Des salariés de l’usine PSA d’Aulnay et de celle de Ford Blanquefort, près de
Bordeaux, ont bruyamment fait entendre leur voix samedi à l’ouverture au public du Salon de l’automobile à Paris, où Arnaud Montebourg a renoncé
à se rendre, alors qu’il y était annoncé.
Une cinquantaine de salariés d’Aulnay, conduit par le principal syndicat de cette usine, le SIA, a distribué à l’extérieur puis à l’intérieur du salon des cartons
rouges aux visiteurs, symbole de leurs inquiétudes après l’annonce de la fermeture du site en 2014.
Ils ont été rejoints par quelque 360 salariés de l’usine Ford Blanquefort, parmi lesquels Philippe Poutou, membre CGT de l’intersyndicale et ex-candidat du Nouveau
parti anticapitaliste (NPA) à l’élection présidentielle.
Ministre improductif
Les cartons rouges étaient plus particulièrement destinés à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif - rebaptisé « ministre
improductif » - attendu en vain à ce salon.
Arnaud Montebourg avait des obligations dans son département de Saône-et-Loire, a affirmé à l’AFP le ministère, en assurant qu’il n’avait jamais été question pour
lui de revenir ce week-end au Salon, où il s’était déjà rendu jeudi et vendredi et où il prévoit de retourner encore le 6 octobre.
Rendez-vous inscrit dans l’agenda
L’agenda du ministre transmis officiellement par Bercy la semaine dernière comprenait pourtant bien « l’ouverture officielle du salon de l’automobile
(Porte de Versailles) » samedi à 9 h 30.
Banderoles et cartons rouges brandis, les PSA se sont dirigés vers les stands Citroën et Peugeot pour haranguer la foule des premiers visiteurs et tenter de
convaincre, sans succès, les hôtesses de porter leurs badges.
Besancenot et Mélenchon présents
Devant le salon, Olivier Besancenot, ancien porte-parole du NPA, et Jean Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle, venus apporter leur
soutien aux salariés de Ford, mais également à ceux de Fralib, de Sodimedical, et de Florange notamment, ont exigé du gouvernement qu’il bloque tous les licenciements.
Après ces harangues, les salariés de Ford sont entrés au salon, munis de billets, pour rejoindre le stand de la marque. Ils ont alors lancé des confettis et
recouvert les voitures exposées d’autocollants. Auparavant, ils ont traversé en groupe le salon derrière une large banderole, appelant à sauver les emplois chez Ford, et à partager
« le travail et les richesses ».
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