
Provence
Carpentras, Salon et Aix
Publié le jeudi 07 octobre
Retraites : manifestations surprises de
lycéens
Dans au moins trois villes de la région (et un peu partout en France), les lycéens se sont
brusquement réveillés ce matin. A Carpentras, Salon et Aix, des centaines de jeunes se sont retrouvés dans les rues de leur ville. Ils manifestent contre la réforme des retraites, emboîtant ainsi
le pas aux grévistes, de plus en plus nombreux, qui protestent contre le projet de loi du gouvernement, en ce moment en discussion au Sénat.
Si les choses se passent plutôt bien à Salon où 400 élèves de l’établissement Craponne font
actuellement un sit-in devant le lycée de L’Empéri, à Aix, dans un premier temps, la situation a dégénéré. Devant le lycée Vauvenargues, des "casseurs" ont brûlé des poubelles et lancé des
projectiles en direction des voitures en circulation, sur le périph. Ça s’est ensuite calmé même si les lycéens se dirigent vers Zola pour appeler leurs "collègues" à suivre le mouvement et si
les étudiants de la Fac de lettres commencent à bouger.
A Carpentras, les élèves de Victor-Hugo et Louis-Giraud bloquent ce matin leur établissement
respectif. Avec des poubelles et des grilles, ils empêchent l’ouverture des portes de leur lycée. Peu de cours sont assurés.
Istres
Retraites : les lycéens manifestent à la
sous-préfecture
Publié le jeudi 07 octobre
Dès 6h ce matin, à Istres, les lycéens de Rimbaud ont bloqué les portes principales de
l’établissement pour protester contre les réformes du gouvernement. Une entrée a été aménagée à l’arrière de l’établissement pour ceux qui souhaitaient aller en cours. Vers 10 h, un cortège
d’élèves soutenu par des représentants de cinq syndicats s’est rendu à la sous-préfecture pour y être reçu. Un nouveau blocus pourrait survenir avec le 12 octobre.
Saône et Loire
LE CREUSOT
Manifestation surprise de 150 lycéens contre la réforme des retraites
C’est grâce à Facebook ou par SMS qu’ils se sont donné rendez-vous ce jeudi matin. Près de 150
lycéens ont défilé dans les rues du Creusot, encadrés par les forces de police, pour protester contre la réforme des retraites. Après avoir convenu d’un rendez-vous avec le maire du Creusot à 10
heures, le mouvement, un peu désorganisé a finalement décidé de remonter au lycée site Blum. Plus d’informations à venir sur notre site Internet, et dans notre édition de
demain.
Aveyron et Lozère
Manifestation de lycéens à Rodez et à
Mende
le 07/10/2010
Des élèves de Monteil et de Foch manifestent ce jeudi matin dans Rodez. Ils devraient être
rejoints par des élèves du lycée Laroque. Ils seraient un millier à remonter la rue Béteille en direction de la place d’Armes. À Mende également, des lycéens ont quitté leurs établissements pour
s’opposer à la réforme des retraites. Ils seraient entre 300 et 500 à bloquer le boulevard principal.
Rodez (1500 lycéens selon la
police !) et aussi Toulouse…
Des lycéens manifestent contre la réforme des retraites en
Midi-Pyrénées
Quelque 1.500 lycéens, selon la police, ont parcouru jeudi matin le centre-ville de Rodez, et
250 autres ont bloqué une avenue devant leur établissement à Toulouse, pour protester contre la réforme des retraites, ont constaté des correspondants de l’AFP.
A Rodez, les manifestants voulaient exprimer «leur désaccord avec la réforme des retraites et
leur ras-le-bol du gouvernement», ont-ils dit en défilant dans la bonne humeur. Aucune banderole n’était visible. Ils ont annoncé qu’ils participeraient aux manifestations prévues le 12 octobre
par les syndicats.
A Toulouse, plus de 200 élèves du lycée d’enseignement professionnel Galliéni ont pour leur
part bloqué une partie de la matinée l’avenue menant à leur établissement, avec des palettes et des poubelles.
Gard
Bagnols.
Lycée Einstein, 300 élèves défilent pour réclamer des
plannings
Ils l’avaient promis. Ils l’ont fait. Les élèves du lycée Albert-Einstein sont descendus dans
la rue, hier matin, pour crier leur ras-le-bol face à la gestion, qu’ils estiment calamiteuse, de leurs emplois du temps. Escorté par la police, le cortège de plus de 300 adolescents, a fait
plusieurs allers-retours entre les sites Vigan-Braquet et Léon-Blum. On en convient, la manifestation était un peu brouillonne. À l’exception d’un slogan « élèves pas contents, on veut du
changement », les Bagnolais alentours n’ont pu entendre que des cris et des "ouais" lancés à tue-tête lorsque retentissait un klaxon venant d’un camion conciliant, bloqué par les lycéens. On est
loin des chants repris en coeur lors des grèves contre la réforme des retraites.
Maladresses mises à part, cette manifestation se voulait sérieuse. Les leaders avaient
d’ailleurs, comme il se doit, déposé la demande d’autorisation en préfecture. Une dizaine de parents de la FCPE suivait également le cortège pour contenir tout débordement. « Ils ont de vraies
revendications », commentait une maman impliquée dans le conflit.
Toutes sur leurs plannings.
De longues heures creuses entre les cours, des journées de 9 h, des salles prises par
plusieurs matières... « Les emplois du temps ne sont pas pédagogiques, détaillait Sylvie Alvarez, dont le fils est en première au lycée Einstein. Certains ont 5 h de math d’affilée. Les gamins
n’en peuvent plus ! » Selon cette maman, si le proviseur assure qu’il n’y a pas plus de 8 h de cours dans la journée, c’est parce qu’il ne tient pas compte des options des élèves. Hervé
Magot a répondu le soir-même, lors d’une réunion avec les parents. Le proviseur a annoncé qu’il avait reçu dans la matinée trois lycéens représentants leurs camarades. Selon lui, « les élèves se
sont aperçus que plusieurs éléments dont ils étaient porteurs, n’étaient plus d’actualité et correspondaient à l’ancienne série des emplois du temps.» Il aurait été décidé que les lycéens
reviennent prochainement pour affiner encore les points problématiques. Miguel (seconde). « Le mardi j’ai 9 h de cours. J’ai des collègues qui ont 3 h de trou dans la journée et comme leurs
parents ne peuvent pas venir les chercher, ils doivent traîner dans la rue. » Johanna (seconde). « J’ai 3 h de cours d’affilée avec le même professeur. C’est fatiguant surtout quand on finit à 18
h. Et le samedi, je dois venir pour 1 h de cours alors que j’habite à Laudun. » Malaury (terminale). « Le proviseur avait promis qu’on n’aurait pas 9 h de cours par jour, mais moi je n’ai que ça
toute la semaine. 8 h - 18 h avec mes options de langues, et je n’ai qu’une seule heure pour manger. » Yohan (seconde). « Moi j’ai 6 h de productique (mécanique) dans la journée. 6 h à passer
devant une machine ! D’autres jours je n’ai qu’une demi-heure pour manger. J’ai aussi un seul professeur pour assurer les maths, le français et le sport. Le même jour en plus. Je préférerai
travailler pour avoir mon bac plutôt que de manifester. »
Julie POLIZZI REPÈRES
Alès
Prévert 2 colère, un collectif de grévistes au
lycée
Prévert en colère, un collectif de grévistes au lycée Décidément, en cette rentrée 2010, les
lycées font la une de l’actualité dans le bassin alésien. Un collectif vient de se constituer à Jacques-Prévert, nommé "Prévert 2 colère".
Après une assemblée générale lundi matin, des enseignants ont voté la grève reconductible «
pour le retrait de la réforme des retraites et pour d’autres choix de financement ». Le débat au Sénat ayant débuté mardi, ils « ne souhaitent pas attendre la journée du 12 octobre pour se
mobiliser », appelant les centrales syndicales et tous les salariés du public et du privé à « s’emparer dès maintenant du mouvement ». Sauf que le mouvement, à Prévert, tarderait à prendre :
hier, selon l’établissement, ils n’étaient que « trois professeurs grévistes à coup sûr »... Grève en vue à Monoprix Dans le cadre d’un mouvement national dans l’enseigne, la CGT commerce et
services appelle les salariés de Monoprix d’Alès à la grève demain vendredi 8 octobre, à 9 h 30. « En majorité, les salariés de notre entreprise sont des femmes qui au mieux gagnent le Smic,
lorsqu’elles ne sont pas à temps partiel. Quelle retraite toucheront-elles ? », argumente le syndicat pour justifier son appel, en lien avec les récentes manifestations pour défendre la retraite
à 60 ans.
Il réclame aussi des augmentations de salaires, le rétablissement d’un poste de caissière
supprimé, le passage à temps complet des salariés à temps partiel qui le souhaitent, le remplacement à 100 % des salariés en congés ou temps partiel.
Morbihan
Lorient
(56).
Un proviseur frappé en marge d’une manif
lycéenne
6 octobre 2010 à 07h40
Le cortège d’un petit millier de lycéens, venus pour la plupart des villes de l’agglomération
lorientaise, Hennebont en tête, faisait le tour des établissements scolaires de la ville, hier matin. Vers 10h30, ils arrivent devant Dupuy-de-Lôme. Alors que la majorité reste à l’extérieur, une
soixantaine de jeunes, mal identifiés, pénètrent alors dans l’enceinte du lycée et rejoignent le bâtiment principal. Là, avec des agents, le proviseur tente d’empêcher l’accès à un escalier
menant aux étages, où se déroulent des cours.
Du côté des organisateurs de la manifestation, on est évidemment désolé. «Les gens qui ont cassé et tapé ne
sont pas des lycéens, ni des étudiants. On a compris leurs intentions quand ils sont entrés dans le lycée, ce que nous nous refusions totalement à faire. Quand on a su ce qu’ils avaient fait, on
leur a dit qu’on ne voulait plus d’eux dans le cortège. Tous les lycéens ont été choqués de ce qui est arrivé et s’en désolidarisent complètement», insistait Colin Gannat, l’un des responsables
du mouvement, hier soir. La prochaine mobilisation lycéenne aura lieu dans le cadre de la manifestation nationale, le 12 octobre.
Manche
Le 07 Octobre 2010
500 lycéens manifestent à Cherbourg
Près des 500 lycéens ont manifesté spontanément ce matin dans les rues de Cherbourg contre la
réforme des retraites. Près de 500 lycéens ont défilé ce matin dans les rues cherbourgeoises pour manifester contre la réforme des retraites. Cette manifestation s’est faite spontanément. Les
jeunes ont parcouru les rues du centre-ville jusqu’à midi.
Les syndicats cherbourgeois avaient prévu de faire une distribution de tracts dans les lycées
de l’agglomération vendredi 8 octobre pour sensibiliser les étudiants.
Aisne
Chauny
Manifestation des lycéens de Gay-Lu La politique s’invite en mode
subliminale
Le proviseur du lycée Gay-Lussac (1 500 élèves) a eu droit à un dézinguage en règle par le
Syndical général des lycéens (SGL, voir notre édition de mardi) fustigeant sa « gestion » de l’après manifestation de jeudi dernier, regroupant 500 lycéens grognant contre le projet de réforme
des retraites. Un mouvement déclenché, rappelons-le, de manière illégale, qui s’est suivie de l’expulsion de trois d’entre eux.
Trois élèves ont été exclus du lycée. » Alors qu’un syndicat inter lycéens, appelé « La
Relève populaire », se met en place à Chauny (notre édition de mardi) et s’affiche apolitique, la politique, elle, avance incontestablement de manière masquée.
Quant au SGL, il est logé, quelque part, à la même enseigne. Il affirme à qui veut l’entendre que la politique est à ses yeux un
gros mot. Avant que l’un de ses représentants ne nous invite lors d’un échange téléphonique à retrouver le tout frais laïus de la présidente du… Mouvement des jeunes socialistes (MJS) qui évoque
de manière indirecte le mouvement chaunois. À croire que tous font, comme M. Jourdain, de la politique sans le savoir… ou sans s’en apercevoir ! Ludovic BARBAROSSA
Meuse
Verdun
Manifestation spontanée des lycéens contre les
retraites
Entre 300 et 500 lycéens du Lycée Margueritte de Verdun ont entrepris ce matin une
manifestation spontanée contre la réforme des retraites, via Facebook. Les jeunes Meusiens ont arpenté les rues de centre ville en aménageant leur itinéraire pour inviter les élèves des autres
établissements scolaires de la ville à les suivre
Doubs
Besançon
Des centaines d’élèves bloquent
Pergaud
Des lycéens rejoignent le mouvement contre la réforme des retraites. Le lycée Louis-Pergaud de
Besançon, le plus gros de l’académie, a été bloqué ce matin de 7 h 30 à 10 h 30 par plusieurs centaines d’élèves. Un appel aux "classes vides" a circulé et des lycéens annonçaient une tournée des
autres établissements de la ville dans l’après-midi.
Aveyron
Millau
Blocus
du lycée et manif en ville
Blocus du lycée Jean-Vigo, altercation avec les flics et manifestation en ville. C’était ce
matin. On était entre 200 et 300 à la manif et le blocus se faisait en autogestion. (source : forum anarchiste)
Mouvement pas sur les retraites mais sur des raisons “locales” (contre des fermetures
d’établissement) Là, ce sont les conseils régionaux (PS) qui sont aussi visés (puisqu’ils gèrent les lycées)…
Lyon
Bras de
fer autour du lycée Jean Moulin
L’établissement devrait disparaître en 2011 au profit d’un seul collège. Enseignants et
parents s’insurgent
La possible fermeture du lycée Jean-Moulin mobilise élèves, parents et enseignants. Ce soir,
ils ont prévu de manifester à 18 heures devant ce lycée du Ve arrondissement. Actuellement, il existe deux cités scolaires (collège et lycées) Saint-Just et Jean Moulin l’une en face de l’autre.
Si le projet amorcé par le rectorat en 2008 aboutit, à la rentrée 2011 Saint-Just deviendrait le seul lycée intégrant les 500 lycéens voisins pour atteindre 1 700 élèves. En face, Jean Moulin ne
serait plus qu’un collège récupérant les 300 collégiens de Saint-Just, pour 900 élèves au total.
900 - C’est le nombre d’élèves que le collège Jean Moulin accueillerait une fois le lycée
fermé.
Inacceptable pour les membres du collectif Sauvons la cité Jean-Moulin pour qui la création de
"super-établissements à taille inhumaine va poser des problèmes de sécurité et éducatifs", malgré les bons résultats au baccalauréat. "On ne comprend pas pourquoi ils veulent casser quelque chose
qui marche", s’interroge Michel Maillot, parent d’élève et vice-président du PEEP. Selon lui, cela pourrait aussi accentuer des départs vers le privé.
"Un collège de près de 900 élèves n’est pas un monstre. Il proposera davantage d’options"
estime Danielle Chuzeville, viceprésidente du conseil général chargée des collèges. Pour l’instant, la Région ne s’est pas prononcé. Le collectif demande le maintien et la prise en compte de tous
les collèges du secteur pour un meilleur accueil des élèves.
Grenoble
Grenoble : La lutte des "Mounier"
s’étend
Le Lycée Argouges rejoint le lycée Mounier
Plusieurs centaines d’élèves ce mercredi 6 octobre se sont réunis peu avant 8 h aux portes du
Lycée Argouges. Une manifestation pour protester contre la fermeture annoncée par le Rectorat de la filère d’enseignement Sciences et Technologies Industrielles. Ils ont rejoint vers 10h à
l’inter-classe les élèves du Lycée Mounier qui se battent pour sauver leur établissement de la démolition prévue en juin 2011. Ils se sont symboliquement enchaînés aux
grilles.
Voilà plus d’une semaine que les "Mounier" se battent pour leur lycée menacé de fermeture en
juin 2011. Le conseil régional a décidé de le faire démolir pour raison de sécurité. Décision "arbitraire et autoritaire" pour tous les acteurs de l’établissement qui plaident, au contraire, pour
sa réhabilitation.
Après Mounier, après Argouges, la mobilisation risque de prendre de
l’ampleur.
Un grand rassemblement est prévu mercredi prochain 13 octobre sous les fenêtres du
rectorat.
05/10/10 : Un nouveau geste
symbolique
Une vingtaine d’élèves, accompagnés de quelques enseignants, se sont rendus en délégation ce
mardi 5 octobre à l’antenne grenobloise du Conseil Régional, rue Félix Poulat, porteurs d’un courrier tout particulier et plutôt volumineux. Tous les élèves du lycée Mounier, menacé de
démolition, ont arraché la page 25 de leurs carnets de correspondance, rédigée par Jean-Jack Queyranne. Le président du conseil régional Rhône-Alpes y traite du rôle de la Région en matière
d’éducation. Les passages concernant la construction et l’entretien des bâtiments ont été soigneusement surlignés.