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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 08:12

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Le groupe Amnesty International de Brest et le CCFD - Terre Solidaire de Brest invitent la population brestoise à venir nombreuse s'associer à la mobilisation de solidarité avec les Syriens :

 

Vendredi 15 mars 2013, entre 19 h et 19h30, devant la mairie de Brest.

Munissez vous d'une feuille blanche , portant l'inscription : "STOP"

 

A l'occasion du 2ème anniversaire de la révolution syrienne, le 15 mars, de 19h à 19h30, auront lieu des rassemblements dans plusieurs villes de France et du monde.

 

Pour dire « STOP » aux crimes contre les civils, pour réclamer que justice soit rendue en faveur des victimes, et pour faire savoir au peuple syrien qu’il n’est pas seul, l'opération “UNE VAGUE BLANCHE POUR LA SYRIE” appelle à manifester à la même heure locale, un papier ou un tissu blanc à la main, le mot « STOP » écrit dessus.

 

Se déclenchera ainsi, au fil des fuseaux horaires et à travers le monde, une «ola» mondiale de protestation, une immense vague blanche, reprise au fil de la journée par les médias.

 

Renseignements sur la mobilisation :

http://www.vagueblanchepourlasyrie.org/repertoire-des-vagues-blanche/

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 09:22

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À Djibouti, une répression sauvage s'est abattue sur les manifestants qui contestaient la victoire du parti présidentiel aux élections législatives du 20 février. La police a tiré à balles réelles dans la foule et tué au moins dix personnes. Plus de 900 opposants sont actuellement incarcérés en centre de rétention ou en prison.

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Les principaux leaders de l'opposition ont été arrêtés. Tout cela se déroule dans un silence complice de la part de la France et des USA, dont les principales bases en Afrique sont implantées dans ce petit pays.


La dictature règne en fait, dans cette ancienne colonie française, depuis l'indépendance proclamée en 1977. Le même parti y a toujours occupé le pouvoir, le Rassemblement populaire pour le progrès, qui fut même pendant longtemps proclamé parti unique. C'est aussi la même famille qui est à la tête de l'État, celle de l'actuel président Ismaël Omar Guelleh, qui a succédé en 1999 à son oncle Hassan Gouled. La pratique de la torture par la police est régulièrement dénoncée par les opposants et les associations des droits de l'homme. En février 2011, des manifestations massives avaient eu lieu dans le pays, au moment où la population se soulevait en Tunisie et en Égypte. Là aussi la police avait tiré dans la foule, arrêté, torturé et tué.


La population, d'environ 800 000 habitants, vit dans la misère. Dans le nord et le sud-ouest du pays, un blocus alimentaire et sanitaire est imposé depuis 1991 aux populations nomades, et actuellement une épidémie de paludisme s'y propage.

Cette dictature féroce se perpétue à l'ombre des bases étrangères. Pour la France, Djibouti est la plus importante de ses bases en Afrique, selon un accord négocié en 1977 avec l'oncle de l'actuel président. 2 900 hommes y sont positionnés, prêts à intervenir sur tout le continent. Les USA y maintiennent également une base de taille équivalente. Mais ils ne sont pas les seuls. Sous prétexte de lutter contre la piraterie, l'Allemagne, le Japon et dernièrement l'Italie ont installé leurs propres équipements militaires.


Si Djibouti est un cauchemar pour la population, et particulièrement pour les opposants, elle est un « paradis stratégique » pour les puissances impérialistes. À ce titre, son gouvernement a droit à toute leur indulgence pour les crimes qu'il perpètre.


Daniel MESCLA

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2328&id=34


Rassemblement à Brest


 Samedi prochain 16 mars à 16 heures, place de la Liberté à Brest.

 

                              

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 14:15

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8 mars par Pauline Imbach

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Le Mali outragé ! Le Mali brisé ! Le Mali martyrisé ! Mais le Mali libéré ?...

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Le 10 janvier 2013, l’armée française, sous votre commandement, envoyait un corps expéditionnaire au Mali pour combattre les djihadistes. Le 2 février, vous vous êtes rendu au Mali pour célébrer l’« immense succès » de l’intervention française. Vous êtes alors devenu, selon la presse malienne, « le héros », « l’icône du libérateur » ou encore « le 334e saint »... A ce titre, sans doute, vous avez semblé vouloir changer les relations franco-africaines. Vous avez parlé de fraternité, de souveraineté, de droits de l’homme et d’une dette historique, dont la France, par cette intervention militaire éclaire, se serait acquittée. Mais les mots prononcés à Bamako doivent s’accompagner d’actes pour démontrer que la France en Afrique n’a pas seulement changé de discours.

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Le Mali outragé !

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A Bamako, vous avez remercié les anciens combattants maliens pour leur engagement au côté de la France lors de la seconde guerre mondiale. Vous avez reconnu qu’à cet égard la France a une dette vis-à-vis des Maliens, ou plutôt « avait » car la récente intervention militaire au Mali aurait permis de « payer » cette dette. Pendant les deux guerres mondiales, 80 000 Maliens se sont battus au côté de la France, 15 à 20 % d’entre eux sont morts |1|. Durant des années, les anciens combattants étrangers n’ont pas reçu de pension et l’histoire de ces soldats a dû attendre la sortie d’un film grand public pour être révélée au grand jour. Certes, vous n’êtes pas responsable des silences et fourberies de vos prédécesseurs. Mais la prudence, l’humilité, la fraternité et le respect dont vous avez parlé auraient pu vous pousser à éviter la formule : « Nous payons aujourd’hui notre dette à votre égard ».


Le Mali brisé !


La France a plus d’une dette à l’égard du Mali. En 1968, la France est le deuxième créancier du Mali. Entre 1968 et 1980, le stock de la dette du Mali augmente de 175 % et le service de la dette de 218 %. Au début des années 1980, le Mali connaît une crise de la dette, le FMI impose alors un plan d’ajustement structurel (PAS) qui consiste à abandonner toute politique publique visant à assurer les droits fondamentaux de la population. La France, en tant que puissance créancière, a une part de responsabilité. La souveraineté du Mali est ainsi bafouée au nom du remboursement d’une dette largement illégitime car n’ayant pas servi les intérêts de la population.


Vous avez affirmé à Bamako, que « la France (...) est aux côtés du Mali pour vous accompagner dans le redressement économique ; dans la renaissance de vos services publics, pour l’éducation, la santé, la sécurité ». Pour que le Mali puisse se « redresser » économiquement, il lui faut retrouver sa souveraineté économique. Pour que le Mali puisse faire renaître des services publics, il lui faut arrêter d’appliquer les politiques néolibérales dictées par les créanciers.

 

Le FMI a d’ailleurs lui-même reconnu récemment s’être trompé, l’austérité engendrant la crise et non la croissance.

Afin de légitimer l’intervention française au Mali, vous avez souligné que celle-ci se faisait dans « le respect de la charte des Nations unies ». La même charte stipule que les droits humains priment sur les autres engagements pris par les États, parmi lesquels le remboursement des dettes et aussi l’application des programmes d’austérité. Ainsi la France peut, en se basant sur le droit international, reconnaître l’illégitimité des dettes réclamées au peuple malien et soutenir le non paiement de celles-ci. Voilà l’aide dont a besoin le Mali aujourd’hui : l’annulation totale de ses créances illégitimes.


Le Mali martyrisé !


La souveraineté économique du Mali et son « redressement » nécessitent que le pays puisse disposer librement de ses ressources et de ses richesses naturelles. Si vous avez expliqué que la France ne s’est pas rendue au Mali « pour servir je ne sais quel intérêt », vous n’êtes pas sans savoir que les intérêts français y sont nombreux et que la formule est peu convaincante.


Le Sahara est considéré depuis la colonisation comme un espace particulier en raison des nombreuses richesses de son sous-sol. La France y a des intérêts colossaux, notamment pour assurer son « indépendance énergétique » en assurant la sécurité de la région, puisque près de 40% du combustible des centrales françaises proviennent des sites d’Arlit et d’Imouraren (au Niger voisin) exploités par Areva.


Mais le Mali libéré ?...

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Monsieur le Président, vous aviez déclaré en 2012 que « le temps de la Françafrique est révolu ». Tant que la dette et le pillage des ressources maintiendront le peuple malien dans l’extrême pauvreté, le privant de ses droits fondamentaux, le Mali ne sera pas libre. Le Mali ne sera pas non plus en paix. Vous avez beau déclarer « ne pas laisser un seul espace territorial du Mali sous le contrôle des terroristes », ils ont un terreau fertile : la pauvreté. C’est bien cela qu’il faut éradiquer et c’est en territoire politique français que cette guerre-là doit être menée.

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Notes

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|1| Bakari Kamian, Des tranchées de Verdun à l’église Saint Bernard : 80000 Combattants maliens au secours de la France (1914-18 et 1939-45), Karthala, 2001

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http://cadtm.org/Lettre-ouverte-a-Francois-Hollande

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 13:02
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DIVÈS Jean-Philippe 1er décembre 2012
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Un jour Chávez dit à Obama qu’il « veut être son ami », un autre il le traite de « clown » et de « honte pour le peuple noir », plus tard il affirme que s’il était nord-américain il voterait pour lui…

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Cela, tout en réitérant à intervalles réguliers ses condamnations de l’impérialisme US, « plus grand terroriste de l’Histoire du monde ». Où est la logique de telles prises de position – et d’autres, parfois encore plus surprenantes ?

Les relations entre les Etats entraînent des contraintes pour le plus progressiste des gouvernements, et chaque accord économique n’a pas nécessairement une signification politique. Il reste que les grands choix de politique étrangère entrent toujours en résonance avec les objectifs poursuivis à l’intérieur du pays. Ceux du gouvernement vénézuélien doivent donc être pris en compte pour analyser son cours politique. Commençons par les orientations mises en œuvre en Amérique latine.

De l’ALBA au Mercosur

L’ALBA (« Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique ») visait, dans l’esprit de Chávez, à offrir une alternative continentale au projet étatsunien (mis en échec par les mobilisations populaires) d’une « Zone de libre-échange des Amériques ». C’est en avril 2005 qu’elle a été portée sur les fonts baptismaux, à travers la signature d’un « Traité commercial des peuples » entre le Venezuela et Cuba. Outre les deux pays fondateurs, l’ALBA réunit aujourd’hui la Bolivie, le Nicaragua et l’Equateur, ainsi que trois petits Etats de la Caraïbe [1].


Si elle loin d’avoir atteint ses objectifs initiaux, l’ALBA présente des traits progressistes inédits, qui la différencient de tous les autres blocs économiques régionaux.

 

A l’opposé du néolibéralisme dominant, elle est fondée sur des principes de coopération et de solidarité, mis en œuvre à travers une série d’accords bilatéraux ou multilatéraux qui, peu ou prou, bénéficient aux peuples concernés. Ainsi, le Venezuela met à la disposition d’autres pays ses moyens de transport et leur fournit du pétrole à des prix préférentiels, Cuba développe chez ses partenaires d’importants programmes d’aide médicale, etc. Quant au commerce interne à la zone, il s’efforce de tenir compte des inégalités de développement en appliquant des mécanismes de compensation.


Cependant, un an après la fondation de l’ALBA, Chávez présentait également la candidature du Venezuela au Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et – à l’époque – Paraguay). Après une longue attente, il a fini par l’intégrer en juillet 2012 [2]. Et là, c’est tout autre chose, car ce marché commun sud-américain est fondé sur les mêmes principes que l’Union européenne ou que l’accord de libre-échange de l’Amérique du Nord : la libre circulation des marchandises et des capitaux. Un membre du Parti communiste argentin, pourtant pas un critique forcené, estime que « face au modèle d’ouverture, concentration et exclusion imposé par le néolibéralisme, le Mercosur n’a pas été un mur de contention de l’avancée libérale mais plutôt une forme idiosyncratique ou ‘‘autonome’’ pour administrer l’austérité » [3]. En termes moins ampoulés : c’est un espace néolibéral autonome et relativement indépendant de la superpuissance étatsunienne, dominé par la puissance montante du capitalisme brésilien.


D’où des interrogations, pour le moins, sur l’impact que cette adhésion aura sur l’économie vénézuélienne. Chávez parle d’une « bénédiction » qui permettrait de créer des centaines de milliers d’emplois, grâce à l’installation d’entreprises brésiliennes et argentines, attirées par l’énergie et les matières premières bon marché mises à leur disposition aux portes de la Caraïbe. Mais d’autres observateurs, y compris certains chavistes de gauche, estiment que la faible structure industrielle du pays pourrait ne pas y résister et que le gagnant sera dans tous les cas le grand capital brésilien. Beaucoup s’interrogent aussi sur le sort des accords passés dans le cadre de l’ALBA et craignent que celle-ci ne soit désormais menacée.

Les mauvaises fréquentations

Le 13 septembre dernier à Caracas, Chávez adressait « (son) salut et (ses) vœux au président Bachar al-Assad et au peuple syrien qui résistent à une agression impérialiste. » Le 9 octobre, il rendait d’abord hommage à Khadafi : « J’étais très ami avec Mouammar Kadhafi, le chef de l’Etat libyen. Il a été torturé, assassiné. Les derniers mots de Kadhafi ont été : « Je mourrai comme le Che. Je vais au martyr » » (Où a-t-il trouvé cela ?) Puis il revenait sur la Syrie en déclarant : « Est-ce que quelqu’un peut être d’accord avec l’agression que subit la Syrie (…) J’aimerais bien faire quelque chose mais que peut faire le Venezuela ? (…) Nous devons défendre la souveraineté de tous les pays (…) Comment ne pas appuyer le gouvernement si c’est un gouvernement légitime (…) Le monde est entré dans une nouvelle guerre impériale. C’est lamentable. »


Mais la relation la plus « spectaculaire » est sans doute celle engagée de longue date avec le régime des mollahs. Chávez s’est rendu treize fois en Iran depuis le début de sa présidence, tandis qu’Ahmadinejad a été reçu six fois à Caracas depuis 2005. Et ils ne parlent pas que de commerce ou de coopération technique. L’un et l’autre s’apprécient et se qualifient réciproquement de « frères ». Lors de leur avant-dernière rencontre, en janvier 2012, Chávez a rappelé sa « volonté de continuer à travailler ensemble pour freiner la folie impérialiste qui se déchaîne aujourd’hui comme jamais depuis longtemps avec un pouvoir terrible, menaçant (…) L’une des cibles que vise l’impérialisme yankee est l’Iran, et c’est pourquoi nous montrons notre solidarité. »

Un seul objectif

L’un des supporteurs français de Chávez les moins critiques, le secrétaire national du PG François Delapierre, relevait récemment que « pour le Venezuela, les relations internationales ne sont pas un à côté de la politique gouvernementale. Elles sont une condition matérielle de l’indépendance nationale visée par le pouvoir bolivarien. » [4] Mais une chose est de combattre les ingérences et menaces impérialistes, autre chose, totalement différente, est d’accorder son soutien politique et son amitié à des directions bourgeoises qui figurent parmi les dictatures anti-ouvrières les plus féroces de la planète.


L’absence dans la diplomatie vénézuélienne de tout critère de classe, le fait qu’elle ne se préoccupe en rien du combat des travailleurs iraniens ou chinois, ni même de celui des peuples en dehors du continent latino-américain, confirment en tout cas que le discours socialiste de la direction chaviste est purement rhétorique. Delapierre, à sa manière, à raison : de l’ALBA et du Mercosur aux relations avec la Chine, la Russie, l’Iran ou la Syrie, le seul objectif poursuivi est l’indépendance nationale. Encore faut-il signaler que les relations avec les Etats-Unis ne sont pas exactement ce qu’il en est dit. Chávez a beau dénoncer périodiquement l’impérialisme US comme le mal incarné (que certainement il est), les relations avec lui empruntent des chemins plus tortueux... et pragmatiques.

Des rapports tendus mais pragmatiques

Il est prouvé, de notoriété publique, que l’administration Bush avait au moins soutenu (si ce n’est encouragé ou provoqué) le coup d’Etat de 2002. Mais aujourd’hui, et contrairement à ce que la gauche chaviste se plait à répéter, ce n’est plus la politique des Etats-Unis. Parce que la mobilisation des peuples latino-américains les a fait reculer, que la puissance impériale a d’autres sujets de préoccupation, prioritaires (Moyen-Orient, Asie…), mais aussi que ses dirigeants considèrent désormais qu’ils peuvent s’accommoder pour un temps de Chávez. Après tout, celui-ci ne s’en est pris que marginalement aux intérêts de leurs entreprises. Le Venezuela reste un pays capitaliste où elles continuent de faire leurs affaires, la situation n’y a rien à voir avec les expropriations sans indemnités et la nationalisation totale de l’économie cubaine, il y a maintenant plus de 50 ans.


Les relations commerciales n’ont jamais été interrompues. En lui livrant un peu un peu moins de 10 % du total de ses importations, le Venezuela est le quatrième fournisseur de pétrole des Etats-Unis. Et, quand bien même le pays caribéen tente de réduire cette dépendance (en particulier par de nouveaux contrats avec la Chine), ses livraisons à l’Oncle Sam représentent toujours la majeure partie de ses exportations. De même ce dernier reste-t-il, et de loin, le principal fournisseur du Venezuela. [5] La page Internet du Département d’Etat (ministère des affaires étrangères) étatsunien sur le Venezuela rend compte de cette approche plus apaisée : « Indépendamment des tensions dans les relations bilatérales, les Etats-Unis continuent de rechercher avec le gouvernement vénézuélien des engagements constructifs, en se concentrant sur les domaines dans lesquels la coopération est de l’intérêt des deux nations. Des exemples de tels intérêts communs sont la coopération dans la lutte contre le narcotrafic et le terrorisme, ainsi que les relations commerciales. » [6].

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http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article28087

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 12:51

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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 185 (07/03/13)

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Une certaine confusion règne en ce début de semaine concernant la situation exacte dans le Nord du Mali.

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Alors qu'un nouveau soldat français vient de mourir, l’armée tchadienne, principale alliée des militaires français sur le terrain, avait successivement annoncé la mort au combat d’Abdelhamid Abou Zeid, un des principaux dirigeants d’AQMI (« Al-Qaïda au Maghreb islamique ») puis du chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar.


Cette information n'était pas confirmée ce mardi du côté officiel français. Ceci alors que des journalistes de la presse française se plaignent régulièrement que « les médias (restent) tenus à l’écart par les autorités » et que « l’armée française conduit une guerre sans témoin », selon les termes du Télégramme de Brest lundi 4 mars. Le brouillard reste donc épais.


Les pires alliés


Un des secrets de polichinelle de l'intervention concerne la nature de cet allié qu’est le régime tchadien. Pour le Figaro, c'est « Le Tchad, précieux allié de la France au Mali ». Avec 2 000 hommes déployés dans le Nord du Mali, ce pays d’Afrique centrale fournit en effet le plus gros contingent de troupes derrière celui de la France. Or, le régime tchadien est l’un des pires de la région. Son armée, composée essentiellement sur des bases « ethniques », a été fréquemment critiquée par des organisations des droits de l’homme pour des attaques contre des populations civiles.

 

Le recrutement d’enfants-soldats a aussi fait l’objet de critiques régulières, recrutement officiellement confirmé par le régime, qui a conclu un accord avec l’Unicef en 2007 sur les conditions de leur démobilisation.  Selon une information publiée par RFI le 19 janvier 2013, les troupes du Tchad ont d’ailleurs été acheminées au Nord du Mali par l’armée du Congo-Brazzaville. Un autre régime « humaniste », responsable de massacres à grande échelle lorsque l’actuel président Denis Sassou Ngessou arriva au pouvoir au moyen d’une guerre civile en 1997…


Le jeu de la puissance néocoloniale


La France a critiqué la barbarie des groupes djihadistes. Celle-ci est réelle sur le terrain. Un document trouvé par Libération et RFI à Tomboctou le confirme : Abdelmalek Droukdel, principal chef d’AQMI, aurait averti ses troupes contre les effets des cruautés appliquées au nom de la Charia. Dans un document rédigé de sa main, il aurait écrit : « La Charia prévoit le recours au fouet pour punir l’adultère, mais il nous faut d’abord commencer par sensibiliser la communauté et l’éduquer à l’islam, alors seulement nous pourrons envisager d’appliquer les punitions. »


Reste que la France combat ces groupes au côté de régimes qui sont eux-mêmes des grands massacreurs. Reste que d’autres régimes alliés de la France appliquent les dites punitions au nom de la Charia, à commencer par le sinistre régime de l’Arabie Saoudite et dans une moindre mesure celui du Qatar. Reste aussi le risque de transformer à moyen terme des groupes, aujourd’hui perçus comme des oppresseurs par la population, en prétendus « résistants » puisqu’ils font face à la principale puissance néocoloniale de la région.


Les talibans afghans étaient eux aussi craints de la population pour leur maniement du fouet. Aujourd’hui, douze ans après le début de l’intervention en Afghanistan, leur ancrage social a été renforcé, se présentant aux populations afghanes comme une force de résistance, masquant leur programme purement réactionnaire.

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Bertold du Ryon

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 15:03

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Décédé des suites d’un cancer le 5 mars 2013, Hugo Chávez a concentré sur son nom autant de haines que de passions.

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Hai à droite pour avoir osé remettre en cause la subordination du Venezuela aux intérêts US et l’accaparement de la rente pétrolière par les classes sociales privilégiées. Adulé par une population qui a vu reculer la misère, et qui a enfin profité d’une part non négligeable des revenus pétroliers.


A l’encontre du dogme néolibéral qui traite l’économie come un phénomène naturel et nie toute possibilité d’intervention politique pour la contrôler, Chávez a remis au goût du jour le primat du politique sur l’économie. Malgré un lourd héritage historique où le mouvement social a été lourdement réprimé pendant 40 ans d’alternance de gouvernements de droite et sociaux-démocrates, il a voulu inverser le mouvement en rompant avec le passé.


Sur le plan intérieur, il a utilisé les profits pétroliers pour faire reculer la pauvreté qui a diminué de moitié en moins de 14 ans de pouvoir. Il a apporté un accès gratuit à la santé et à l’éducation pour une population qui en était exclue. Dans une période où les politiques menées par la droite et la gauche social-libérales ne jurent que par les sacrifices imposés aux plus pauvres, aux classes populaires, rien d’étonnant à ce qu’il soit haï dans les médias français et par la quasi-totalité des gouvernements.


Nos gouvernements ont reculé l’âge de départ à la retraite, Chávez l’a avancé à 60 ans pour les hommes, 55 ans pour les femmes après avoir cotisé 750 semaines (soit environ 15 ans). Chez nous, ils privatisent les services publics et démantèlent le code du travail, Chávez nationalise plusieurs secteurs économiques essentiels et crée un nouveau code du travail bien plus protecteur pour les salariés. Rien d’étonnant à ce que la population vénézuélienne soit descendue dans les rues pour pleurer sa disparition.


A l’échelle internationale, sa mort est un coup dur pour les pays les plus proches, les membres de l’ALBA (Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América) qui bénéficient d’une politique d’échange favorable, notamment Cuba, la Bolivie, l’Equateur ou le Nicaragua. Mais plus largement l’Amérique latine est secouée par la disparition d’un président qui a contribué à la création de la nouvelle union latino-américaine, la CELAC (Communauté d’Etats Latino-Américains et Caraibéens), contribuant ainsi à desserrer l’étau imposé par le géant US.


Outre ses succès politiques et sociaux, la «révolution bolivarienne» porte sa part d’ombre.


Sur la scène internationale, Chávez a frappé un coup dans le dos des peuples arabes en soutenant les dictateurs comme Kadhafi, Assad et compagnie. Au Venezuela, les mouvements sociaux se sont fortement développés sous Chávez, notamment le mouvement syndical, mais les chavistes ne les imaginent qu’inféodés au gouvernement.


Sur le plan économique, il n’y a pas de projet alternatif de développement. Les réformes portent sur une correction des aberrations du capitalisme, par exemple sur le contrôle bancaire, en créant des sociétés d’économie mixte ou en nationalisant des secteurs économiques, comme les hydrocarbures, l’électricité, la production de ciment…


Le socialisme du XXIème siècle reste un mot d’ordre sans concrétisation. Même si les réformes sociales ont sorti des millions de personnes de la misère, la conception du pouvoir populaire est coincée entre autonomie et subordination. Enfin, l’hyper présidence de Chávez a étouffé les débats critiques au sein même de son propre camp et les principaux problèmes vont ressortir avec force une fois passée la période de deuil.


Le premier porte sur le rôle futur de la «bolibourgeoisie», couche sociale qui s’est enrichie sur le dos du processus et qui fera tout pour limiter l’approfondissement révolutionnaire du processus.


Le deuxième concerne l’autonomie des mouvements sociaux et la construction d’un pouvoir alternatif aux institutions actuelles.


Le troisième porte sur la rupture avec le capitalisme et la dépendance externe.


Mais malgré toutes les critiques, Chávez restera celui qui aura rendu possible l’espoir d’un changement politique et social. De ce point de vue, sa disparition attriste tous ceux qui partagent un idéal d’émancipation et de justice sociale.


Patrick Guillaudat

(auteur avec Pierre Mouterde de «Hugo Chávez et la révolution bolivarienne»)

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http://www.npa2009.org/content/apr%C3%A8s-la-mort-de-ch%C3%A1vez

 


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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 12:21

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Le NPA tient à exprimer sa solidarité avec le peuple vénézuélien qui est frappé par le décès de son président.

 

Avec Hugo Chavez disparaît celui qui incarnait la révolution bolivarienne.


Il représentait la lutte contre l'impérialisme nord américain et celle pour la souveraineté du Vénézuéla et de toute l'Amérique latine.


Chavez et sa révolution ont fait reculer la misère, développé le système de santé et d'éducation, amélioré le sort de millions de vénézuéliens.

 

Nous avions des désaccords tant dans le domaine de la politique internationale- Il soutenait les dictatures iranienne, de Libye et de Syrie- que dans la nécessité et la manière d'approfondir la lutte contre les classes dominantes du Venezuela, d'organiser la démocratie, véritable, différente d’un régime très personnel.

 

Mais Hugo Chavez restera une référence dans la lutte des peuples latino-américains contre l'injustice, pour leur indépendance contre l'impérialisme.

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 11:06

Dominique Waroquiez 26 février 2013

J’ai appris comme bien d’autres que le Président Israélien, Mr Shimon Peres, était attendu à Bruxelles pour une soirée d’hommage . Permettez-moi de vous faire part de plusieurs questions.


La Belgique, mettra-t-elle ses forces de l’ordre au service de ce criminel de guerre qui mérite plutôt d’être arrêté et de passer devant la justice ? Qui paiera l’addition pour cette protection ? Quel est le mandat reçu par le Ministre fédéral Pieter De Crem pour aller participer en notre nom à une soirée d’hommage au criminel de guerre Shimon Peres, représentant officiel d’un pays qui ne cesse depuis des dizaines d’années d’expulser un peuple, le peuple palestinien, pour lui prendre ses terres, ses ressources, en commettant d’innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité.


Mais probablement, Monsieur Shimon Peres, paré de son prestigieux Prix Nobel de la Paix (reçu en 1994! ) omettra-t-il de rappeler qu’outre les crimes dont il porte la résponsabilité dans les territoires palestiniens occupés , il est en plus notamment responsable du massacre des réfugiés de Qana au Sud Liban (et rien que pour cela il mérite d’être arrêté et jugé).

 

Dès lors permettez-moi de rappeler briévement ce dont il s’agit :


En 1996, alors que Mr Shimon Peres était tout nouveau Prix Nobel de la Paix, Israël a lancé sous sa présidence l’opération militaire « Raisins de la Colère » contre le Sud Liban. 400.000 civils libanais ont du fuir leur maison et parmi eux quelque 800 avaient trouvés refuge dans le village de Qana . Le 18 avril, l’armée israélienne a bombardé le refuge de l’ONU où ils se trouvaient. 102 civils, pour la plupart des enfants, des personnes âgées et des femmes, ont été massacrés et il faut ajouter toutes les victimes gravement blessées.


Ce massacre fut qualifié de délibéré par plusieurs associations de défense des droits humains, alors que le Président Shimon Peres, qui devrait recevoir tant d’honneurs le 5 mars à Bruxelles, a déclaré que tout avait été fait de manière responsable et en suivant une logique claire, qu’il était donc en paix avec ces meurtres.


Evidemment, on peut s’attendre à ce que M. Shimon Peres préfère rappeler, comme toujours, en tant que Prix Nobel de la Paix, bien sûr, et pas comme « père de l’industrie militaire israélienne », qu’Israël ne veut pas la guerre, qu’il veut la Paix ( omettant de répéter son soutien à la colonisation constante des terres palestiniennes, au blocus de Gaza... , justifiant la « nécessité » pour Israël d’occuper la Vallée du Jourdain » pour sa sacro-sainte sécurité, etc, etc ...).


Il omettra, je suppose, de parler du sort réservé aux prisonniers qui subissent régulièrement la torture en Israël où ils sont déportés (et ce y compris des centaines d’enfants, des malades... ) contrairement au droit international, il préférera probablement parler du danger que constitue le développement nucléaire iranien plutôt que de répondre à la question de l’existence de la centrale de Dimona (« M. Peres, cette centrale existe-t-elle ? ») et de centres de recherches spécialisés en armes non conventionnelles, du refus d’Israël de signer les traités de non prolifération ... (« M. Peres, les inspecteurs peuvent-ils visiter vos centres de recherche, Dimona ? »).


Et encore, pourrions-nous croire les belles paroles de M. Shimon Peres, s’il faisait jamais quelques « avancées verbales » ? Les Israéliens eux-mêmes, savent que M. Shimon Perez possède un art certain de blanchir les crimes, qu’il est un super-magouilleur, en plus d'être un criminel de guerre !


J’espère, et ne pense pas être la seule dans ce pays, que la Justice Belge va l’arrêter afin qu’il passe enfin devant un tribunal. Personnellement, je suggère qu’on l’arrête par exemple à sa descente d’avion, quand il arrive d’Israël. J’ai bien été empêchée de monter dans un avion à Roissy, sans que la Belgique ne réagisse alors que je me rendais à Bethléem moi qui ne suis pas criminelle de guerre, mais soi-disant citoyenne belge !

Où est donc la justice dans ce pays quand il s’agit d’Israël ?

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Dominique Waroquiez est militante BDS (Boycott, Désinvestissements, Sanctions contre Israël) et a participé à plusieurs missions de solidarité en Palestine.

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http://www.avanti4.be/actualite/article/l-etat-belge-va-t

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 12:26
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Collectif- 25 février 2013
  

Une vague de répression s’abat sur de nombreux militants politiques de gauche en Russie.

 

Le 28 février s’ouvre un procès contre ces militants accusés de tous les torts voir même de « complot anti-gouvernemental » ce qui rappellera à chacun des heures sombres de l’histoire russe avec laquelle Vladimir Poutine renoue. Il s’agit tout simplement de briser tout engagement politique contre le régime actuel et de briser l’opposition de gauche à Vladimir Poutine.


Parmi la vingtaine de militants accusés certains sont incarcérés dans des conditions qui mettent leur santé et leur vie en péril.


A l’appel d’organisations de gauche russes nous avons décidé de participer à cette campagne de solidarité internationale pour rompre le silence que le pouvoir russe voudrait entretenir autour de cette répression politique.


Nous appelons donc à un rassemblement devant l’ambassade et les consulats russes à Paris, Strasbourg, Marseille, vendredi 1er mars 2013 à 18h30 afin de dénoncer ce procès politique et de témoigner notre solidarité.


Signataires :

 

Alternative Libertaire, Les Alternatifs, Europe Écologie Les Verts, Gauche Anticapitaliste, Lutte Ouvrière, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche, Union Syndicale Solidaires.


Paris :

 

Vendredi 1er mars à 18h30 devant l’Ambassade russe, Square C. Debussy, 40 Bd Lannes 75016 Paris

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http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article27939

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 13:50

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Depuis une semaine, des jeunes chômeurs multiplient manifestations, blocages, incendies pour exiger des emplois.

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Comme en février 2012 contre la vie chère, St Louis, St Denis, Le Port, ... le mouvement fait le tour de l'Ile. Comme en 2009 où les manifs du Cospar avaient mobilisé des dizaines de milliers de manifestant-e-s, les renforts de police arrivent de "métropole".

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"sa va pété" à nouveau, sûrement encore plus violent.

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La lave qui dévore la société réunionnaise c'est : un taux de chômage record: 30% en moyenne, atteignant près de 60% chez les jeunes, 8 000 entreprises de l’île qui ne payent pas leurs charges sociales et fiscales, représentant 1, 2 milliard d’euros de dettes, fin 2012, hausse du prix du gaz et du reste. Le clientélisme pratique trop courante dans beaucoup de mairies dans l'attribution des emplois maintient l'Ile dans le "fénoir" (l'obscurité).

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Le ministre des Outre-mer Victorin Lurel a cru répondre à la situation en annonçant 9 000 contrats aidés et 5 000 emplois d’avenir pour la Réunion.

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Cela ne fait évidemment pas le compte face aux 23 000 jeunes demandeurs d’un emploi et on peut être sûr que dans 6 mois, à la fin des quelques contrats aidés qui seront obtenus, "sa va pété" à nouveau, encore plus violemment.

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Le NPA tient à manifester sa solidarité aux luttes des jeunes pour le respect de leurs droits, pour le droit au travail, à un revenu décent. Le NPA dénonce la répression mise en œuvre et exige le départ des forces de police mobilisées contre eux.

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