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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 11:39

LIRE. Un syndicaliste entendu par les gendarmes lors d'une visite de Sarkozy

Frédéric Le Marrec, syndicaliste chez SUD a déposé une plainte pour «arrestation abusive» après avoir été entendu cinq heures à la gendarmerie du Mayet-de-Montagne, dans l'Allier, lors d'une visite de Nicolas Sarkozy fin novembre. Selon lui, cette interpellation visait à ne pas entraver la visite du chef de l'État.


La différence entre un Gaulliste et un gauchiste


Le préfet de l'Allier, Pierra Monzani, connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, rétorque aujourd'hui au micro de France Info. Selon lui, le colonel de gendarmerie n'a fait qu'exécuter les ordres qu'il avait donné. «Il a bien agi et je le félicite. Et je dis aux gauchistes qui essaient d'utiliser cet événement, vous êtes des minables».


Et d'ajouter, que jeune gaulliste il lui arrivait aussi de coller des affiches et de finir au poste. «Mais j'ai jamais porté plainte. C'est la différence entre un Gaulliste et un gauchiste. Un Gaulliste est plus sportif.»

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Pour-le-prefet-de-l-Allier-les-gauchistes-sont-des-minables_39382-1618237_actu.Htm

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 11:41

LEMONDE.FR | 08.12.10 | 19h29  •  Mis à jour le 08.12.10 | 20h20

 
 

Le 25 novembre, Nicolas Sarkozy est dans l'Allier, au chevet du monde agricole.

 

Depuis la défaite de la majorité aux élections régionales, huit mois plus tôt, le chef de l'Etat multiplie les déplacements en milieu rural. La visite d'une exploitation agricole d'Isserpent, suivie d'une table-ronde organisée avec des agriculteurs au Mayet-de-Montagne, se déroule sans accroc. Le président passe en revue une troupe de charolaises impassibles, serre quelques mains et conclut en promettant de "protéger la ruralité".


Rien à voir avec l'ambiance hostile qui avait accompagné les déplacements présidentiels à Sandouville (Seine-Maritime), en octobre 2008, à Châtellerault (Vienne), en mars 2009, ou encore à Saint-Lô (Manche), le 12 janvier 2009. Cette dernière visite, émaillée de heurts entre policiers et manifestants, avait provoqué l'ire de M. Sarkozy et entraîné les mutations du préfet de la Manche et du directeur départemental de la sécurité publique.


Un précédent suffisamment marquant pour mettre les forces de l'ordre de l'Allier sur les dents : au Mayet-de-Montagne, une commune de moins de 2 000 habitants, 300 à 400 représentants de la force publique sont mobilisés. Face à eux, un petit groupe d'une quinzaine de personnes a prévu de manifester son hostilité au chef de l'Etat et à la réforme des retraites. L'un d'eux n'en aura pas l'occasion : Frédéric Le Marrec, un militant du syndicat SUD de 42 ans, passera les cinq heures de la visite de Nicolas Sarkozy dans les locaux de la gendarmerie.

Son récit au Monde.fr est confirmé par des sources proches de la gendarmerie, qui ont souhaité rester anonymes mais entendent dénoncer "des méthodes d'un autre âge". Frédéric Le Marrec a par ailleurs porté plainte contre X... pour "arrestation arbitraire", le 6 décembre, auprès du commissariat de Vichy, qui dément avoir enregistré une telle plainte.


"LES GENDARMES N'AVAIENT PAS GRAND-CHOSE À ME DIRE"


Educateur spécialisé dans un foyer pour adolescents du Mayet-de-Montagne, Frédéric Le Marrec prend son poste à 6 h 30, ce 25 novembre. A 9 h 30, il quitte le foyer en compagnie d'un autre militant pour rejoindre ses amis manifestants. Devant son lieu de travail, deux gendarmes l'attendent, qui le prient de les accompagner à la gendarmerie. Là, il est interrogé par deux fonctionnaires venus de Moulins au sujet d'un collage d'affiches en faveur du Nouveau Parti anticapitaliste, la nuit précédente. D'ordinaire, explique un policier consulté à ce sujet, "ce genre de dossiers, qui débouche au pire sur une contravention, est traité en moins d'une demi-heure".


Très vite, une fois réglée cette affaire de collage, "les gendarmes n'avaient plus grand-chose à me dire, raconte Frédéric Le Marrec. Et comme je n'étais pas officiellement en garde à vue, j'ai voulu m'en aller. Lorsque j'ai commencé à rassembler mes affaires, ils m'ont dit : 'On vous déconseille de partir'". Voulant "éviter tout incident", le militant prend son mal en patience. Au bout d'un moment, il reçoit cette mystérieuse confidence : "Le préfet vous en veut." Peu après 14 heures, Frédéric Le Marrec quitte la gendarmerie. L'hélicoptère de Nicolas Sarkozy a décollé quelques minutes auparavant.


"SI À 9 H 30 IL VA PISSER, IL FAUT QUE JE LE SACHE"


D'après les témoignages des sources proches de la gendarmerie obtenues par Le Monde.fr, il semble bien que le préfet de l'Allier, Pierre Monzani, ait joué un rôle dans ce dossier. Le 24 novembre, lors de la réunion organisée avec les responsables de la sécurité pour préparer la venue du chef de l'Etat, le préfet cite nommément Frédéric Le Marrec : "Si à 9 h 30 il va pisser, il faut que je le sache", lance ce proche de Brice Hortefeux. Une consigne apparemment prise très au sérieux par les gendarmes.


Selon ces sources, le militant est connu localement : "Il est grand, il porte toujours un bonnet, c'est une figure du Mayet-de-Montagne. Il a activement participé au conflit sur les retraites, prenant part à des blocages et des tentatives de blocage de dépôts d'essence et à un tractage sur des rails." Rien qui  justifie ces longues heures d'une rétention "extrêmement limite au niveau de la légalité : Le Marrec n'est pas connu comme quelqu'un de violent, ses actions ont toujours été mesurées sur Le Mayet-de-Montagne. Apparemment, on a juste désigné cet homme comme un fauteur de troubles potentiel et on s'est occupé de lui de façon préventive".


Le préfet dément avoir évoqué le cas de Frédéric Le Marrec lors de cette réunion préparatoire : "Je ne connais pas ce monsieur. De façon générale, ce serait contre-productif de désigner une cible particulière à mes troupes, puisque celles-ci doivent se concentrer sur tous les dangers potentiels." Selon lui, le militant "veut se faire de la publicité dans le milieu syndicaliste" et a été particulièrement bien traité pendant sa rétention à la gendarmerie : "Le café que lui ont servi les gendarmes devait être bon pour qu'il s'attarde autant à la gendarmerie." La plainte a été transmise au procureur de la République.

 
Benoît Vitkine
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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 08:11

 

 

J'ai reçu cette histoire par mail. C'est l'histoire qui vient d'arriver à un paysan des Monts d'Arrée qui vient d'apprendre à ses dépends qu'il y a plus dur que le granit Breton : il y a la dureté de règlements idiots appliqués de manière imbécile...

Carland La Tête au Carhaix



En 2002, j’achète une petite parcelle de 80 ares dont 30 ares de sapins coupés par le propriétaire avant la vente ; une parcelle très humide et peu praticable. Les souches ont pourri pendant quelques années et le printemps 2010, très sec, m’a permis de pratiquer le dessouchage. Un entrepreneur local est venu avec tracto et bull pour faire le travail. Objectif : remettre en herbe ce coin de champ après plus de  30 ans de sapins.


Le temps est bien sec ; les travaux avancent  vite, les souches étant bien pourries. Allez ! Un coup de chisel et roto-herse  et enfin, ce coin de champ sera de nouveau accessible aux vaches.


Patatras ! La Police de l’Environnement rôde : une action d’une semaine a été diligentée par l’Office  National de la Chasse qui est aussi habilitée à faire respecter la Loi sur l’Environnement. Un garde-chasse, flanqué d’un gendarme, débarque dans la cour de la ferme et m’apprend que je suis en infraction vis-à-vis de la loi : j’ai dessouché une parcelle sans déclaration préalable de travaux.  De plus, habitant dans les Monts d’Arrée en « site inscrit »,  les travaux entrepris sont considérés comme une dégradation, voire une mutilation pour l’environnement, notre patrimoine commun.


Le garde-chasse dresse un procès-verbal et me demande d’arrêter les travaux et de faire une déclaration de travaux à la préfecture. Le chantier est arrêté ; les 4 mois (délai administratif) passent ; aucun objection aux travaux n’est faite : le PNRA apporte son accord. Tout roule, l’affaire est close. Enfin pour moi ,….mais pas pour la justice.


Samedi 28 Novembre, la gendarmerie de Sizun me convoque pour m’entendre sur le sujet. J’arrive à 9H30 et ressors à 11H30 et encore, j’ai frôlé la garde à vue. !! Le procès-verbal du garde-chasse s’est transformé en 2 délits :

-Exécution de travaux sur un monument naturel ou site inscrit sans information préalable à l’administration.


-Dégradation ou mutilation volontaire d’un site inscrit.


Et qui dit DELIT dit inscription au Fichier  National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG), c’est-à-dire FICHAGE ADN. J’en reste sans voix.

Abasourdi, je refuse d’abord. Les gendarmes (un peu gênés mais pressés d’en finir) m’annoncent qu’un refus, c’est de nouveau un délit et que, cerise sur le gâteau , ils peuvent me mettre en garde à vue !!


On est samedi matin. Il a neigé cette nuit . Il faut amener du foin aux génisses, pailler sous les vaches qui ne sortent plus avec la neige, aller livrer les fromages…


Je me laisse faire… :  prise d’ADN dans la bouche, empreinte de tous les doigts, des mains, 2 fois les index, et la photo de face et de profil !!!

Les gendarmes me lâchent, je sors de la gendarmerie, j’ai changé de monde, de société. Je suis fiché au FNAEG comme 1 257 182 français dont seulement 285 140 personnes condamnées (chiffres du 30/01/10 source CNIL). Tout citoyen coupable d’un crime ou d’un délit est susceptible d’un relevé ADN., sauf ….les délits d’abus de confiance, abus d’autorité publique, banqueroute ou favoritisme, c’est-à-dire les abus de biens sociaux, la corruption ou le trafic d’influence !!!


C’est la LSI (Loi de Sécurité Intérieure) dont l’auteur est un certain Nicolas SARKOZY, loi votée en 2003 alors qu’il était ministre de l’Intérieur.

Loin de moi l’idée de stigmatiser la défense de l’environnement ! Ce papier se veut surtout le témoignage de la dérive policière d’un état et de son président, plus enclin à bichonner les banques (le grand capital) et les nantis (le profit) qu’à construire une société basée sur la création de richesses réparties équitablement et en totale cohérence avec notre environnement (oui je sais, on le saurait déjà).


A l’heure actuelle, l’affaire suit son cours , elle est entre les mains du procureur. Je ne suis pas inquiet mais il existe des matins bruns…..

Au printemps, lorsque vous retournerez dans vos champs,  dans vos jardins, vous promener à la campagne, méfiez-vous : vous êtes (peut-être) déjà COUPABLE ! »


Alain JACOB, Sizun (29)

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 07:46

soure: Le Figaro

 

29 novembre 2010 -Le Téléramme

 

À l'heure des réductions d'effectifs dans la police et la gendarmerie, les sociétés de sécurité privée sont en pleine expansion, faisant craindre à certains une privatisation de la sécurité.

Vigiles, maîtres-chiens, agents chargés des fouilles dans les aéroports, stadistes, le secteur de la sécurité privée ne s'est jamais aussi bien porté, avec une croissance moyenne par an de près de trois pour cent. Selon des chiffres syndicaux, entre 160.000 et 170.000 personnes travaillent dans le secteur de la sécurité privée alors que les effectifs cumulés police et gendarmerie plafonnent à près de 240.000. Selon des experts, d'ici à dix ans, la parité pourrait être atteinte. «C'est un phénomène qui nous inquiète, indique le secrétaire général d'USGP-Force ouvrière Police, Nicolas Comte. On a vraiment l'impression qu'on va vers un partage territorial entre la police et les sociétés privés». Le projet de la Loi d'Orientation de Programmation pour la Performance de la Sécurité intérieure, qui doit passer le 14 décembre en deuxième lecture à l'Assemblée nationale, tente de mieux encadrer cette activité. Le texte prévoit notamment la création d'un Conseil national des activités de la sécurité privée et une intensification des contrôles pour la délivrance d'une carte professionnelle.

Un virage assumé

Cette plus grande place accordée aux sociétés privées de sécurité est en tout cas un virage assumé. Nicolas Sarkozy avait évoqué fin 2008 la «coproduction» en matière de sécurité. Un délégué interministériel à la sécurité privée, Jean-Louis Blanchou, a d'ailleurs été nommé en septembre pour coordonner l'action des services de l'État et celle des entreprises de sécurité. Dans un communiqué samedi, le syndicat Alliance s'est dit «très favorable» à cette coproduction. Selon lui, il faut «recentrer les policiers et les gendarmes sur leur coeur de métier», à savoir «sécurité publique, ordre public, police judiciaire et renseignement». Les autres missions doivent «être transférées». En pleine période de restriction budgétaire, de baisse des effectifs, le recours au privé «revient moins cher», explique un responsable syndical. Les missions régaliennes, comme le transfèrement des prisonniers, ou les fouilles, restent assumées par la police. «C'est trop tôt» pour les confier au privé, assure Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie Officiers. Les syndicats de police réclament la fin des «tâches indues». «On ne peut pas réclamer le désengagement pour les tâches indues, comme le font certains, et regretter ensuite que des sociétés s'en occupent», relève le criminologue Alain Bauer. Claude Tarlet, président de l'USP, principal syndicat des entreprises de sécurité privées, voit dans le développement de son secteur la preuve de «l'incapacité de l'État à faire face à des dépenses publiques» et une demande croissante de la population en matière de sécurité.

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 10:38

 

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 10:28

Le projet de « loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure » (dite « LOPPSI 2 ») sera examiné la semaine prochaine en deuxième lecture à l’Assemblée nationale.

 

Les organisations membres et partenaires du Collectif Liberté Egalité Justice (CLEJ), inquiètes de l’absence de réel débat concernant ce texte, tiennent à alerter les citoyens sur les dérives dont il est porteur, qui mettent en péril les équilibres démocratiques de notre pays.

 

Ce projet de loi se présente comme un agrégat hétéroclite de dispositions techniques qui justifie le terme, désormais consacré, de « fourre-tout législatif ». L’illisibilité qui résulte de cet assemblage a pour effet d’évincer les débats parlementaires et publics, en empêchant les différents acteurs de prendre le recul suffisant pour discuter des grandes orientations qui s’en dégagent. Or, ce texte révèle une ligne politique particulièrement inquiétante : fichage, surveillance, contrôle, enfermement ! Les nouvelles valeurs que le gouvernement veut imposer à la société seraient-elles : répression, exclusion, stigmatisation, suspicion ?

La LOPPSI 2 relaie un discours politique belliqueux qui utilise la figure du délinquant pour entretenir le fantasme de l’ennemi intérieur et qui assimile, corrélativement, tout acte de délinquance à une atteinte à l’Etat. Au nom de la protection de la société contre ses « ennemis », les mesures dérogatoires au droit commun sont sur le point de devenir la norme, la surveillance et le contrôle social s’étendent et l’objectif de réinsertion assigné à chaque peine disparaît.

Cet énième fatras sécuritaire prévoit d’abord d’étendre considérablement les dispositifs de fichage et de vidéosurveillance (désormais appelée « vidéoprotection »). Non contente de reconduire les fichiers de police et de gendarmerie actuels (STIC et JUDEX) – pourtant détournés de leurs objectifs initiaux, truffés d’erreurs, incontrôlables et, de fait, incontrôlés – la majorité UMP s’apprête à les interconnecter et à les étendre. Les données relatives à un suspect innocenté ne seront pas systématiquement effacées : pourront donc être maintenues dans ces fichiers dits « d’antécédents » des personnes qui, en réalité, n’en auront pas !
De même, alors que les pays anglo-saxons reviennent sur le dogme coûteux de son efficacité, en France l’objectif est d’accroître au maximum l’espionnage de l’espace public : les autorités pourront placer des dispositifs de vidéosurveillance pratiquement partout sur la voie publique ; toutes les entreprises privées pourront installer des caméras aux abords de leurs établissements ; les préfets pourront faire de même le long du parcours des manifestations.
Il est particulièrement inquiétant d’entendre, en marge des discussions sur cette banalisation de la surveillance et du fichage, des membres du gouvernement affirmer que seuls ceux qui ont quelque-chose à se reprocher ont quelque-chose à craindre. Un tel discours, qui supprime la distance entre l’autorité de l’Etat et la conscience individuelle, est particulièrement malsain.
Nous pensons à l’inverse que nous avons toutes et tous à craindre de cette extension du contrôle social car elle contribuera, demain, à réduire encore nos droits et nos libertés.
Le projet comporte aussi, bien sûr, un imposant volet répressif. Ainsi, en guise de « réponse » aux difficultés de certaines familles, ses rédacteurs ont imaginé un « couvre-feu » pour les mineurs de moins de 13 ans – qui ne manquera pas d’engendrer des contrôles abusifs, un nouveau « contrat de responsabilité parentale » – qui renforcera la marginalisation de certains parents – et une procédure proche de la comparution immédiate devant le tribunal pour enfants – qui achèvera d’aligner la justice des mineurs sur celle des majeurs, devançant ainsi le débat public sur la réforme prévue de l’ordonnance de 45.
La création d’un délit de « vente à la sauvette », le surdurcissement des peines pour les auteurs d’agressions ou de cambriolages à l’encontre de personnes âgées, l’introduction de confiscations automatiques en matière routière, l’invention de peines-planchers dès la première infraction, l’élargissement de la période de sûreté de 30 ans de réclusion à de nouveaux crimes ou encore l’extension des possibilités de placement sous surveillance électronique après l’exécution de la peine complètent ce sombre tableau d’un droit pénal transformé en outil de communication politique au péril de nos principes, de nos libertés et du simple sens de la réalité.

L’Etat abandonne certaines de ses missions régaliennes : augmentation des pouvoirs de la police municipale ; création d’une milice policière baptisée « réserve civile » ; instauration d’un vague « Conseil national des activités privées de sécurité » qui entérine et annonce la privatisation croissante de la sécurité ; possibilité pour les agents des transports en commun d’expulser des voyageurs par la force.

Enfin, ce projet confie à l’autorité administrative de nouveaux pouvoirs d’atteinte aux libertés individuelles en dehors de tout contrôle judiciaire : filtrage des sites internet, dépistages contraints, expulsion en 48h des occupants d’habitations hors normes – tels que campements, bidonvilles, mobil-homes, maisons sans permis de construire ou habitats choisis (yourtes, tipis, cabanes...) – et leur destruction.

L’idéologie primaire et dangereuse qui a présidé à l’élaboration de ce texte n’est pas nouvelle. La LOPSI, la loi Perben, la loi sur la sécurité intérieure, la loi Perben 2, la loi sur la « prévention » de la délinquance, la loi sur la récidive, la loi sur les peines-planchers, la loi sur la rétention de sûreté, la loi sur la récidive criminelle, la loi sur les « bandes »... en sont les (in)dignes ancêtres. Chaque fois, l’objectif affiché est de lutter contre la criminalité, de protéger les citoyens, de créer les conditions du bien-être général. La réalité est tout autre : le « sentiment d’insécurité » augmente avec l’insécurité sociale et nos principes démocratiques se réduisent comme peau de chagrin.

Comme les précédents, ce texte s’annonce inefficace du point de vue des fins qu’il prétend atteindre, mais très efficace au regard de ses fins réelles : il nous prépare une société du Contrôle, fondée sur une stratégie de la tension particulièrement nette dans le discours guerrier prononcé le 30 juillet dernier par le chef de l’Etat à Grenoble.
Les oganisations membres et partenaires du Collectif Liberté Egalité Justice (CLEJ) alertent l’ensemble des citoyens sur le caractère à la fois inutile et inacceptable de ce projet de loi qui n’a pas donné lieu à un véritable débat public et qui, pourtant, devrait être bientôt adopté en leur nom... Paris, le 18 novembre 2010.

Liste des 55 organisations signataires :

Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat national de l’ensemble des personnels de l’administration pénitentiaire (SNEPAP/FSU), Syndicat national des personnels de l’éducation et du social - Protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ/FSU), Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP/FSU), Privacy France, Solidaires unitaires démocratiques - santé/sociaux (SUD santé/sociaux), Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Syndicat national unitaire des collectivités locales, de l’intérieur et des affaires sociales (SNUClias/FSU), Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées (GENEPI), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Collectif “Non à la politique de la peur”, Union syndicale Solidaires, Fondation Copernic, Parti de gauche, Europe Ecologie/Les Verts, Mouvement de la Paix, Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), Parti communiste français (PCF), Droit au Logement (DAL), Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Droit Solidarité, Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Gauche Unitaire, Inter LGBT, Libre Accès, MACAQ, SNJCGT, Association des Tunisiens en France (ATF), FASTI, FCPE, Confédération syndicale des familles (CSF), Habitants de logements éphémères et mobiles (HALEM), Intersquat Paris, Jeudi Noir, RESEL (Réseau Stop aux expulsions de logement), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (ACORT), GISTI, UNSAéducation, ACT-UP, La Quadrature du Net, Parti communiste des ouvriers de France, Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), UNEF, Association des marocains en France (AMF), Collectif “La journée sans immigrés : 24h sans nous”, Les Aternatifs, VECAM (Réflexion et action pour l’internet citoyen), Imaginons un réseau internet solidaire (IRIS), Agir contre le chômage (A.C !), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Fédération générale des PEP, France terre d’asile, Cap 21.

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 12:09

24 octobre 2010 - Le Télégramme


Qu'il est loin le temps du gendarme mobile de mai 68, en vareuse et cravate. Aujourd'hui, quand l'air se charge d'électricité, le «moblo» porte casque et carapace. Un vrai Robocop. Ses armes et tactiques aussi évoluent. Revue de paquetage de forces de l'ordre mises à l'épreuve ces temps-ci.

Vous avez aperçu leurs fourgons bleus? C'est déjà un avertissement. Les gendarmes mobiles - les «moblos» - veulent être vus. Le deuxième consiste à faire descendre les gars des fourgons et à les aligner, en tenue légère de service d'ordre. Pantalon bleu, veste noire et calot. À ce stade, ils peuvent d'ores et déjà bloquer une rue ou un boulevard, pour canaliser la foule. S'il y a menace, le gendarme mobile usera d'une faculté qu'il est le seul à partager, avec les CRS de la police... et l'incroyable Hulk: il gonfle. Sa tête se coiffe d'un casque lourd avec visière. Mains, pieds, tibias, genoux, épaules, avant-bras et coudes se couvrent de plastique à l'épreuve du feu et des coups. Il faut alors en convenir: le gendarme mobile impressionne.

Fusées rouges: offensive imminente!

À cet instant, un constat: le «moblo» n'aime pas rester seul. Il cherche toujours la compagnie, au moins, d'un autre de ses semblables. Le premier, généralement le plus charpenté, tient un gigantesque bouclier rectangulaire. Et si vous vous montrez belliqueux à son égard, vous provoquerez invariablement la même réaction de la part de son compagnon, situé juste derrière. Une bien étrange danse, qui consiste à agiter un bras, à l'extrémité duquel, vous le remarquerez, a jailli une excroissance dont le contact est à éviter à tout prix. Ils appellent cela un «tonfa» ou un «bâton de protection à poignée latérale». Une matraque, quoi. À ce stade, le «moblo» a épuisé toutes ses techniques de dissuasion. Il va détester tout contact et toujours chercher à garder son adversaire à distance. S'il sent que sa mission ou son groupe sont menacés, ou s'il en a reçu l'autorisation du préfet ou de son représentant, commissaire de police, il risque de passer à l'offensive. Sauf urgence, il vous le fera d'ailleurs savoir: avec un haut-parleur, il vous lancera deux fois «On va faire usage de la force» ou il tirera deux fusées rouges.

30.000 euros de lacrymogènes

Première arme des «moblos» à ce stade: le «bond offensif». Une brève avancée, au pas de course, allant de cinq à 20 mètres, pour «donner de l'air». Celle-ci est toujours suivie d'un recul à la position initiale. Le gendarme a ainsi rétabli l'espace tampon entre lui et son adversaire. C'est généralement au cours de cette étape, ou juste après, que le «moblo» achève sa mutation. Son visage disparaît derrière une pellicule étanche de caoutchouc et de plexiglas. C'est le signe que tout va basculer. Il s'apprête à «perturber» vos sens. Les projecteurs de ses fourgons vont chercher à vous aveugler. Et ses «cougars» (huit par escadron) vont commencer à cracher, de 50 à 200 mètres, des lots de six ou sept pastilles, qui dégageront une fumée blanche très très désagréable. Leur nom: grenades lacrymogènes. Coût unitaire: 40 euros. Chaque escadron en transporte 30.000 euros...

Rouleau compresseur

Vous êtes encore là? Au choix, on vous enverra un fourgon-pompe (puissant canon à eau), et/ou on fera charger la troupe. Sa mission: prendre et occuper votre place. Pour y parvenir, l'escadron (quatre pelotons de 18 hommes) va utiliser une technique bien huilée. Un peloton avance comme un rouleau compresseur. Un autre bloque les rues latérales. Un troisième assure les arrières. Et le quatrième - le peloton d'intervention - intervient en renfort. Il est spécialement entraîné aux opérations coups-de-poing: en un éclair, jaillir du dispositif pour interpeller dans la foule. C'est ce qu'on leur demande de plus en plus. Dans les rues parallèles, les autres escadrons progressent de la même manière, agissant comme des pistons, refoulant l'adversaire par blocs.

Ariane au décollage

Vous êtes toujours là? Agressif et/ou armé? Vous ne devriez pas. Nouvelles sommations après un nouvel accord de l'autorité civile, sauf urgence, avant l'usage... des armes: grenades explosives (vous êtes sonnés), ou mi-explosives mi-lacrymogènes (poudre invisible très irritante); grenades de désencerclement (18 projectiles de caoutchouc projetés dans un bruit de 165 décibels, soit presque autant que le vacarme de la fusée Ariane au décollage); balles de défense (flash-ball amélioré permettant d'asséner l'équivalent d'un uppercut de boxeur jusqu'à 50 mètres de distance); balles Bliniz, qui se déforment à l'impact. Vous aurez également probablement croisé un blindé de la gendarmerie et goûté au parfum de son diffuseur lacrymogène. Un jet équivaut à 200 grenades lacrymo qui arrose un terrain grand comme le Stade de France. Vous avez perdu. Game over (1).

1. Au-delà, ultime recours, l'usage d'armes à feu est possible, en légitime défense. Mais la réponse des gendarmes est «toujours graduée et proportionnée», allant crescendo. Elle varie aussi selon l'urgence, le rapport de forces, l'environnement (foule, groupes isolés, espace, etc.)... et la volonté politique.

  • Hervé Chambonnière

Composition d'un escadron

Quelque 120 hommes sont répartis dans trois pelotons de marche et un peloton d’intervention, soit environ 72 hommes sur le terrain, et un peloton hors rang pour la logistique et l’administration. Pour être plus mobile, l’escadron peut s’éclater en 16 équipes de quatre hommes, pour les violences urbaines. La France compte 123 escadrons, soit environ 17.000 hommes qui connaissent 180 à 200 jours d’engagement (hors caserne) par an. Moyenne d’âge : moins de 30 ans. Paie : environ 2.500 euros net mensuel, jusqu’à 4.500 euros avec les opérations extérieures.

 

as_sarko.jpg

Des «adversaires» très ciblés

24 octobre 2010 - Le Télégramme

 

Impératif pour les forces de l'ordre: bien connaître les adversaires. La gendarmerie les a classés en quatre familles:

-les altermondialistes (du pacifiste au black-bloc en passant par le désobéissant civil),

-les ravers (signe particulier: «insensibles aux gaz lacrymogènes» en raison des prises d'alcool et de drogues,

-les professionnels (syndicats, salariés...) et

-l'adversaire périurbain lors d'émeutes dans les cités sensibles.

Profils, capacités de rassemblement et attitudes sont répertoriés dans le détail.

L'oeil des gendarmes

Ensuite, pour chaque manifestation, les gendarmes sont briefés. Pourquoi les gens manifestent? Dans quel contexte?... Les informations et consignes (réquisitions du préfet précisant le cadre d'usage de la force et éventuellement des armes) sont ensuite répercutées «jusqu'au gendarme derrière son bouclier».

Deuxième impératif: s'adapter. Le mot d'ordre est désormaisd'interpeller les fauteurs de troubles. Et de verrouiller les procédures (preuves). Pour cela, les forces de l'ordre se mettent à la vidéo. Dans chaque escadron, assisté d'un ange gardien, un gendarme est désormais chargé de filmer les rassemblements. Il s'agit d'identifier les fauteurs de troubles (tout le monde est filmé dès le début, quand personne n'a encore le visage masqué). Filmer les interventions offre aussi une parade aux éventuelles mises en cause des forces de l'ordre.

Jets de gélatine

Plusieurs autres dispositifs sont testés. Ainsi, pour les gendarmes, une caméra perchée sur un mât monté sur un véhicule - l'oeil, pour Observation et enregistrement d'images légales - permet de zoomer sur un visage à 120 mètres de distance.

 

La police, elle, passe par les airs, expérimentant l'emploi de drones. Dans le passé, la gendarmerie a testé plusieurs armes collectives destinées à immobiliser des éléments agressifs: jets de gélatine (agresseurs figés comme des statues) et de filets (comme dans les combats de gladiateurs).

 

Les résultats étaient «assez concluants», mais ils n'ont pas été adoptés, principalement pour des raisons de coût. La gendarmerie a même été approchée pour tester un fourgon équipé d'un système israélien bombardant l'adversaire d'ondes sonores (l'équivalent d'un avion de chasse au décollage).

 

Le niet a été «catégorique». Avec un marché des ventes d'armes morose, les grands constructeurs s'intéresseraient de plus en plus au marché de la sécurité intérieure.

  • H.Ch.
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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 13:46

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Répression


Par Ivan du Roy (22 octobre 2010)


Dans un communiqué, et sur un ton dont le syndicat est peu coutumier, la CGT dénonce la multiplication de la répression et des violences policières, accusant le gouvernement de perdre « son sang-froid ». Cet énervement confédéral fait suite à une succession d’évènements dont la réquisition, ce 22 octobre, par le Préfet de Seine-et-Marne, de 169 salariés en grève de la raffinerie de Grandpuit.


« La CGT condamne cet acte juridiquement illégal et politiquement insensé. L’ordonnance (de réquisition) détourne le contenu de la loi du 18 mars 2003 sur la sécurité intérieure, fortement encadrée par des décisions du Conseil constitutionnel et du Conseil d’Etat. L’arrêt de la production dans cette raffinerie ne porte en aucun cas atteinte à la sécurité ni à la santé publique. Il s’agit d’un interdit pur et simple du droit de grève garanti par la Constitution, en l’occurrence exercé au sein d’une entreprise privée dans un cadre démocratique et pacifique. » Une action en justice est menée pour invalider cette réquisition.


« Dans de nombreuses villes, les forces de l’ordre ont reçu la consigne de brutaliser les manifestants », poursuit le syndicat, déplorant des charges de CRS à Lorient ou des arrestations de colleurs d’affiches à Roanne.

 

Il dénonce également « le « camouflage » sous des autocollants syndicaux, dont ceux de la CGT, de policiers dans les manifestations et rassemblements ». Cela a été le cas à Paris ou des bandes de policiers en civil ont pénétré sur la place des Invalides déguisés en manifestants. Des témoignages venant de Chambéry font état de policiers en civils masqués attisant les lancers de projectiles contre les forces de maintien de l’ordre avant d’interpeller quelques jeunes qui s’étaient laissés tenter.


Selon un sondage de BVA, 69% des Français interrogés approuvent les grèves et manifestations, dont, très largement les salariés. Pour la CGT, « ce serait une nouvelle erreur [de la part du Président de la République et du Gouvernement] de croire que le débat puisse être détourné vers le thème de la sécurité alors que l’origine des tensions actuelles se trouve dans les injustices de la politique économique et sociale » (voir le communiqué intégral).

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 07:34

palestine tank

et toutes les victimes de la répression

Bordeaux, Mulhouse, Perpignan, Pontoise… : en ce mois d'octobre, des hommes et des femmes sont poursuivis pour « provocation publique à la discrimination » - y compris une sénatrice de la République, Alima Boumediene-Thiery. Ailleurs, d'autres sont convoqués par les préfectures et menacés de procès du même type.

 

Un ancien commissaire de police prétend même poursuivre... Stéphane Hessel, grand résistant, co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et ambassadeur de France ! Tous risqueraient jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison suivant la qualification des poursuites …

Quel crime ont donc commis ces citoyens, connus et inconnus, pour mériter une accusation aussi infamante et encourir des peines aussi lourdes ? S'être dressés contre l'occupation et la colonisation de la Palestine par Israël, et notamment contre les « crimes de guerre » voire « contre l'Humanité » que le rapport Goldstone accuse son armée – et, dans une proportion nettement moindre, des groupes armés palestiniens - d’avoir perpétrés pendant la guerre de 2008-2009 contre la bande de Gaza.

 

S'être révoltés contre l'impunité dont jouit un État qui viole pourtant ouvertement le droit international et les résolutions des Nations unies. Et avoir décidé de prendre leurs responsabilités en appelant eux-mêmes au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre cette politique condamnée par la grande majorité des opinions française, européenne et mondiale.

Pour présenter, contre toute évidence, cette action citoyenne comme raciste, il aura fallu que la ministre de la Justice s’abaisse à inventer, en février 2010, un « boycott des produits casher » qu'aucun dirigeant, aucun groupe, aucun militant du mouvement de solidarité pour une paix juste et durable au Proche-Orient n'a jamais prôné. Puis qu’elle exige des Parquets qu’ils poursuivent les militant-e-s pour « provocation publique à la discrimination ».

 

Et celle qui diffame et menace ainsi des innocents appartient à un gouvernement qui, toute honte bue, non seulement stigmatise une communauté entière en raison de son origine ethnique, mais expulse illégalement de la « patrie des Droits de l'homme », sur cette base, des milliers de ressortissants d'Etats membres de l'Union européenne.

C'est pourquoi nous disons à Michèle Alliot-Marie : « Pas ça et pas vous ! ». Certains d’entre nous appellent au boycott de tous les produits israéliens ; d’autres « ciblent » les seuls produits des colonies israéliennes ; d’autres encore choisissent des formes d’action différentes.

 

Mais nous sommes tous unis pour refuser catégoriquement que les militant-e-s de la campagne internationale Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) soient accusés et jugés pour « provocation publique à la discrimination » alors qu’au contraire ils combattent contre toute forme de discrimination, pour le droit de tous les peuples à l'autodétermination, pour l'application à tous les États du droit international et des sanctions prévues lorsqu'ils le bafouent.

Tous ensemble, nous exigeons, à la fois au nom du droit international et des libertés : le retrait immédiat des directives envoyées par la ministre de la Justice et son administration aux Parquets et la relaxe immédiate de ces innocents. Honneur à celles et ceux qui font leur le combat pour la justice et la paix que les autorités françaises ont trahi.

 

http://france-palestine.org/article15741.html

 

http://www.collectifpaixjustepalestine.org/

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 18:06

charpalisr
publié le mercredi 6 octobre 2010


Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens


 

L’AFPS appelle tous ses militants, sympathisants, tous les Français et Françaises qui se réclament du droit et de la justice, à signer la pétition ci-dessous sur le site

Par des opérations non-violentes et symboliques, des élu-e-s et militant-e-s, dont une parlementaire, ont souhaité attirer l’attention de l’opinion publique sur le refus de l’Etat d’Israël de se conformer aux principes inscrits dans les traités européens et dans les accords d’associations qu’ils ont signé, à savoir le respect des Droits Humains et celui de la traçabilité des produits à l’exportation.


Par la même occasion, ils dénoncent l’impunité dont bénéficient les autorités israéliennes, impunité qui cautionne ces violations répétées du droit international et l’injustice que subit au quotidien le peuple palestinien du fait de l’occupation coloniale.


Pour avoir osé user de leur liberté d’expression dans le respect des principes républicains, ces élu-e-s et militant-e-s sont aujourd’hui poursuivi-e-s devant la justice pour provocation à la discrimination raciale, voire pour antisémitisme. Il s’agit d’un chantage fondé sur un amalgame inacceptable !


La critique de la politique du gouvernement israélien relève du débat d’idées et s’exerce dans le respect des grands principes fondamentaux de notre droit, dont celui de la liberté d’expression. En aucun cas, les actions menées par ces élu-e-s et militant-e-s ne peuvent être considérées comme des actes, paroles ou propos « discriminatoires à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes, à raison de son origine ou de son appartenance ou non appartenance à une nation ».


Nous dénonçons cet amalgame qui voudrait nous faire taire devant cette injustice qui heurte nos valeurs universelles.

 



Premières personnalités signataires :

* Stéphane Hessel, Ambassadeur honoraire * Catherine Tasca, Vice-Présidente du Sénat (PS) * Eva Joly, députée européenne, Députée européenne - Présidente de la Commission du Développement (Europe Ecologie) * Monique Cerisier ben Guiga, sénatrice (PS) * Adrien Gouteyron, sénateur (UMP) * Yael Lerer, éditrice et membre du groupe de citoyens israéliens « Boycott de l’intérieur » * Nourredine Abdi, socio-économiste, chercheur CNRS * Gilbert Achcar, politologue, Universités de Londres et de Paris-8 * Patricia Adam, députée (PS) * Françoise Alamartine * Lysiane Alezard, conseillère municipale d’Issy les Moulineaux * Laurent Alcini, conseiller municipal de Taverny (PCF) et syndicaliste * Omar Alsoumi, président de Génération Palestine * Jean Claude Amara, président de Droits Devant * Sylvette Amestoy, Adjointe à la mairie de Courdimanche * Eliane Assassi, sénatrice de la Seine Saint-Denis * Jean-Baptiste Ayrault, président du DAL * Francine Bavay, conseillère régionale Europe Ecologie * Nejiba Bakhtri, responsable du Parti “TUNISIE VERTE” * Olivier Besancenot, porte parole du NPA * Jean-Paul Besset, député européen (Europe Ecologie) * Malika Benarab-Attou, députée européenne (Europe Ecologie) * Tarek Ben Hiba, président de la FTCR * Amar Benoun, Président du CIVIC * John Berger, écrivain * Michel Billout, sénateur de Seine et Marne * Marie Blandin, sénatrice (Les Verts) * Nicole Borvo Cohen-Seat, sénatrice de Paris * Liliane Boudia, conseillère municipale - Adjointe au Maire d’Aubagne * Michel Bourguain, maire de l’Ile st Denis * José Bové, député européen (Europe Ecologie) * Patrick Braouezec, député (communistes unitaires et citoyens) * Henri Braun, avocat au barreau de Paris * Robert Bret, sénateur * Jean Brafman, ancien conseiller régional et membre de la FASE * Jean Paul Boré, conseiller Régional * Ian Brossat, président du groupe communiste au Conseil de Paris * Maurice Buttin, avocat honoraire (Président du CVPR PO) * Nahla Chahal, coordinatrice nationale de la Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) * Abdelaziz Chaambi, Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie * Mohieddine Cherbib, président de la Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR) * Viviane Cohen, UJFP * Eric Coquerel, Secrétaire national du Parti de Gauche, Conseiller régional d’Ile de France * Monique Crinon, sociologue, philosophe * Patrice Crunil, Conseiller municipal Lutte Ouvrière d’Argenteuil * Violette Daguerre, présidente ACHR * Véronique De Keyser, députée européenne (Vice présidente du Parlement européen) * Guy Delcourt, Député-Maire de Lens (PS) * Karima Delli, députée européenne (Europe Ecologie) * Christine Delphy, auteur, chercheuse au CNRS * Jean Desessard, sénateur de Paris (Les Verts) * Sylvain Desmets, conseiller régional (Europe Ecologie) * Bernard Dreano, président CEDETIM * Isabelle Durant, députée européenne, Vice-Présidente du Parlement européen * Françoise Duthu, ancienne députée européenne * Ali El Baz, coordinateur de l’ATMF * Driis El Kherchi, president national de l’ATMF * Mireille Fanon-Mendès France * Jacques Fath, Membre du Comité exécutif national du PCF, Responsable des relations internationales * Sonia Fayman, sociologue * Hélène Flautre, députée européenne (Europe Ecologie) * Jacques Gaillot * Bernard Garzon, Maître de conférences honoraire * Ali Gedikoglu, Président de Cojep International * Jérôme Gleizes, Responsable de la commission transnationale des Verts français * Nathalie Goulet, sénatrice (UC) * Maxime Gremetz, député de la Somme (PCF) * Abdelhamid Haimeur, journaliste politique * Djilali Harfouche, journaliste * Bertrand Heilbronn, Président d’Evry Palestine * Catherine Grèze, députée européenne (Europe Ecologie) * Yannick Jadot, députée européenne (Europe Ecologie) * Serge Janquin, député du Pas de Calais (PS) * Kamel Jendoubi président du Réseau Euro Méditerranéen des Droits de l’Homme * Alain Joxe sociologue, directeur d’études à l’EHESS, président du CIRPES * Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne (Europe Ecologie) * Alain Krivine * Barbara La Barbera, conseillère municipale Aubagne * Mehdi Lallaoui, réalisateur * Carlos Latuff, dessinateur BD * Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, Conseiller régional de l’ Ile de France * Olivier Lecour-Grandmaison, universitaire * Patrick Le Hyaric, député européen (Front de Gauche) * Jean-Claude Lefort, président de l’Association France palestine Solidarité, député honoraire * Gilles Lemaire, ATTAC * Claude Léostic, vice-présidente de l’Association France Palestine Solidarité * Dominique Lesparre, Vice Président du Conseil Général du Val d’Oise, Maire de Bezons * Michèle Loup, syndicaliste, ex conseillère régionale (Les Verts) * Zohra Mahi, avocate * Noël Mamère, député (Les Verts) * Dominique Mariette, Conseiller municipal Lutte Ouvrière d’Argenteuil * Caroline Mécary, avocate, conseillère régionale (Europe Ecologie) * Akli Mellouli (PS) * Jean-Pierre Michel, sénateur (PS) * Mostafa Motia, Ingénieur * Jacques Muller, sénateur (Les Verts) * Christophe Oberlin, professeur en médecine, chirurgien * Roger Ouvrard, ancien maire d’Argenteuil, ex-conseiller général Val d’Oise * Jean-Jacques Paris, secrétaire général de l’Association nationale des élus communistes et républicains * Roger Parmentier, Pasteur Eglise réformée de France * Jean Christophe Poulet, maire de Bessancourt * Annie Poursinoff, députée (Europe Ecologie) * Marc Prunier, conseiller municipal (NPA) * Michèle Rivasi, députée européenne (Europe Ecologie) * Ali Romdhane, Porte parole d’Etre de Gauche 95 * André Rozevègue, Co-président de l’UJFP * Jean-Michel Ruiz, Secrétaire départemental du PCF Val d’Oise * Catherine Samary, Maître de conférence (Université Paris Dauphine) * Aharon Shabtai, poète et universitaire israélien * Yoav Shemer, représentant de l’organisation israélienne “Le courage de refuser” * Michèle Sibony, Co-présidente de l’UJFP, enseignante * Boualem Snaoui, Président du REseau SOlidaire et CItoyen - RESOCI - * Djamila Sonzogni, porte parole Europe Ecologie – Les Verts, conseillère régionale * Odile Tobner, Présidente de Survie * Michel Vampouille, Ancien Vice-président du Conseil Régional Ile-de-France * Patrick Vassallo, conseiller municipal délégué de Saint-Denis * Marie-Christine Vergiat, députée européenne (Front de gauche) * Dominique Vidal, historien, journaliste * Dominique Voynet, sénatrice (Les Verts) * Jean Pierre Zolotareff, psychothérapeute, directeur général d’un réseau de Lutte contre l’exclusion sur l’Ile de France, Président du Collectif

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