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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 13:30

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Toutes et tous dans la rue le 8 mars pour la journée mondiale pour les droits des femmes. Les politiques d’ austérité menées aussi bien par la droite que par le gouvernement de gauche actuel ont des conséquences très concrètes sur la vie des femmes :


• Elles subissent directement la détérioration des services publics : en à peine dix ans ce sont 180 centres IVG et 144 maternités fermés, rendant l’accès de plus en plus difficile en particulier pour l’avortement ; la pénurie grave de places en crèche et en maternelle oblige les femmes à s’occuper toujours plus des enfants, limitant leurs possibilités de travailler et d’acquérir ainsi une autonomie financière.


• Les suppressions de postes dans la fonction publique et la diminution des budgets dans le milieu associatif impactent en premier les femmes qui représentent près de 60 % des fonctionnaires, en particulier dans l’éducation, la santé (77 %) ou l’administration publique (73 %), et 70 % des salarié-es du secteur associatif.


Les femmes touchent des salaires inférieurs de 27% à ceux des hommes, représentent 80% des temps partiels, leur taux de chômage est supérieur à celui des hommes… et en plus de tout cela elles assument 80% des tâches domestiques, un travail non rémunéré. Avec la crise actuelle, la situation de l’ensemble des salarié-e-s est en train de s’aggraver et les incitations au retour au foyer des femmes se font de plus en plus fortes.


Les femmes sont une soupape pour le capitalisme : lorsque la crise arrive, elles sont des centaines de milliers licenciées ou avec des conditions de vie et de travail dégradées.

 

Nous voulons renverser ce système qui entretient les femmes dans une domination qui lui permet de se maintenir.

 

Pour faire face à l’urgence, nous voulons des emplois de titulaires dans tous les secteurs où les besoins se font sentir, petite enfance, éducation et santé en particulier, emplois majoritairement féminins et dont l’absence retombe d’abord sur les femmes. Les tâches assumées par le secteur associatif doivent être reconnues comme un veritable service public et financées comme telles. Il faut imposer l’égalité des salaires, l’interdiction des temps partiels imposés, la transformation des contrats précaires en CDI…tout ceci permettra aux femmes de gagner leur autonomie économique.


 

Solidarité internationale !


En solidarité avec les femmes du monde entier, celles qui luttent contre les désastres écologiques à travers le monde, celles qui résistent dans les pays en guerre, celles qui se lèvent contre les politiques d’austérité, celles qui se battent pour la scolarisation des filles, celles qui revendiquent toujours le droit à être reconnues égales des hommes, d’exister et de disposer de leurs corps.


 

Ouverture de la PMA à toutes les femmes !


La loi autorisant le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe sera prochainement adoptée. Si cette loi est une avancée, la PMA (procréation médicalement assistée, légale et largement utilisée pour les couples hétéros stériles) pour les lesbiennes, annoncée pour mars dans le cadre d’une loi sur la famille, est finalement conditionnée aux conclusions du Conseil consultatif national d’éthique, pas avant octobre ! Et encore, si le gouvernement ne s’en sert pas comme d’une porte de sortie pour ne pas accorder ce droit ! La mobilisation pour l’égalité totale des droits va donc devoir se poursuivre et s’amplifier pour gagner le droit à la PMA pour les lesbiennes et les femmes célibataires ; alors que la médecine a permis des avancées dans l’autonomie des femmes (contraception, IVG), pourquoi conditionner la maternité au fait d’être en couple hétérosexuel ?


 

Violences sexistes : ça ne peut plus durer !


La plupart des femmes violées, battues, harcelées, connaissent leur agresseur : père, patron, conjoint, ex… Les violences contre les femmes touchent tous les milieux. Et trop souvent, les femmes n’ont pas d’échappatoire et sont contraintes de rester dans les cadres familiaux. L’autonomie écono- mique est nécessaire, mais nous exigeons également l’ouverture des foyers d ’accuei l pour les femmes et leurs enfants, et la fin de la logique sexiste dans la police et la justice qui broie les femmes qui osent porter plainte et libère les agresseurs !

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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 14:36

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  Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 184 (28/02/13)

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Il y a une dizaine de jours : un homme retranché sur une grue à Nantes manifestait son droit de revoir son enfant, droit qu’on lui aurait injustement retiré à la suite d’une décision de justice, bientôt rejoint par un deuxième qui se hisse à son tour sur une grue. Les médias en ont fait leurs choux gras et les politiques n'ont pas été en reste, le Premier ministre sommant ses deux collègues de la justice et de la famille de recevoir les associations de droits des pères, dont la plus médiatiques d’entre elles, « SOS papa ».

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Celle-ci s’est empressée de soutenir ces « malheureux papas » et de relayer leur discours : une justice acquise aux femmes en matière de garde d’enfant… Pourtant, Serge Charnay, le premier à être grimpé sur sa grue, a tenté à deux reprises d’enlever son enfant et s’est montré violent envers le père de son ex-compagne. Quant à son compère, il est accusé de violences conjugales… Au-delà de leur cas personnel, il y a derrière cet acte faussement spontané la marque d’un mouvement politique né outre-Atlantique appelé « masculinisme ».


Comme son nom l’indique, celui-ci s’est développé en réaction au féminisme, très présent au Québec, un féminisme avant-gardiste et radical. Du côté des masculinistes, c’est essentiellement sous couvert d’associations apparemment apolitiques et entièrement tournées en direction du droit des pères qu’ils prônent un retour aux valeurs patriarcales traditionnelles et une distribution des rôles hommes/femmes figée et déterminée. En bref, les masculinistes militent pour l’instauration d’une société encore plus machiste.


Dénoncer et combattre


Or, si pendant trois jours les médias français n’ont fait que commenter avec empathie la détresse d’un « papa », d’autres y ont reconnu les modes d’action des masculinistes canadiens, comme Patric Jean, cinéaste et auteur d’un documentaire sur la domination masculine, qui a dénoncé dans une tribune du Monde un « long travail politique » dissimulé. On a d’ailleurs retrouvé le discours masculiniste dans la bouche même de Serge Charnay : contre le « parti du ministère des Femmes » et contre ces « femmes qui nous gouvernent ». Des propos paranoïaques et machistes partagés par l’association SOS papa qui « dérape » ­régulièrement…


Ces actes, présentés comme spontanés, sont intervenus quelques jours avant une journée nationale pour le droit des pères organisée par l’association SVP papa ; hasard du calendrier ? Peu probable… Les masculinistes s’expriment de plus en plus ouvertement en France depuis quelques années, que ce soit à travers ces associations ou de la bouche même de certains polémistes très médiatiques comme le triste Zemmour. Il est insupportable que ce mouvement réactionnaire, machiste, homophobe, trouve un tel écho. Du discours paternaliste et machiste au féminicide (perpétré il y a quelques années dans une université québécoise par l’un d’entre eux), il n’y a qu’un pas qu’on ne doit pas leur permettre de franchir.


Nils Lamrani

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 12:02

genre

 

Le cauchemar de l'UMP!

 

A. Fausto-Sterling, Corps en tous genres. La dualité des sexes à l'épreuve de la science, traduction d'Oristelle Bonis et de Françoise Bouillot, Paris, La Découverte, "Genre & Sexualité", Paris, 2012, 391 pages. (1)

 

Douze ans après sa parution originale aux États-Unis, cet ouvrage majeur de la biologiste et féministe Anne Fausto-Sterling est enfin rendu accessible aux lectrices et lecteurs de langue française.

 

A la fois traité d'histoire de la biologie et manifeste pour une science non sexiste et non homophobe, ce livre se propose d’étudier comment les biologistes ont historiquement construit et continuent à structurer la dualité des sexes (masculin/féminin).

 

L'idée centrale de l'ouvrage est que l'opération de catégorisation homme/femme n'est jamais qu'une pure question physique, même (et surtout) lorsque celle-ci est réalisée par des biologistes. A travers les exemples historiques et contemporains du traitement de l'hermaphrodisme (puis de l'intersexualité) par le corps médical, de l'émergence de la notion d'hormones sexuelles, des études sur la sexuation des cerveaux, et des travaux sur le comportement sexuel des rongeurs, Fausto-Sterling nous prouve que faire de la science est déjà et toujours politique.

 

L'objectivité scientifique est partielle et située ; les « faits » sont toujours ancrés dans un contexte social et culturel. Le savoir biologique ne fait pas exception : il s'inscrit dans une société genrée et sexiste. Il est donc inévitable que les biologistes décrivent le monde à partir d'une perspective elle-aussi genrée et sexiste. De ce fait, les scientifiques participent à la fabrique du genre, à moins qu'ils décident ouvertement d'adopter un point de vue féministe pour construire leurs savoirs. C'est cette posture que l'auteure défend dans ce livre, en proposant des pistes pour une autre biologie.

 

 

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Commentaire:

 

Le livre qui rendait dingue l'UMP pendant le débat sur le mariage pour tous. Les pauvres socialistes étaient accusés de vouloir le rendre obligatoire à l'école primaire!

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 12:21
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PREZIOSO Stéfanie 27 février 2013

Dès le début du 20e siècle, la mobilisation du 8 mars a opéré la jonction des luttes pour l’égalité entre femmes et hommes, et pour l’émancipation sociale.

 

Ce lien a été revendiqué à nouveau avec force dans les années 1968. Le « nouveau mouvement féministe » envisageait en effet la libération comme un processus dialectique : pas de libération des femmes sans libération des opprimé(e)s dans leur ensemble et pas de libération des opprimé(e)s sans libération des femmes.


L’articulation nécessaire du combat contre la domination masculine et les autres formes de domination, du féminisme avec les luttes de libération, avec celles de l’immigration et du monde du travail, était la pierre de touche du mouvement des femmes. Son objectif était de se poser en ferment d’une alliance contre toutes les formes d’oppression (de genre, de classe, de « race »), ne serait-ce que parce que bon nombre de femmes les subissaient toutes à la fois.


Depuis les années 80, ces positions ont marqué un repli.

 

Avec l’irruption de la crise, qui a placé le mouvement social sur la défensive, le féminisme « insurrectionnel » a cédé progressivement du terrain à ce que Nancy Fraser appelle le « féminisme dompté », qui invite les aspirations féministes à trouver une (petite) place dans la construction normative du capitalisme néolibéral. Certes, cette évolution ne touche pas l’ensemble du mouvement, loin s’en faut, mais les voix dissonantes deviennent de plus en plus inaudibles.


Ainsi, l’exigence de la parité des sexes au sein des institutions – aussi légitime soit-elle – s’est-elle dissociée de celle de la participation effective des exploité-e-s et opprimé-e-s à la vie politique. En effet, combien y a-t-il d’employés peu qualifiés, d’ouvriers, d’immigrés, de précaires – femmes ou hommes – dans les parlements ?

 

La représentation politique de ces catégories majoritaires, fortement discriminées, est-elle d’ailleurs concevable sans mettre en cause le salariat sous-payé, aux horaires flexibles, et précaire ? Est-elle possible sans rompre avec la démocratie représentative, où l’égalité des candidat-e-s et des élu-e-s est une fiction au regard de leur inégalité sociale ? A défaut de pouvoir apporter des réponses à ces questions, est-on bien certain-e-s de les avoir gardées bien présentes à l’esprit ?


« L’universel féminin » semble s’être substitué à cette idée cardinale selon laquelle l’oppression des femmes traverse toutes les formes d’oppression et se combine avec elles. Dans leur majorité, les femmes sont en effet des salariées subalternes, moins bien payées, plus précaires, et bénéficiant de retraites plus réduites ; elles sont les premières touchées par le démantèlement de l’Etat social. Elles sont donc nombreuses à vivre une discrimination sexuelle démultipliée par leur position de classe, sans parler des circonstances « aggravantes » liées à l’immigration ou à la couleur de la peau.


Pourtant, la « promotion des femmes » n’est-elle pas le but affiché par toute « société démocratique avancée », dont le résultat se mesure par l’accès des femmes aux responsabilités (dans les institutions et la hiérarchie des entreprises publiques et privées) ? C’est oublier que cet objectif a pour double effet d’« essentialiser » la féminisation du pouvoir (elles agiront autrement), et de mettre en sourdine la critique des institutions mêmes, qui ont été conçues à l’image d’une société patriarcale de classe. Ne risque-t-on pas ainsi d’enfermer les luttes pour l’émancipation dans le cercle restreint d’un combat pour la parité au sein d’une élite, oubliant au passage la grande majorité des femmes et des opprimé-e-s ?


En même temps, les milieux racistes, néocolonialistes et bellicistes n’hésitent pas à faire des clins d’œil aux femmes.

 

N’est-ce pas au nom de leurs droits qu’on justifiait hier les interventions en Afghanistan, aujourd’hui au Mali, et demain, qui sait, en Iran ? L’alibi de la libération des femmes pare ainsi d’un vernis démocratique les aventures néocoloniales, la stigmatisation des immigrés non européens (réputés machistes), et le renforcement de l’Etat pénal. Elle se nourrit de l’idée trompeuse, qu’en Occident, « l’égalité est acquise ».


Les questions les plus subversives de l’égalité substantielle et de l’émancipation sociale, portées par le féminisme, ont été en partie désamorcées. Si cela ne peut bien entendu être imputé aux féministes, la responsabilité de celles d’entre elles qui adhèrent peu ou prou à l’idée du « choc des civilisations » ne doit pas être négligé. Ne sont-elles pas « comptables », comme l’écrivait récemment Christine Delphy, de ce qu’on fait de leur lutte. Le patriarcat et le capitalisme ont une extraordinaire capacité d’adaptation ; l’instrumentalisation actuelle et la récupération de certaines revendications féministes sont l’un des exemples les plus manifestes de cette plasticité.


Aujourd’hui la revendication de l’égalité formelle risque de remplacer la tension vers l’égalité substantielle, vers un horizon émancipateur dont les promesses restent à réaliser ici comme ailleurs. N’est-il donc pas grand temps de renouer avec le féminisme « insurrectionnel » en questionnant les fondements de notre société patriarcale, de classe et néocoloniale, pour saisir l’intrication de ses formes de domination. Il ne doit pas exister de hiérarchie dans nos luttes au nom d’un moindre mal putatif. En effet, l’émancipation des femmes procède d’une opposition à la domination masculine et à toutes les formes d’oppression dont elles sont au premier chef victimes… Oublier cela c’est prendre le risque d’abandonner le terrain à nos adversaires.

* A paraître en Suisse dans le prochain numéro de « solidaritéS »

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http://www.solidarites.ch/journal

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http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article27965


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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 09:54

27 février 2013 

 

Agrandir le texte

À l'occasion du centenaire de la CGT du Morbihan, des militantes ont créé une exposition sur les combats des femmes pour l'égalité au travail. Elle sera révélée le 8 mars à Lorient.

Colette Perrodo se bat depuis plus de trente ans, avec la CGT, pour les droits de la femme, à Lorient. À l'occasion du centenaire de la CGT du Morbihan, cette secrétaire d'union locale a décidé, avec une dizaine d'autres femmes, de mettre en avant leur combat, lors de la Journée de la Femme, sur la base d'une exposition consacrée au 8 mars 1982.

Un combat encore d'actualité

Elles sont anciennes postières, femmes de docker, ou encore trieuses. Toutes se rappellent de ce 8 mars où Alice Quéré (94 ans), trieuse à Kairouan, avait accepté de se rendre à l'Élysée pour rencontrer, avec 450 autres travailleuses, le président de la République, afin de défendre le statut des filles de port de pêche. Mais la bataille est toujours d'actualité. Début février, le Sénat a publié un rapport sur les Femmes et le travail (*). Une délégation a constaté que les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes se situaient aux alentours de 25 à 27 %. Pour Colette Perrodo, « nous sommes encore dans un monde d'hommes. Il y a eu des acquis, mais on accepte plus la situation. On est défaitiste ». Pour ces femmes, il est désormais essentiel de transmettre le flambeau aux générations à venir. « Même si ça a été lent, nous avons eu des résultats », confie la Ploemeuroise Léone Mahoïc. À 70 ans, cette ancienne docker au port de Lorient, élevée au grade de Chevalier de la Légion d'honneur en avril dernier, avoue que, sans le 8 mars 1982, « rien n'aurait bougé ».

Sensibiliser les femmes à l'action

Colette Perrodo explique l'importance, pour ce groupe de dames, de la conception de cette exposition, afin que les femmes comprennent « qu'il reste beaucoup à faire. Il faut que l'exposition soit vue dans tout le Morbihan ! ». Le but final étant de réunir, à l'occasion des 100 ans, cent femmes militantes qui ont joué, ou jouent, un rôle dans les luttes des droits de la femme.

 

* Femmes et travail : agir pour un nouvel âge de l'émancipation.

Rapport d'information n° 279 (2012-2013) de Brigitte Gonthier-Maurin fait au nom de la délégation aux droits des femmes, déposé le 23 janvier 2013.  

 

Pratique Réunion-débat sur le travail des femmes, aujourd'hui, à partir de 9 h, à Pontivy, à l'ancienne salle du Rex. Réception à 16 h, à la Maison des Syndicats de Lorient, avec présentation de l'exposition.

 

Tél. 02.97.37.67.87. Courriel : ud56@cgt.fr

  • Élodie Cousin

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/morbihan/journee-de-la-femme-une-exposition-tres-militante-27-02-2013-2019205.php

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 14:16

par Blaise Magnin, le 26 février 2013

 

Suivisme aveugle, décoration numérique, info-marketing

 

I. Aveuglements sexistes


Qu’un procureur de la République ou une revue américaine de sociologie professe des énormités sexistes, et aussitôt, sans s’interroger un instant, ni émettre la moindre réserve, les médias les reprennent en chœur…

 

1. Sexisme de source judiciaire


« Une agression sexuelle qui a mal tourné » : c’est en ces termes que le 31 janvier, le procureur de Nîmes expliquait lors d’une conférence de presse, le meurtre d’une joggeuse survenu une semaine auparavant… Aucun journaliste n’a visiblement songé à lui demander ce qu’est une agression sexuelle ayant « bien tourné », et la lamentable formule relayée par l’AFP a si peu choqué qu’elle a même été reprise dans tous les (nombreux) articles consacrés à l’affaire – ainsi du Monde, de Libération, de 20Minutes, de France Bleu, de BFMTV, de RMC, etc.

 

Avec une mention spéciale pour Elle qui a trouvé la tournure si percutante, qu’elle a été reprise jusque dans le titre de l’article :

 

2. Sexisme de source « savante »


D’une manière générale, les résultats de la recherche sociologique n’intéressent guère les grands médias. Et lorsque c’est le cas, c’est visiblement pour le pire… Ainsi, d’un article du numéro de février de l’American Sociological Review, prétendant établir que… moins un homme participe aux tâches ménagères, plus il a de rapports sexuels !

Relayées par l’AFP le 30 janvier dans une dépêche du bureau de Washington, les conclusions fantaisistes de cet article seront reprises le jour même sur un ton badin en guise de conclusion du journal de 13h de France Inter où on l’on apprendra ainsi que « chacun doit rester dans son rôle social » parce que « les codes sociaux ont la vie dure », ou qu’en lâchant la tondeuse « vous risqueriez de provoquer l’insatisfaction de vos épouses et d’ainsi diminuer la fréquence de vos ébats amoureux »…

 

Sans jamais émettre la moindre interrogation sur la méthodologie employée dans cette enquête et sur le sens même de cette prétendue découverte Libération, Le Point, L’Express, Le Parisien, Ouest France, et sans doute bien d’autres encore, ont emboîté le pas de l’AFP pour faire part à leurs lecteurs de cette remarquable avancée de la sociologie – qui ne fait finalement que vérifier ce que le bon sens machiste le plus douteux prétend depuis longtemps !

 

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 12:51

 

 

 

Un mois avant le 8 mars, la chaire santé de Sciences Po avec La Mutuelle des étudiants, Médecins du monde, le Planning familial, ont organisé un séminaire de réflexion sur le thème visant à « mieux prendre en compte la santé des femmes ».

 

Parmi les thèmes abordés, les violences faites aux femmes. DES VIOLENCES OCCULTÉES PAR LES VICTIMES. Si les violences conjugales sont les plus fréquentes, les femmes restent victimes d’agressions dans la sphère publique, au travail par du harcèlement moral et sexuel, des brimades, des critiques , du dénigrement et des mises à l’écart. Aucune sphère de la société n’est épargnée y compris syndicale.


« Dans la rue, les transports en commun et les lieux publics, les agressions se manifestent par des Insultes et de la menace verbale. Dans le couple « Les pressions psychologiques comprennent les actions de contrôle de la femme en exigeant de savoir avec qui et où elle a va et lui imposer une façon de s’habiller, de se coiffer, ou de se comporter en public.


Les violences psychologiques et verbales répétées seraient destructrices . De plus Toutes les huit minutes un viol est commis et seulement 1 % de ces crimes vont au pénal. 75 000 femmes sont violées chaque année et 80 % ne portent pas plainte, selon la Docteur Caroline Rey-Salmon, médecin légiste, coordinatrice des urgences médico-judiciaires de l’Hôtel-Dieu, à Paris.


« Il y a violence quand il y a destructivité et domination », « La famille est le lieu le plus violent qui soit », selon Caroline Rey-Salmon. « un tiers des femmes sont encore victime de la violence de leur ancien mari ou ancien compagnon, surtout lorsqu’elles ont eu avec eux des enfants. Les femmes aux revenus les plus faibles, celles âgées de moins de 45 ans ».


Selon Françoise Brié, vice présidente de la Fédération nationale Solidarité femmes, « On peut distinguer six formes de violences : verbales, psychologiques, physiques, sexuelles, économiques et administratives », « les auteurs de violence considèrent généralement les femmes comme des êtres inférieurs », « C’est une question majeure de santé publique. » sachant que l’ ESPÉRANCE DE VIE de ces femme est RÉDUITE.

 

« On pourrait repérer ces victimes dans les lieux de soins, or que constate-t-on aujourd’hui ?  La fermeture des services publics, la fermeture des urgences, aucune coordination entre les services, selon le docteur Peloux médecin urgentiste. « Nous ne voyons rien d’autre venir que la fermeture de services d’urgence » citant les fermetures annoncées à Bressuire (Deux-Sèvres), Juvisy-sur-Orge (Essonne), Longjumeau (Essonne)... Mais surtout celle de l’Hôtel-Dieu à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), nous ne voyons rien d’autre à venir que la fermeture des centres IVG (centre d’Interruption Volontaire de Grossesse notamment à Tenon, la fermeture des services de gynécologie, enfin les femmes sans papiers sont particulièrement vulnérables à la traite de toutes sortes.


Martine Lozano militante associative

 

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article133593

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 14:25

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 182 (14/02/13)

 

Sous l'ère Hollande, l’égalité professionnelle entre femmes et hommes devait être une priorité.

 

Mais contrairement à ce qui avait été annoncé, l’égalité professionnelle a été aux abonnés absents lors des négociations de l’accord compétitivité-emploi. Pire, l’accord signé accentuera les inégalités.


Selon Vallaud-Belkacem, la ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, l’accord national interprofessionnel signé le 11 janvier dernier par le Medef et trois syndicats serait « une avancée décisive » contre les inégalités professionnelles entre femmes et hommes, en particulier celles concernant le temps partiel. On peut se demander si cette dernière a bien lu cet accord qui est une régression majeure pour l’ensemble des salariEs et qui ne rectifie en rien les inégalités femmes-hommes.


Pas étonnant puisque ce thème a totalement été absent des négociations, contrairement à ce qu’avait déclaré Hollande à l’ouverture de la conférence sociale de juillet dernier et repris par Michel Sapin en septembre. Dans un document d’orientation sur la négociation, ce dernier rappelait qu'« une attention particulière devra être portée par les négociateurs à la question de l’égalité entre les femmes et les hommes, et aux effets attendus par les mesures de l’accord en matière d’égalité ».


La flexibilité c'est aussi une affaire de genre


La question de genre a donc une nouvelle fois été mise de côté alors que la précarité touche particulièrement les femmes. Ces dernières sont prépondérantes dans le temps partiel (plus de 80 % des salariéEs à temps partiel sont des femmes et 31 % des femmes sont à temps partiel contre 7 % des hommes). Le chômage des femmes, le sous-emploi, les bas-salaires touchent davantage les femmes que les hommes.


Alors c’est vrai (rendons à César…) que l’accord national interprofessionnel introduit une durée minimale d’activité à 24 heures par semaine. À la première lecture, on pourrait donc, comme la ministre des Droits des femmes, s'en féliciter… si l’accord ne permettait pas au patronat autant de dérogations. De plus, l’accord légalise les « avenants temporaires » permettant aux employeurs d’augmenter comme bon leur semble les heures de travail d’unE salariéE à temps partiel, sans modification de la durée initiale du contrat de travail… Ce sont donc principalement les femmes qui seront touchées et qui les rendront encore plus flexibles et dépendantes de leur employeur.


Cet accord encouragé par le gouvernement est, on le sait, avant tout un accord gagnant pour le patronat. Les salariéEs, eux, n’y gagnent rien et les femmes en particulier sont une nouvelle fois les grandes perdantes.


Sandra Demarcq

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 12:18

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19 février 2013 

 

Le planning familial de Saint-Brieuc fêtera l'an prochain ses 50 ans. Cinq décennies de lutte et d'engagements en faveur des droits des femmes que nous rappellent trois générations de militantes.

La volonté de ne pas tenir un discours normatif

Certains ont oublié jusqu'à son existence. La plupart ignorent simplement qu'une poignée de militantes tiennent encore des permanences téléphoniques chaque semaine. Oui, le planning familial est toujours bien vivant à Saint-Brieuc, malgré des difficultés de trésorerie et de renouvellement de ses membres. À 78 ans, Annick Lemasson n'a rien oublié du combat engagé au début des années 60. « J'avais 30 ans et un tempérament de militante. À cette époque, les femmes subissaient les maternités. C'était la loterie, raconte-t-elle posément. La sexualité était un sujet totalement tabou. Il y avait des réseaux pour se procurer des diaphragmes en Angleterre et des gels spermicides en Suisse... Nous n'avions pas le droit à la contraception. C'était tout simplement inhumain ».

700 adhérentes en 1970

Nous sommes en 1964. Et c'est donc tout naturellement, malgré les interdits de l'époque, qu'Annick Lemasson choisit l'engagement, pour elle, mais aussi pour toutes les autres femmes. « Il fallait faire quelque chose ». Cela allait tout simplement de soi pour cette mère de deux jeunes enfants, professeur de français née dans un milieu bourgeois et ancrée politiquement à gauche. Lors de la création du Planning familial de Saint-Brieuc par les libres-penseurs Jeanne et Pierre Le Mée, la jeune trentenaire accepte donc sans hésiter de devenir secrétaire de la toute jeune association. « C'était très dangereux à cette époque, reconnaît-elle.

 

Certains voyaient d'un très mauvais oeil notre action et voulaient nous piéger. Ils cherchaient à savoir notamment si nous donnions des adresses de personnes qui pratiquaient des avortements illégaux ». Malgré les fortes oppositions, le succès est rapidement au rendez-vous. En 1967, le Planning familial compte 700 adhérentes dans le département. « La plupart des femmes venaient pour interrompre un cycle de naissances, se souvient encore Annick Lemasson. Elles venaient en baissant les yeux ». Parmi ses souvenirs les plus marquants, elle cite sans hésiter la venue lors d'une permanence d'un père de famille qui voulait convaincre sa fille de recourir à la contraception. Elle évoque aussi la demande d'un ami prêtre qui voulait savoir où il était possible de se procurer des diaphragmes... Mais elle se souvient aussi et surtout de toutes les femmes qu'elle a vu pleurer devant elle... Jusqu'à son départ du planning en 1973.

1974-1978 : l'âge d'or du planning

Les années 70 marquent un tournant dans l'histoire du planning, raconte à son tour Anna Chouat, 69 ans, actuelle présidente de l'association. La loi Neuwirth est passée par là. Les centres de planification, dont celui de Saint-Brieuc, vont se déployer. Une nouvelle génération de militantes prend le relais alors que le planning familial devient un mouvement d'éducation populaire et ouvre des antennes à Lannion, Paimpol, Loudéac et Dinan. « De 1974 à 1978, le planning vit en quelque sorte son âge d'or », raconte encore Anna Chouat qui se souvient, à cette époque, de la présence active d'une cinquantaine de membres. Parmi celles-ci, l'ancienne députée Danielle Bousquet (PS), aujourd'hui présidente du Haut Conseil à l'égalité entre les hommes et les femmes. « Danielle a fait beaucoup pour les femmes », considère la présidente qui était ravie de l'accueillir à l'occasion de l'assemblée générale qui s'est déroulée il y a quelques jours, boulevard Charner. Elle rappelle aussi le rôle et l'implication de médecins militants comme le gynécologue briochin Yves Garnier.

Un sentiment d'inachevé

Et puis l'élan est un peu retombé. Les centres de planification ont pris en quelque sorte le relais. « Ici, dans les Côtes-d'Armor, nous avons refusé de nous professionnaliser. Nous sommes restés dans le militantisme. La contraception n'est pas qu'un acte médical », défend Anna Chouat. « Un long chemin a été parcouru, mais nous considérons qu'il reste encore des choses à défendre. Nous avons toujours le souci des femmes hors délais pour une IVG, explique-t-elle. Nous voulons aussi que la loi soit appliquée, notamment pour que l'éducation sexuelle soit réellement enseignée dans les établissements scolaires ».

 

Ce sentiment d'inachevé est partagé par Aurélie Gendron, 27 ans. Psychologue de profession, mère d'un enfant, la « petite » dernière de l'association est bien consciente du long chemin parcouru et des nombreux droits acquis grâce à l'engagement de ces femmes et ces hommes aussi. Pour elle, il est également important que subsiste un lieu d'échanges, avec un discours qui ne soit pas « normatif ». Il faut avant tout rester vigilant, considère-t-elle. « J'observe une résignation de certaines femmes. Je sens notamment parfois une fatalité, par rapport au travail notamment. Il y a quelque chose qui se joue dès la petite enfance », analyse celle dont le sujet d'étude universitaire était : « Une femme peut être autre chose qu'une mère ».

  • Anne Burel

http://saint-brieuc.letelegramme.com/local/cotes-d-armor/saint-brieuc/ville/planning-familial-50-annees-de-lutte-19-02-2013-2010235.php

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 12:25

« Résister à l’oppression est un droit naturel » Louis Delgrès


1944, vous dites ? Eh oui les femmes obtiennent le droit de vote et à cette date se crée en Martinique, comme en Guadeloupe, en Tunisie, au Vietnam, c’est-à-dire dans toutes les colonies françaises de l’époque, une section de l’Union des femmes Françaises.


La section Martinique a ses racines au Parti communiste avec des femmes comme Jane Léro, Fernande Ursulet. Elle recrute dans les masses laborieuses et surtout là où se trouvent des municipalités communistes. En même temps se crée « La femme dans la cité » avec Paulette Nardal, qui, elle, recrute dans les classes moyennes et dont l’un des objectifs est de former de bonnes femmes d’intérieur.


Ces femmes lancent des campagnes pour soulager la grande misère des familles, des mères élevant souvent seules leurs enfants. Ce sont elles qui créent les premières crèches municipales de la Martinique (St Esprit, Fort de France, Lamentin..). Elles s’impliquent dans des projets humanitaires et sociaux (comme la goutte de lait) avec Yvette Mauvois, et plus tard, dans les années 60, avec Nelly Etchard.


1956, Aimé Césaire démissionne du PC et crée le PPM en 1958. Les femmes militantes se divisent, selon les choix politiques, entre PC et PPM.


En 1963, l’UFM se réactive avec l’implication de ses militantes dans l’affaire de L’OJAM (voir p.4) avec des femmes comme Renée de Montaigne, Solange Fitte-Duval, Rosalie Nicolas, Laurette Delépine.


En 1970, l’association devient Union des Femmes de la Martinique et son activité augmente en même temps que la montée du féminisme en France et dans le monde. C’est la lutte pour l’IVG, pour la possibilité de travailler sans l’autorisation du mari et d’avoir un compte en banque.


A partir des années 90, c’est la troisième phase de l’intervention des féministes martiniquaises pour l’application de tous les droits sur le sol martiniquais. Commence alors une lutte sans concession contre la domination masculine et son apogée : les violences faites aux femmes. Se crée l’espace d’écoute et d’accompagnement « Jane Léro » où les victimes sont enfin écoutées. Des voix qui expliquent que les violences qu’elles subissent ne sont pas le lot des femmes et qu’elles ont le droit de dire NON.


La possibilité leur est offerte de se réfugier dans un centre d’hébergement créé par ces féministes déterminées : le Centre « Rosanie Soleil ». En même temps les féministes de l’UFM amplifient la dénonciation du harcèlement moral et sexuel dans le monde du travail. Un procès gagné en mars 2000 a marqué les esprits de toutes celles et de tous ceux qui défendent la dignité des femmes : un directeur de société est condamné pour harcèlement sexuel.


Ces luttes ne sont pas terminées et les femmes doivent continuer à dénoncer leur oppression dans le couple, dans le monde du travail où elles payent plein pot la crise des capitalistes qui s’enrichissent... Notre société construite sur des rapports sociaux sexués en défaveur des femmes les plombe dans des rôles stéréotypés qui perdurent, qui sont peu valorisants et qui freinent toute émancipation, toute transformation sociale.


La mobilisation doit se poursuivre en lien avec les luttes sociales actuelles qui dénoncent le chômage, leur exploitation dans des boulots mal payés, à temps partiels, mais aussi l’accès aux soins de plus en plus compromis, le harcèlement sexuel...Les violences envers les femmes, dont le viol qui est encore tabou, exigent une mobilisation permanente.


Refusons aussi ce retour de la « femme objet » qui porte un coup dur aux acquis des femmes, à leur dignité, à leur liberté ; retour visible par exemple dans les concours de Mini miss (cf article p2). Sans concession, soyons chacune, toutes, les gardiennes et actrices des conditions de notre propre émancipation.


George Arnauld

 

 

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article27865


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