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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 14:08

Autocollant NPA - 1

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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 176 (03/01/13)

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Livrée à Madrid par le gouvernement Hollande suite à un mandat d’arrêt européen (MAE), Aurore Martin, militante de Batasuna (organisation de gauche indépendantiste interdite en Espagne et légale en France), a été libérée le 21 décembre, après avoir passé deux mois dans les geôles espagnoles pour simple délit d’opinion.

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Sa libération était assortie d’une caution de 15 000 euros qui ont pu être collectés en quelques heures dans le Pays basque grâce à un soutien exceptionnel. C’est une forte mobilisation, continue et sans faille depuis plusieurs semaines, qui a permis cette libération conditionnelle. Aurore peut rester en France, mais doit pointer chaque mois au tribunal en Espagne, où il faut qu’elle dispose d’une domiciliation. Il reste maintenant à obtenir le non-lieu.

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La lutte se poursuit pour l’abrogation des lois d’exception et du MAE


Malgré l’arrêt définitif de l’activité armée de l’ETA il y a maintenant plus d’un an, les États espagnol et français refusent en effet tout dialogue et maintiennent la voie répressive : le 19 décembre, le directeur de Gara, quotidien du Pays basque sud, a été inculpé pour apologie du terrorisme suite à un courrier des lecteurs rappelant la mort de deux étarras, il y a 25 ans, dans l’explosion de leur bombe. Son inculpation accompagnait celle des six auteurs du courrier. Le même jour, onze personnes étaient inculpées pour avoir exhibé des photos de presos (prisonniers politiques basques) lors d’une manifestation le 30 juin dernier à Vitoria.


Tel est le contexte dans lequel Herrira (organisation de soutien aux presos et réfugiés basques) appelle à une « mobilisation populaire générale » le 12 janvier à Bilbao.

 

Plus de 100 000 manifestants sont attendus ce jour-là dans les rues de la capitale biscaïenne pour exiger, comme premier pas, le regroupement des presos au Pays basque, la libération des prisonniers gravement malades et conditionnables, et de façon générale le respect des droits des presos. Ils sont aujourd’hui plus de 600, dont 137 dans les prisons françaises.


Le combat continue pour obtenir la libération et l’amnistie pour toutes et tous. C’est bien la rue qui imposera son mot d’ordre aux États espagnol et français : « Presoak etxerat, amnistia osoa ! (Les prisonniers à la maison, amnistie totale !) ».

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Claude Larrieu

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 10:21

2 janvier par Rodolfo Toè

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Que se passe-t-il en Slovénie ?

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Des milliers de personnes ont défilé vendredi à Ljubljana et dans d’autres villes du pays, alors que les syndicats et les partis d’opposition n’avaient pas appelé à ces rassemblements. La mobilisation s’organise par les réseaux sociaux, comme Facebook, et dans la crainte permanente des provocations de la police. Les manifestants brandissaient des drapeaux slovènes et ceux de l’ancienne Yougoslavie socialiste.

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Reportage à Ljubljana.

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Ils sont des milliers dans le centre de Ljubljana, venus de tout le pays, même si d’autres rassemblements ont lieu à Maribor, Ptuj ou Nova Gorica. Les manifestations de ce vendredi doit couronner le mois de mobilisation entamé à la fin novembre à Maribor, la ville devenue le symbole de la faillite du modèle libéral en Slovénie.

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Sur la place en face du Parlement, la foule est tenue à distance par une centaine de policiers anti-émeute qui ont construit un grand cercle de protection autour de l’édifice. On s’attend au pire. La violence, au cours des dernières semaines, a évolué d’une façon préoccupante, selon Nika, une jeune fille qui travaille comme documentaliste et n’a pas raté une seule manifestation depuis la fin novembre : « au début », explique-t-elle, « les policiers n’étaient pas armés. Ensuite, ils ont commencé à utiliser les gaz lacrymogènes, pour la première fois dans l’histoire de la Slovénie moderne. Désormais, ils nous chargent à cheval »…

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La décision de la Cour Constitutionnelle de rejeter la demande de référendum contre la banque poubelle et les privatisations, a exaspéré la tension entre les contestataires et le gouvernement. Tout le monde redoute des provocations.

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 13:30

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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 175 (20/12/12)

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Signe des temps : le Pasok, aujourd'hui à 8 % dans les sondages est actuellement partisan de la proportionnelle intégrale aux élections législatives, pour éviter comme il le dit sérieusement le risque du bipartisme…

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Lui qui, depuis 1981, a tout fait pour entretenir les procédures antidémocratiques favorisant le partage du pouvoir entre lui et la droite ! La raison d'un tel réveil est très simple : les derniers sondages placent en tête le rassemblement de la gauche radicale Syriza, avec environ 30, 5 %, contre 26 % à la droite (et 10, 5 % aux nazis). C'est un fait : Syriza a aujourd'hui le vent en poupe.


La loi actuelle, qui donne au premier parti un bonus de 50 députés supplémentaires, permettrait peut-être à Syriza de former un gouvernement, ce qui est un cauchemar pour la bourgeoisie grecque !


Une majorité renforcée


Il y a deux semaines, ce regroupement du parti réformiste Synaspismos et de forces de la gauche radicale ou révolutionnaire a tenu une conférence nationale de presque 4 000 déléguéEs visant à dépasser le stade de regroupement de différentes composantes pour unifier son fonctionnement dans le sens d'une organisation autonome. Résultats : le courant autour de la majorité de Synaspismos et de son dirigeant Alexis Tsipras a obtenu 75% des votes, la gauche autour de Lafazanis obtenant 25 %.


Ce résultat appelle de nombreux commentaires, que seule une partie de la presse a émis. Le courant gauche de Synaspismos obtenait auparavant 31 % . Alors que Syriza était présentée comme passant à une phase plus à gauche, c'est à un recul de ces positions auquel on assiste en interne, et cela alors que Syriza comprend des groupes révolutionnaires prétendant jouer un rôle clé dans son évolution à gauche, comme DEA, KOE ou le petit groupe Kokkino. En même temps, il est clair que ces données ne suffisent pas à figer l'analyse, mais elles sont pourtant têtues…


Une situation politique complexe


Et ce ne sont pas les contacts que veut maintenir Syriza avec le Pasok qui vont clarifier sa volonté de rupture, comme ce dîner récent de l'un des députés connu de Syriza avec des dirigeants du Pasok dont Anna Diamantopoulou, ex-ministre social-libérale de l'Université favorable à sa transformation en entreprise… Quoi qu'en dise le Premier ministre Samaras, qui fait de Syriza l'équivalent « extrémiste » de gauche des nazis de l'Aube dorée, qui ont par ailleurs violemment agressé la semaine dernière un député de Syriza…


Comme en France, tout cela est donc assez compliqué.

 

Évidemment il s'agit de prendre en compte Syriza dans les batailles communes et y compris comme futur parti de gouvernement contre les logiques de la droite et du Pasok. Et il n'est donc pas question, comme le fait le KKE (PC grec) de tirer un trait d'égalité avec les partis au service de la bourgeoisie. Mais en même temps, l'objectif reste bien de construire un parti anticapitaliste indépendant de masse, et il est important de rappeler que bien souvent, dans la rue, le regroupement anticapitaliste Antarsya – qui revient dans les sondages – est plus gros que les forces de Syriza !

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A. Sartzekis

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 18:18

Autocollant NPA - 1

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Le NPA Pays Basque ne peut que se réjouir de la libération conditionnelle d’Aurore Martin, mais s’indigne du fait que celle-ci soit assortie du paiement d’une caution de 15000 euros.


C’est la mobilisation continue et sans faille des habitantes et habitants du Pays basque, des militant-e-s de la gauche abertzale et des autres organisations investies dans Bake Bidea qui a rendu cette libération possible, ainsi que les prises de position de certain-e-s élu-e-s du Pays Basque et du département.


Le combat continue pour obtenir le non-lieu pour Aurore


Il continue aussi pour l’abrogation du MAE et des lois d’exception  ainsi que pour obtenir la libération et l’amnistie pour tous les presos, pour cela seule notre mobilisation obligera les états espagnol et français à s’asseoir à la table des négociations afin de poursuivre le processus de paix déjà engagé par la gauche abertzale, l’ETA et certaines organisations françaises.


Rendez-vous  le 12 janvier à Bilbao pour  la manifestation en faveur des droits des presos.

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 11:34
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Syriza 16 décembre 2012
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Conjoncture mondiale.

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Le peuple grec est au centre d’une attaque tous azimuts lancée par les forces du capital et des marchés contre les peuples des pays développés. Sous la pression de la crise, désormais généralisée du capitalisme, et sous prétexte de la crise de la dette créée par ces mêmes forces (au temps de la croissance et via le sauvetage des banquiers à cause de la crise financière de 2008), les peuples d’ Europe (en premier ceux du Sud) et particulièrement le peuple grec subissent une attaque qui s’apparente désormais à un holocauste social.

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Il n’y a plus aucune justification, les programmes d’austérité n’ont pas d’autre objectif que le nivellement par le bas des droits des peuples.

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La vie décente et la démocratie sont les cibles de la politique appliquée.

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Et comme si cela ne suffisait pas : dérèglement climatique de la planète, crise alimentaire, extension de la pauvreté et du chômage, guerres économiques pour le contrôle des ressources en eau et en énergie, embrasements, guerres et ainsi de suite.

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Dans le même temps déferle sur la planète entière une vague de revendications pour une réelle démocratie :

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luttes sociales en Chine, en Inde et dans d’autres endroits « modèles » du capitalisme, le printemps arabe, des mobilisations en Russie, le mouvement des places aux USA, en Grande-Bretagne et en Europe du Sud, des luttes ouvrières dans tout le monde développé et particulièrement dans les pays qui subissent l’attaque des mémorandums et ainsi de suite.

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Dans ce cadre SYRIZA-FSU assume la responsabilité d’être au premier rang de la lutte pour la démocratie et la dignité dans notre rempart, dans le combat contre les mémorandums dans notre pays, dans le magnifique effort du peuple grec pour stopper sa destruction et pour jeter les bases d’une autre voie pour le pays.

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 12:05

 

Autocollant-NPA---1.jpg

 

19/12/2012 Giuliano CAVATERRA

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Lundi soir, lors de sa dernière séance plénière de l’année, l’assemblée régionale d’Aquitaine a voté une motion de soutien à Aurore Martin.

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Cette motion à l’initiative de la majorité PS, EELV, PRG, a été voté également par le groupe Forces aquitaines. L’UMP et le Front de gauche n’ont, quant à eux, pas pris part au vote.

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“Le Conseil régional d’Aquitaine regrette la décision prise d’extrader l’une de ses ressortissantes poursuivie pour avoir participé en Espagne à des manifestations publiques et s’interroge sur le bien-fondé de l’application du MAE dans ce cas”, est-il écrit dans la motion votée lundi soir.

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Demande de clémence

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Les conseillers régionaux demandent également “aux autorités judiciaires espagnoles de faire preuve d’une particulière clémence compte tenu que les faits reprochés à Aurore Martin sont anciens, qu’ils touchent à l’activité politique que celle-ci menait en France et en Espagne et que le contexte politique en Euskadi est à la réconciliation plutôt qu’à la division.”

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Aurore Martin a été transférée le 1er novembre dernier et a été incarcérée le lendemain à la prison madrilène de Soto del Real. Une demande de mise en liberté sous caution devrait être examinée courant janvier 2013.

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http://www.lejpb.com/paperezkoa/20121219/378573/fr/Le-Conseil-regional-d%E2%80%99Aquitaine-demande-liberation-d%E2%80%99Aurore-Martin

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 09:29

Daily-cartoon-20121213.jpg

 

David Cameron, enterre l'affaire Pat Finucane, avocat de Bobby Sands, assassiné en 1989.

 


L'avocat de l'IRA tué 

 

 

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 14:55

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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 173 (06/12/12)

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Au lendemain des élections pour le parlement catalan, entretien avec Josep Maria Antentas, professeur de sociologie à l’université autonome de Barcelone et membre de la direction d’Izquierda Anticapitalista (État espagnol).

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Comment analyses-tu les résultats des élections en Catalogne ?

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La nuit du 25 novembre n’a pas été la nuit dont Artur Mas et son parti la CIU (Convergence et unité, centre-droit) rêvaient. La mobilisation du 11 septembre dernier – presque 2 millions de personnes dans les rues de Barcelone – a débordé la perspective de CIU. Ils n’ont donc pas obtenu les résultats escomptés car beaucoup d’électeurs ont voté pour l’ERC (centre-gauche indépendantiste), grande gagnante du jour avec 496 000 votes (13, 68 %) et 21 députés.

 

La CIU n’a pas réussi à faire oublier à une large partie de l’électorat qu’il est le parti de l’austérité au service du capital financier. La mobilisation remarquable du vote pro-espagnol, visible surtout à travers la montée de Ciutadans (parti de centre-gauche espagnoliste), qui multiplie par trois ses sièges, est une autre donnée importante. Le PP (Parti populaire, droite) parvient à éviter de perdre des soutiens suite aux coupes sombres dans les budgets de Rajoy et à augmenter ses résultats, passant de 387 066 voix (12, 3 %) et 18 sièges à 471 197 (13 %) et 19 députés.


La crise use le système de partis traditionnels et les deux grands partis de la politique catalane, CIU et PSC (Parti des socialistes de Catalogne) ne rassemblent que 45 % des voix, alors qu’ils faisaient 56, 8 % en 2010 et 75 % en 1999.


Quels sont les résultats de la gauche ?


Le PSC continue sur sa pente descendante. Bien que ses dirigeants aient craint un scénario encore pire, ses maigres 523 000 voix (14, 6 %) transforment l’ombre de plus en plus allongée du PASOK grec en un cauchemar. Déchiré entre les tensions de son secteur le plus catalaniste et celui davantage lié au PS, il manque d’une perspective crédible au niveau national qui vient s’ajouter à son manque de crédibilité en tant qu’alternative de gauche.


ICV-EUIA (Les Verts-Gauche Unie, 858 857 voix, 9, 9 %) va jusqu’à obtenir 13 députés (contre 10 auparavant), une progression qui, si elle est importante, ne suppose pas pour autant un changement qualitatif, après une campagne assez light, avec un discours qui s’aventure à peine à défendre les « politiques sociales ».


La grande nouveauté, c’est l’irruption de la CUP-Alternativa d’Esquerres (Candidature unité populaire-alternative de gauche), dont les 126 219 voix (3, 48 %) lui ont valu 3 députés. Né comme l’instrument politique de la gauche indépendantiste, la CUP arrive au Parlement catalan avec le soutien électoral et militant de la gauche anticapitaliste organisée, des courants communaux alternatifs et de larges secteurs de la gauche sociale étrangers à l’indépendantisme. Pour la première fois, une formation de gauche étrangère aux consensus de la Transition fait son entrée au Parlement.

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Comment IA (Izquierda Anticapitalista) se définit-elle par rapport à la question de l’indépendance ? Celle-ci n’est-elle pas un instrument de division ?

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Nous défendons le droit à l’autodétermination du peuple catalan et la constitution d’une République catalane qui puisse décider librement des liens qu’elle entend avoir avec le reste des peuples qui font partie aujourd’hui de l’État espagnol et de l’Europe.

 

Nous considérons qu’il est très important de forcer le gouvernement catalan à appeler à un référendum le plus vite possible, afin qu’un acte de souveraineté du peuple catalan ne serve pas uniquement à obtenir des libertés nationales pour la Catalogne, mais aussi à provoquer dans tout l’État une crise et une rupture démocratique avec le régime né en 1978.

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Propos recueillis par Yvan Lemaitre

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Commentaire: Ah! Yvan,  c'est terrible!  "La question de l’indépendance ? Celle-ci n’est-elle pas un instrument de division ?", c'est de l'humour? J'en doute!  car le nationalisme de grande puissance lui n'opprime, ni ne divise! Lénine qui dénonçait le chauvinisme grand-russe, avant et surtout APRES la révolution de 1917,  reviens nous donner des cours de marxisme !

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 13:15

cup-gracies.jpg

Les réducteurs de budget réduits...et un cheval de Troie dans le parlement!

 

Déclaration de Revolta Global-Esquerra Anticapitalista

 

Les résultats du 25N montrent clairement que Artur Mas (le président de Catalogne) a raté sa tentative d'obtenir une "majorité exceptionnelle".

 

La CiU (le parti au pouvoir) a perdu 12 élus, même si elle a essayé de prendre la tête du mouvement du 11 septembre (l'une des plus grandes manifestations pour l'indépendance jamais vue à Barcelone) et de présenter les élections comment un plébiscite pour faire oublier sa politique d'austérité.


Une grande partie des électeurs ne se sont pas laissés manipuler par cette opération, et ont bien identifié la CiU comme le parti de l'austérité, fidèle au monde des affaires, et comme une force qui n'a jamais voulu une rupture réelle avec le cadre constitutionnel.


Un des faits politiques les plus importants du 25N, c'est l'approfondiment de la crise du PSC (Parti Socialiste Catalan) qui, avec ses 523.333 voix (14,6%), chute à son minimum historique.

 

Sans projet crédible tant sur le terrain social que national, le PSC est l'exemple vivant de la crise historique de la social-démocratie due à sa subordination extrême ou pouvoir financier et à ses diktats.


L'augmentation du vote espagnoliste, avec une montée des voix du PP, malgré les politiques d'austérité de Rajoy, et la montée de C's (Citoyennes, parti de centre droit espagnoliste) montre comment le développement d'un mouvement indépendantiste sans contenu social ouvre les portes à la démagogie espagnole.

 

Il y a un danger potentiel de polarisation sociale sur la question nationale dans un contexte où les syndicats et les partis de gauche traditionnels ont perdu beaucoup de leurs liens avec les classes travailleuses fragmentées et déstructurées. Une fois de plus, le besoin de mener une lutte contre les droites nationales et catalanes et pour l'amélioration des conditions de vie de la majorité de la population devient une question stratégique clé pour stopper la démagogie de C's et du PP.

 

La question sociale et la question nationale doivent être absolument liées.


ICV-EUiA (la coalition du parti écologiste et du parti communiste) a gagné pas mal des voix, mais sa montée ne représente pas un saut qualitatif. Même avec le soutien d'Alexis Tsipras de la coalition grecque Syriza, grâce aux relations internationales d'EUiA, le message de la campagne d'ICV-EUiA était faible, se limitant à une critique de l'austérité et apparaissant comme un parti conventionnel inséré dans le système traditionnel des partis.

 

On se rappelle d'ailleurs son passé gestionnaire dans le gouvernement de gauche plurielle avec le PSC et l'ERC (la gauche républicaine catalane). La proposition d'une Syriza catalane portée par EUiA il y a quelques mois, qu'il faut continuer à discuter sérieusement, a perdu en visibilité dans la campagne électorale. Espérons que, dans cette nouvelle étape, son lien avec les luttes sociales s'intensifie au moment où nous avons besoin d'unir les forces contre les politiques d'austérité.


L'ERC (gauche républicaine catalane) fait partie des gagnants de la journée en récupérant des voix de la CiU et du PSC. Elle devra décider comment gérer son capital, si elle continue à être une force subordonnée à la CiU ou pas et si, avec l'excuse de préparer l'agenda national de la CiU, elle fait le choix de la soutenir dans ses politiques d'austérité, ce qui serait une grave erreur politique et stratégique contraire aux intérêts de la majorité de la population de la Catalogne.

 

L'irruption de CUP-Alternative d'Esquerres (gauche indépendantiste et gauche radicale), dont les anticapitalistes doivent se réjouir, est la grande nouveauté dans le panorama de la gauche.

 

Jamais jusqu'à présent une force de gauche en marge des partis traditionnels et avec un programme de rupture n'avait obtenu un succès comparable. La CUP-AE est arrivée au Parlement  grâce à une campagne claire de rupture anticapitaliste et démocratique radicale et avec beaucoup de soutiens qui dépassent la gauche indépendantiste, incluant la gauche anticapitaliste organisée, des listes municipales alternatives et beaucoup de secteurs de la gauche sociale.

 

Le grand défi maintenant est de gérer collectivement ce succès.

 

Pour la première fois, beaucoup d'activistes sociaux se sont engagés dans une alternative politique. Cela ne devrait pas être un compromis ponctuel mais le début d'un large processus de re-politisation sociale et d'organisation. La volonté exprimée d'être le "cheval de Troie" des classes populaires au Parlement doit être le mot d'ordre du travail parlementaire de la CUP-AE et doit permettre de rendre visible la possibilité de faire la politique d'une autre façon, sans permanents professionnels, et dans la même longueur d'ondes que les mouvements sociaux.


Le grand défi de la gauche catalane est de construire une force politique qui puisse être majoritaire et vaincre les forces de l'austérité qui nous noient jour après jour.

 

Cette alternative sera seulement possible si beaucoup d'organisations et de volontés se mettent ensemble, dans un processus qui ne fait que commencer. La crise implique une perte constante de légitimité du système politique et des grands partis politiques. Il faut approfondir cette dynamique et faire éclater l'actuel système de partis.


Les deux forces principales de la politique catalane, la CiU et le PSC, ne font ensemble que 45% des voix, moins de la moitié. Si on y additionne le PP, le pourcentage n'arrive qu'à 58%. Il est de plus en plus clair qu'il y a un rejet croissant des partis majoritaires qui sont les piliers de l'actuel régime.


La prochaine législature sera celle de l'instabilité, avec une augmentation des attaques de l'appareil d'Etat et politico-médiatique espagnol contre la tenue d'une consultation souverainiste, avec un approfondissement de la crise économique et presque certainement un abandon total à l'Etat espagnol.

 

L'opposition à l'austérité que Mas et Rajoy préparent pour l'avenir doit commencer dès maintenant.

 

Tout comme la consultation souverainiste, en tant qu'acte démocratique, doit être convoquée le plus tôt possible pour éviter les manoeuvres de Mas pour la dilapider dans le temps. Relancer la mobilisation sociale et ne pas donner de trêve au nouveau gouvernement de  la CiU, ce sont les défis qui sont devant nous.

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Traduction pour LCR-Lagauche: Marc Lancharro Rodriguez

Source: http://www.revoltaglobal.cat/article5019.html

 

Lire aussi Esther Vivas

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 12:16

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La militante française "livrée" aux autorités espagnoles n’a droit qu’à deux heures de promenade par jour dénoncent ses soutiens depuis la Ligue des Droits de l’Homme

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Les soutiens à Aurore Martin, la militante basque interpellée le 1er novembre dernier à Mauléon lors d’un contrôle de la gendarmerie puis remise aux autorités espagnoles en vertu d’un mandat d’arrêt européen (MAE), se sont réunis ce mardi à Paris au siège de la Ligue des Droits de l’Homme.

En présence notamment de Pierre Tartakowsky (président de la LDH), d’Olivier Besancenot (NPA), d’Olivier Dartigolle (PC), de Jérôme Glezes (EELV)… Ils ont une nouvelle fois dénoncé la « livraison » d’Aurore Martin aux Espagnols. Et fait valoir que seule une pression de l’opinion publique sur le gouvernement français pourrait desserrer l’étau.


Presqu' aussi virulentes qu'Anaïs Funosas, la militante de Bake bidea, les deux députées PS des Pyrénées-Atlantiques, Colette Capdevielle et Sylviane Alaux, qui portent également la pétition adressée au président Hollande, ont fait valoir leur « liberté de conscience » pour fustiger l’attitude du gouvernement socialiste. « Les activités d’Aurore Martin ne relèvent pas de la justice en France mais on l’a tout de même livrée aux Espagnols sous couvert de ce MAE, alors même qu’une solution politique est à l’œuvre pour mettre fin à la lutte armée d’ETA. Cette décision est absurde politiquement et prouve le caractère toxique des MAE » a dénoncé le président de la Ligue des Droits de l’Homme.


L’avocate espagnole d’Aurore Martin, Jone Goirizelaia, a rappelé que la jeune femme avait été interpellée dans le cadre d’une instruction déjà ancienne (2006-2009) et portant sur une quarantaine de militants, dont quatre de nationalité française.


« On lui reproche d’avoir participé à des réunions et aux conférences de presse d’un parti (Batasuna) interdit en Espagne mais pas en France, a exposé Jone Goirizelaia. Mais également d’avoir écrit un article repris au Pays Basque Sud. L’ensemble des autres inculpés ont été libérés en attendant le procès, après avoir passé deux ans en préventive. 

 

Aurore Martin risque d’être soumise au même traitement. Elle n’a droit qu’à deux heures de promenade par jour à la prison madrilène Soto del Real. Soumise au régime d’exception appliqué aux Basques, elle ne peut recevoir que ses parents directs ou son avocate. Et toutes nos conversations sont enregistrées » a encore exposé Jone Goirizelaia.

 

http://www.sudouest.fr/2012/11/27/dans-sa-prison-de-madrid-aurore-marin-est-soumise-au-regime-d-exception-891833-5393.php

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