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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 10:01
contre la crise et la casse du service public d’éducation !

lundi 8 mars 2010

3 commentaires

















Le 4 mars dernier, les universités de Californie étaient en grève. Manifestations, occupations des campus, blocage de routes, des milliers d’étudiants et d’enseignants ont protesté contre la casse de l’enseignement public (oui, ça existe encore un peu, même aux USA) et les coupes de budgets.

À Berkeley, LA, Irvine, Riverside, San Diego, Santa Barbara, Davis. 31 autres états ont été touchés par le mouvement (notamment à New York). Les syndicats traditionnels semblent dépassés, les assemblées générales se multiplient. Des appels ont été lancés pour une convergence des luttes dans un état où le chômage a atteint officiellement 12,4 % (certains pensent que la réalité serait beaucoup plus grave encore) et où les villages de tentes des sans-abris sont de plus en plus visibles.

En automne dernier (sept-nov), un gros mouvement d’occupations et de blocages avait déjà eu lieu sur ces mêmes campus. Une jolie brochure de "Occupied California", qui parle de ces mois agités, est d’ailleurs consultable en ligne sur le site After Fall . En anglais, bien sûr.



De : (pas de nom)
lundi 8 mars 2010
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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 10:34
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Le gouvernement prévoit deux mesures pour précariser encore plus la jeunesse : la baisse des cotisations pour la retraite des apprentis, et le Service civique volontaire, nouvelle mouture de l’emploi au rabais.


Alors que le gouvernement annonce pour septembre la réforme du calcul des retraites, un arrêté daté du 22 janvier prévoit de modifier les cotisations des apprentis, en faisant passer le nombre d’heures servant à cotiser pour la retraite de 169 heures de travail par mois aujourd’hui à 151 heures.


Cela signifie une perte de deux trimestres de cotisation pour 15 % des jeunes apprentis, et une perte d’un trimestre pour encore 15 %, soit 30 % des jeunes apprentis touchés !


Les cotisations retraites des apprentis ne sont pas calculées sur la base du temps de travail ou du salaire réel touché, mais par rapport à une assiette forfaitaire.


Les apprentis touchent un salaire limité entre 14 et 70 % du Smic selon leur année d’apprentissage. Par exemple, pour un jeune touchant 14 % du Smic, seul 4 % du Smic par heure de travail servira à alimenter sa retraite. Avec la réforme prévue, les apprentis perdraient 18 heures de cotisation par mois, alors même que le montant de la cotisation est déjà minime !


Cet arrêté réformant la retraite des apprentis entre en totale contradiction avec les déclarations d’intention du gouvernement de doubler le nombre de jeunes en alternance d’ici 2015. Comment prétendre rendre l’apprentissage attractif et dans le même temps réduire les modestes retraites des apprentis ? Cherchez l’erreur. Cette mesure ferait économiser 70 millions d’euros à l’État, en ponctionnant le salaire différé de la jeunesse laborieuse.


Par ailleurs, la proposition de loi instaurant un Service civique volontaire devait être étudiée en seconde lecture au Sénat, jeudi 25 février. Il s’agit, dans la continuité du méconnu Service civil volontaire, instauré par Chirac en 2006 suite aux révoltes des quartiers populaires, d’enrôler la jeunesse dans des emplois sous-payés, sous couvert de civisme.


Les jeunes « volontaires » de 16 à 25 ans bénéficieraient de 540 à 640 euros mensuels, pour 24 heures de travail hebdomadaires. Martin Hirsch annonce qu’une fois la loi adoptée, elle serait appliquée « tout de suite, très vite », sans même attendre les décrets d’application « pour qu’on puisse tout de suite recruter et commencer des missions », c’est-à-dire avant l’été. L’objectif affiché est le recrutement de 10 000 « volontaires » en 2010, 75 000 d’ici 2014.


Les exemples de « missions utiles à la société » avancés sont éloquents : « donner un coup de main dans une maison de retraite » ; « faire du soutien scolaire » ou encore envoyer de jeunes enseignants en Haïti, comme l’a proposé le 16 février Martin Hirsch ! Alors que la loi Bachelot met en pièce les hôpitaux, et que l’enseignement public est actuellement menacé par des réformes d’une extrême gravité, le Service civique volontaire ne peut avoir qu’un sens : toujours plus de précarité !


Romain Bleibtreu

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 09:06

22 février 2010 à 18h02 (Le Télégramme)


L'Unef vient de publier une étude portant sur les règles d'examens des universités françaises. L'organisation étudiante dénonce 12 établissements "hors-la-loi" et pointe du doigt 38 pôles d'enseignements supérieurs accusés de "mauvaises pratiques".


Brest en fait partie. En cause : l'absence de compensation annuelle des notes.


Les règles encadrant la tenue des examens et les modalités d'obtention d'une année universitaire ne sont pas identiques partout en France. L'Unef, association étudiante, regrette cette diversité. Elle crée "des inégalités et des injustices"  sur le territoire, explique Thierry Lecras, vice-président de l'organisation.

Onze universités sans rattrapage


Onze universités françaises seraient- même "hors-la-loi". Avignon, Toulouse-I, Bordeaux-I, Poitiers, Montpellier-II, Nîmes, Montpellier-III, Angers, Aix-Marseille-III, Rouen et la Réunion n'organisant pas de session de rattrapage. L'Unef demande à Valérie Pécresse "faire rentrer ces universités dans la légalité" ou menace de saisir le tribunal administratif. 

Brest dans le club des 38


L'organisation étudiante" s'inquiète également des "mauvaises pratiques" de 36 des 83 universités françaises. Brest fait partie de cette liste noire. Pourquoi ? "Parce que la compensation annuelle des notes n'est pas appliquée", explique Thierry Lecras. Comme dans 40 % des universités du territoire.

En cause : la compensation annuel des notes


La compensation annuelle des notes permet à un étudiant de valider son année grâce à sa moyenne générale. Exemple : s'il obtient 8 de moyenne au premier semestre et 12 au second, il ne redoublera pas. Sans ce système, il doit repasser certaines matières avant d'obtenir son diplôme ou son sésame pour l'étape supérieure. 

Un simple appel à Valérie Pécresse


L'Unef mène ce combat parce qu'elle considère qu'un "examen ne doit pas être une sanction mais doit permettre la progression de l'étudiant". Thierry Lecras souhaite également une harmonisation des règles pour supprimer les inégalités. C'est un appel à Valérie Pécresse. Aucunement contraignant. Les universités ayant gagné en autonomie dans ce domaine depuis la réforme LMD de 2002, rappelle Thierry Lecras. 

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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 09:24
 Interview d'Olivier Maurel

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La proposition de loi Antier, comme la Palme d’or à Cannes du film Le ruban blanc, montrent bien que la violence infligée aux enfants est devenue une question de société incontournable, mais qui divise profondément la société.


Comment analysez-vous cette situation ?


Au milieu du xixe siècle, en France, frapper les enfants à coups de bâton paraissait encore normal. Pour nous, aujourd’hui, c’est de la maltraitance mais les gifles et les fessées paraissent encore normales à beaucoup de gens. L’évolution dans ce domaine s’est toujours heurtée à beaucoup de résistances.


Comment expliquez-vous qu’un nombre non négligeable de pédagogues, de psychologues et de psychiatres s’opposent à l’interdiction ?


Comme 80 à 90% des enfants, ils ont subi des punitions corporelles à un âge où ils ne pouvaient pas remettre en question leurs parents. L’enfant qu’ils étaient se sentait coupable. Et ils portent encore en eux cet enfant qui ne veut pas condamner le comportement de ses parents.


D’autre part, les professionnels de l’enfance opposants à l’interdiction ont en commun de croire à la théorie des pulsions, selon laquelle l’enfant est animé de désirs de parricide, d’inceste et de meurtre. Cela correspond d’ailleurs parfaitement à ce que croit de lui-même l’enfant frappé: « Je suis mauvais ».


Ainsi, cette théorie, d’ailleurs curieusement proche de celle du péché originel imaginée par Saint Augustin (qui fut lui-même beaucoup battu à l’école), justifie le désir inconscient des enfants de ne pas accuser leurs parents.

Enfin, la plupart des professionnels de l’enfance sont très mal informés sur la réalité de la violence éducative que même les études les plus pointues et les rapports officiels sur la violence en général ignorent.


Quelle différence faites-vous entre la maltraitance caractérisée et ce que vous appelez la « violence éducative ordinaire » ?


Si on représente par un iceberg l’ensemble des violences subies par les enfants dans un but éducatif, la maltraitance n’en est que la partie émergée, celle que tout le monde dénonce, et la violence éducative ordinaire, la partie immergée, à laquelle personne ne fait attention. Le volume de la première dépend de celui de la seconde. Le taux de maltraitance dans une société est proportionnel au niveau de violence ordinaire qui y est toléré.


Quelles sont d’après vous les origines de cette violence ?


C’est pour l’essentiel la reproduction par mimétisme de ce qu’on a subi. Les neurones miroirs présents dans notre cerveau enregistrent les comportements que nous voyons et nous préparent à les reproduire. Ce qu’apprend à son enfant un parent qui le frappe, c’est à frapper. Et pire : à frapper un être plus faible que soi. La plupart des auteurs de violences conjugales ont subi des violences dans leur enfance.


Quels en sont les effets sur les individus ? Et sur les sociétés ?


Sur les individus : une longue liste de maladies ou de vulnérabilités physiques et mentales dues à l’altération du système immunitaire par les hormones du stress, comme le montre un rapport de l’OMS de 2002.


Sur les sociétés, l’habitude acquise d’obéir à des stimulations violentes a trois effets principaux : reproduction de la violence par mimétisme (tous les pays où se sont produits de grands massacres ou des génocides sont des pays où la violence éducative est ou était intense), soumission à la violence qui prépare de la chair à canon à tous les dictateurs, et l’incivisme et la corruption par habitude de la débrouille en catimini pour éviter les coups.


Pourquoi interdire par une loi ? Le travail de conviction et d’éducation ne serait-il pas plus efficace à terme ?


Ce travail est indispensable, mais il est trop lent, parce que la motivation de la violence éducative est inconsciente et remonte à notre petite enfance. À l’autorité de nos parents logée dans notre inconscient doit se substituer une autorité supérieure, celle de la loi qui déclare très clairement que toute violence à l’égard des enfants est interdite.


L’expérience des pays qui ont réalisé cette interdiction, avec une campagne d’information intelligente et réitérée et un accompagnement des parents, montre que le basculement de l’opinion publique peut se faire rapidement. D’autant plus qu’aujourd’hui, beaucoup de jeunes parents veulent élever leurs enfants sans violence.


Propos recueillis par Pierre Vandevoorde

Olivier Maurel anime depuis 2007 l’Observatoire de la violence éducative ordinaire (oveo.org). Il a écrit plusieurs livres, parmi lesquels La Fessée (éditions La Plage, 2001) et Oui, la nature humaine est bonne ! (éditions Laffont, 2009, voir TEAN La Revue n°6).

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 12:03





Il y a moins d’un an, une nouvelle organisation voyait le jour : les Jeunes anticapitalistes (JAC). Leur objectif : lutter ensemble contre toutes les oppressions, en mêlant actions et réflexion. Ils sont étudiants, travailleurs, sans emploi ou lycéens. Réunis au départ sur base de leurs affinités avec la LCR, les JAC sont aujourd’hui présents à l’ULB. Tour de présentation.


La Gauche : Comment sont nés les JAC, et pourquoi ?


Gilles (24 ans) : Il y a un an, nous avons eu des discussions avec une quinzaine de potes militants d’où il ressortait que nous nous sentions proches des idées de la LCR et qu’on voulait créer une organisation de jeunes dans cet esprit. A partir de là s’est créé un noyau de huit personnes, avec lesquelles nous nous sommes revus régulièrement, parfois avec des copains de la LCR, pour aborder des questions théoriques sur le capitalisme ou la révolution par exemple. En février, ça a abouti à écrire une charte, à nous trouver un nom et à passer à l’action.


La Gauche : Pourquoi s’appeler les « Jeunes anticapitalistes » ?


Joël (25 ans): D’abord pour éviter la connotation péjorative de mots qui ne convenaient pas à tous parce qu’ils renvoyaient à l'expérience du stalinisme. Les mots ont leur importance, mais on peut très bien retrouver le contenu du mot « communisme » sans pour autant fétichiser ce mot. Le terme « anticapitaliste » renvoie aussi au NPA en France, une dynamique qui nous plaît beaucoup et exprime l'idée qu'on n'a pas de solution clé sur porte, que des questions restent ouvertes. On s’est dit que c’était important d’être autonomes d’un point de vue organisationnel, parce qu’en tant que jeunes on partage un vécu commun et qu'on doit se faire notre propre expérience militante.


Pauline F. (24 ans) : Ce qui est important, c’est la particule « anti » : on ne croit pas au mythes du capitalisme « vert », « à visage humain », « libertaire », etc. Pour changer les choses, il faut nécessairement s’attaquer aux racines du système : le capitalisme.


Gilles : Nous voulons contribuer à l’avènement d’un monde radicalement démocratique où ce sont les besoins sociaux et la valeur d’usage qui déterminent la production et pas le profit. Par rapport à la IVème internationale, nous participons aux écoles Jeunes à Amsterdam et au camp des jeunes anticapitalistes qui ont lieu chaque été, mais la plupart des JAC ne sont pas pour autant membres de la LCR.


La Gauche : Comment et pourquoi êtes-vous devenus membres des JAC ?


François (20 ans) : En tant que jeune, plutôt passif tant que je n’étais pas dans une organisation, je m’intéressais à l’altermondialisme. Quand je suis arrivé à l’ULB, en septembre, j'ai vu l’affiche des JAC et je me suis dit que ça me correspondait: je n’ai pas d'étiquette figée (communiste ou anarchiste) mais je suis anticapitaliste.


Kristofer (18 ans) : Je suis venu aux JAC grâce à François. Je n’avais jamais rencontré des gens qui pensaient comme nous que le capitalisme c’est un peu de la merde et qu’il faut changer le monde. Ca me plaît, j’ai l’occasion d’apporter ma pierre à l’édifice et de participer à ce changement.


Pauline B. (21 ans) : Ma raison d’être aux JAC? Pour apprendre et agir.

Joël : Pour changer le monde, il faut s’organiser. Je voulais créer un groupe ouvert où on se sent bien, et où on mène des actions coordonnées et réfléchies.


La Gauche : Quelles sont les luttes menées et à venir ?


Pauline B. : On lutte contre toutes les formes de discriminations et d’inégalité. Depuis sa création, on a participé au MDF (Mouvement pour les droits fondamentaux) qui se bat contre l’interdiction du foulard à l’école.

François : La lutte ça se passe tous les jours, et chaque membre des JAC fait ce qu’il peut là où il est.


Gilles : En mai, nous avons mené une campagne sur le droit au logement pour tous. Après une action médiatique (nous avions planté une tente sur la Rue Neuve), nous avons organisé un débat sur le sujet puis appelé à une manifestation. Depuis le mois de septembre, nous avons décidé d’organiser nos actions autour de trois axes : la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions contre Israël), l’écosocialisme et l’emploi. On essaye de mêler débats et actions à long terme. Nous avons déjà participé à plusieurs actions BDS et à une manifestation pour l’emploi à Saint-Ghislain. Prochainement, plusieurs d’entre nous participeront au Contre-sommet de Copenhague et nous organisons le vendredi 19 novembre un meeting unitaire de la gauche radicale et des antiproductivistes à l'ULB: « Changement climatique et justice sociale : quelles perspectives avant Copenhague ? ». Ce n'est qu'un début...La lutte continue !


Contact : info@anticapitalisme.be Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.


Site internet: www.anticapitalisme.be

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 14:52

jeudi 10 décembre 2009

Photo : Franck Dubray
Une centaine de lycéens dans le centre de Nantes

« La réforme, on n’en veut pas ! » Ils le chantent sur tous les tons, ce matin dans les rues. A Rennes (200 lycéens), au Mans (500 lycéens) et à Nantes (une centaine de lycéens, avec trois enseignants du FSU), ce jeudi matin, les lycéens défilent dans les rues.

Un peu partout dans l'Ouest, d'autres manifestations de ce genre devraient avoir lieu dans la journée.

Objet de leur courroux : la réforme du lycée de Luc Chatel, le ministre de l’Éducation qui doit présenter son projet justement cette après-midi, devant le conseil supérieur de l’éducation. Le ministre a déjà prévenu : il ne reculera pas. « Cette réforme est indispensable », a-t-il déjà réaffirmé.
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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 09:35












Patrick MIGNARD
illustration : t-shirt chez www.goeland.fr

Le pouvoir sarkozien s’inquiète de la « violence des jeunes », essentiellement « ceux des cités », et de la délinquance de ces mêmes jeunes.


Le « caillassage » des flics dans les cités est devenu la règle, pour une pas dire une véritable culture urbaine. Et les promesses électorales du candidat aujourd’hui président sont restées, bien évidemment, lettre morte.

Alors, à grand renfort de communication médiatique, dans le plus pur style de la pratique politicienne, on met en scène les acteurs dans un cadre sécurisant – et sécurisé- censé remettre les pendules à l’heure….


UN DIALOGUE, MAIS QUEL DIALOGUE ?


Un dialogue c’est quand des gens ont à se dire quelque chose.

Que peuvent bien vouloir se dire des jeunes et des policiers ?

Les uns, les jeunes, -ceux montrés du doigt - sont en galère, méprisés tous les jours dans leur exclusion professionnelle, sociale, dans les contrôles policiers vexatoires, dans les médias. Dans ce milieu d’exclusion, où règne un chômage endémique, se développent des activités souterraines constituées de trafics qui font vivre toute une population, sans cesse pourchassées par les autorités.


On peut toujours leur dire qu’ « on les aime », et en particulier que « les policiers les aiment », ce qui est une façon polie de les prendre pour des imbéciles. Entre le discours officiel devant les caméras et la réalité du terrain, ils savent faire la différence.


Les autres, les policiers, sont les instruments d’un système politique. On ne discute pas avec des policiers – avez-vous déjà essayé ?-, ils ne sont pas là pour ça, mais pour faire respecter une règle, une loi, un ordre. Ce ne sont pas uniquement des instruments, ce sont aussi des individus, avec leurs peurs, leurs rancoeurs, leurs fantasmes, leurs haines… et quand on sait que rares sont celles et ceux qui sont policiers par conviction philosophique – ou alors ils déchantent vite – tous les dérapages sont possibles.


Gardiens de l’ordre, d’un ordre inégalitaire et d’exclusion – l’ordre marchand – ils demeurent le pilier essentiel de la stabilité sociale, surtout en période de décadence comme aujourd’hui. Ils ont pour mission de réprimer toute violence sociale directement issue de la violence des rapports sociaux. L’Etat garant de cet ordre, dont ils sont le bras armé, est prêt à tout leur céder pour ne pas les mécontenter et s’assurer leur soutien.


On a donc, pour ce fameux « dialogue » les victimes d’un ordre et ceux qui en sont – militairement - les défenseurs.

On ne voit pas trop où peut être et ce que peut-être ce dialogue.


UN DIALOGUE EN VUE DE QUOI ?


Là est la vrai question. Quel est le véritable objectif ?

S’agit-il de négocier, de trouver un terrain d’entente ? Bien évidemment que non. Il n’y a rien à négocier. Il s’agit uniquement de convaincre les jeunes qu’ils vivent dans une société qui s’impose à eux avec ses règles et que les policiers sont chargés de les faire respecter.

Or, cela, les jeunes le savent,… tous les citoyens le savent. Il n’y a rien de nouveau.


Le dialogue, ou plutôt la mise en présence des jeunes avec des policiers a-t-il un autre objectif ? Probablement, ne serait ce que, à partir de l’hypothèse qui consiste à dire que l’ « on se respecte quand on se connaît », dédramatiser la rencontre entre deux mondes hostiles. On a là les limites du « dialogue ».


En fait il ne s’agit pas d’un véritable dialogue mais d’une mise « en condition psychologique » destinée à créer un choc pour montrer que derrière l’uniforme, la violence, il y a des hommes en chair et en os… et non des « robocops » téléguidés. Mais le fait de les transformer en « robocops » en dit long sur leurs véritables missions.


Cela suffit-il ?


En effet, s’il y a bien des hommes en chair et en os sous les uniformes, ils n’en sont pas pour autant détachés des ordres qu’ils reçoivent… or là est l’essentiel. Il sont la « violence légitime » qu’un système inégalitaire et exploiteur impose à une population en voie d’exclusion, soumise à des règles économiques et sociales qui les instrumentalise…. Toute violence lui est – à cette population - bien entendue interdite, « violence illégitime »… La contestation ne pouvant s’exprimer qu’au travers de procédures politiques qui garantissent que… rien ne change.


Autrement dit, toutes les meilleures intentions du monde – même si elles sont sincères, ce qui est rare – ne sauraient transcender la réalité sociale dans laquelle vivent les acteurs de ces rencontres.

D’ailleurs, ne nous méprenons pas, ce genre d’initiative ne fait pas long feu… Aussitôt engagé, aussitôt terminé.


Le dialogue Jeunes-Policiers est un serpent de mer médiatico politique qui permet après de graves incidents de donner l’illusion de l’apaisement et avant une consultation électorale de montrer au citoyen naïf que la paix règne dans la société.


SAUVER LES APPARENCES


En fait, ce fameux dialogue n’a qu’une seule fonction : sauver les apparences et reculer les échéances. Apparences qui se fondent sur le mythe républicain de l’égalité politique donc implicitement sociale, ce qui est un leurre, et de la neutralité de la police qui défendrait en toute sérénité l’ « ordre démocratique et républicain » ( ?). Les apparences, celles d’une société harmonieuse où règne un ordre « républicain » fondé sur des valeurs incontestables.

Posé comme cela, alors oui, on peut imaginer un dialogue…


Or la réalité est toute autre.


La Police, et toute l’histoire de la République le montre n’est que l’instrument armé d’un système d’exploitation. Bien sûr, elle n’est jamais montrée comme cela, elle est présentée plutôt sur le registre du « sauveur », du « protecteur », du « défenseur de la veuve et de l’orphelin » voire de la « victime »… parfois sous les traits du « super héros » sans peur et sans reproche… le mythe hollywoodien du super flic…


Les quelques missions qu’elle assure « type pompier » permettent à cette Police d’avoir une « image positive » largement surexploitée pour couvrir son autre fonction, essentielle, la répression.

Or, c’est cette fonction principalement qui caractérise la Police, n’en déplaise à ses syndicats. C’est cette fonction dont ont conscience les jeunes – et pas qu’eux.


Un policier punit, surveille, cogne, arrête avant de protéger, conseiller, sauver. Ces trois dernières fonctions sont assurées par les pompiers, les sauveteurs, les médecins. Les précédentes ne le sont que par la Police/Gendarmerie et pour maintenir un ordre, légitime ou illégitime, démocratique ou dictatorial, moral ou amoral,…le policier obéit aveuglément à celui qui le paye. Faut-il citer des exemples dans l’Histoire récente ?


On voit dés lors que tout dialogue avec la Police est biaisé, faux. Le seul dialogue qui puisse être envisagé ne peut avoir lieu qu’avec les donneurs d’ordre de la Police, les autorités politiques… car ce sont elles, et elles seules, qui prennent les décisions et utilisent les policiers comme des pions – ce qui permet à ces derniers, devant l’Histoire, d’échapper à toute responsabilité (« on n’a fait qu’obéir aux ordres ! » - mais alors on change de niveau, on change d’échelle).


Vouloir établir un dialogue entre Police et jeunes n’est qu’une manipulation, une manière pour l’autorité politique de se défausser sur des individus qui n’ont aucun pouvoir, aucune possibilité d’initiative, qui ne peuvent que jouer un rôle qui ne leur appartient pas.


Patrick MIGNARD
Novembre 2009


URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/Police-Jeunes-l-impossible-dialogue.html
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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 09:28

mardi 1er décembre 2009, par NPA 35


 

L’Assemblée Générale des lycéens rennais mobilisés a décidé d’une manifestation le 3 décembre.

Cette manifestation sera une nationale. Toutes les villes mobilisées ont déjà décidé de poursuivre le mouvement à cette date !

 

Mardi dernier, plusieurs milliers de lycéens, étudiants et profs ont manifesté partout en France contre la casse généralisée de l’éducation auquel se livre le gouvernement. A Rennes, nous étions plus de deux mille lycéens, et entre 2500 et 3000 en tout.


Voici pourquoi nous appelons à poursuivre cette mobilisation :


Sur la nouvelle Réforme des Lycées :


→ Elle remplacera 2 heures de cours par 2 heures d’accompagnement pour tous. Nous serons divisés en 3 groupes : Approfondissement, Soutien et Réorientation.


Alors que nous voulons un accompagnement personnalisé en fonction des élèves, non pas forcé mais pour tous ceux qui le souhaitent et qui en ont réellement besoin, les heures d’approfondissements ne visent qu’à créer une élite en écartant loin des autres élèves, souvent en difficulté, les bons élèves, ce qui ne fera que renforcer les inégalités déjà existantes. Les moyens devraient être concentrés pour les plus faibles et non servir à les réorientés contre leur gré ou à renforcer les plus forts.


→ Elle vise à renforcer l’autonomie des lycées, leur laissant le droit de gérer les 2 heures d’accompagnement comme ils le souhaitent. Alors que les lycéens réclament plus d’égalité entre lycées, cette mesure au contraire ne fait qu’accroitre les inégalités. Certains lycées prépareront leurs élèves à des études prestigieuses ou aux grands concours, d’autres les prépareront juste aux objectifs nationaux.


→ En 1er, 60% du temps scolaire (Français, Histoire-Géo, LV1, LV2, EPS, ECJS) sera commun à toutes les filières. Ceci d’après le gouvernement pour « permettre des réorientations en cours d’année ». Mais ces réorientations n’iront que dans un sens : des filières dites d’élite (filière S par exemple), vers les filières moins bien considérées.


En effet, comment un élève de L pourrait passer en S s’il n’a pas suivi de cours de maths de l’année !? Les stages pendant les vacances ne sont pas une solution car ils ne permettront jamais de rattraper tout un programme, encore moins durant les seules périodes de repos durant l’année !


L’objectif du gouvernement est de spécialiser les diplômes. En terminale, il n’y aura plus d’histoire-géo en S, et à partir de la 1er, plus aucun cours de maths en L.


Quant aux ES, en divisant la spé d’économie en deux matières (une plus axée sur le social, l’autre sur l’économie), le gouvernement essaye de faire passer à nouveau un projet qui était déjà dans la réforme Darcos (la division des SES entre économie et social), et qui va détruire cette filière.


Le but c’est de lié beaucoup plus notre diplôme ainsi que nos spécialités, à la poursuite d’étude dans le supérieur. Par exemple, quand on aura fait spé éco, on partira en gestion, alors qu’en ayant fait spé SES, on partira en sociologie. Avec un Bac S on aura moins de débouchés, et le Bac L n’en offrira pas plus qu’aujourd’hui.


En fait, dès 15 ans on devra décider de notre avenir, et si on s’est planté, on ne pourra se réorienter que dans un sens !


Des diplômes moins généralistes (et donc plus spécialisés), c’est beaucoup moins de possibilités pour la poursuite d’étude, car on ne pourra pas suivre dans toutes les filières, et c’est la concurrence entre tous, car la spé choisie aura un rôle primordial, surtout dans les filières sélectives (prépas, BTS, IUT, …).


→ Elle prévoit un rapprochement avec le monde des entreprises. Si nous ne sommes pas contre un temps réservé à des stages de découverte volontaire du monde du travail, nous sommes contre des stages de formation en entreprise à la carte préparés par le gouvernement.


De plus cette année ce sont encore 16.000 postes qui seront supprimés ! On nous ment en osant prétendre qu’il n’y a aucun problème d’encadrement, qu’il n’y a aucun problème a étudier dans des classes de 40 ! Cette politique qui pousse toujours plus loin la recherche d’économie, nous y sommes opposés.


Pour nous il n’y a pas de réforme sans moyens, pas d’éducation sans un bon encadrement. Les classes de 40 nous n’en voulons pas ! C’est un lycée avec des classes limitées à 25 élèves que nous voulons. Et pour ça il n’y a pas de miracle il faut des profs.


On nous répète qu’il n’y a pas d’argent pour l’éducation, pourtant le gouvernement veut supprimer la taxe professionnelle (impôt sur les entreprises) qui génère 12 milliards par an, alors qu’embaucher les profs nécessaires à une limitation de 25 élèves par classe lui coûterait 10 fois moins (1,3 Milliard).


Pour les voies professionnelles : Le passage des BEP et Bac Pros à 3 ans, sous prétexte de gagner un an en fait perdre un an de formation. Alors que le taux de réussite en Bac pro et BEP est faible, comment faire en 3 ans ce que l’ont faisait avant en 4 sans une baisse de la réussite des élèves ou de la valeur de leur diplôme.


Enfin sur les mesures sécuritaires. En mettant des flics dans nos lycées, le gouvernement veut mater toute possibilité de révolte chez les lycéens. Sous prétexte d’incident isolé ou de problème dans les lycées défavorisé qu’il à lui même participé à créer il veut imposer ses mesures à l’ensemble des lycées. Le gouvernement qui ne comprend définitivement plus les lycéens préfère tenter de les mettre au pas par la force.

 



L’Assemblée Générale des lycéens rennais mobilisés revendique :


Le retrait de la réforme Chatel !

Une vraie réforme pour les lycéens !

Le retour des BEP et des Bac Pro en 4 ans !

Arrêt des suppressions de postes, embauche de tous les personnels nécessaires, des budgets à la hauteur des besoins !

25 élèves par classe sans sélection !

Le refus des mesures sécuritaires !


Cette éducation là, si tu n’en veux pas...

MOBILISE TOI !!!


Sources :

http://syndicaliste.forumactif.net/manifestation-des-lyceens-jeudi-3-decembre-a-rennes-n39.htm

http://sud-lyceen-35.over-blog.fr/

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 11:19
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Alors que 191 pays ont signé une convention pour les droits des enfants, ceux-ci restent largement symboliques.

Il y a 20 ans, le 20 novembre 1989, la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide) était ratifiée par la France et 191 autres pays (les États-Unis et la Somalie avaient refusé car elle interdisait la peine de mort).


Si la convention était une avancée majeure, ces droits sont largement restés symboliques. Aujourd’hui à travers le monde, 93 millions d’enfants n’ont pas accès à l’école dont 43 millions en raison d’un conflit armé. 126 millions travaillent et 100 millions vivent dans la rue, abandonnés.


En France, on peut s’interroger sur la réalité du droit à l’éducation lorsqu’en Seine-Saint-Denis, tant de jeunes attendent encore en novembre une place en lycée... Sans compter les enfants Rroms, refusés illégalement dans les écoles publiques de bien des communes, y compris de gauche.


De quel droit au logement s’agit-il lorsque des bidonvilles se reconstruisent jusqu’aux portes de Paris ? Quel est le droit à une sécurité minimale lorsque des mineurs isolés qui fuient des pays en guerre sont traqués par la police ? Le droit à la santé recule sur tout le territoire pour les enfants les plus démunis et la faim avance. Même le Secours catholique reconnaît avoir des difficultés à fournir la nourriture en quantité suffisante.


Officiellement, les enfants ne doivent pas être séparés de leurs parents, mais RESF constate chaque jour que des expulsions inhumaines bafouent ce droit minimal. Les enfants ne peuvent être incarcérés et devraient bénéficier de mesures éducatives, mais la répression grandit et les éducateurs peinent à trouver trois sous pour la moindre activité de prévention ou d’accompagnement des jeunes en difficulté.


Quant à l’égalité des droits entre filles et garçons, ce n’est plus une priorité : même les deux heures par semaine d’« aide personnalisée » en école élémentaire sont massivement offertes aux garçons (dans l’académie de Créteil, le soutien concerne pour 83 % des garçons).


En 1841, il y a 150 ans à peine, une loi a interdit le travail des enfants de moins de 8 ans. Quarante ans plus tard, en 1881, l’école est devenue publique et gratuite. Ensuite, tout au long du xxe siècle, le droit à l’éducation n’a cessé de progresser en imposant l’école jusqu’à 12 ans après la guerre de 1914, jusqu’à 14 ans après celle de 1939, et 16 ans après 1968. Mais, Sarkozy vient de réinventer les classes de « découverte professionnelle » dès 14 ans.


Les droits des enfants reculent et à chaque fois que les droits des enfants régressent, ceux des femmes et de l’ensemble des populations suivent rapidement.


André Breton disait dans le premier Manifeste du surréalisme : « C’est peut-être l’enfance qui approche le plus de la vraie vie. » Les conditions de vie faites aux enfants donnent une bonne mesure du niveau d’inégalités sociales atteint par notre époque.



Véronique Deker

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 11:14
Communiqué du NPA.

Alors que la contestation monte dans les lycées contre les politiques du Gouvernement en matière d'éducation, François Fillon, Valérie Pécresse et Luc Chatel se sont rendus jeudi 19 novembre au lycée Roosevelt de Reims.


Près de 200 lycéens s'étaient rassemblés avant l'arrivée de la délégation gouvernementale à 14 heures aux abords du lycée Roosevelt pour manifester leur mécontentement face aux suppressions de postes et à la réforme du lycée.


Pour disperser le rassemblement lycéen, les gendarmes moblies ont fait preuve d'une violence féroce à l'égard des manifestants. De nombreux lycéens ont été blessés et l’un d’entre eux a été conduit à l’hôpital. Douze lycéens ont également été interpellés sans aucun motif.


Ils ont été traduits en comparution immédiate. Quatre d’entre eux sont condamnés à trois mois de prison avec sursis pour participation ou organisation d'une manifestation illégale et violences volontaires contre gendarmes mobiles ayant entraîné une interruption temporaire de travail.


Avec un jugement aussi expéditif et sans preuve, il s'agit là d'une volonté d'étouffer toute contestation par la violence policière et une répression purement scandaleuse.

Le NPA dénonce les violences policières dont ont fait l'objet les lycéens mobilisés de Reims et soutient leurs revendications : abandon du projet de réforme du lycée, arrêt des suppressions de postes, refus de la répression et de l'encadrement policier.


Le NPA exige l’amnistie pour tous les jeunes poursuivis et condamnés.

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