lundi 5 novembre 2012
Choc, pacte, compétitivité, confiance, depuis des semaines avec ces mots qui tournent en boucle, du patronat aux experts du gouvernement, leur campagne est lancée pour faire accepter à l’ensemble des salariés, à la population, de nouvelles attaques contre les revenus, contre les services publics, pour imposer une austérité qui assurera profits et rentabilité au patronat.
Aujourd’hui Louis Gallois vient de rendre son rapport au gouvernement.
Pas de surprise. Il reprend à son compte les revendications du patronat, dont la principale est un allègement de 30 milliards de cotisations sociales.
Si le gouvernement donnait suite à cette proposition cela constituerait un véritable hold up sur la partie de nos salaires versée directement par les employeurs pour assurer à chacun des services sociaux de qualité.
Et on va nous représentez la facture sous forme d’impôts de TVA de CSG. Inacceptable !
Le rapport Gallois est un rapport de patron fait pour les patrons.
Le premier ministre annonce déjà qu’il en tirera toutes les conséquences. Nous aussi. Il nous appartient d’organiser la résistance, l’opposition, à cette politique injuste qui conduit à la récession.
vendredi 2 novembre 2012 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 168 (01/11/12)
Les pseudos pigeons ont obtenu en trois jours un recul du gouvernement de plusieurs centaines de millions d’euros.
Du coup, pourquoi se gêner ? Là, ce sont les gros vautours qui montent à l’assaut. Les patrons de l’Association française des entreprises privées (Afep), qui regroupe la quasi totalité du CAC 40 et des grandes entreprises françaises, ont exposé dimanche 28 octobre leurs revendications dans une lettre à François Hollande.
Et là, l’enjeu est majeur : derrière le discours sur la compétitivité, il s’agit d’imposer une baisse du prix du travail en une seule étape.
Le 1er novembre 2012, la militante basque française Aurore MARTIN vient d’être arrêtée et remise entre les mains des autorités espagnoles, en exécution d’un mandat d’arrêt européen émis par un juge espagnol le 13 octobre 2010 pour « participation à une organisation terroriste », en réalité pour le simple fait d’avoir, comme membre du parti indépendantiste basque Batasuna, légal en France mais interdit en Espagne, participé, courant 2006 et 2007, à six réunions publiques en Espagne et en France et publié un article dans le quotidien basque Gara.
Le SAF ne peut que dénoncer en l’espèce la mise en œuvre du mandat d’arrêt européen, censé assurer la coopération judiciaire internationale, mais qui peut
avoir pour conséquence de violer la souveraineté nationale en matière pénale en l’absence d’espace judiciaire européen impliquant des incriminations et règles procédurales protectrices
communes.
Le principe de double incrimination, supposant que les faits visés dans le mandat soient sanctionnés, non seulement dans le pays d’émission, mais aussi dans le pays
requis, a été très largement aménagé dans le cas du mandat d’arrêt européen et notamment écarté pour le terrorisme, alors qu’il devrait retrouver toute sa place pour éviter les détournements de
procédures maintes fois dénoncés.
Or, les faits reprochés à Aurora MARTIN ne peuvent constituer des actes de terrorisme et ne sont pas punissables en France.
Le SAF rappelle que, conformément aux dispositions de l’article 695-22 du code de procédure pénale, l’exécution d’un mandat d’arrêt européen doit être refusée s’il a
été émis dans le but de poursuivre une personne en raison, notamment, de ses opinions politiques ou qu’il peut être porté atteinte à sa situation pour cette raison.
Le SAF s’indigne en conséquence que, sur le fondement d’un mandat d’arrêt datant de plus de deux ans, le ministre de l’Intérieur socialiste ait ainsi fait remettre
aux autorités espagnoles une ressortissante française, pour des faits partiellement réalisés en France et relevant de la liberté d’expression, remise d’autant plus inopportune qu’un processus de
paix est en cours en Espagne.
Paris, le 2 novembre 2012
vendredi 2 novembre 2012 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 168 (01/11/12)
4 novembre 2012 à 06h42
L’extradition de la militante basque de Batasuna, Aurore Martin, vers l’Espagne, suscite de nombreuses réactions indignées en France. De nombreux élus basques, dont des députés socialistes, ont dit ne pas comprendre cette application d’un mandat d’arrêt européen qui courait depuis deux ans. Jean-Jacques Urvoas, député président de la Commission des lois, invoque la primauté du «droit».
Lire également :
Aurore Martin : les
dénégations de Manuel Valls
Aurore Martin. Une
extradition vivement condamnée
Comment analysez-vous l’application du mandat d’arrêt européen vis-à-vis de la militante basque Aurore Martin la semaine dernière ?
Un magistrat espagnol a lancé, en 2010, un mandat d’arrêt européen. Afin d’en contester la pertinence, la jeune femme a fait tous les recours
qu’elle souhaitait, notamment devant la Cour européenne des droits de l’homme. Tous ont été rejetés. Reconnue lors d’un banal contrôle routier, elle a été interpellée par les gendarmes et placée
à la disposition de la justice espagnole.
Comment justifier le fait qu’elle soit extradée alors qu’elle est poursuivie en Espagne uniquement pour appartenance à un parti légal en France ?
La réponse est contenue dans la notion de " mandat d’arrêt européen ". Le fait que Batasuna soit interdit en
Espagne et pas en France n’a aucune incidence pour l’application de la légalité européenne. Comme Aurore Martin est poursuivie en
Espagne pour des faits de terrorisme, et que, pour ce type d’infraction, le mandat d’arrêt européen ne prévoit pas de contrôle de la double incrimination, c’est
très logiquement qu’elle a été remise à la justice espagnole.
Le président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas (PS), a jugé vendredi qu’il n’y avait « aucune raison » de reprocher au ministre de l’Intérieur Manuel Valls l’interpellation d’Aurore Martin, car elle ne « relève pas de sa compétence ».
« Dans cette affaire, Manuel Valls n’a pris aucune décision. Il n’y a donc nulle raison de le mêler à cette polémique », souligne-t-il dans un communiqué. « Cela ne relève pas de sa compétence », déclare le député finistérien à l’AFP, se disant « assez surpris » de voir le ministre critiqué à ce sujet, notamment par les communistes et les écologistes.
Mandat d’arrêt européen
Plus largement, le député PS du Finistère et professeur de droit déplore que la polémique sur l’arrestation d’Aurore Martin fasse « fi des réalités juridiques ».
Jean-Jacques Urvoas observe que « l’autorité judiciaire espagnole, parfaitement indépendante du pouvoir politique, a lancé contre elle un mandat d’arrêt européen », lequel a été « validé par la cour d’appel de Pau, tout autant indépendante du pouvoir politique », et par la Cour européenne des droits de l’Homme, « dont personne ne peut douter de l’indépendance ».
« Le fait que Batasuna soit interdit en Espagne et pas en France n’a aucune incidence pour l’application de la légalité européenne. Comme Aurore Martin est poursuivie en Espagne pour des faits de terrorisme, et que, pour ce type d’infraction, le mandat d’arrêt européen ne prévoit pas de contrôle de la double incrimination (les faits sont punis en Espagne comme en France), la cour d’appel de Pau n’a fait qu’appliquer le droit », conclu-t-il.
Six mois après la formation du gouvernement Hollande-Ayrault avec le soutien et la participation active d’EÉLV, on peut déjà commencer à faire un bilan. Et ce bilan révèle l’étendue des contradictions des Verts, des capitulations et des dégâts en cours.
Au chapitre du positif, on peut certes avancer que, Duflot en tant que ministre du logement a été en charge de la loi sur l’encadrement des loyers. Un pas intéressant mais la gravité du problème du logement en France est telle qu’en réalité un véritable bond serait nécessaire afin d’améliorer significativement la situation des classes populaires en matière de logement. On est loin du compte.
Premier exemple, la politique du gouvernement et surtout les actions de Valls face à la question des Roms posent problème à EÉLV et à Duflot ? Pas de rupture pour autant, EÉLV se contente finalement d’une dénonciation bien timide de la situation.
Le domaine où l’abdication des écologistes est la plus flagrante est celui de l’énergie, plus particulièrement sur le nucléaire.
Hollande s’est prononcé pour la transition énergétique en modifiant le mix énergétique du pays. Mais que ce soit les déclarations de Montebourg (nucléaire =filière d’avenir) ou l’escroquerie du passage à 50 % en 2025 de la part du nucléaire dans la production électrique (fermeture de Fessenheim + création de l’EPR =– 0,8 % et non – 25 %), tout contribue à révéler que les Verts ont en fait avalé de gigantesques couleuvres.
Sans doute la centrale de Fessenheim fermera-t-elle durant ce quinquennat et Cécile Duflot « fermera l’interrupteur de la centrale » mais c’est elle aussi qui coupera le ruban de l’EPR de Flamanville…
Concernant les combustibles fossiles, la réalité n’est pas beaucoup plus souriante.
Le gouvernement a permis la reprise des forages de Shell au large de la Guyane. Sur les gaz de schiste, Hollande a annoncé la suspension de sept demandes de permis d’exploration de gaz de schiste par fracturation hydraulique. Mais, d’une part, ces sept permis d’exploration étaient condamnés par des défauts de procédure, d’autre part, il reste une centaine de permis encore sur tout le territoire ! Et quoi qu’il en soit, ce n’est certainement pas la victoire des Verts au gouvernement ou au Parlement mais bien celle de la très grande mobilisation de la population dans les zones concernées.
Au sujet des fameux grands projets considérés comme inutiles par EÉLV, là encore deux beaux exemples de contradictions.
D’une part, « le réveil » réservé par la police aux squatteurs de Notre-Dame-des-Landes démontre la conception de ce gouvernement et du ministre de l’Intérieur, Valls, en matière de « gestion des mouvements sociaux ». D’autre part, la ligne TGV Lyon-Turin, un projet « écolo-productiviste », illustre les positions complètement ambigües entre les militants de base qui se mobilisent très activement contre le projet et les élus locaux EÉLV qui sont les premiers défenseurs du projet.
Enfin, concernant la politique économique et européenne, le vote sur le TSCG est peut-être la plus belle preuve du marasme qui règne au sein d’EÉLV où personne n’est d’accord sauf… pour rester au gouvernement. L’affaire se complique en effet avec le vote du budget. Si les députés d’EÉLV sont contre le TSCG, ils devraient aussi, logiquement, voter contre le budget qui met en application ce traité. Or, ils ont d’ores et déjà annoncé qu’ils le voteraient pour la mauvaise raison qu’un parti qui vote contre le budget du gouvernement ne peut y rester et devrait passer dans l’opposition. Certes EÉLV peut toujours réserver des surprises ou se diviser, mais leur choix semble bien d’avaler toutes les couleuvres pour rester dans la majorité.
Tous ces dossiers illustrent les contradictions d’EÉLV, reflet au niveau national de leur politique au niveau local, départemental et régional. Cette situation reflète un état schizophrène à nos yeux. Les Verts ont décidé de repeindre leur parti et l’écologie aux couleurs du gouvernementalisme. Ce comportement est un formidable vecteur de démobilisation pour le mouvement écologiste.
Face à ces abdications institutionnelles, il nous faut proposer la construction d’une véritable opposition de gauche au gouvernement, en recherchant la convergence des mouvements écologistes et sociaux, dans une perspective anticapitaliste pour un véritable changement, un changement écosocialiste.
NPA (commissions diverses)
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 167 (25/10/12).
vendredi 26 octobre 2012 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 167 (25/10/12)
Sans grand suspense, Harlem Désir le favori du président, du Premier ministre et de tous les dirigeants du parti a été élu premier secrétaire du PS.
Succédant à Aubry, il incarne la garantie d’un PS totalement inféodé aux orientations gouvernementales. Un pas de plus dans le social-libéralisme.À l’issu d’une procédure « démocratique » assez particulière, Harlem Désir a été élu jeudi 18 octobre par 72 % des militants socialistes. Petit problème, au vu du faible enjeu de ce scrutin interne, c’est à peine plus de 46 % des militants qui se sont déplacés pour reconduire celui qui de toute façon fait déjà le job depuis plusieurs semaines.
Table rase dans la gauche du parti
Il faut dire que Désir défendant la motion archi majoritaire présentée par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, le résultat était connu d’avance. Certes, il avait
face à lui un représentant de la dite aile gauche du parti, Emmanuel Maurel, qui a fait lui à peine plus de 27 % des voix. Commode pour mettre en scène la vie démocratique d’un PS où pourtant ce
sont les manœuvres de couloir qui souvent font et défont les majorités, mais pas suffisant pour réellement exister.
Car le grand perdant de ce scrutin aura été la gauche qui tant bien que mal survivait malgré les différentes périodes d’exercices du pouvoir depuis 1981 et
l’accumulation des renoncements et des reniements. En témoigne le rôle que Benoît Hamon, jusqu’ici chef de file de cette gauche du parti, a joué depuis l’élection de Hollande. Complètement
intégré et solidaire d’un gouvernement où il dispose d’un ramequin ministériel, il a jusqu’ici tout assumé, en particulier la mise en place du TSCG ouvrant le feu de l’austérité de gauche, se
ralliant même à la motion Aubry-Ayrault pour ce congrès.
« Rassembleur » autour de l’austérité gouvernementale
À la veille du congrès socialiste qui se tiendra du 26 au 28 octobre, celui qui se veut le « rassembleur » du parti est avant tout le meilleur agent de service après
vente, multipliant les déclarations appuyant la politique du gouvernement. Ainsi défend-il dimanche 21 octobre à l’antenne de Radio J la réduction des déficits publics à 3 % « un impératif, une
question d’indépendance économique » selon lui. Celui qui encore l’an dernier s’opposait à « l’absurde règle d’or » de Nicolas Sarkozy en est donc devenu un bon petit soldat.
Dès lors, comment peuvent exister une quelconque démocratie interne, une liberté d’élaboration et de débats dans le PS, voire même – soyons fous – un courant
défendant une orientation de gauche, alors que le chemin est aussi clairement balisé tant par son premier secrétaire que par le gouvernement ?
Entre petits arrangements avant pendant et après le congrès, partage des postes et surtout solidarité sans faille avec le gouvernement, ce secrétaire général place
ses pas entièrement dans ceux d’Hollande et de sa gauche d’adaptation et de renoncements.
Manu Bichindaritz
Cinq à sept milliards d’euros !
C’est la somme que l’État est prêt à débloquer pour garantir les prêts de la banque PSA Finance. Il a suffi que la direction du groupe PSA pleure misère et fasse état, non de difficultés, mais d’un risque de difficultés pour sa banque, pour qu’aussitôt le gouvernement ouvre le robinet.
Le groupe PSA s’apprête à licencier 8 000 travailleurs, à fermer l’usine d’Aulnay-sous-Bois, à supprimer 1 400 postes dans celle de Rennes…
Et le gouvernement le remercie, avec l’argent des contribuables. À supposer que la banque PSA Finances soit vraiment en difficulté (ce qui est plus que douteux alors que le PDG de PSA dit disposer d’une « sécurité financière » de 12 milliards d’euros), la moindre des choses serait que le gouvernement s’oppose à tout licenciement avant d’octroyer le moindre centime.
Au lieu de cela, Montebourg demande poliment à PSA de bien vouloir sauver quelques centaines d’emplois… sur 8 000 !
Ce que, ce mercredi matin, la direction du groupe a dédaigneusement refusé.
Ce gouvernement qui se prétend socialiste montre, une fois de plus, dans quel camp il se trouve. Il garantit les profits des actionnaires de PSA, mais pas les emplois des ouvriers.
Nathalie Arthaud
http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/communiques/article/cinq-a-sept-milliards-d-euros-c
samedi 20 octobre 2012 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 166 (18/10/12)
Brest
06 42 22 96 37
brest.npa@gmail.com
Quimper
06 59 71 42 21
Le blog sur les
questions maritimes
Le blog de solidarité avec
Pour plus de détails voir les liens:
Soirée prisonniers palestiniens
mardi 16 avril
20H30
Maison des syndicats
Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00