Le langage de notre président de la
République est souvent moqué par « Le Petit Journal » de Yann Barthès, tous les soirs sur Canal +. Cette fois,
c'est l'opposition qui s'en mêle. Le député PS François Loncle a écrit au ministre de l'Éducation nationale pour l'interroger à ce sujet.
Luc Chatel a pris sa plume pour y répondre dans un courrier révélé par Médiapart. Selon lui, le chef de l'État refuse le style « amphigourique ». Amphi quoi ? Selon Médiadico, cet adjectif signifie « embrouillé, incompréhensible ». En clair donc, Nicolas Sarkozy préfère parler en des termes compréhensibles par tous. Dans un montage savoureux, nos confrères d'@arrêt sur
images se sont amusés à relever certains écarts dans le langage de Nicolas Sarkozy. Voir vidéo- ci-dessous.
Conscient de ne pas être un cador en synthaxe et grammaire, le chef de l'État fait des efforts. Au point d'employer l'imparfait du subjonctif lors de sa précédente interview télévisée :
« Un homme comme Jean-Louis Borloo est un homme de très grande qualité, j'aurais d'ailleurs souhaité qu'il
restât ».
Dans une interview accordée à Libération ce matin, le linguiste Jean Véronis analyse le parler du président, expliquant qu'il n'est pas le seul dans la classe politique à
massacrer la langue française. Même s'il concède que « c'est la première fois que cela arrive à un président de la Ve république, un régime de tradition monarchique, dont les présidents
étaient tous des lettrés ». Pour lui, le chef de l'État « fait des fautes typiques du parler "popu" et de ceux qui n'ont pas fait d'études ».
Ce parler propre au président « n'est pas maîtrisé » selon le linguiste. Nicolas Sarkozy « en joue » peut-être mais il parlait déjà de cette manière avant d'être élu
président de la République. « Les classes populaires n'aiment pas forcément que les élites utilisent le "parler popu". Elles sont passées par l'école de la République et, dès 10 ans, savent
ce qu'est le bon français. Elles le parlent souvent mieux que Sarkozy ! » explique-t-il.
Deux de l'Independant et un du Guardian
16.08.2011 | David Mitchell | The Guardian
La décision de Nicolas Sarkozy d'installer deux fours - des vrais, pas des micro-ondes - à 75 000 euros dans son nouvel avion présidentiel est pour le moins étonnante. Quelle mouche l'a donc piqué ? Jamais les avions ne sont équipés de fours. Même les milliardaires qui parcourent le monde dans leur jet privé se sont faits à l'idée que, pendant les quelques heures de vol, ils devront se contenter de plats froids ou réchauffés au micro-ondes. Et les multimillionnaires qui ne voyagent qu'en première classe et ne boivent que de la Fiji [l'eau minérale des stars] et du champagne millésimé consentent généralement à attendre l'atterrissage pour déguster une omelette norvégienne. Il ne viendrait à l'idée de personne de suggérer à Nicolas Sarkozy de grimper tous les jours dans un train bondé avec des gens qu'il vient peut-être de mettre au chômage. Mais n'est-il pas préférable de se passer pendant quelques heures de croissants frais plutôt que de passer pour un enfant gâté ?
Pourquoi pas de la soupe, Nicolas ? Tu n'y as pas pensé ? C'est délicieux au micro-ondes - cela réduit le risque de la faire chauffer trop longtemps, et donc d'en altérer le goût. Beaucoup de gens aiment en manger, même au sol. Elle peut être mitonnée aux petits oignons à l'avance, sans compter que tu récupérerais un peu de monnaie sur tes 75 000 euros. A propos, 75 000 euros pour un four ? Je veux dire, d'un côté, zut ! C'est le président de la République française, il fait aménager un nouvel appareil, autant faire dans le cossu. Mais, d'un autre côté, pourquoi des fours ? C'est là prendre un risque politique qu'il serait si simple d'éviter. Peut-être cela lui a-t-il échappé. Un moment d'inattention en somme tandis qu'il levait amoureusement les yeux sur son épouse. Cela semble néanmoins peu probable. A aucun moment de la discussion sur l'aménagement de l'appareil, le responsable des travaux ne dit : "Passons maintenant aux fours... On part sur le modèle à 75 000 euros ? Super ! Voyons maintenant pour le jacuzzi."
Peut-être les choses sont-elles perçues différemment de notre côté de la Manche, parce qu'ici la reine est obligée d'emprunter le yacht d'un type qui a fait fortune dans la gestion de parkings pour célébrer les soixante ans de son règne. Son rôle est exclusivement représentatif, elle est censée être cousue d'or, elle est notre carte de visite de luxe. Mais la mode est aux signes extérieurs de frugalité, et elle ne peut pas posséder son propre yacht ni dépenser les deniers du contribuable pour en affréter un. Et, pendant ce temps, Sarkozy commande le seul avion au monde dans lequel vous pouvez faire cuire des puddings. Or je ne suis pas sûr du tout que la France soit mieux lotie que nous sur le plan économique. La seule conclusion à laquelle je parviens est que, pour reprendre le slogan célèbre, Sarkozy veut ces fours parce qu'il le vaut bien - retombées politiques incluses.
Version originale "cajun", ( contraction de "Acadien" ces canadiens français déportés en Louisiane), repris après par Julien Clerc, Alpha Blondie ...)
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