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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 11:59

 

Tout au long de leur scolarité, les filles obtiennent de meilleurs résultats que les garçons.

 

Mais au cours des études supérieures, les garçons reprennent l'avantage et sont les premiers à trouver un emploi, avec un salaire plus élevé.

En cause, une orientation scolaire conditionnée par le genre, les stéréotypes et les attentes des parents : les femmes restent surreprésentées dans les filières littéraires (80%) et médico-sociales (95%), mais se font plus discrètes dans les grandes écoles.

L'idée

Pour lutter contre les idées reçues, depuis 1998, la Suède a mis en place une pédagogie dite « compensatoire », dans les écoles maternelles et les crèches. Les garçons s'y essayent à la danse et les filles sont poussées à prendre la parole ou des initiatives. A s'affirmer en somme. Simone Hall, coordinatrice à Täppan, une école maternelle située dans le centre de Stockholm, l'assure :

« Nous ne transformons pas les enfants. A 12 mois, ils savent déjà à quel genre ils appartiennent. Et tout au long de leur vie, la famille, le matraquage publicitaire ou le cinéma leur rappellent à qui ils doivent s'identifier. »

Pour permettre aux enfants de dépasser les assignations de genre, pas de rééducation donc, mais une évolution des pratiques, le changement ne pouvant être que progressif et global. Toutes les représentations sont repensées sur un mode égalitaire : du choix des jouets, des activités, du langage... jusqu'à la formation des équipes.

En France, Florence Sarthou, chef de service des crèches du département de Seine-Saint-Denis, prend la mesure de la tâche :

« Chacun doit travailler sur ses attitudes, ses manies et remettre en question sa pratique de tous les jours. C'est pour cela que nous ne pouvons généraliser la méthodologie rapidement. »

Comment la mettre en pratique ?

La crèche de Bourdarias à Saint-Ouen dès 2008 et celle de Quatremaire à Noisy-le-sec depuis mai 2010, sont passées à l'acte, explique Florence Sarthou :

« Le modèle scandinave reste la base. Comme eux, on s'intéresse aux représentations. On a procédé à une longue phase d'observation du personnel encadrant, qui avait tendance à appeler les mères quand les enfants étaient malades ou qui alternait systématiquement sécurisation des filles et rappel des règles pour les garçons. »

Lorsque les femmes représentent 99% des auxiliaires de puériculture, il est difficile de démontrer que les hommes sont tout aussi capables de s'occuper d'un enfant, de le laver, de préparer son biberon, etc. Pourtant, montrer l'exemple est efficace. Pour preuve, Arnaud, 2 ans et demi, s'amuse beaucoup avec le fer à repasser en plastique : « Je fais comme Papa ! »

A Stockholm, Lotta Rajalin, directrice de l'école Egalia, souligne l'importance du langage :

« Nous préférons appeler les enfants “les amis”. Nous ne disons jamais “les filles” ou “les garçons”. De cette manière, ils peuvent choisir leur activité sans subir la pression du genre et du groupe. »

Les jouets sont la chose la plus simple à changer, explique Lotta Rajalin :

« Nous proposons des activités dites “neutres”, de la peinture, des puzzles... Et nous mettons tous les jeux dans la même pièce : poupées, motos, voitures, jeux de construction, caisse enregistreuse... Ensuite, nous encourageons garçons et filles à se les approprier indistinctement. Comme Marcus, 3 ans, qui fait faire un tour en moto aux poupées ou vend des briques à la marchande. »

Pour que ces acquis perdurent, la Suède a mis en place, dès l'école primaire, des temps « non mixtes » de quelques heures par semaine. Pendant les cours d'éducation physique, les filles jouent à des sports traditionnellement « réservés » aux garçons. A la cantine, où elles déjeunent entre elles une fois par semaine, les filles peuvent cesser d'être les auxiliaires de service.

Et cette pédagogie porte ses fruits : la Suède est le pays du monde qui compte le plus grand nombre de femmes élues au Parlement et dans les communes. Au sein des couples, les Suédoises assument 60% des tâches ménagères, quand les Françaises restent à la peine (80%). Les assignations de genre ont la vie dure !

Ce qu'il reste à faire

Les stéréotypes conservent une dimension identitaire qui rassure des parents parfois dépassés, note Delphine Bovas, directrice de la crèche Quatremaire :

« Certains pères refusent que leur garçon joue à la poupée ou se déguise en princesse. On leur répond que si l'enfant le désire, on ne l'en empêchera pas. D'où des rapports parfois virulents avec l'équipe encadrante. »

Et les acquis restent fragiles. L'absence de formation spécifique à destination des enseignants du primaire et du secondaire permet au naturel de revenir au galop. En France, les politiques publiques se focalisent encore le plus souvent sur les inégalités sociales, de classe et d'origine. Le genre repassera.

 

Léa Lejeune

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 14:40
Communiqué du NPA.

Interviewée par Rue89, la candidate du Front national, dont la démagogie et l'imposture sont sans limite concernant les questions sociales, a lancé une véritable déclaration de guerre contre le Planning familial, contre les droits des femmes, notamment le droit à l'IVG.


Elle a désigné le Planning familial comme « centre d'incitation à l'avortement » visant ainsi à le criminaliser. Elle a réaffirmé sa volonté, si le FN accédait au pouvoir, de dérembourser l'IVG - comme le FN en fit la proposition de loi en 1986 -, étant par ailleurs pour organiser un référendum contre l'avortement.

 

Consciente de son incapacité à remettre en cause frontalement les acquis de la loi Veil, Marine le Pen, voulant progresser dans l'électorat féminin, valorise les alternatives à l'IVG: l'adoption prénatale, un salaire parental - qui n'est en réalité qu'un salaire maternel qui vise à confiner les femmes au foyer -, une politique nataliste d'état dépossédant les femmes de leurs droits à disposer de leur corps.

 

Cette charge, totalement compatible avec la politique gouvernementale de "casse de la santé publique", est une illustration de la stratégie frontiste, toujours en connexion avec les milieux intégristes.

 

Le FN reste un danger pour les femmes.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 11:30

Par Nolwenn Weiler (17 janvier 2012)


En France, la moitié des salariés sont des femmes. Aux inégalités de salaires et de carrières persistantes, qui se répercutent au moment de la retraite, s’ajoutent des violences sexistes et sexuelles : chaque année 3 000 viols sont perpétrés sur le lieu de travail, souvent dans une quasi-impunité. Des associations et des syndicalistes se mobilisent sur ce sujet encore tabou.

 

« À travail égal, salaire égal ! » Le slogan date de… 1972. Quarante ans plus tard, on est évidemment loin du compte. En 2008, les écarts salariaux moyens entre hommes et femmes sont de 23,6 % dans le secteur privé et de 17 % dans la fonction publique d’État. Et à l’heure où sonne la retraite, les femmes perçoivent, en moyenne, 40 % de moins que les hommes. La structure même de l’emploi explique en grande partie ces différences de revenus. Puisque les messieurs ont des carrières plus complètes – les trois quarts des temps partiels sont occupés par des femmes – et davantage d’emplois qualifiés, donc mieux payés.

 

La lutte contre les temps partiels imposés, dont le nombre a explosé depuis les années 1990, apparaît cruciale. Les syndicats doivent aussi faire de la lutte contre les inégalités hommes/femmes une question prioritaire. C’est loin d’être le cas aujourd’hui. « Il y a des accords de principe, mais peu de bagarres sont menées, souligne Annick Coupé, de l’Union syndicale Solidaires. Il semble que ce soit toujours moins grave pour une femme d’avoir un salaire réduit. »

 

Lire la suite ici...

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 13:03

feminism.jpg

date: 09/12/2011

C’est la lecture de l’article « Comprendre l’instrumentalisation du féminisme à des fins racistes pour résister » qui a motivé la rédaction de ce texte.



Marie Papin and Thomas Voltzenlogel

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 09:10

planning

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 13:15
Quand une femme dit non, c’est non ! Ce slogan des années 1970 est toujours d’actualité, car au quotidien de nombreuses femmes vivent, à des degrés différents, main aux fesses, blagues graveleuses, harcèlement sexuel au travail, droit de cuissage, violences conjugales, prostitution forcée, agressions sexuelles et viols. Cette réalité a tendance à être banalisée même si, grâce aux mobilisations féministes, elle ne peut plus être ignorée. Les violences sont l’expression de la domination masculine qui intervient dans tous les domaines de la vie : à la maison, au travail, dans la rue.
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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 10:02
Martin Untersinger
Journaliste et étudiant (et inversement)

Le 8 novembre, les électeurs du Mississippi devront se prononcer sur l'amendement 26, texte de loi qui fait de tout embryon, dès le moment de sa conception, un être humain à part entière.

Le New York Times souligne les conséquences d'un tel amendement :

« Cela interdirait tous les avortements, y compris après un viol ou un inceste, mais aussi certains moyens de contraception, notamment les stérilets et la pilule du lendemain, qui empêchent l'œuf fécondé de se fixer dans l'utérus. Cela rendrait également illégal la destruction d'embryons créés en laboratoire. »

Les élections du 8 novembre désigneront un nouveau gouverneur du Mississippi, et l'amendement a reçu le soutien à la fois du candidat démocrate et du candidat républicain : les chances que ce dernier soit adopté sont grandes.

L'obstacle de la Cour suprême

Depuis 1973 et l'arrêt Roe vs Wade, l'avortement est un droit constitutionnel. Il est hautement improbable que l'amendement 26 résiste à un passage devant la Cour suprême des États-Unis.

Malgré tout, « ses détracteurs craignent qu'il perturbe les soins et débouche sur des années d'une bataille juridique coûteuse », note le journaliste du New York Times.

Ce n'est pas la première tentative des anti-avortement pour reconnaître au fœtus l'intégralité des droits humains. Depuis 2004, une loi fédérale adoptée par l'administration Bush reconnaît le foetus « in utero » comme victime à part entière de plus de 60 crimes fédéraux, donnant lieu à un « double crime ».

L'initiative divise chez les « pro-life »

Cet amendement ne fait pas l'unanimité, pas même dans les rangs des « pro-life », qui se battent depuis longtemps contre le droit à l'avortement. Certains d'entre eux ont refusé de faire campagne pour son adoption, craignant une défaite retentissante devant la Cour suprême qui mettrait à mal leurs efforts pour revenir sur l'arrêt Roe vs Wade.

La stratégie des opposants à l'avortement était jusqu'à présent de compliquer l'accès à l'avortement plutôt que de l'interdire purement et simplement, notamment en augmentant les taxes sur les cliniques ou en limitant la prise en charge par les assurances.

Cet amendement intervient alors que les attaques des républicains contre l'avortement se sont multipliées, notamment avec le Protect Life Act,récemment adopté à la Chambre des représentants.

Les « pro-choice » tournent le texte en dérision

Plus généralement, les opposants à l'avortement n'ont jamais désarmé et les attaques législatives des « pro-life » sont monnaie courante, sans pour autant remettre en cause un consensus solidement installé.

Le site d'information Slate.com a imaginé les (très hypothétiques) conséquences d'un amendement qui ferait de l'embryon un être humain dès le moment de la fécondation :

  • Le droit de vote dans le Mississippi va-t-il passer à 17 ans et 3 mois ?
  • Le fœtus donnera-t-il droit à des réductions d'impôt ?
  • Poster ses échographies sur Facebook rendra-t-il coupable de pornographie infantile ?
  • Est-ce que cela va décaler tous les signes astrologiques pour les habitants du Mississippi ?

http://www.rue89.com/2011/10/29/au-mississippi-le-statut-de-lembryon-soumis-referendum-226049

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 11:58
feminist1
date: 
 14/10/2011 

Depuis 1989[1], nous sommes entré·es dans une période de réorganisation violente du capitalisme mondial, aux multiples rebondissements sous forme de crises et de guerres sans fin.

Lire la suite ici


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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 13:15

par Rédaction


75 000 femmes sont violées chaque année en France. Un crime souvent maintenu sous silence : seules 10 % des victimes portent plainte. Et à peine 3 % des violeurs sont condamnés. En cause notamment : les préjugés qui entourent agresseurs et victimes, et le traitement judiciaire. C’est ce que décrypte le livre « Le Viol, un crime presque ordinaire ». Voici, en avant première, des extraits de cette enquête sur ce qui ressemble trop à une tolérance envers un crime, qui n’est pourtant pas une fatalité.

 

[Lire la suite ici ]

 

http://www.bastamag.net/

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 12:16


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