atteindre ce degré de mobilisation (au-delà de la crise sociale énorme dans laquelle nous sommes plongés et de l'enchaînements successifs des agressions) est la convergence des appels de l’ensemble du spectre syndical, même s’il s’agissait d’appels différents. Il faut rappeler que la majorité syndicale basque — les syndicats ELA, LAB, ESK, STEE-EILAS (enseignement), EHNE (paysannerie) et HIRU (transports) — qui depuis 2009 a déjà organisé trois grèves générales, a répondu le 17 février à la contre-réforme du gouvernement Rajoy en invitant à une grève générale pour le 29 mars.

 

Cet appel était aussi le fait d’un vaste éventail de mouvements sociaux dont ceux qui ont contribué au succès le 25 février d’une mobilisation nationale contre les coupes sociales des gouvernements de la Communauté autonome du Pays Basque (CAPV) et du gouvernement de Navarre.


Les CCOO et l’UGT qui, quatre jours avant le décret de Rajoy, venaient de signer un pacte cadre pour les convention collective (qui en plus du gel de salaires, acceptait le discours selon lequel pour sortir de la crise il fallait augmenter la compétitivité des entreprises et pour cela avancer, entre autres, les flexibilités géographique, fonctionnelle et salariale) et étaient encore engluées dans un « dialogue social » inutile, ont décidé de mobiliser contre cette réforme seulement le 9 mars.


Ces deux éléments — la participation des mouvements sociaux à l'unité syndicale et la convocation d’une grève par les CCOO et UGT le même jour — ont fondé l'ample consensus social qui a permis une grève si massive. Le fait que toutes les forces politiques qui composent la coalition Amaiur (Batasuna, Aralar, EA, Alternativa) appelaient à prendre part activement à la grève a aussi eu un rôle très positif pour la mobilisation, de même que la décision de la majorité du Parlement de Navarre de faire grève ce jour là, et le soutien du Parti socialiste (PSE-EE).


Au-delà de ce succès de la grève, on ne peut pas dissimuler le poids que nous traînons après des années de défaites, ni les difficultés pour relever la tête.

 

La dynamique au niveau des entreprises n’est pas encore à la hauteur des enjeux, les assemblées du personnel ont encore été rares et, contrairement à 1998, la grève générale n’a pas été précédée d'une dynamique de mobilisation au niveau local ou régional, avec des assemblées publiques suivies de mobilisations.


Passée la journée de mobilisation, cette grève pose aussi la question de ses suites. Il paraît clair que CCOO et UGT n’ont pas d’autre objectif que de reprendre le « dialogue social » avec le gouvernement. C’est une perspective assez éloignée de celle de la majorité syndicale basque, pour laquelle cette réforme n'est pas négociable : la seule exigence c’est son retrait. Cela signifie construire un mur social contre ce décret et contre les politiques d'austérité du gouvernement et du patronat ou contre les accords comme ceux signés par CCOO et UGT (le pacte sur les retraites, celui concernant les conventions collectives…).


Il reste à définir comment cette dynamique de confrontation, manifeste le 29 mars, va se concrétiser et comment on pourra répondre au « vide » qui apparaît entre les différentes journées de grève générale, car c’est à ce moment que se construisent les rapports de force et c’est à ce moment que nous devrons faire face à d’énormes difficultés pour mettre un frein aux agressions patronales.


Finalement, pour la majorité syndicale basque, la mobilisation du 29 mars a été, aussi, le moment de réclamer, avec davantage de force, un cadre basque de relations du travail. « Nous vivons ici, nous travaillons ici, nous devons décider ici ». Une revendication qui, vue la configuration du mouvement syndical et politique de ce pays, acquiert chaque fois plus d’importance. ■

 

Bilbao, le 29 mars 2012

 

* Josu Egireun, syndicaliste basque, est membre de la rédaction de la revue Viento Sur, dont nous avons traduit cet article.

 

(traduit de l’espagnol par JM)

 

1. Nom du Pays Basque.

2. Il existe quatre provinces dans le Pays Basque espagnol : le Guipuzcoa (capitale San Sébastian), l'Alava (capitale Vitoria), laa Biscaye (capitale Bilbao) et la Navarre (capitale Pampelune).

 

http://orta.dynalias.org/inprecor/article-inprecor?id=1284

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 13:40
logomanca.jpgvendredi 4 mai 2012 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 147 (03/05/12)

A Manca appelle à voter François Hollande au deuxième tour.


Dans un communiqué, l’organisation corse précise sa position :

 

« Il ne s’agit en aucune façon de donner un chèque en blanc à un programme dont nous connaissons les limites, y compris sur le thème de la Corse, mais bien de faire barrage aux équipes de Nicolas Sarkozy. Ce sont les relais de Nicolas Sarkozy en Corse qui en dix années ont creusé les inégalités et créé les conditions d’un marasme économique, social et culturel sans précédent.

 

La poursuite de cette politique au niveau de l’État français sonnerait le glas pour le peuple corse. Les conséquences de cette politique ont aussi conduit à faire de la Corse un bastion lepéniste. »

 

En effet, le FN a fait l’un de ses plus gros scores dans le département. Marine Le Pen est arrivée en deuxième position derrière Hollande et devant Sarkozy à Bastia et Ajaccio, dépassant les 25 % dans ces deux villes.

Selon A Manca, « il n’aura échappé à aucun observateur que de nombreux électeurs du mouvement national ont voté pour l’extrême droite. Nous demandons à l’ensemble des organisations patriotiques et nationalistes de se positionner sur cette crise politique grave et de préciser si elles entendent faire un travail d’explication.

 

Ce travail de mise en œuvre pédagogique d’un « riaquistu puliticu « est nécessaire et urgent pour expliciter en quoi le vote Le Pen est absolument incompatible et opposé aux intérêts fondamentaux du peuple corse. »

 

http://www.npa2009.org/content/la-position-d%E2%80%99-manca

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 11:54

antarsia.gif

 

Antarsia est une coalition anticapitaliste grecque 3 mai 2012 MITRALIAS Yorgos

 

Dépourvue de traditions et des pratiques antifascistes, la gauche grecque, pratiquement toutes tendances confondues, assiste impuissante et désemparée à la répétition dans son pays du drame de la République de Weimar non pas comme une farce mais très probablement comme une tragédie annonciatrice de grands malheurs européens.

 

Les faits récents en témoignent : après avoir investi, pendant ces derniers mois, ses espoirs dans cette gauche se situant à la gauche de la social-démocratie néolibérale (PASOK), la petite bourgeoisie grecque ruinée et aux abois s’en détourne en un temps record et est maintenant en train de chercher a l’autre extrémité de l’échiquier politique les solutions radicales à ses problèmes historiques et cataclysmiques…

 

Lire ici la suite...

 

 

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 14:07

S'ils touchent à un(e) d'entre nous, ils nous attaquent toutes et tous!


La 25 avril 2012 la juge du tribunal 23 de Barcelone a mis en prison sans possibilité de caution, la secrétaire de la CGT de Barcelone, pour : incendie (une boîte en carton!) ayant occasionné des dégâts, intimidation , désordre public et atteinte aux libertés fondamentales.

 

C'est le résultat  de pressions politique tant sur le juge que sur le procureur. Sinon comment expliquer l'emprisonnement  d'une femme sans antécédent judiciaires, disposant d'un travail et d'un logement, élevant seule sa fille?

 

Il se dit qu'il y a un risque de fuite et de récidive y compis avant le jugement.

Ces considérations ne s'appliquent ni aux banquiers, ni aux politiciens mis en examen par les juges anti corruption!

Ces personnes elles, restent en liberté.

On peut se demander ce qu'il en est de cette "indépendance de le justice" dans le soi-disant "Etat de droit".

 

Rien ne peut justifier cette détention et sa permanence en prison. C'est un abus de pouvoir et une violation du droit à la liberté.

 

Rien ne justifiait ce cirque médiatique monté par les "Mossos d'Escuadra" qui voulaient faire un exemple contre des personnes et des organisations qui protestent et critiquent le système sans être canalisés par les  "agents sociaux autorisés"  habituels.
Réclamons des procureurs spéciaux pour enquêter sur les banquiers, entrepreneurs et politiciens corrompus qui ont créé cette crise qui mène des millions de personnes à l'exclusion et la misère.
Réclamons un site internet avec les visages de tous les délinquants en cols blancs qui sont traités comme des seigneurs par les politiques.

 

Et pourquoi pas un site avec les visages des flics qui ont mutilé des citoyen(ne)s à coup de balles en plastique et de matraques. Cà c'est de la violence et celle-là serait justifiée.

 

Cet emprisonnement est une vengeance du gouvernement et de la Generalitat par le biais de sa police.

Ils n'ont pas pu admettre que le jour de la grève générale, la CGT avec d'autres, aient réuni plus de 15 000 personnes le matin et plus de 50 000 l'après-midi.

 

Ils veulent terroriser la population pour que nous cessions de nous mobiliser et acceptions leurs politiques économiques sans résistance. Pour cela ils ont besoin de créer de toute pièce, cette image de "violents" totalement fabriquée.


On ne pourra jamais aller vers une société plus juste pour ceux d'en bas, si les citoyen(ne)s se laissent intimider par une minorité qui s'accroche au pouvoir grâce à des élements armés qui leur obéissent aveuglément.

 

Que ceci soit clair: nous continuerons à sortir dans la rue comme l'ont fait nos grands parents, pour défendre la liberté et une société plus juste, nous continuerons de lutter contre les injustices, nous ne tolèrerons pas le retour que vous nous préparez, entre banquiers et politiciens, aux condition sociales du 19è siècle.

 

http://laurallibertat.wordpress.com/libertad-inmediata-para-laura-basta-de-represion/

 

Liberté pour Laura de la CGT Barcelone !

Laura Gomez, secrétaire à l’organisation de la fédération locale des syndicats CGT de Barcelone, a été arrêtée par la police catalane le 24 avril 2012 et placée en détention provisoire.


Notre camarade est accusée d’avoir participé à l’incendie… d’une boîte en carton !

 

Cette boîte en carton, remplie de faux billets de banque, avait été déposée le 29 mars par plusieurs militants de la CGT sur un trottoir se situant face à la Bourse de Barcelone. Il s’agissait d’une action organisée dans le cadre de la grève générale qui avait lieu ce jour-là dans toute l’Espagne. Cette action était publique et symbolique.


A travers cette réaction disproportionnée, l’intention du gouvernement catalan est d’intimider le mouvement de lutte qui se développe actuellement en Espagne contre la politique d’austérité mise en place suite à la crise financière. La CGT ne se laissera pas faire.

 

Liberté pour Laura !

Voir le site de la CGT-Barcelone

 

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 11:37

Un mécontentement grandissant s'exprime contre la réforme du travail du gouvernement Monti. Le cas particulier de ces salariés incités à prendre leur retraite anticipée et victimes du relèvement de l'âge légal de la retraite fait l'objet d'un vif débat. Ce sont les grands oubliés de la réforme, estime Il Fatto Quotidiano.


17.04.2012 | Salvatore Cannavo | Il Fatto Quotidiano


 

 Esodati, littéralement "travailleurs en exode" ou "exodés". Voici le néologisme barbare inventé par la presse italienne pour décrire la situation de ces salariés, encouragés à quitter leur entreprise ou leur usine avec l’assurance de toucher leur retraite après une durée déterminée, et dont le sort illustre les véritables ravages infligés au nom de la rigueur.

Ces licenciements à l’amiable, pourrait-on dire, ont incité de nombreux travailleurs à choisir de rester au chômage, en échange d’une indemnité d’accompagnement jusqu’à leur retraite. Mais le gouvernement Monti, en reculant l’âge légal de la retraite à 66 (en 2018) puis 67 ans (à partir de 2027), a d’un seul coup rendu caduques les vieilles règles.
Nombre de ces personnes, à la suite d'un tel rehaussement, doivent faire face à la perspective d’une longue période sans le moindre revenu. Les indemnités étaient en effet calibrées pour des périodes de deux ou trois ans et ne suffiront pas pour cinq, six ou même, pour certains, neuf ans. Les estimations oscillent entre 100 000 et 350 000 personnes concernées, selon qu’elles incluent ou non les travailleurs "autorisés à verser des cotisations de retraite volontaires" [selon le gouvernement, ils ne seraient que 65 000].

"Nous n'avons pas été nommés pour distribuer des bonbons"

Le décret "Sauver l’Italie", comme Mario Monti a baptisé son plan de rigueur, avait prévu des dérogations et établi un plan de financement (de 240 millions en 2013 à 1,2 milliard en 2016) pour tous les cas répertoriés par le gouvernement au moment de la réforme. Mais la liste n’incluait pas la typologie spécifique de ces travailleurs encouragés "à l’exode" [comprendre : à une retraite anticipée]. Leur cas fut pris en compte ultérieurement avec le décret "mille-proroghe", mais à financement égal. [Dans le jargon politique, un décret "mille-proroghe", littéralement "mille prorogations", est un décret fourre-tout destiné à résoudre d’ici à la fin de l’année les questions les plus urgentes.]

Les ressources ne suffisent plus aujourd’hui à subvenir aux besoins de tous. Des centaines de milliers de personnes se retrouvent ainsi plongées dans l’inconnu, dans l’attente d’une solution que la ministre du Travail Elsa Fornero a promis "avant le 30 juin". Mais quelle solution ? Interrogée durant l’émission Report de Milena Gabanelli diffusée sur Rai 3 le 25 mars, Mme Fornero s’est montrée peu préoccupée par leur sort. "Nous avons été nommés pour faire un travail désagréable, pas pour distribuer des bonbons", a-t-elle expliqué au journaliste. "La réforme des retraites est sévère certes... oui, oui, sévère, et je dirais même plus : dure." Mais l’Italie, rappelez-vous, était au bord du gouffre. Et nous l’avons sauvée, nous, les techniciens, a-t-elle dit.

Allocations chômage ?


Revenons au cas des "exodés" privés de retraite. Mme Fornero veut régler le problème "sans recourir à la vieille méthode des promesses". Une des hypothèses envisagées est que les travailleurs retrouvent leur ancien poste. Une conjecture purement théorique, car aucune entreprise n’est disposée à les réintégrer. A la Poste, par exemple, les syndicats rapportent comment "l’entreprise refuse de considérer tout revirement des salariés dès lors qu’ils ont signé leur retraite anticipée". La seule concession que les syndicats de l’entreprise postale ont obtenue est la signature d’un communiqué commun pour demander au gouvernement d’étendre la couverture sociale de vingt-quatre à trente-six mois et d’utiliser la Caisse de solidarité interne en complément des revenus.


Si le retour dans l’entreprise est impossible, la ministre a laissé entrevoir une autre solution : l’allocation chômage. La toute nouvelle assurance sociale pour l’emploi (Aspi) [qui doit remplacer et généraliser les indemnités chômage], entend du reste remédier aux situations jusqu’alors exclues de la couverture sociale, même si les critères restent les mêmes. Mais l’Aspi s’étale sur douze mois seulement, dix-huit mois pour les plus de 55 ans. Elle peut suffire à ceux qui ne sont pas couverts pendant un an et demi. Les autres auraient besoin d’une dérogation. Sans compter qu’une grande partie de ces travailleurs arrivent en fin de période de chômage indemnisée.
TÉMOIGNAGE "Aucun revenu pendant trois ans"

Dans une lettre ouverte adressée au Corriere della Sera, Emilio de Martino, 60 ans, raconte comment il s'est retrouvé du jour au lendemain sans emploi ni retraite. "Cher directeur, je suis un de ces travailleurs qui ont été 'suspendus' par la réforme des retraites. Suspendu parce que je n'aurai aucun revenu pendant plus de trois ans. Voici mon histoire : en novembre 2011, j'ai signé un accord de licenciement à l'amiable avec mon entreprise (la Poste) qui, en contrepartie, prévoyait que je touche un revenu jusqu'à la retraite. Je suis né en décembre 1952 et je cotise depuis trente-sept ans et cinq mois. Avec les normes en vigueur en novembre 2011, j'aurais dû toucher ma retraite                               

en janvier 2014. Or, avec les nouvelles, je ne toucherai ma retraite qu'en juillet 2017, puisque je ne rentre pas dans les dérogations du décret "mille-proroghe" [voir article]. Nous sommes 350 000 dans la même situation. Est-ce qu'une loi peut condamner à un avenir noir tant de citoyens et leur famille ? Je ne le crois pas et cela ne serait pas juste. Nous attendons que le gouvernement respecte l'engagement qu'il a pris à la fin de l'année dernière : "Personne ne restera sans revenu". Nous sommes des travailleurs exclus du cycle de production, pas des citoyens engagés dans une traversée biblique. Cordialement."

 

 

 

 

 

 

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 14:46

 

 

 

Après avoir manifesté au Congrès ( Ardh Fhéis) des partis de droite Fianna Fail et Fine Gael, c'était au tour de la Conférence du Labour qui gouverne avec Fine Gael et donc promeut l'austérité.

 

En Irlande elle consiste en une taxe sur les déchets (Household Tax) qui a suscité une énorme mobilisation (les deux tiers de irlandais boycottent cet impôt réservé aux pauvres) .

 

Nos camarades du "Socialist Workers party" semblent une fois de plus bien présents.

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 13:52

Les dernières mesures d’austérité en Irlande continuent de taper sur la population pour pouvoir renflouer les banques. Analyse de la situation par nos camarades de WSM, organisation-sœur d’AL sur place.


Aujourd’hui, le nœud des luttes sociales en Irlande se situe sur le terrain de l’imposition de nouvelles taxes et charges, fondées non sur les revenus ou les acquisitions, mais sur le lieu d’habitation. Ce projet était déjà mis en place avant que le pays ne soit mis sous tutelle de la Troïka [1], mais a été incorporé dans son programme économique – le fameux « protocole d’accord » – qui régit les possibilités pour l’État d’accéder à ses remboursements trimestriels des fonds de renflouement.

Taxe « fosses septiques »

Les nouvelles taxes et charges prennent tout d’abord la forme de l’impôt sur les charges ménagères (Household Charge) pour l’appeler par son nom officiel, et qu’on appelle en zone rurale : la taxe « fosses septiques ». L’appellation officielle est rejetée par ceux qui résistent au principe que des charges se réclament en paiement d’un service, tandis que ces nouvelles impositions ne servent qu’à rembourser les investisseurs d’un système banquier irlandais complètement détruit.

 

Dans cette main basse sur la banque d’Irlande, il s’agit cette fois, non pas de gens qui volent les banques mais des banques qui volent les gens, de manière à rembourser des investisseurs privés étrangers ou irlandais, qui ont déversé de l’argent dans les banques du pays au moment où l’Irlande avait le plus fort taux de croissance de la zone euro, et où la France et l’Allemagne étaient sous la barres des 1 %.


La taxe ménagère est censée être une « taxe de transition » en vue de mettre en œuvre un nouvel impôt sur la propriété fondé sur la valeur des biens domestiques individuels (difficile à estimer en raison de l’effondrement des cours de ce marché et la faiblesse des cessions). De plus elle doit aussi financer l’installation des compteurs d’eau domestiques en préparation d’une future taxe sur l’eau en 2014.

On prépare la suite…

Pour cette première année, la taxe n’est que de 100 euros par foyer pour les propriétaires qui louent leurs biens propres. Il est peu vraisemblable, même dans le cas où une majorité de personnes payaient la taxe cette année, que les sommes perçues puissent ne serait-ce que couvrir les frais de mise en place de l’agence chargée de la collecter (la Local Government Management Agency).

 

Mais la vraie raison de l’exercice cette année est d’obtenir que les gens s’auto-déclarent sur les listes. C’est aux gens de fournir volontairement les informations dont le gouvernement a besoin pour établir sa base de données et planifier l’imposition. C’est très clair quand on voit que la législation rend obligatoire de répondre à toutes les questions posées au moment de l’enregistrement, notamment sur la consommation d’eau, le nombre de pièces d’habitation…


Mais alors que les frais encourus en cas de non-paiement des 100 euros sont relativement faibles, (pas plus de 40 euros la première année), les amendes dont on menace ceux qui refusent de se faire connaître peuvent monter jusqu’à 2500 euros.

Boycotter le fichage

Une nouvelle résistance à la tentative réitérée d’imposer l’austérité dans le pays, non seulement par la baisse des salaires, mais aussi par l’expropriation, est aussi simple qu’elle est évidente. Une campagne nationale pour boycotter l’inscription sur les listes et refuser de payer la taxe est en voie de construction aussi bien en ville qu’en zone rurale. L’échéance pour l’inscription et le règlement de cet impôt est fixée par l’État au 31 mars. À peine deux semaines avant l’échéance, moins de 300 000 foyers sur les 1 800 000 que compte l’Irlande s’étaient acquittés de cette obligation et l’État est en panique.


Les amendes ne peuvent être appliquées sans une convocation au tribunal, et faire passer plus d’un million de personnes en justice dans un pays qui en compte quatre millions et demi est tout simplement impossible. Une coïncidence symbolique fait aussi que le 31 mars correspond à la date où le gouvernement irlandais doit remettre 3,1 milliards d’euros à la fameuse Anglo-Irish Bank, chiffre vingt fois supérieur à ce que la taxe ménagère devrait rapporter dans le cas où tous les foyers concernés en Irlande la payaient.

Rural, urbain : même combat !

À la résistance à la taxe ménagère s’ajoute celle des habitants de la campagne, remontés contre la taxe sur les fosses septiques et la fermeture d’écoles et autres services publics. Les fosses septiques sont une nécessité pour bien des ruraux qui ne sont pas raccordés aux réseaux d’assainissement. Mais en raison de la corruption et de l’incompétence du gouvernement précédent, qui a ignoré les directives sanitaires européennes sur ces questions, le gouvernement actuel est désormais dans l’obligation de les mettre en œuvre, bien que tardivement, au risque de pénalités quotidiennes de la commission européenne.


Au début, les pouvoirs publics avaient annoncé qu’il en coûterait 50 centimes d’euro à chaque foyer pour qu’un contrôleur établisse la conformité des installations individuelles aux nouvelles normes.


Mais les gens s’inquiètent bien davantage du coût de remplacement d’une fosse (jusqu’à 1 500 euros) pour lequel aucune aide de l’État n’est prévue. Les gens de la campagne qui s’étaient conformés à la mise aux normes précédente, de bonne foi, ressentent cette situation comme une injustice, d’autant qu’ils contribuent aussi au maintien des réseaux urbains, sans recevoir d’aide en retour.


Étant donné que cette imposition sur les zones rurales sert à économiser de l’argent en vue de payer les banquiers, la campagne contre les taxes ménagères et sur l’eau (Campaign Against the Household and Water Taxes) a permis aux résistants « urbains » et ruraux de faire cause commune. Dans sa panique, le gouvernement a ramené les inspections des fosses de 50 à 5 centimes d’euros. Mais comme ça ne résout en rien le véritable problème, c’est sans effet.

Ce front commun entre ville et campagne aggrave le cauchemar du gouvernement et forme un nouveau potentiel pour construire une autonomie de la résistance à l’austérité en Irlande.


Workers Solidarity Movement, organisation sœur d’Alternative Libertaire en Irlande


[1] Banque mondiale, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 14:39
Lettre manuscrite de Dimitris Christoulas, le pharmacien retraité âgé de 77 ans qui a mis fin à ses jours sur une pelouse de la place Syntagma le 4 avril 2012

6 avril

 

« Le gouvernement d’occupation de Tsolakoglou |1|a littéralement anéanti tous mes moyens de subsistance, qui consistaient en une retraite digne, pour laquelle j’ai cotisé pendant 35 ans, (sans aucune contribution de l’État). Mon âge, ne me permet plus d’entreprendre une action individuelle plus radicale (même si je n’exclus pas que si un grec prenait une kalachnikov je n’aurais pas été le deuxième à suivre), je ne trouve plus d’autre solution qu’une mort digne, ou sinon, faire les poubelles pour me nourrir. Je crois qu’un jour les jeunes sans avenir, prendront les armes et iront pendre les traîtres du peuple, sur la place Syntagma, comme l’ont fait en 1945 les Italiens pour Mussolini, sur la Piazzale Loreto, à Milan ».


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Notes

|1| Le général Georgios Tsolakoglou, signataire de l’armistice avec les forces allemandes, fut le premier chef de gouvernement grec sous l’Occupation, nommé par les nazis (30/04/1941-02/12/1942). Son nom en Grèce est synonyme de « collaborateur »

 

http://www.cadtm.org/Lettre-manuscrite-de-Dimitris

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 11:52
miguel.jpg
29 février 2012
  

Entretien avec Miguel García, professeur dans le secondaire, membre du Sindicato de Trabajadores de la Enseñanza del País Valencià (STEPV-Intersindical Valenciana) et de Izquierda Anticapitalista, qui a participé à la «  Primavera Valenciana  ».

 


Miquel Segui – Comment la lutte a-t-elle débuté  ?


Miquel García

 

La mobilisation a eu deux causes. La première, c’est la politique de réduction des budgets qu’a imposée le gouvernement valencien par un décret-loi dans le secteur de l’enseignement (2 500 suppressions de postes en 2012) entraînant une détérioration notable de la qualité de l’éducation ainsi qu’une baisse des salaires des travailleurs de l’administration publique de 15 à 25 %.


Face à ces attaques, les organisations syndicales du secteur public ont organisé des mobilisations pour demander le retrait du décret-loi. À ses mobilisations se sont jointes celles convoquées contre la nouvelle réforme du travail du gouvernement de droite.


La deuxième cause a été la répression policière contre les étudiantEs. Le 16 février le Sindicato de Estudiantes a convoqué une gréve générale contre le décret-loi. La veille, à Valence, la répression policière avait été très dure avec 26 étudiantEs détenuEs. La réponse à cette répression a été massive, et la mobilisation a concerné, au-dela des étudiantEs, tout le secteur de l’enseignement avec les profs, les instits et les parents d’èlèves. La force de cette mobilisation a obligé la police à se retirer des rues et, le 21 février, une manifestation a occupé durant huit heures le centre de la ville de Valence sans permission préalable.


Comment les jeunes s’organisent-ils  ?


À partir des syndicats étudiants. Le Sindicato de Estudiantes base son activité essentiellement sur un noyau d’activistes et son implantation réelle par la base est réduite. Les autres syndicats comme le Sindicato de Estudiantes de los Països Catalans, Contracorrent ou le BEA sont plus implantés dans les universités.


Quand il y a des luttes, ce sont les assemblées générales traditionnelles dans le mouvement étudiant qui organisent les mobilisations. La manifestation massive du 16 février à l’origine du mouvement a été convoquée par l’AG des étudiantEs de la faculté de géographie et d’histoire.


Quelles sont les revendications  ?


Le retrait du décret-loi, l’amélioration des conditions de travail, la fin des coupes budgétaires dans les services publics ainsi que des baisses de salaires, la démission de la déléguée du gouvernement central valencien, des responsables de la répression policière et le retrait des charges imputées aux étudiantEs interpelléEs.


Quelles sont les perspectives  ?


Le gouvernement a accepté quelques concessions partielles, comme le retrait des forces de l’ordre pendant les manifs, le paiement aux centres publics de budgets différés et un appel aux syndicats pour négocier des modifications du décret-loi (et non son retrait).


La suite du mouvement sera déterminée par les propositions que fera le gouvernement.Si celui-ci parvient à rompre l’unité syndicale, la situation sera compliquée. Mais il se peut aussi que les propositions du gouvernement soient insuffisantes et dans ce cas l’unité de la lutte sera maintenue.


Le problème important sera de définir comment continuer la lutte (la première grande manifestation date du 21 janvier).

L’alternative possible aux grèves d’une journée paraît être celle d’une grève intermittente mais continue avec trois jours par semaine de grève et deux jours de travail. Cette option est en train de gagner des appuis mais son organisation est difficile, passer d’une situation de simples mobilisations avec des actions ponctuelles à une grève de cette nature représente un saut en avant d’importance.


Quel est le rôle de Izquerda Anticapitalista (Esan à Valence)  ?


Positif, nos militantEs sont bien implantéEs et nous participons de manière active à l’organisation des luttes. Cependant IA-Esan est encore une petite organisation et cela réduit ses possibilités. Dans l’immédiat nous pouvons penser que le «  Primavera Valenciana  » a été une démonstration de la manière dont peuvent se developper les futurs combats, Cependant les attaques sont très dures et le défi qui se pose à la classe ouvrière est d’être capable d’y faire face dans un court laps de temps. Nous travaillons conscients de cette difficulté mais avec l’espoir que ce travail sera payant.


Le 29 mars, un grève générale est convoquée par les confédérations syndicales CCOO et UGT dans tout l’État espagnol contre la Réforme du travail. Cette grève avait auparavant été appelée par les syndicats nationalistes en Euskadi, Galice et Canaries ainsi que par les syndicats étudiants. Elle peut servir à donner un nouvel élan aux luttes et ainsi rompre la tendance à la démobilisation.


Le problème vient du fait que les grands syndicats (CCOO et UGT) la prévoient avec comme seul objectif de pouvoir négocier avec le gouvernement central du Parti populaire et sans une perspective claire
de mobilisation permanente.


Après la grève générale du 29 septembre 2011, ils s’étaient assis à la table de négociations du gouvernement Zapatero et le résultat final a été la signature de la réforme des retraites et un pacte social désastreux. Les gens se souviennent de cet épisode et se méfient avec raison.


De toutes façons, dans la situation actuelle, cette grève a de grandes chances d’être un succès.


Propos recueillis par Miguel Segui


* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 142 (29/03/12).
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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 11:44
iz 7
29 mars 2012

La convocation de la grève générale pour le jeudi 29 mars 2012 [son déroulement au cours du travail de nuit du 28-29 mars, dans le secteur industriel, semble être important, puisque la chute de la demande d’électricité est comparable à celle d’un jour férié ; la police a déjà fait montre de sa brutalité] a suscité un débat à propos de la place des syndicats dans notre société.

 

C’est assurément un débat important, mais qui risque de cacher le véritable problème de fond : à savoir le modèle de société qui configure la réforme du droit du travail que le gouvernement de Mariano Rajoy du Parti populaire (PP) propose. C’est pourquoi je propose à mon lecteur de séparer, pour commencer, les deux questions. Une chose est le rôle des syndicats, tandis que l’importance du droit du travail (Code du travail), quand il s’agit de façonner une société démocratique, en est une autre.


Commençons donc par la première question. Les syndicats appellent à une grève générale le 29 mars qui n’est ni la première, ni ne sera la dernière. Mais c’est cependant une grève générale qui a des caractéristiques particulières.

 

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