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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 08:35

Par Paolo Gilardi, PSOL le Dimanche, 31 Octobre 2010


 

 

 

Le second tour des élections présidentielles au Brésil se tient ce 31 octobre et il est plus que probable que Dilma Roussef, la candidate du PT (Parti des travailleurs) de l'actuel président Lula Da Silva soit élue.

 

Lors du 1er tour, Dilma Rousseff a obtenu 47.648.171 votes (46,9%) tandis que son opposant José Serra (du PSDB – Parti de la social-démocratie brésilienne) a obtenu 33.130.316 voix (32,61%). Dispersée, la gauche radicale n'a pas pesé dans les élections.

 

Le PSOL (Parti du socialisme et de la liberté, formation anticapitaliste largement issu d'une scission du PT en 2004) présentait Plinio Arruda Sampaio au premier tour des élections présidentielles, et a réuni 886.616 votes (0,87%) — à comparer aux 6 millions de votes obtenus par sa candidate Heloïsa Helena en 2006.

 

Le PSOL a par contre gagné 9 élus aux élections pour les députés fédéraux, d'États et pour le Sénat. Les scores du reste de la gauche anticapitaliste ont été plus faibles encore: le PSTU (Parti socialiste des travailleurs unifié, du courant trotskyste dit « moréniste ») présentait un syndicaliste de combat, Zé Maria, qui n'a obtenu que 84.609 votes (0,08%).

 

Le PCB (Part communiste brésilien) présentait Ivan Pinheiro, qui a eu 39.136 voix, (0,04%). Enfin, le PCdoB (Parti communiste du Brésil), d’origine maoïste, a quant à lui directement soutenu la candidature de Dilma Rousseff. Nous publions ci-dessous une interview de Carlos Bittencourt, dirigeant du PSOL, ainsi que la résolution de ce parti adoptée le 15 octobre dernier. (LCR-Web)


Carlos Bittencourt, enseignant à Rio de Janeiro et dirigeant du Parti du socialisme et de la liberté revient sur les enjeux des élections présidentielles brésiliennes.


Quel est ton bilan du premier tour?


Carlos Bittencourt: Malgré l'immense popularité de Lula, le fait qu'il faille un deuxième tour est une déroute des attentes des supporters les plus optimistes du gouvernement. Mais cela ne doit pas induire en erreur: le PT est le parti qui a fait élire le plus de députés, tant sur le plan fédéral que sur celui des parlements des Etats. Il a aussi consolidé sa base parlementaire.

Malheureusement, cette hégémonie pétiste n'est pas synonyme d'un positionnement plus à gauche. C'est la droite qui fixe l'agenda politique du second tour, ainsi que le montre clairement la croisade contre la décriminalisation de l'avortement. Au deuxième tour, le PSOL n'appuiera aucun des deux candidats et s'annonce déjà comme l'opposition de gauche au nouveau gouvernement, quel qu'il soit.


Lors de la première élection de Lula en 2002, il était confronté à l'existence de puissants mouvements sociaux. Huit ans de « lulisme » les ont anesthésiés. Que va-t-il se passer maintenant? Comment les reconstruire pour combattre l'accélération de la modernisation capitaliste du Brésil?


Cela dépend de qui va gagner le 31. Si c'est le PT, il y a des chances que les effets de la narcose perdurent encore quelques temps. La gauche socialiste va probablement rester isolée, mais sans doute moins que sous Lula.

Par contre, une victoire, peu probable, de Serra pourrait imposer au PT un tournant vers les mouvements sociaux avec une logique de confrontations partielles avec le gouvernement. Mais il ne faut pas se contenter de ces spéculations: construire une élaboration radicale, critique du néolibéralisme et pédagogique, compréhensible pour les gens, c'est notre tâche la plus immédiate.


Echec relatif de Dilma, renforcement du PT, et le PSOL?


La campagne présidentielle de notre candidat Plinio Arruda Sampaio a été une très belle occasion de réaffirmation des valeurs et des propositions socialistes. Malheureusement, la loi électorale et la presse ont réduit la compétition électorale à trois candidats avec Serra et Dilma comme représentants de l'establishment et Marina Silva (ancienne ministre de Lula, porte parole du parti Vert) dans le rôle de « troisième force ». C'est ce qui nous a marginalisés avec une résultat autour de 1%.


Par contre, au parlement nous enregistrons une petite augmentation de notre représentation. De plus, l'élection à Rio de Janeiro de notre camarade Marcelo Freixo a une dimension massive. Marcelo est par ailleurs le protagoniste d'un film « Tropas de elite » qui relate les relations troubles entre police et politique dans l'Etat de Rio.


Mais les aspects les plus positifs sont sans doute le respect populaire que nous avons acquis à travers notre présentation et un processus de multiplication des adhésions militantes. Le PSOL sort de ces élections « plus parti », plus aguerri, avec une forte confiance dans sa capacité d'agir malgré les deux défaites importantes que sont la non réélection de Luciana Genro (députée fédérale du Rio Grande do Sul) et d'Heloïsa Helena (sénatrice de l'Etat d'Alagoas).


L'incapacité de la gauche radicale de présenter une candidature unique a aussi joué un rôle. Et va peser sur la suite...


Oui, certainement. Mais comme nous n'avons pas pu présenter la candidature unifiante d'Heloïsa Helena (qui avait recueilli presque 7 millions de voix en 2006), chaque petite force de la gauche radicale a choisi de présenter son propre candidat dans un but d'auto-affirmation. Leurs scores électoraux ont été infimes et le résultat politique nul. Une recomposition de ces forces est à dans l'ordre du possible, mais tout cela dépendra de la dynamique des luttes sociales...


En Europe, toute la presse parle du « miracle brésilien », de la diminution de la pauvreté. Qu'en est-il au juste?


Il y a réellement eu une forte diminution du nombre des gens qui vivent dans une misère extrême. Les programmes d'assistance ont joué un grand rôle pour cela. Nous défendons la nécessité d'une plus forte institutionnalisation de ces programmes pour qu'ils ne puissent pas être développés ou limités sur simple décision gouvernementale.


De manière générale, il y a une augmentation des revenus, ce qui n'est pas synonyme de diminution des inégalités. Une intense concentration des richesses a accompagné cette augmentation. Je pense que l'amélioration des revenus et la diminution du chômage résultent d'un repositionnement, y compris au niveau international, du Brésil.


Propos recueillis par Paolo Gilardi. Interview publiée dans le journal suisse « L'Anticapitaliste » n°34, octobre 2010

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 14:31
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17 octobre 2010

 

Il y a près de 50 ans, la police parisienne réprimait et assassinait près de 200 Algériens qui manifestaient contre le couvre-feu dont ils étaient victimes, en pleine guerre d’Algérie.


« Ici on noie les Algériens  »  : l’inscription, tracée à la peinture noire sur les quais de Seine dans les semaines qui ont suivi la manifestation du 17 octobre 1961, a été choisie comme emblème par le collectif «  17 octobre contre l’oubli  », qui a obtenu de la mairie de Paris la pose d’une plaque commémorative du massacre par la police française de près de 200 Algériens. Ce terrible événement, qui a été l’objet de travaux historiques et de luttes pour la mémoire, est aujourd’hui bien connu. Il est d’autant plus regrettable qu’il soit présenté de manière fausse, dans Hors-la-loi, le film de Rachid Bouchareb, comme une manœuvre délibérée de la part du FLN afin d’entraîner la répression de la part de la police française. C’est une des raisons pour lesquelles les historiennes Raphaëlle Branche et Sylvie Thénault, spécialistes de la guerre d’Algérie, expliquent, dans une interview filmée croisée publiée sur le site Mediapart, qu’il s’agit d’un mauvais film, avec de nombreuses erreurs historiques, même s’il faut le défendre contre les attaques aux relents colonialistes de la droite.

Manifester contre les humiliations

Le 17 octobre 1961 s’inscrit dans un contexte d’impopularité croissante de la guerre d’Algérie. En 1960, le procès des «  porteurs de valises  » du réseau Janson, soutenus par les intellectuels et artistes du Manifeste des 121, la manifestation pour la paix organisée en octobre par l’Unef, sont des preuves du rejet croissant de la guerre. Les ultras de l’Algérie française sentent que la situation leur échappe, savent que le pouvoir négocie avec le FLN, et se radicalisent de façon violente. Si négociations il y a, la répression contre le FLN ne cesse pas pour autant. En région parisienne, où vivent de nombreux travailleurs algériens, le préfet Maurice Papon, celui-là même qui avait organisé les rafles de Juifs sous Vichy, donne carte blanche à la police pour harceler les Algériens. Des groupes para-policiers, composés de partisans de l’Algérie française, enlèvent, frappent et assassinent des Algériens. L’anti-communisme est un critère de recrutement pour entrer dans la police parisienne et l’influence de l’extrême droite s’y fait largement sentir.

Le 5 octobre 1961, Papon met en place une législation spéciale imposant un couvre-feu pour les «  travailleurs algériens musulmans  » qui doivent «  s’abstenir de circuler  » en région parisienne entre 20h30 et 5h30. Cette décision réactive un couvre-feu déjà instauré en 1958, mais qui n’est plus appliqué. Alors que de manière choquante, dans Hors-la-loi, cette phrase est mise dans la bouche d’un dirigeant du FLN, c’est bien Papon qui prononce le célèbre  : «  Pour un coup reçu nous en rendrons dix  ».

 

La situation devient intenable pour les Algériens à Paris  : contrôles d’identité incessants, brimades, arrestations et perquisitions. Poussés par leur base, excédée par ces humiliations, les responsables locaux du FLN demandent au Comité fédéral l’autorisation d’organiser une manifestation afin de défier le couvre-feu en défilant après 20h30. L’objectif est ainsi d’en démontrer l’inanité. Le Comité fédéral accepte mais, dans une période où l’opinion publique française est un enjeu, veut éviter tout risque de débordement. Les manifestants, dont beaucoup viennent des bidonvilles de la région parisienne, sont fouillés au départ afin d’éviter tout port d’armes. Ils ont revêtu leurs plus beaux habits, par souci de dignité. La présence des femmes, gage d’esprit pacifique, est autorisée, et des militants français, membres des réseaux de solidarité, sont présents comme observateurs.

Un massacre organisé

Les manifestants sont très nombreux, plus de 20 000, et ils empruntent plusieurs parcours  : des Champs-Élysées vers Concorde, de la place de la République et Saint-Lazare vers Opéra, dans le quartier latin. Ce chiffre témoigne d’un succès qui dépasse les simples consignes d’un FLN qui «  tiendrait  » la population algérienne. Mais la police reçoit l’ordre d’empêcher la manifestation par tous les moyens. Les arrestations sont massives  : plus de 11 500 selon la préfecture, avec des autobus réquisitionnés.

 

Les charges policières sont violentes, les agents tirent sur la foule, notamment dans le boulevard de Bonne-Nouvelle. Les Algériens, victimes d’une véritable chasse au faciès, sont entassés dans des gymnases dans des conditions déplorables. Nombre d’entre eux décèdent des suites de leurs blessures, des cadavres sont encore charriés par la Seine plusieurs jours après la manifestation. Le signal a été donné et les violences et les meurtres continuent après cette date.


La presse et la gauche déplorent cette violente répression. Mais, dans la mémoire de la gauche, la répression de la guerre d’Algérie est longtemps symbolisée par les huit morts communistes du métro Charonne, tués lors d’une manifestation anti-OAS le 8 février 1962. Dans les années 1980, ce sont les associations qui réactivent la mémoire de ce crime, témoignage des pratiques d’un État colonial en guerre, du mépris dans lequel les Algériens étaient tenus par le pouvoir et par la police.


Sylvain Pattieu

* À lire  : Jean-Luc Ei

naudi, Octobre 1961. Un massacre à Paris, Fayard, 2001. Sylvie Thénault, Histoire de la guerre d’indépendance algérienne, Flammarion, 2005.


* Paru dans Hebdo TEAN 73 (14/10/10).

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 13:18
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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 07:33

BrasilCandidatos à Presidência

Urnas Apuradas: 99,95% | Votos apurados: 111.157.464
99,95%
  • DILMA
    DILMA
    PT

    46,90%

  • JOSÉ SERRA
    JOSÉ SERRA
    PSDB (droite)

    32,62%

  • MARINA SILVA
    MARINA SILVA
    PV (Verts)

    19,33%

Apuração completa - presidenciáveis


Candidato Partido Votos   %
Votos Apurados: 111.157.464

Total de urnas apuradas: 99,95%

DILMA PT 47.629.498 46,90% 46,90
JOSÉ SERRA PSDB 33.123.030 32,62% 32,62
MARINA SILVA PV 19.634.580 19,33% 19,33
PLÍNIO PSOL 886.725 0,87% 0,87

 

Plinio et le PSOL sont les correspondants du NPA

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 12:55

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En Martinique, Ghislaine Joachim-Arnaud, secrétaire générale de la CGTM et représentante de Combat Ouvrier, a été assignée devant le tribunal correctionnel le 29 septembre par le procureur de la République. La convocation lui étant parvenue hors délais, ses avocats vont demander le renvoi de l'affaire.

Suite à une plainte d'un certain Jean-François Hayot, de l'association « Respect DOM », notre camarade avait été entendue le 16 septembre 2009 pour avoir utilisé dans ses propos à l'antenne de télévision ATV le refrain repris par des milliers de manifestants tout au long des mouvements de masse de février et mars 2009 : « Matinik se ta nou, Matinik se pa ta yo ! An ban bétché volé, Nou ké foute yo déco », ce qu'on peut traduire par : « La Martinique est à nous, la Martinique n'est pas à eux, une bande de profiteurs nous volent, que l'on va foutre dehors ».

En traduisant Ghislaine Joachim-Arnaud devant le tribunal, la justice choisit de s'en prendre en même temps à des milliers de travailleurs, jeunes, femmes, chômeurs, qui lors de la grève et des manifestations de 2009 ont crié leur exaspération, leur colère et leur volonté d'en finir avec les agissements des exploiteurs et oppresseurs de tous bords !

Ceux qui manifestaient ces jours-là sont ceux qui souffrent des bas salaires, du chômage, des emplois précaires, des prix exorbitants pratiqués sur les produits courants par les maîtres du grand commerce et ceux de l'import-export. Ce sont ceux-là qui, durant les mois de février et mars 2009, ont crié leur colère contre ces exploiteurs et voleurs qui les exploitent dans les plantations et qui les dépouillent ensuite au coin des grandes surfaces !

Que les gros exploiteurs dits « békés », qui sont les maîtres de l'économie de la Martinique (depuis des siècles !) se soient trouvés les cibles des chants, slogans et quolibets des foules de manifestants n'a rien d'étonnant pour qui connaît (ou a vécu) l'histoire de la Martinique. Tous les grands mouvements sociaux de ce pays ont toujours trouvé face à face des gros békés, propriétaires et exploiteurs, et des travailleurs salariés exploités qui luttaient pour améliorer leur condition.

Aucune justice ne peut changer l'histoire passée, ni la réalité des faits sociaux ! La caractéristique de « béké » est étroitement liée à la nature sociale des activités des susnommés. Il n'y a ni race, ni pays, ni peuple béké. Les békés sont et ont toujours été synonymes d'exploiteurs, de gros propriétaires et de descendants des planteurs esclavagistes des siècles passés !

Si Ghislaine Joachim-Arnaud passe en procès, ce sont des milliers de travailleurs, des dizaines de milliers de manifestants qui ont chanté les mêmes paroles qui lui sont reprochées qui seront ainsi poursuivis en justice. Et le jour du procès, ils devront être présents pour lancer ces mots-là, publiquement, à la face de tous ceux qui désirent une confirmation de ce qu'ils pensent et ressentent !

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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 09:19

 

 

Il aura fallu attendre près de soixante-dix ans. Les Etats-Unis ont présenté, vendredi 1er octobre, des excuses publiques pour une expérience menée dans les années 1940 au Guatemala par des médecins fédéraux qui ont délibérément inoculé la syphilis et la blennorragie à des détenus, des femmes et des malades mentaux dans le but de tester l'efficacité de la pénicilline, dont on commençait à peine à se servir.

Les chercheurs qui ont mené cette étude avaient choisi comme cobayes des personnes vulnérables, y compris des malades mentaux, et ne les ont informées ni de l'objet de leur recherche ni de ce qui allait leur arriver. Dans un premier temps, les chercheurs ont inoculé la syphilis ou la blennorragie à des prostituées, les laissant ensuite avoir des rapports sexuels avec des soldats ou des détenus.

 

Dans une deuxième phase, "voyant que peu d'hommes étaient infectés, l'approche de la recherche a changé et a consisté à inoculer directement des soldats, des prisonniers et des malades mentaux", selon des documents décrivant l'étude. Des tests ont également été menés dans des asiles d'aliénés et des casernes.


"L'étude d'inoculation de cette maladie sexuellement transmissible menée de 1946 à 1948 au Guatemala était manifestement contraire à l'éthique", déclarent Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américaine, et Kathleen Sebelius, secrétaire à la santé. "Même si ces événements se sont produits il y a plus de soixante-quatre ans, nous sommes révoltées que des recherches aussi répréhensibles aient pu être menées au nom de la santé publique. Nous regrettons profondément ce qui s'est passé et nous présentons des excuses à tous ceux qui ont été affectés par des pratiques aussi odieuses", ajoutent-elles.


CRIME CONTRE L'HUMANITÉ


L'expérience a été menée par le Dr. John Cutler, des services fédéraux de santé publique (PHS), dans le cadre d'un programme financé par les PHS, l'Institut national de la santé, le Bureau panaméricain des questions sanitaires et le gouvernement guatémaltèque.

 

Son existence a été dévoilée cette année par Susan Reverby, qui enseigne au Wellesley College, dans le Massachusetts. Entre sept cents et quinze cents personnes, hommes et femmes, auraient été exposés à la maladie avant de recevoir de la pénicilline. "L'étude s'est poursuivie jusqu'en 1948 et les archives suggèrent qu'en dépit des intentions affichées, il est probable que tous n'ont pas été guéris", souligne-t-elle dans un communiqué. Ses conclusions seront publiées en janvier dans le Journal of Policy History.


Ces experimentations ont été qualifiées, vendredi, de "crime contre l'humanité" par le président guatémaltèque, Alvaro Colom. "Ce qui est arrivé à l'époque est un crime contre l'humanité et le gouvernement se réserve le droit de porter plainte", a déclaré devant la presse le chef de l'Etat du pays d'Amérique centrale, qui a été informé jeudi par la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton.


Cette affaire rappelle une autre expérience médicale tristement célèbre, l'affaire de Tuskegee, menée dans les années 1960 sur des Noirs américains que des médecins avaient exposés à la syphilis sans les soigner et à laquelle avait également participé le Dr Cutler, mort en 2003. A ce stade, on ignore si une procédure d'indemnisation des victimes guatémaltèques pourra être lancée. Il n'est pas certain que ces cobayes puissent être retrouvés, a expliqué Arturo Valenzuela, sous-secrétaire d'Etat adjoint aux affaires américaines.

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 12:44

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La célébration fut discrète dimanche soir dans le camp bolivarien, à l’image de la victoire.

 

Ce n’est qu’à 2 heures du matin que le Conseil national électoral (CNE) a annoncé les premiers résultats. Le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) obtient 98 députés sur 165, l’opposition 65 et les ex-chavistes du parti Patrie pour tous (PPT, qui se présentait seul) 2 députés.


Évidemment, il était impossible de rééditer le score de 2005, lorsque l’appel de l’opposition au boycott du scrutin avait permis à la coalition chaviste de l’époque de remporter 100 % des sièges. Mais les candidats du PSUV espéraient remporter la majorité des 2/3 du Parlement unicaméral, afin de pouvoir continuer à approuver les lois organiques, élire les magistrats du Tribunal suprême de justice ou encore les membres du Conseil national électoral.


De même, les 3/5 de l’Assemblée (99 députés) sont nécessaires pour l’approbation des lois permettant au président de la République de légiférer sans passer par le Parlement. Cette proportion n’a pas non plus été atteinte, à un siège près.


Le soir de l’élection, l’opposition a déclaré avoir gagné 52 % des votes. Mais le lundi soir, le président Hugo Chávez a estimé pour sa part que le PSUV devançait de 100  000 voix la Mesa de la Unidad Democrática (MUD, Table de l’Unité démocratique, alliance des partis d’opposition), reprochant à celle-ci de comptabiliser comme siens, les votes recueillis par les partis indépendants.


Au moment où ces lignes sont écrites, le CNE n’avait toujours pas émis son deuxième bulletin avec la totalité des résultats. Mais il est certain que le score en nombre de votes est serré au niveau national. Par ailleurs, l’importante participation (66, 45 % des inscrits) est une réussite pour des législatives qui en général n’attirent pas un grand nombre d’électeurs.


Mais pourquoi une si large victoire en nombre de députés si la différence en nombre absolu de voix est si courte ? Parce que les États ruraux peu peuplés (en général acquis au chavisme) sont sur-représentés à l’Assemblée. De plus, un redécoupage des circonscriptions approuvé en janvier dernier a clairement favorisé le PSUV en divisant certaines de celles-ci où l’opposition était majoritaire.


Bref, le PSUV devra désormais négocier certaines décisions et la différence radicale qui existe entre les deux blocs promet des débats plus qu’animés. Mais au-delà de cette victoire sur le fil, il apparait que l’opposition remonte de plus en plus dans les votes. Celle-ci a bâti sa force, ces derniers mois, en mettant le doigt sur l’incapacité du gouvernement à répondre aux problèmes concrets de la population tels que l’insécurité et la violence urbaine, l’inflation et l’inefficacité des institutions publiques.


La révolution bolivarienne se concentre sur le discours et la bataille idéologique, tout en délaissant un important terrain de bataille : le quotidien des citoyens. C’est peut-être la leçon qu’elle doit tirer de ces élections et des signes d’érosion de sa base électorale.


Sébastien Brulez (Caracas)

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 09:43

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Manif pour le boycott des produits israelien

 

« Relance du processus de paix », « reprise des pourparlers directs », « retour à la table des négociations »… Des mots familiers ont fait leur retour dans les médias.

 

Le 2 septembre, le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu se sont rencontrés à Washington, sous la houlette d’Hilary Clinton. Cette rencontre est présentée comme la première d’un nouveau « cycle de négociations », censé poser les bases d’un « accord-cadre », permettant d’aller vers un « règlement définitif » du conflit opposant Israël aux Palestiniens. Rien de moins.

 

Qui peut raisonnablement penser que cette nouvelle farce diplomatique puisse aboutir ?


Voilà 20 ans que le discours sur le « processus de paix » s’est mis en place. À l’époque, des négociations secrètes allaient aboutir sur les accords dits d’Oslo et sur la poignée de main, en septembre 1993, entre Ytzahk Rabin et Yasser Arafat sur la pelouse de la Maison blanche. Une nouvelle ère allait s’ouvrir, disaient-ils.

 

Mais ces accords n’ont en aucun cas amélioré les conditions de vie des Palestiniens et ont, au contraire, permis à Israël de renforcer son emprise sur les territoires occupés tout en transformant le noyau dirigeant du mouvement national palestinien en sous-traitant de l’occupation. Aucune question cruciale n’a été réglée, et en septembre 2000 la population palestinienne s’est de nouveau soulevée pour faire entendre ses revendications.


Dix-sept ans plus tard, il est surréaliste de considérer que les rencontres Abbas-Netanyahu puissent « débloquer » la situation. Le nombre de colons a plus que triplé. Un mur de plus de 700 kilomètres a réduit les « territoires palestiniens » à des enclaves encerclées par les troupes israéliennes. Le gouvernement israélien actuel est le plus à droite de l’histoire du pays, et Netanyahu a déjà annoncé qu’il ne ferait aucune concession sur Jérusalem, sur les réfugiés, et qu’Israël garderait le contrôle sur la vallée du Jourdain.
Mahmoud Abbas, dont le mandat s’est achevé il y a maintenant dix-huit mois, n’est en aucun cas représentatif de la population palestinienne et de ses aspirations.

 

La signature d’un document avec Netanyahu constituerait son énième, et probablement dernier, acte de trahison. Quant aux États-Unis, il est tout simplement indécent de considérer qu’ils puissent être un arbitre entre les deux parties. Ils jouent davantage le rôle de sélectionneur, sinon de capitaine, de l’une des deux équipes.


Si l’on ajoute que le Hamas, première force politique palestinienne lors des dernières élections, est exclu des discussions, on comprendra que les gesticulations diplomatiques ne sont rien de plus qu’un écran de fumée permettant à l’État d’Israël de poursuivre sa politique du fait accompli et d’imposer, à terme, un « règlement » à son seul avantage, niant les droits des Palestiniens.

 

Nos regards doivent donc se tourner vers celles et ceux qui continuent de se mobiliser dans les territoires palestiniens et appellent les populations du monde entier à se mobiliser pour isoler l’État d’apartheid au travers de la campagne BDS.


Julien Salingue

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 20:34

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GROUPE DU PAYS DE CORNOUAILLE

Communiqué

Il y a quelques jours se sont ouvertes à Washington des négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne.

 

Elles ont été entamées à la demande du Quartet et sous la pression des USA dont le président  a sans doute besoin de redorer son blason.

 

Ces négociations, critiquées par une partie de la population palestinienne, acceptées seulement par une minorité du Comité exécutif de l’OLP (par 5 membres sur 18 !), rejetées par les partis de gauche palestiniens, s’ouvrent dans de mauvaises conditions et placent dangereusement les Palestiniens en position de faiblesse.


   Le gouvernement israélien n’a pris aucun engagement sur la prolongation du “gel” de la construction de logements dans les colonies de Cisjordanie; les USA et l’Union européenne ont renoncé à l’exiger comme préalable aux négociations.

 

Ce “gel” exclut Jérusalem-Est, où les expulsions de Palestiniens de leur logement continue, ainsi que les constructions déjà commencées en novembre dernier. En fait la colonisation israélienne continue, avec la présence aujourd’hui de plus de 500.000 colons à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Dans le même temps le blocus de la bande de Gaza est maintenu par Israël.


    Seul le respect des résolutions de l’ONU sur l’évacuation des territoires occupés en 1967 et sur le problème des réfugiés peut amener la paix. Seul le développement de la résistance populaire non-violente permettre de mobiliser les Palestiniens dans leur ensemble en vue de la reconnaissance de leurs droits légitimes et de l’établissement d’une paix nécessaire aux peuples palestinien et israélien.


    Dans cette conjoncture difficile, le groupe de l’Association France-Palestine du Pays de Cornouaille appelle à participer au piquet de la solidarité avec le peuple palestinien,

 

le jeudi 9 septembre, à 18 h, rue Kereon, à Quimper.

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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 18:30

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Rassemblement devant le consulat de France en soutien à la rève du 7

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Contactez le NPA du Finistère

 

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