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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 09:15

 

date de publication : jeudi 7 juillet 2011



L’Assemblée nationale aborde, jeudi 7 juillet, l’examen d’une proposition de loi relative à la “protection de l’identité”. Il s’agit de garantir une fiabilité maximale aux passeports et aux cartes nationales d’identité, afin de lutter contre les délits liés à l’usurpation d’identité et à la fraude documentaire. Pour cela, des informations biométriques du titulaire – photographie, empreintes digitales numérisées – seront introduites dans une puce de la carte, qui contiendra également des informations d’identité de son propriétaire (état civil, adresse, taille et couleur des yeux, empreintes digitales, photographie). La nouvelle carte nationale d’identité électronique (CNIE) pourra comporter une seconde puce, facultative, qui permettrait au titulaire de s’identifier sur Internet et « de mettre en œuvre sa signature électronique ».

« Pour atteindre l’objectif du texte, il faut une base centralisant les données, ainsi que l’a déclaré François Pillet, rapporteur de la commission des lois au Sénat. Or cette base serait unique dans l’histoire de notre pays au regard de sa taille, puisqu’elle porterait sur 45 millions d’individus, si elle existait à l’heure actuelle ». «  Ce sera de surcroît, a insisté le sénateur, le premier “fichier des gens honnêtes”. » [1]

Le ministère de l’Intérieur invoque « la lutte contre la fraude à l’identité et à l’immigration clandestine » ... cela n’étonnera personne, tant on est habitué à sa tendance à considérer tout individu comme a priori suspect. Des projets comparables sont d’ailleurs réalisés, ou en voie de l’être, pour les passeports biométriques et pour les titres de séjour des étrangers.
De son côté, la Ligue des droits de l’Homme a annoncé que « quand la loi sera votée, elle déposera un recours devant le Conseil d’Etat et saisira la Cnil. »


« Georges Orwell s’est trompé. Il s’est trompé, non pas sur les risques d’intrusion de l’informatique dans la vie quotidienne — la réalité ayant dépassé la fiction — mais bien plutôt dans la capacité des citoyens à s’en émouvoir. Les acteurs de son roman 1984 sont éminemment conscients de l’oppression et du viol permanent qu’ils subissent du fait de l’informatique, alors que les citoyens de l’an 2000, sont totalement inconscients des dangers et enjeux liés à l’informatisation rampante de la société. Pire, ils participent par leur silence, au lent naufrage de leurs libertés. »

Alain Weber

 Pour en savoir plus
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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 10:55

 

Bien sûr nous démentons par avance toute ressemblance avec des évènement s'étant déroulés dans notre beau pays si différent, si démocratique, lors de manifs, sous des gouvernements de droite comme de gauche!
Ici, ce sont exclusivement des "jeunes des banlieues" qui provoquent des problèmes, n'est-ce pas!
Attention, que des flics soient dans ou autour des manifs pour arrêter des violents en "flag" n'est pas le problème, mêrme si çà ne nous fait pas plaisir de voir des flics avec des autocollants NPA (LCR avant). Le problème est qu'il leur arrive de n'être pas là pour çà, mais bien pour casser ou déclencher des "incidents".
Notons l'amateurisme des policiers catalans, soyons sûrs qu'au "débriefing" çà va barder!
1/ Les "cassseurs"  se savent filmés, dirigés par leurs oreillettes et ils posent, font comme si de rien n'était! Ici on saisit le film,  on confisque la caméra ou on la pète! On peut même taper un journaliste, c'est pas trop grave.
2/ Les flics en uniforme doivent intervenir pour les "exfiltrer" alors qu'ils n'ont encore rien cassé!
Pourquoi les raccompagner devant tout le monde? C'est moins grave que ce qui leur pend au nez!
Le vrai risque c'est que les faux casseurs soient arrêtés par le "service d'ordre" de la manif comme c'est arrivés à la CGT, et "remis" à leurs collègues. Parce qu'en plus ils gardent leurs papiers de flics sur eux!
Bon on ne trouvera pas de procureur pour faire une enquête et on dira aux journalistes que c'est "du pur fantasme" . Mais çà doit quand même faire "désordre" dans la police de voir des citoyens "maintenir l'ordre" et "défendre la  propriété privée", comme si les flics ne servaient à rien. Et cerise sur le gâteau, alors que les "casseurs " ne cassent pas (encore), ce sont ceux qui doivent protéger les biens qui cassent, se font arrêter (sans violence!) et être remis à la police.
La routine quoi! Mais quelle leçon de civisme!
Venez aux manifs c'est de l'instruction civique en "live" !
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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 10:00

The_observer_28_05_61_1__pw1.jpg

 

L'article original de la première pétition
mercredi 15 juin 2011

Pour fêter les 50 ans de l'association, l'antenne quimpéroise invite trois formations musicales 

Cette année, Amnesty International fête son 50e anniversaire. Active depuis sa création en 1975, l'antenne de Quimper a souhaité marquer l'événement en organisant un spectacle avec trois jeunes formations musicales et dansantes, vendredi 24 à l'Auditorium.

Jazz A Set, formation de jazz vocal, Spiritual View, groupe de quinze chanteurs gospels, dirigé par l'artiste Pierre Figaro et Danger 2 Boor, autre nouvelle formation brestoise, cette fois-ci de danseurs tous issus d'Afrique, exprimeront l'espoir à vivre, via le hip-hop, le coupé/décalé et le ndombolo.

 

Toast à la liberté


Présente aujourd'hui dans le monde entier, l'association Amnesty International s'est engagée à défendre les droits de l'homme, ceux de la déclaration universelle de 1948 et ceux ratifiés à l'international, par les voies du droit, courriers de citoyens, pétitions, etc.

 

Des enquêtes permettent d'identifier, de connaître les conditions de détentions afin de mettre aussi des noms, des visages sur les femmes, enfants et hommes qui sont condamnés démesurément.

 

À l'origine de ce combat, il y a l'indignation d'un avocat anglais qui avait lu dans le Times un entrefilet sur deux jeunes portugais condamnés à sept ans de prison pour avoir porté un toast à la liberté. Un toast que les militants quimpérois reproduiront le 24 juin avec le public à l'issue du spectacle.

 

Vendredi 24 juin, 20 h 30, à l'Auditorium. Entrée : 5 €, gratuit jusqu'à 10 ans.

 

L'un des trois fondateurs d'Amnesty était un ancien révolutionnaire irlandais:

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sean_MacBride

 

 

Hommage de "Movings Hearts" à Sean Mc Bride:

 

 

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 15:43
1
Peinture murale à Brest même
Par Claire Arsenault

Pour la dixième année, les tenants de la dépénalisation du cannabis se sont rassemblés ce samedi 7 mai 2011, à Paris et dans plusieurs villes françaises comme ailleurs dans le monde, pour la 10e Marche mondiale du cannabis. Le collectif qui organise la manifestation française (Act Up, Aides, le Circ, Asud, Cannabis sans Frontières, Europe Ecologie-Les Verts, la Ligue des droits de l’homme, le Mouvement des Jeunes socialistes…) revendique une réforme de la politique des drogues.

 

Pour les organisateurs français de la Marche, la politique menée en matière de cannabis depuis 1970 en France est un échec patent. « A un an du deuxième tour de la présidentielle, nous espérons que cette mobilisation contribuera à imposer la réforme de la politique des drogues comme thème majeur des campagnes électorales de 2012 », peut-on lire dans le communiqué commun publié par le collectif des associations.

 

La petite cuillère  


Les politiques n’ont pas attendu cette mobilisation pour s’emparer du débat. Les pour et les contre la dépénalisation se livrent régulièrement à des joutes au gré des faits divers ou des affaires de trafic. Dans son ouvrage Pour en finir avec les dealers, le maire de Sevran, une commune de la banlieue parisienne gangrénée par le trafic de cannabis, livre un plaidoyer basé sur l’expérience en faveur de la vente libre. « Sortir de la société de prohibition, écrit Stéphane Gatignon (élu Europe Ecologie-Les Verts), c’est libérer des territoires entiers de l’emprise des trafics et de la violence ». A propos des résultats obtenus par la répression policière, « on vide la mer à la petite cuillère » estime encore l’élu écologiste.
 
Pourtant, la police se félicite régulièrement du succès des opérations antidrogue menées sur le territoire national. Dans un dernier bilan, fin avril 2011, les services de police de l’agglomération parisienne rapportent avoir résolu 1 155 affaires de drogue depuis le début de l’année. Ainsi, plus de 1 000 kilos de cannabis ont été saisis durant cette période, contre 1 450 en 2010. La guerre à la drogue et singulièrement au cannabis serait donc un échec, il suffit pour s’en convaincre de jeter un œil sur quelques chiffres.
 
En France, il y aurait ainsi quatre millions de consommateurs réguliers, 12 millions d’occasionnels et plus de 100 000 personnes impliquées dans le trafic. Selon la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), 250 tonnes de cannabis sont consommées chaque année sur lesquelles 30 sont produites localement. Quant aux « saisies record » effectuées par la police, elles se situent, le plus souvent, en-dessous de la dizaine de tonnes. On comprend mieux l’image de « la petite cuillère » évoquée par le maire de Sevran…
 
Un peu d’intelligence…
 
Les partisans de la « fumette » en paix ont été rejoints dans leur combat par un ancien ministre de l’Intérieur, le socialiste Daniel Vaillant. Adepte de la dépénalisation et de la légalisation, il se dit « pour une production contrôlée dans des établissements dédiés et qui ne vendraient qu’à des majeurs (comme pour l’alcool) ». Le Parti socialiste a d’ailleurs créé un groupe de travail sur le sujet, sous la houlette de Daniel Vaillant, qui devrait rendre son rapport à la fin du mois.
 
Autre son de cloche au PS, Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle, se dit farouchement opposé à la légalisation : « ce serait un terrible signal adressé à la société » pense-t-il.
 
Pour Jean-Pierre Galland, porte-parole du Collectif de recherche et d’information cannabique (Circ), la répression et la prohibition ne servent à rien. « Nous pensons qu’il faudrait réglementer la production, la distribution et l’usage du cannabis, ce qui permettrait d’ailleurs de faire une prévention un peu plus intelligente que celle d’aujourd’hui qui est de répéter toujours : le cannabis n’est pas bon pour la santé. C’est vrai, reconnaît Jean-Pierre Galland, que le cannabis est une drogue, c’est une drogue qui est maintenant intégrée culturellement et en plus, parmi toutes les drogues, tous les rapports le soulignent, c’est une des moins dangereuses. Donc, il vaudrait mieux, au lieu de privilégier la répression comme on le fait en ce moment, privilégier la prévention et l’éducation d’usage », plaide le porte-parole du Circ. 

 

Note: le Npa est pour la dépénalisation

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 09:41

La semaine prochaine, un camarade du Collectif lillois "Stop RFID" sera présent en Bretagne.

Le Collectif brestois anti-sécuritaire (ex collectif 29 contre LOPPSI 2)  vous propose de se rencontrer


Mercredi 20 avril à 18h00
au Run ar Puñs à Châteaulin.


Le Run ar Puñs est proche de la voie express et de l'échangeur de Châteaulin.
 Cette proposition de rencontre s'inscrit dans le cadre de la mobilisation contre le projet de traçage par carte à puce RFID dans les transports en commun actuellement dans les tuyaux à Brest, Quimper et Lorient.
 

 

contreloppsi2.29@gmail.com

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 10:24
 Jeudi 14 avril à 13h30  : soutien au camarade du syndicat CGT des Dockers de Lorient traduit devant le Tribunal Correctionnel suite aux actions contre la réforme des retraites en 2010.
Relaxe pour Gaëtan Le Bolay

 

L’Union locale CGT de Lorient et sa Région appelle à un rassemblement le 14 avril à 13 heures 30 devant le Palais de Justice pour soutenir Gaëtan Le Bolay, injustement accusé d’avoir lancé un projectile sur les forces de l’ordre lors de la manifestation du 19 octobre 2010.

 

Nous n’avons pas la mémoire courte. Ce sont bien les forces de l’ordre, qui sur le pont de Carnel, ont bien lancé des projectiles sur une manifestation tout à fait pacifique.

 

L’accusation contre notre camarade docker se fonde sur une vague photo parue dans la presse où il ne se reconnaît pas lui-même.

 

La plainte contre notre camarade est une mesquinerie de plus envers les dockers dont l’État ne pardonne pas la combativité.
Non à la répression !
Relaxe immédiate de notre camarade.
RENDEZ-VOUS LE 14 AVRIL À 13 HEURES 30
DEVANT LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL

RUE ESVELIN À LORIENT.
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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 09:42
Social vendredi 11 mars 2011

Ça gronde à l’hôpital Gourmelen, à Quimper (Finistère). Les psychiatres de l’établissement de santé mentale ont lancé un préavis de grève pour mardi 15 mars. Ils s’opposent au projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques. Elle sera étudiée par les parlementaires ce jour-là.

 

Qu’est-ce qui coince ? Le projet de loi, imaginé après le drame de Pau, prévoit la possibilité de garder un malade « en rétention pendant 72 heures à son arrivée à l’hôpital pour l’observer. C’est comme une garde à vue psychiatrique ! », tempêtent les psychiatres de Gourmelen. Ils dénoncent également « la possibilité de pratiquer des soins sans consentement au domicile d’un patient. C’est résumer les soins à la contrainte et aux seuls traitements médicamenteux. Alors qu’on travaille sur la confiance et le consentement depuis trente ans ! »

 

Troisième pomme de la discorde : « La création d’un fichier des personnes internées, comparable aux fichiers des personnes délinquantes. Ça met à mal le secret médical qui, si nous le trahissons, relève du pénal. »

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 11:03

Par Marc Endeweld (26 janvier 2011)

Loppsi 2, « Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure », vient d’être adoptée par le Sénat. Une loi fourre-tout qui fait de la répression et du durcissement général des peines la réponse unique à des questions sociales complexes. Une étape de plus vers une société de contrôle où l’État encourage surveillance et suspicion généralisée. Petit inventaire de ce condensé de politique sécuritaire et liberticide.

Photo : Policier à Trafalgar Square, Londres, janvier 2010. Source


Un vaste fourre-tout au nom barbare. La loi « d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure » (Loppsi 2) traite aussi bien d’Internet, de la vidéosurveillance, des peines plancher, que de la police municipale ou du permis à points. Elle définit les objectifs prioritaires du gouvernement de 2009 à 2013 en matière de lutte contre « l’insécurité ». Au total, 48 articles de dispositions toujours plus répressives. Pourquoi se gêner ? Ce n’est que la 37ème loi sécuritaire en sept ans ! La Loppsi 2 prétend offrir aux Français « la sécurité partout, pour tous » et « renforcer la tranquillité nationale ». De son côté, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, assure que « protéger les Français », nécessite « une mobilisation totale, générale et permanente ». La guerre à « l’insécurité » est déclarée. Et chacun se doit d’y participer...


Mobilisation totale donc. Durant les débats parlementaires à l’Assemblée Nationale, les durs de l’UMP regroupés sous le label « Droite Populaire », n’étaient pas en reste, en déposant plusieurs amendements musclés. Comme celui qui oblige les présidents des cours d’assises à poser aux jurys la question d’une éventuelle peine complémentaire d’interdiction du territoire français pour les condamnés étrangers. Nicolas Sarkozy, qui s’était déclaré – quand il était ministre de l’Intérieur – contre la « double peine » [1], a estimé qu’il fallait « laisser le débat parlementaire se faire ». Le discours ultra-sécuritaire prononcé fin juillet, à Grenoble, par le président de la République, est passé par là… La « mobilisation totale » vaut bien quelques revirements.


Vision paranoïaque


La Loppsi 2 s’inscrit dans un mouvement plus long de dérive sécuritaire qui n’a finalement suscité que très peu de critiques du côté du PS. En 2002, le Parlement a ainsi adopté la première « loi d’Orientation et de Programmation pour la Sécurité Intérieure » (la Lopsi 1), laquelle a été consolidée en 2004. La Loppsi 2 est ainsi présentée comme « un dispositif d’exception pour un sujet d’exception », arguant d’une menace terroriste ou relevant de « la criminalité organisée » d’exceptionnelle ampleur. Les habitants des yourtes, caravanes et autres « habitats précaires », menacés d’expulsion par Loppsi 2, apprécieront d’être ainsi traités.

Le Syndicat de la magistrature dénonce avec raison « un texte dont la philosophie générale vise à étendre les formules de fichage de la population et à créer ou aggraver des infractions dans différents domaines », et qui, « en dressant la liste exhaustive des prétendues menaces intérieures et extérieures, révèle une conception de la société à la limite de la paranoïa ». D’où un agglomérat de mesures sans liens particuliers entre elles. Pour un seul objectif : instaurer encore un peu plus « l’État pénitence » élaboré aux États-Unis dès les années 1990 par de nombreux think tanks néoconservateurs [2]. La Loppsi 2 consacre d’ailleurs la privatisation des missions de surveillance et de gestion de l’ordre public relevant jusqu’ici du pouvoir régalien. La nouvelle loi entérine ainsi les « partenariats public-privé » en matière de sécurité. Serons-nous bientôt tous des auxiliaires de police, au service d’entreprises de surveillance ?


Vidéoprotection... et bientôt vidéotranquillité ?


Avec la Loppsi 2, le gouvernement généralise la vidéosurveillance, autorisant l’installation par les entreprises privées de caméras filmant la voie publique. Le préfet pourra, en cas de « nécessité impérieuse de sécurité publique », imposer aux maires réticents d’installer des caméras. Et bien sûr, pour faire passer la pilule, le gouvernement fait dans la novlangue orwellienne en parlant désormais de « vidéoprotection ». Et pour bientôt la « vidéotranquillité » ? « L’espace public sera privatisé et les films pourront être donnés à l’État, toutes les dérives sont possibles », dénonce le Syndicat de la magistrature.

Côté Internet, afin de protéger « les internautes contre les images de pornographie enfantine », va être instaurée une liste noire de sites devant être bloqués par les fournisseurs d’accès, sur simple demande de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC). Et ce, sans intervention d’un juge. « Lorsque la maison brûle, on ne demande pas au juge l’autorisation d’envoyer les pompiers », a déclaré Brice Hortefeux en septembre devant les sénateurs. Et bien sûr, cette fameuse liste ne sera pas rendue publique. « La décision est à 100% entre les mains de l’exécutif », souligne Jérémie Zimmermann, de La Quadrature du Net [3]. « Et il n’y aura aucun moyen de contrôler d’éventuelles dérives en aval ». C’est donc la mise en place d’un système de filtrage d’Internet. Une première qui pourrait être étendue à bien d’autres sujets… Face à la « menace sécuritaire » globale que nous prédit Brice Hortefeux, tout semble permis, y compris court-circuiter la justice.


Répression de la précarité


Question espace public, la Loppsi 2 s’attaque à la vente à la sauvette, à l’habitat nomade/précaire (squats, baraques autoconstruites, campement de tentes, caravanes, yourtes…), au risque de fragiliser plus encore des populations qui le sont déjà. Les préfets pourront les évacuer et tout raser, en invoquant « la salubrité », « la sécurité ou la tranquillité publiques ». Des termes suffisamment vagues pour motiver des expulsions à répétition. Plus de cinquante associations, dont Droit au logement (DAL), la Fondation Abbé Pierre, ou la Ligue des droits de l’homme, ont signé un appel pour dénoncer ce texte qui « accable les personnes les plus gravement touchées par la crise du logement ».

Dans une logique de répression accrue, la Loppsi 2 multiplie les dispositions : instauration de peines plancher pour des délinquants non récidivistes, extension de la surveillance par bracelet électronique, peine de sûreté de trente ans en cas de meurtre d’une personne dépositaire de l’autorité publique – mise sur un pied d’égalité avec les peines concernant les enfants victimes de tortures… Et la nouvelle loi aligne encore plus la justice des enfants sur celle des adultes, au nom de la rapidité de la réponse pénale. La loi prévoit ainsi la possibilité d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs de 13 ans.


 

 

 

 

Un acte de défiance vis-à-vis des magistrats


La loi aurait pu être encore plus dure si, la semaine dernière, le Sénat en deuxième lecture n’avait pas tempéré l’ardeur du gouvernement ou des durs de l’UMP. Le Sénat a décidé de limiter l’extension aux primo-délinquants des peines plancher (jusqu’à présent réservées aux récidivistes) uniquement pour les délits les plus graves (passibles d’au moins 10 ans de prison et provoquant pour la victime une interruption de travail de 15 jours). Les sénateurs n’ont autorisé la comparution immédiate des mineurs sans passer par le juge des enfants que pour les mineurs condamnés dans les six mois précédents pour la même infraction. Et ils ont également décidé que la sanction de couvre-feu à l’encontre de certains mineurs de 13 ans devait être prononcée par un juge, et non par le préfet.

À l’occasion du vote au Sénat, l’ancien garde des Sceaux socialiste, Robert Badinter, a critiqué le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, par ces mots : « Il ne s’agit plus d’un instrument de lutte contre la récidive, c’est purement et simplement une aggravation de la peine, un simple durcissement brutal (de peine) et un acte de défiance renouvelé à l’égard de la magistrature. » La grande majorité de l’Union centriste, arbitre de la majorité au Sénat, et qui avait pourtant manifesté sa volonté de refuser « toute surenchère sécuritaire », a approuvé le texte. Ce dernier n’a pas fini pour autant son parcours législatif. Une Commission mixte paritaire (composée de sept sénateurs et sept députés) doit se réunir le 26 janvier au Sénat, pour élaborer un compromis entre les deux assemblées. Lequel sera soumis ensuite au vote des sénateurs le 8 février et probablement le même jour à l’Assemblée nationale pour une adoption définitive. L’État pénitence n’attend pas.

Marc Endeweld

Notes

[1] En réalité, l’esprit même de la double peine n’a jamais été aboli. Puisque les préfectures et les tribunaux correctionnels ont toujours la possibilité de prononcer une interdiction de territoire assortie d’une expulsion s’ils estiment qu’un condamné ne présente pas toutes les garanties. La loi supprime la double peine uniquement si le prévenu ne présente aucun « risque impérieux pour la sûreté de l’État ou la sécurité publique » et à condition de ne pas être condamné à une peine de plus de 5 ans.

[2] À lire sur le sujet, Loïc Wacquant, Les prisons de la misère, Éditions Raisons d’agir, 1999.

[3] Les Échos, 17 décembre 2010.

 

http://www.bastamag.net/

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 09:05
 

 

A l’appel des collectifs de Pontivy "antiloppsi" et "anti vidéosurveillance"
Samedi 22 janvier - Pontivy - Rassemblement et occupation de la place publique contre la loi LOPPSI2 et la vidéo-surveillance à Pontivy - 11h place du Martray - Musique, bouffe...

11h sur la place du Martray à Pontivy : Rassemblement et occupation de la place contre la loi LOPSSI2 (censure d’internet, répression contre les habitats alternatif, pouvoir accru pour les forces répressives, généralisation du fichage ADN et de la video-surveillance, couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans, attaque contre la liberté de la presse,...). Plus localement, nous entendons aussi dénoncer la politique de la ville qui entérine un projet de video-surveillance et qui participe donc directement à la politique autoritaire du gouvernement. Nous proposons de nous réunir pour protester, nous informer et débattre de la situation actuel autour d’un repas populaire et d’un peu de musique. 

Collectif de Pontivy anti Loppsi
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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 14:44

 

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Dans un arrêt du 16 décembre, la Cour de cassation a confirmé la possibilité d’appliquer à Aurore Martin le mandat d’arrêt européen. Elle peut donc être remise à l’État espagnol pour des activités qui sont licites en France.



Jeudi 16 décembre, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi d’Aurore Martin. Le transfert d’Aurore aux autorités espagnoles peut désormais intervenir à tout moment. Elle risque douze ans de prison pour s’être exprimée politiquement, en tant que membre de Batasuna, organisation de la gauche abertzale (nationaliste basque) qui est interdite en Espagne mais tout à fait légale et légitime en France.


Nous sommes indignés et en colère.


Après la manifestation du 4 décembre à Bayonne qui a rassemblé 2 000 personnes, la détermination au Pays basque est plus forte que jamais pour empêcher qu’Aurore soit livrée à l’État espagnol.

 

Il y a déjà eu de nombreuses prises de position dans ce sens de la part d’organisations (nationalistes, PS 64, PCF, PG, NPA, Verts…), de syndicats (basques comme LAB, Solidaires, CGT, CFDT, FSU…), d’associations. Plus de 150 élus (des maires, des conseillers municipaux abertzales ou non, Borotra, sénateur-maire centriste de Biarritz, les députés Noël Mamère et Jean Lassalle…) ont signé une pétition demandant à la justice française de ne pas accéder à la demande de Madrid. Cela n’a pas fait reculer le gouvernement français, qui, répétons-le, sera le premier gouvernement d’Europe à appliquer le mandat d’arrêt européen à l’unE de ses ressortissantEs pour des raisons d’ordre politique. Lors de la session du 17 décembre, donc après l’aval donné par la Cour de cassation, plusieurs conseillers généraux de tous bords (UMP, PS, Modem…) se sont prononcés contre le transfert d’Aurore aux autorités espagnoles.


Toutes ces prises de position sont des premiers pas positifs. Et les réactions doivent se multiplier bien au-delà du Pays basque, dans tout l’Hexagone.
Il faut maintenant aller plus loin, multiplier les appels et les interventions, agir, participer massivement aux différentes initiatives qui seront proposées par le collectif qui, avec Askatasuna, l’association de défense des prisonniers politiques basques, mène la campagne. Exigeons l’arrêt des poursuites envers Aurore qui doit pouvoir militer en toute liberté !

Un précédent dangereux


La décision de la Cour de cassation est très grave, d’abord pour Aurore, ensuite parce qu’elle crée un précédent.


Pour la première fois, un État européen, l’État français, utilise le mandat d’arrêt européen à des fins de répression politique contre l’une de ses ressortissantes. Il la remet à un autre État européen, l’État espagnol, pour ce que Madrid appelle « des activités terroristes ». En France, elles n’en sont pas puisque Batasuna a pignon sur rue, se présente aux élections, etc. De fait, ces activités terroristes ne sont rien d’autre qu’une expression politique en réunion, meeting, conférence de presse.


Aurore est en effet poursuivie pour avoir participé, en tant que membre de Batasuna, à une conférence de presse et trois réunions publiques tenues au Pays basque Sud (État espagnol) dans la période 2006-2007, durant la dernière trêve de l’ETA.
Cette décision prise par le tribunal de Pau, confirmée par la Cour de cassation, est de fait politique. Alors que la gauche abertzale agit et s’exprime en faveur d’une résolution démocratique, pacifique et politique du conflit au Pays basque, les États espagnols et français accentuent la répression.


Ce que Madrid appelle « la lutte antiterroriste » lui sert :
- de prétexte pour nier ce droit élémentaire qu’est le droit à l’autodétermination pour le peuple basque, c’est-à-dire le droit d’être consulté, le droit de choisir son destin,
- comme instrument de diversion, comme instrument de division entre travailleurs basques et non basques, face aux mesures d’austérité particulièrement fortes prises par l’État espagnol.

 

Comme les autres États au service des grands groupes financiers et industriels, il fait payer la crise au monde du travail tout en essayant de masquer la politique qu’il mène.
L’État français, lui-même bien avancé en matière de politique sécuritaire, marche main dans la main avec l’État espagnol.


Il faut voir dans cette application du mandat d’arrêt européen (MAE) à Aurore Martin un dangereux précédent qui ouvre la voie : non seulement à son application à d’autres militants basques de nationalité française, avec l’objectif de l’illégalisation de Batasuna au Pays basque Nord, c’est-à-dire dans l’État français, mais encore à tout militant politique, syndical, associatif de l’espace européen particulièrement en cette période de crise. Nous sommes tous concernés, le MAE peut demain s’appliquer à n’importe lequel-laquelle d’entre nous.
Les libertés d’opinion, de réunion, d’expression politique – droits démocratiques élémentaires – sont attaquées.


Dès sa création, le mandat d’arrêt européen a été dénoncé par les organisations de défense des droits de l’homme comme permettant de museler les oppositions politiques. C’est ce qui se passe aujourd’hui au Pays basque, véritable laboratoire pour l’utilisation du MAE comme outil de répression aux mains des gouvernements. Nous ne laisserons pas faire !


Comités NPA d’Anglet et Mauléon

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Revolution arabe 

 

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diapo prisonnier palestine

Soirée prisonniers palestiniens

AFPS Brest

mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

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Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


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Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

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  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

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robertbelle5mai13DZ

 

 

Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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st nnonon

 

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