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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 08:57
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Avec neuf semaines de grève, le mouvement de Radio France Internationale est le plus long dans l'audiovisuel depuis 1968. 

Les travailleurs de RFI luttent contre un plan de restructuration qui prévoit 206 licenciements (sur le millier de salariés que compte RFI), mais aussi et surtout contre le démantèlement à brève échéance de leur station, avec notamment la fermeture de six rédactions de langues étrangères.

La combativité des salariés de RFI n’a d’égale que l’arrogance d’une direction qui s’appuie sur des arguments financiers, dont l’intersyndicale FO, SNJ, SNJ-CGT et SNRT-CGT de RFI - majoritaire au comité d’entreprise (CE) - a montré qu’ils ne valaient rien (ce qu’un cabinet d’experts-comptables, missionné par le CE, a d’ailleurs confirmé).


Malgré une grève qui bloque jusqu’à 85% de l’antenne, la direction refuse toujours de négocier les revendications portées par le mouvement de grève, allant jusqu’à refuser la nomination d’un médiateur, réclamée depuis six semaines par les salariés de RFI. Ceux-ci ont pourtant raison de rappeler qu’en l’espèce, c’est l’État qui licencie, le même qui donne des milliards aux banques et aux multinationales et prétend que les caisses sont vides dès lors qu’il s’agit des services publics, des emplois et des salaires.


Ce plan de licenciements s’inscrit dans l’ensemble des attaques dont est victime le service public d’information (et, plus largement, l’ensemble des services publics, de La Poste à la santé, en passant par l’éducation nationale). Rappelons simplement que France Télévisions vient d’annoncer 900 licenciements étalés sur trois ans, que l’UMP fait planer depuis près de deux ans la menace d’une privatisation de l’Agence France-Presse (AFP), et que le président de la République a, depuis mars dernier, la possibilité de nommer directement le président de France Télévisions et de Radio France.


Enfin, cette attaque en règle contre RFI a beaucoup à voir avec la création de la holding Audiovisuel extérieur de la France (AEF), dans le cadre de la loi de « modernisation de l’audiovisuel public », dont RFI est l’une des principales filiales (avec France 24 et TV5 Monde). Christine Ockrent a été nommée directrice générale de l’AEF en février, la tutelle étant assurée par son mari, Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères. Les syndicats de journalistes et les salariés de RFI avaient protesté, à juste titre, contre un mélange des genres qui en dit long sur la volonté de la classe dirigeante de renforcer son contrôle sur les médias.


Le NPA s’élève contre toute ingérence et toute reprise en main de RFI par l’État français, ce que l’ampleur du traitement accordé à la mort d’Omar Bongo laisse craindre. Comme l’a noté l’intersyndicale : « Après avoir refusé pendant des décennies d'être la voix de la France, acceptons-nous d'être aujourd"hui la voix de la Françafrique ? Qu'avons-nous enterré ce mardi [16 juin] ? Omar Bongo, ou l"ambition d"une radio généraliste et universaliste qui parle au monde de la France et du monde ? »


Outre une manifestation le mardi 16 juin, en direction de l’Élysée (avec d’ailleurs d’autres salariés de l’audiovisuel public), les travailleurs de RFI ont créé, le mercredi 24 juin, de 12h à 19h, « la première radio de salariés en lutte », une radio « éphémère et autonome », donnant la parole aux grévistes. Cette résistance exemplaire est une très bonne nouvelle et le NPA la soutient pleinement.

Léo Carvalho
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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 07:56


Lutte Ouvrière:

Les travailleurs obtiennent la reprise de leur usine par Renault

Onze ans après la vente de sa fonderie SBFM, Renault, avec l'aide de l'État, reprend la fonderie Caudan de Lorient. Il faut dire que les pièces qu'elle fournit commençaient à manquer.

Depuis octobre, l'incertitude planait sur l'avenir de la fonderie, qui appartenait au groupe italien ZEN. Celui-ci voulait se désengager.

Depuis janvier, l'entreprise est en redressement judiciaire, et la seule offre de reprise, il y a une quinzaine de jours, du groupe espagnol CIE Automotive, avait été ressentie comme une provocation. Il y avait de quoi être indigné et en colère devant les conditions exigées par CIE Automotive. En effet, pour reprendre cette fonderie qui travaille principalement pour Renault, le groupe ne déboursait qu'un euro symbolique, ne reprenait que 320 à 370 salariés sur les 538 et exigeait des aides, notamment des collectivités locales.

Alors, quand CIE Automotive a sorti son plan, les ouvriers fondeurs se sont mis en grève, ont manifesté bruyamment, brûlant des pneus devant la sous-préfecture de Lorient, la préfecture de Vannes et même à Rennes, pour exiger du préfet de région la tenue d'une table ronde afin de maintenir l'emploi.

Vendredi 26 juin, la table ronde se tenait finalement à Vannes et, grâce à leur détermination, les fondeurs obligeaient l'État et les constructeurs automobiles à trouver une solution. Depuis le début, les travailleurs revendiquaient la reprise de l'entreprise par Renault, sans aucun licenciement. Quand ils ont appris que leur revendication était satisfaite, ce fut l'explosion de joie. La liquidation qui se profilait a été évitée et les travailleurs de la SBFM, dont les actions étaient très suivies par la population, ont démontré que la lutte est la seule voie possible pour se faire entendre.
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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 07:54
Lutte Ouvrière:

Engagée le 18 juin, jour de l'annonce d'un plan de licenciements de grande ampleur à l'usine Chaffoteaux de Ploufragan, près de Saint-Brieuc, la lutte se poursuit. Depuis, l'usine est bloquée et les travailleurs se réunissent chaque jour en assemblée générale pour décider des actions à mener.

C'est le 1er juillet que la direction du groupe Merloni, propriétaire de Chaffoteaux, devait annoncer si elle licenciera 149 ou 207 salariés. Dans tous les cas, c'est la fermeture de l'usine de Ploufragan qui est programmée et, s'il devait rester une petite activité, ce ne serait pas sur le site actuel, jugé disproportionné et trop coûteux d'entretien.

La direction du groupe ayant programmé quinze jours de chômage partiel entre le 22 juin et le 4 juillet, les travailleurs utilisent donc cette période d'inactivité forcée pour multiplier les actions en direction de la population et des salariés de la région briochine. Des distributions de tracts et des signatures de pétitions devant les grands magasins, zones commerciales et entreprises, organisées par équipes mobiles de plusieurs dizaines de travailleurs, leur ont permis de vérifier qu'ils n'étaient pas isolés dans leur lutte. Des milliers de soutiens ont été collectés en quelques jours.

Par ailleurs, il a été décidé de bloquer une petite unité où sont stockées les pièces détachées pour les chauffe-eau et chaudières, située à une trentaine de kilomètres de Ploufragan. Le blocage a été décidé en commun avec les quarante salariés de cette usine. Depuis une semaine des piquets sont présents devant l'entrée et les travailleurs de ce magasin débrayent chaque jour par solidarité. Ils craignent également que le groupe Merloni ferme rapidement leur unité.

Une grande marche a également été organisée mercredi 24 juin. Partis de l'usine à 250, les rangs de la manifestation n'ont cessé de grossir sur les neuf kilomètres du parcours. C'est à près de 1 000 que la manifestation s'est terminée devant la préfecture de Saint-Brieuc où plus de 4 000 pétitions ont été remises symboliquement. Voir autant de soutien, notamment parmi les anciens de l'usine qui ont manifesté à nos côtés, a fait chaud au cœur à plus d'un.

Pour terminer cette première semaine de lutte, une centaine de travailleurs se sont retrouvés vendredi 26 juin autour d'un pique-nique géant devant l'usine.

Le championnat de France cycliste organisé à Saint-Brieuc durant le week-end du 28 juin a été l'occasion de faire à nouveau parler de la lutte contre les licenciements à Chaffoteaux, puisqu'une manifestation a eu lieu juste avant le départ des coureurs professionnels le dimanche matin. Et, comme disaient les travailleurs de Chaffoteaux, « si Saint-Brieuc aime le vélo (slogan officiel de l'épreuve), nous ce que l'on préfère, c'est notre emploi à Chaffoteaux. »

La réunion du Comité central d'entreprise du 1er juillet sera également l'occasion d'une montée à Paris pour 200 travailleurs déjà inscrits et bien décidés à crier leur colère à une direction qui les méprise depuis trop longtemps.

La détermination grandit et nombre de travailleurs mobilisés savent que le combat engagé est difficile, mais qu'il n'y a pas le choix. La lutte continue...
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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 07:19

 

 


Le Télégramme 2 juillet 2009


Il n'y aura plus aucune chaudière fabriquée dans l'usine Chaffoteaux de Ploufragan. L'annonce tant redoutée est tombée, hier, après le comité central d'entreprise organisé à Paris. Dans les semaines à venir, 207 salariés se retrouveront au chômage.

Pas d'insulte, ou si peu. Aucune dégradation et encore moins de violence. Hier, les salariés de Chaffoteaux sont restés égaux à eux-mêmes face à leur patronne. Pourtant, ce mercredi, aux alentours de 11h30, Chantal Beckensteiner est anxieuse. Le visage livide, le regard fuyant, la présidente de Chaffoteaux n'a pas le choix: elle doit parler à ses salariés. Dans le hall de cet hôtel parisien de la rue Vaugirard (XVearrondissement), ils sont deux cents face à elle. Tous se sont levés aux aurores, avant de partir de Ploufragan en cars, à 4h du matin. Avec le secret espoir de conserver leur emploi.

«Vous voulez me voir je suis là»

Alors, sitôt arrivés devant le Novotel, au sous-sol duquel se tient le comité central d'entreprise, les ouvriers ont franchi les portes. Sans heurt, mais en lançant un avertissement: «On ne bougera pas, tant que les dirigeants ne seront pas venus nous parler». Escortée par des gardes du corps aux allures de rugbymen, Mme Beckensteiner a donc quitté précipitemment la réunion: «Vous voulez me voir, je suis là. Mais je n'ai pas autre chose à vous déclarer», lance-t-elle. Réactions immédiates dans l'assemblée: «Ce ne sont pas les actionnaires qui sont devant vous, mais les ouvriers qui remplissent votre tiroir-caisse». «Mme Beckensteiner, on voulait vous montrer ce que c'est que 250 ouvriers avec des femmes et des enfants». «Et on fait comment pour les nourrir sans salaire?». La présidente de Chaffoteaux ne sait que répondre: «Je suis désolée. Nous avons essayé de faire le maximum pour trouver des solutions». Huées et invectives reprennent de plus belle. C'en est assez pour Chantal Beckensteiner, qui fait demi-tour. Le comité central reprend.

Quarante rescapés

À 12h30, alors que leurs collègues ont quitté les lieux pour aller déjeuner à Saint-Denis - devant le siège d'Ariston Thermo Group (propriétaire de l'usine) -, les délégués du personnel sortent de l'hôtel. Comme prévu, les nouvelles sont catastrophiques. C'est le pire scénario qui a été retenu: 207 licenciements (159ouvriers, 12employés, 14techniciens, 11agents de maîtrise et 11cadres). L'activité production disparaît purement et simplement. Après 95 ans de présence à Ploufragan, Chaffoteaux, c'est fini. Seules une quarantaine de personnes conservent leur emploi en recherche et développement. «Et nos patrons ont le culot de dire qu'ils nous licencient parce que les collectivités ne veulent pas aider le groupe», s'insurge Martial Collet, de Force Ouvrière. Une version confirmée un peu plus tard par Chantal Beckensteiner: «Nous attendions une baisse des taxes foncière et professionnelle pendant trois ans pour nous aider à passer la zone de turbulence que nous traversons actuellement». La veille, soutenus par les salariés dans leur choix, les principaux élus locaux de l'agglomération briochine, ont refusé ces conditions s'apparentant, selon eux, à du chantage.

La lutte continue

Désormais, le principal enjeu est donc de savoir quelles indemnités de licenciement les employés de Chaffoteaux vont réussir à soutirer à leurs patrons. Car nul doute que tous refuseront les reclassements proposés en Italie et en Chine. Hier après-midi, Chantal Beckensteiner s'est engagée à ce que chaque salarié bénéficie d'un accompagnement personnalisé et a certifié que le groupe ATG fera «le maximum» pour les personnels licenciés. Rompus aux promesses non tenues de leurs dirigeants, les salariés n'ont que faire de ces paroles. Bien décidés à poursuivre leur combat, ils se retrouveront ce matin, à 9h, pour une nouvelle assemblée générale. Avec, peut-être, en tête, que le temps de la politesse a assez duré.


Fred 


Quelle honte
Prosposer des reclassements en Chine, quelle honte !!!

Qui sont donc ces patrons capables de tout pour remplir les poches de leurs actionnaires ?

Courage aux salariés de Chaffoteaux et merci au Télégramme de nous faire vivre tout cela.
Ajouté le 02 juillet 2009 à 21h47

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