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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 11:55

05/05/2012

 

Cyrielle BALERDI


A 38 ans, Sophie Hubert est passionnée. Mais c’est un sourire timide qui s’esquisse lorsqu’elle parle de la réalité de son métier. Installée depuis 2008 comme chevrière à La Bastide-Clairence, cette mère de famille de quatre enfants travaille seule sur son exploitation et ne tire encore aucun revenu de son activité, “tout juste ce qu’il faut pour nourrir et entretenir [ses] bêtes”. En 2010, la toxoplasmose emporte avec elle huit de ses chèvres, un tiers de son petit cheptel. Cette année encore, une autre épidémie a frappé.


En deux ans, Sophie a vu s’éloigner peu à peu les objectifs qu’elle s’était fixés pour en vivre. “Aujourd’hui, j’en suis à la moitié”, regrette-t-elle. “Il y a des moments où je laisserai tout tomber pour me mettre en congé parental. Mais je tiens bon. C’est ce que j’aime faire. Et l’Amap me soutient. C’est très motivant.” Pour compenser ses pertes, l’Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) dont elle fait partie, a accepté de l’aider à financer l’achat de trois nouvelles chèvres. Un geste fort, qui dépasse le cadre traditionnel de fonctionnement de cette association, pensée pour développer des circuits courts entre les producteurs et les consommateurs. Ces derniers s’engagent, plusieurs mois à l’avance, à acheter un panier hebdomadaire au second.


Le but : consommer mieux, créer de l’activité et permettre aux paysans de vendre à l’avance leurs produits. Un vrai confort pour les petits producteurs qui peuvent ainsi prévoir leurs revenus sur plusieurs mois. “Ça leur évite de courir les différents circuits de distribution, de passer du temps sur la route, à négocier, etc. Avec l’Amap, toute leur énergie est mise au service de leur culture”, explique Isabel Capdeville, engagée dans la démarche en tant que consommatrice.


Découvrir d’autres réseaux, plus équitables que ceux de la grande distribution, mais aussi ouvrir une réflexion sur notre alimentation, tels seraient pour cette “locavore” convaincue les atouts principaux de l’Amap. Seule contrainte, l’absence de choix pour le consommateur, soumis au rythme des saisons. Le contenu du panier hebdomadaire est en effet imposé par le maraîcher qui, en contrepartie, se doit de proposer une diversité de produits sur l’année. Ici, pas de bio obligatoire, mais une agriculture certifiée “sans pesticides, sans intrants chimiques et sans organismes génétiquement modifiés (OGM)”.


A Bayonne, en a peine cinq ans, Isabel a passé un contrat avec plus d’une dizaine de producteurs différents. Viande, produits laitiers, pain, kiwis ou encore miel, 80 % de son approvisionnement alimentaire est désormais assuré dans le cadre de l’Amap. Rentrée “par hasard, à la suite d’une conversation” dans l’association, elle dit aujourd’hui y rester par “conviction” : “Les prix sont justifiés, le concept est novateur et la démarche équilibrée”, défend-elle.


Du Japon au Pays Basque


C’est au Japon, dans les années 1960, que l’ancêtre de l’Amap, le Teikei, est né. A cette époque, l’agriculture connaît une intensification massive qui inquiète les mères de familles nipponnes. Elles se regroupent, et partent à la recherche de petits paysans qu’elles estiment dignes de confiance. Eux, promettent de cultiver sans produits chimiques et de les livrer chaque semaine. Elles, s’engagent à acheter toute leur production à l’avance.

 

Un nouveau modèle de solidarité entre les consommateurs et les paysans fait alors son apparition. Rapidement, le concept fleuri et les réseaux s’organisent à travers tout le pays, avant de s’exporter. En 2001, Daniel Vuillon, un agriculteur des alentours de Toulon en vacances au Etats-unis est séduit par l’idée et décide de l’importer dans l’Hexagone. Il lance la première Amap. Dix ans plus tard, on en dénombre près de 1600, livrant plus de 60 000 paniers à 270 000 consommateurs.


Un phénomène dont le succès ne se dément pas au Pays Basque. En 2005, les maraîchers bio Ramuntxo Laco (Hélette) et Olivier Millard (Saint-Pée-sur-Nivelle) essuient les plâtres et se lancent dans l’aventure, bientôt rejoints par une dizaine d’autres. Aujourd’hui, le Pays Basque compte 24 Amap, pour 1 000 foyers concernés. Et le recrutement continue. S’il y a trois ans, des consommateurs ont dû renoncer faute de places, l’installation de trois nouveaux maraîchers (réalisée ou en cours) dans la région participe à ouvrir de nouvelles perspectives, puisqu’aujourd’hui, environ 120 places seraient disponibles.


De nouveaux maraîchers


Parmi les nouveaux venus sur le marché des Amap, Sébastien Jaud, maraîcher bio récemment installé sur les terres d’Ahaxe. A bientôt 40 ans, ce diplômé de l’hôtellerie a démarré sa vie active dans la restauration collective. Après douze années passées au service de la maison de retraite de Guéthary en tant que chef de cuisine, il décide de tout plaquer en 2010 pour “rester en adéquation avec sa philosophie de vie”. “Je voulais passer à un approvisionnement local et bio, mais la direction ne voyait pas les choses du même œil”, explique-t-il. Alors, à 38 ans, Sébastien se retourne sur ses rêves d’enfant et s’inscrit au lycée professionnel de Hasparren où il passe son BPRA, brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole en maraîchage biologique. “Depuis petit, j’ai toujours dit que je finirais berger en haut d’une montagne”, plaisante-t-il.


Toujours plus de diversité


Diplômé en juin 2011, il cherche immédiatement à créer une exploitation. “Dur labeur, surtout lorsqu’on n’est pas issu du milieu”, avoue-t-il. Car le plus difficile localement reste sans doute de trouver du foncier. C’est finalement un apiculteur d’Ahaxe, aujourd’hui en fin d’activité, qui accepte de lui prêter deux parcelles pour qu’il se lance. Mais avec 8 120 m2, on est loin de des 1,5 ha initialement recherchés par le jeune agriculteur : “En bio, c’est important d’avoir de l’espace pour la rotation des légumes. Avec une petite superficie, ça complexifie les choses. Je dois travailler sur des toutes petites parcelles, des blocs de 300 à 400 m2.” Car sur ses terres, pas de place pour la monotonie.


Il en est convaincu : “Le renouveau du système des Amap, passe par la diversité des produits.” Ici, pas moins de 43 espèces de légumes sont cultivées, des légumes traditionnels aux herbes aromatiques, en passant par le piment. Tributaire des caprices météorologiques, le maraîcher a aussi ses astuces pour garnir le panier en cas de coup dur : “J’ai investi dans une serre et je fais quelques conserves avec les produits de saison, comme la ratatouille par exemple. Ça permet de combler un éventuel manque et d’éviter les paniers trop répétitifs, surtout en hiver.”


Sauvegarder une race endémique


Sophie Hubert, elle, est arrivée au Pays Basque il y a une dizaine d’années. Après avoir enchaîné les petits boulots, elle finit par dénicher un poste au syndicat de contrôle laitier à Pau. Mais c’est en 2006, avec la rencontre de son compagnon, que tout va changer. Grâce à l’héritage familial, il dispose de terres à La Bastide-Clairence et va lui permettre de réaliser son rêve : “Vivre de la terre” pour “faire vivre la famille, mais aussi la société”. Et Sophie a déjà une idée précise en tête : “Démarrer directement en agriculture bio avec des chèvres des Pyrénées.” Une espèce endémique à laquelle elle s’attache comme un symbole de sa lutte pour la biodiversité.

 

Consciente que cette race rustique a une croissance beaucoup plus lente que sa consœur, l’alpine, Sophie veut néanmoins prouver sa valeur. “Plus sociable qu’une brebis, moins lourde qu’une vache, mais très caractérielle”, résume-t-elle. Avant d’ajouter : “Idéale aussi pour la commercialisation puisque le fromage lactique (type crottin) est une niche porteuse dans une région où le marché du brebis sature.” Et c’est un succès. Les Amap de Bayonne et Saint-Martin-de-Seignanx la démarche avant même la commercialisation de ses fromages. “J’ai tout de suite été séduite par le concept, très confortable pour pérenniser une activité. Ça m’a aussi appris à gérer ma production dans le temps pour atteindre le nombre de litres nécessaire pour les fournir.” Aujourd’hui, les Amap absorbent 70 à 80 % de sa production. Pour s’en sortir, Sophie devra doubler son cheptel dans les années à venir. En attendant, elle devrait essayer d’intégrer deux nouvelles Amap à Hasparren et Urt.


“Quarante paniers pour vivre”


Sébastien, quant à lui, débutera sa commercialisation le 2 juin prochain. D’après ses calculs, il lui faudra environ 40 paniers par semaine pour vivre. Pour cela, il mise sur la multiplicité des clients, et a décidé de créer son propre réseau de vente directe, en parallèle de l’Amap. L’idée pour démarrer au plus vite est simple : moins de contraintes pour le consommateur qui ne paie plus ses paniers à l’avance et ne s’engage pas sur la durée. Mais Sébastien est conscient du risque et s’interroge déjà sur la fidélité de cette nouvelle catégorie de consommateurs. En tout cas, pour lui, une chose est sûre : sans les Amap, il lui aurait été impossible d’exaucer ses vœux. “Le marché de Garazi est saturé et rajouter de la concurrence sur les étals aurait été néfaste pour tout le monde”, assure-t-il.

Pour plus d’informations, www.inter-amap-pays-basque.net.

 

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«Consommer en fonction des saisons est un acte militant»

Entretien avec Josema AZPEITIA / Auteur de “Cuisine de saison au Pays Basque”


Né à Legazpi (Gipuzkoa) en 1969, Josema Azpeitia est un journaliste gastronomique engagé. Son dernier ouvrage, paru chez aux éditions Elkar, vient d’être publié en français sous le titre Cuisine de saison au Pays Basque. L’occasion de revenir sur le sens d’un acte de consommation pas si anodin.


Pourquoi avez-vous décidé de faire ce livre ?


Pendant longtemps, l’avènement de la nouvelle cuisine basque [l’effet Ferran Adrià – un des tenants de la cuisine moléculaire, ndlr] a eu pour conséquence de faire tomber la cuisine traditionnelle, le terroir, et les saisons, dans l’oubli. Ces dernières années, pourtant, j’ai remarqué un retour à la tradition. Malgré tout, les jeunes ne connaissent plus la “saisonnalité” des produits. Les grandes surfaces proposent de tout, toute l’année, et font oublier que les produits ont, presque tous, leur moment parfait, leur saison. Avec ce livre, j’ai essayé de créer un véritable manuel, avec trois modes de lecture et d’utilisation. D’une part, le livre, partagé en douze chapitres, dresse une liste de fruits, légumes, viandes et poissons correspondant à chacun des mois de l’année. D’autre part, après chaque liste, j’ai fait une sélection de sept produits autour desquels j’ai décliné des recettes. Enfin, comme troisième mode de lecture, ce livre est aussi un guide gastronomique, chaque recette ayant été donnée par un restaurant dont on peut consulter le nom, l’adresse, le téléphone…


Que représente pour vous la défense d’une consommation en fonction des saisons ?


Consommer en fonction des saisons, c’est respecter notre santé, notre terroir, et notre planète. On aide les petits producteurs qui travaillent jour et nuit pour pouvoir nous régaler de leurs produits saisonniers. En respectant le rythme de la nature, on évite aussi les manipulations génétiques ou autres, qui, de mon point vue, sont une source de maladies, et notamment de cancer… Mon credo est simple : nous sommes ce que nous mangeons et si nous mangeons des produits modifiés, nous allons modifier notre corps et notre santé.


Quels en sont les avantages ?


Il y a toute sorte d’avantages. Economiques, d’abord, car le produit de saison est moins cher. Ecologiques, aussi, le produit pouvant, dans la plupart des cas, être cultivé près de chez nous, on diminue l’empreinte écologique due au transport. Et enfin, les avantages pour la santé dont j’ai parlé précédemment.


Comment faire concrètement ?


Dans mon cas, je fais les courses de la semaine au marché, en achetant la plupart des fruits et légumes aux petits producteurs de mon village et des alentours. Je crois qu’il faut acheter le moins possible dans les grandes surfaces et essayer, comme le faisaient nos aïeuls, d’acheter les fruits à la fruiterie, le poisson à la poissonnerie… et de ne pas avoir peur de leur demander conseil. Dans les magasins spécialisés, on peut vous informer sur les produits qui sont en pleine saison et sur leur origine. Pour le reste, avec un peu d’imagination et un bon livre de recettes, on peut très bien éviter la frustration, même en hiver.


Les Amap sont-elles une alternative satisfaisante pour vous ?


Je trouve que c’est une idée fantastique. Ici, à Legazpi, on a créé un groupe de consommation avec un petit producteur, un jeune paysan d’un village voisin (Urretxu), et ça fonctionne très bien. J’ai eu vent de nombreuses autres expériences réussies en Gipuzkoa (Tolosa, Beasain, Ordizia…). Je pense que c’est une très bonne alternative, en effet, surtout pour ceux qui n’ont pas ma chance d’avoir le marché et les producteurs à dix mètres de leur maison, et pour ceux qui n’ont pas le temps de faire les courses comme il faut. C’est une façon militante de consommer qui, je crois, a beaucoup d’avenir. Car l’acte de consommation devient en effet un acte militant.


Comment caractériseriez-vous le terroir basque ?


Comme un terroir ou la gastronomie devient une sorte de religion. On soigne le produit, on respecte scrupuleusement la tradition et on innove continuellement. La gastronomie est présente dans tous les états de la vie : célébrations, fêtes, réunions entre amis ou voisins… Voltaire définit le Pays Basque comme “un petit peuple qui chante et qui danse au pied des Pyrénées”. Je crois que la vraie définition devrait être “un petit peuple qui chante, qui danse et qui mange au pied des Pyrénées”.

 

http://www.lejpb.com/paperezkoa/20120505/338806/fr/Les-circuits-courts-des-Amap-avec-les-consommateurs-favorisent-l%E2%80%99installation-des-nouveaux-producteurs

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 12:40

PAR AURÉLIE TROUVÉ (4 MAI 2012)


L’agriculture est l’une des grandes absentes du débat. Le secteur est pourtant en proie à de profondes interrogations économiques ou sanitaires, et la réforme de la Politique agricole commune se profile à l’horizon 2013. De quoi agacer l’économiste Aurélie Trouvé, co-présidente d’Attac, qui décrypte pour Basta ! les programmes des deux candidats.

 

Puisque les commentaires pleuvent sur le débat du 2 mai entre les deux prétendants à la couronne présidentielle, j’ai décidé d’en faire aussi. Pas sur ce qu’ils ont dit, mais sur ce qu’ils n’ont pas dit. La première grande absente, c’est l’écologie. Qu’importent le réchauffement climatique et la dégradation irréversible des ressources naturelles, qu’importent les conséquences pour des générations de notre production et de notre consommation ! Oubliées les mascarades du Grenelle de l’environnement ou du sommet de Copenhague, même plus besoin de faire semblant : le score d’Eva Joly frôle le plancher et l’écologie est passée de mode… Le calcul électoral est vite fait.


Les deuxièmes victimes de ce calcul électoral, sans doute liées à la première, ce sont le rural et l’agriculture. Là aussi, les numéros de claquettes au salon de l’agriculture ont vite été oubliés. Ce n’est pas faute d’enjeux : la France doit finir de négocier une réforme d’ampleur de la Politique agricole commune après 2013, qui pose des questions fondamentales. Continue-t-on de déréguler les marchés agricoles et de favoriser la mise en concurrence des agricultures et le productivisme ?

 

Continue-t-on de favoriser la suppression des emplois, l’intensification en intrants et par hectare, la concentration géographique qui augmente la pression sur l’environnement, les atteintes à la santé des producteurs et des consommateurs ? Ou s’oriente-t-on vers une rupture, pour une agriculture pourvoyeuse d’emplois et respectueuse des ressources naturelles, une alimentation saine et de proximité (à l’heure du made in France) ?


Le marché en lieu et place de la régulation publique


Faute de réponse dans le débat présidentiel, tournons-nous vers les programmes. Côté UMP, il faudra se contenter de quelques lignes sur la promotion de « l’indépendance et la sécurité alimentaires », aucune proposition claire hormis deux ou trois formules incantatoires sur l’installation et la « défense des terres contre la spéculation » et l’encouragement au développement des instruments de marché (en lieu et place de la régulation publique), comme les instruments de gestion des risques (entendez par là des assurances privées, des marchés à terme…). Jusque là rien d’étonnant de la part de l’UMP.


Tous les espoirs se portent alors vers le PS. Simple alternance ? Ou véritable alternative pour un secteur en crise ? Le projet commence bien : il dénonce « le modèle productiviste intensif, qui fait de la France le plus gros consommateur de pesticides d’Europe ». Il propose de soutenir les agriculteurs « qui veulent rompre avec l’usage systématique de pesticides et d’engrais, le gaspillage de l’eau et des énergies fossiles », l’agriculture biologique, celle de montagne… A ce moment précis, le lecteur avisé se dit : je vais enfin trouver des propositions fortes pour le changement maintenant. Surtout qu’il nous est proposé de défendre « une réforme juste de la PAC, non pour son démantèlement ». On n’en saura malheureusement pas plus.


Que propose par exemple le PS face à la suppression de la fixation des prix et des quotas laitiers, entérinée par l’Union européenne et qui a chamboulé la production laitière, en la vouant à l’instabilité des prix mondiaux et à la mise en concurrence internationale ? Que propose concrètement le PS quant à la distribution des aides de la PAC, qui ont perdu toute légitimité environnementale et sociale ?


Le PS osera-t-il désobéir au carcan néolibéral ?


Deux propositions concrètes attirent néanmoins l’attention : la réorientation de« la commande publique (État, collectivités territoriales, entreprises publiques) vers l’achat de produits de l’agriculture de proximité ». Comme les règles de concurrence européenne empêchent d’inscrire dans les marchés publics un critère lié à la localisation, on se met à rêver : le PS osera-t-il désobéir au carcan néolibéral de l’Union européenne ? Rien n’est moins sûr.


On lit ensuite qu’il faut « mettre en place un régime particulier, juste et équitable, pour l’agriculture dans le cadre de l’OMC ». On se met à rêver d’un PS courageux qui rompt avec le dogme libre-échangiste… Mais tout à coup on se rappelle les politiques agricoles du PS au pouvoir avant 2002 et les votes des socialistes au Parlement européen. Et on se dit que dans ce projet, en agriculture comme dans bien d’autres domaines, il y a des objectifs très beaux sans engagement précis. Et que cela dépendra surtout de la capacité des paysans, des consommateurs, des écologistes et bien d’autres de faire bouger les lignes dans les années qui viennent. L’horizon sera plus ouvert avec le PS au pouvoir, mais le changement ne viendra pas sans la pression des mouvements sociaux.


Aurélie Trouvé, économiste, ingénieur agronome et co-présidente d’Attac France

 

http://www.bastamag.net/article2364.html


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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 10:15
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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 10:35

26 avril 2012


Avec la loi sur les Certificats d’Obtention Végétale votée le 28 novembre 2011 en catimini sous la pression des firmes semencières et phytosanitaires, l’autonomie semencière des paysans de l’Union européenne est de plus en plus menacée.


La nouvelle loi française et le règlement européen sur le COV limitent le droit de ressemer à 21 espèces en le conditionnant au paiement de royalties à l'obtenteur. Pour les autres espèces cultivées, les semences de ferme sont interdites.


L’ensemble du dispositif réglementaire et législatif sur la commercialisation des semences qui interdit tout échange de semences entre agriculteurs, sur les COV et sur les brevets qui favorisent leur appropriation est en train d’être modifié en profondeur au niveau européen.


Avec le collectif « semons la biodiversité », la Confédération paysanne interpelle les parlementaires français du Parlement européen qui vont être sollicités dans les prochains mois par une succession de textes destinés à renforcer les titres de propriété de l’industrie sur les semences et les animaux d'élevage au détriment des droits des paysans.[1]

La Confédération paysanne poursuivra sa lutte avec ses partenaires du collectif « semons la biodiversité » et Via Campesina Europe afin que les droits des paysans de reproduire les semences issues de leurs récoltes, de les échanger et de les protéger soient reconnus officiellement et que la privatisation du vivant soit stoppée !

Les protestations et nombreuses mobilisations sur le territoire français[2] motivent notre détermination à demander l’abrogation de la loi COV du 8 décembre 2011.


[1] Voir la lettre ouverte

[2] Voir : www.semonslabiodiversité.com

 

Contact :

Véronique Léon, secrétaire nationale : 06 22 16 13 99

Guy Kastler, commission semences : 06 03 94 57 21

JP Lebrun, commission semences : 02 41 51 74 44

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 11:15
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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 14:20

18 avril 2012


Le gouvernement vient d'envoyer pour avis à la Commission européenne un projet de décret autorisant la commercialisation sans aucun étiquetage de semences de maïs contenant jusqu'à 0,1% d'OGM, alors qu'actuellement la règlementation européenne refuse la moindre contamination OGM des semences conventionnelles dès le seuil de détection.

 

Avec de telles semences, il deviendra impossible de produire des récoltes « sans OGM » ne dépassant pas le même seuil de 0,1% de présence fortuite d'OGM fixé par arrêté en janvier dernier.

 

En effet, les agriculteurs constatent régulièrement des taux de contaminations de leurs récoltes supérieurs à ceux des semences, même en l'absence de toute culture OGM à proximité de leurs champs. De plus, le taux d'OGM de semences contaminées s'additionnerait inévitablement aux contaminations des cultures non OGM par les cultures OGM voisines si elles étaient à nouveaux autorisées.


A la veille des élections, le gouvernement tente ainsi de satisfaire clandestinement les appétits de l'industrie semencière qui veut priver la population française de tout produit « sans OGM ». En effet, ni le Haut Conseil des Biotechnologies, ni les agriculteurs, ni les consommateurs, n'ont été consultés ou informés de cette initiative découverte sur le site de la Commission Européenne par l'association Inf'ogm.


La liberté de cultiver et de consommer sans OGM est une liberté fondamentale inscrite dans la loi française depuis 2008. Elle ne pourra jamais être respectée si les semences sont déjà contaminées. La Confédération Paysanne appelle la Commission européenne à refuser ce coup de force du gouvernement français destiné à rompre avec la sagesse de la réglementation européenne actuelle La Confédération Paysanne appelle le prochain gouvernement quel qu'il soit à respecter la volonté des français en refusant ce projet de décret.


Contact :


Phillipe Collin, porte-parole : 06 76 41 07 18

Véronique Léon, secrétaire nationale : 06 22 16 13 99

Guy Kastler, responsable commission semences : 06 03 94 57 21

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 10:22
  • En cas de victoire de votre parti, quelles sont les trois mesures prioritaires que vous prendrez pour le secteur agricole ?

1. Nous sortirons l’agriculture du système libéral qui met en concurrence les producteurs de tous les pays quels que soient leurs systèmes productifs et qui les soumet à la spéculation financière. Il faut donc un système de prix garanti qui assure à chaque actif agricole un revenu. Il faut sortir l’agriculture des règles de l’OMC et réintroduire la régulation (quotas, stocks). Il faut en finir avec un système qui mène un nombre effrayant d’agriculteurs au suicide.

2. Nous favoriserons les petites exploitations et plus particulièrement en bio. Il faut donc réformer le foncier : l’État doit intervenir en acquérant des terres et en les cédant à des jeunes sous forme de baux de carrière. Il faut supprimer les écarts qui existent entre DPU (car ils favorisent par exemple les producteurs qui étaient en maïs irrigué lors de l’introduction des DPU). Il faut plafonner les DPU par exploitation. Il faut interdire progressivement mais rapidement tous les biocides et pendant une période transitoire les taxer lourdement (afin de compenser le coût subi par la collectivité pour dépolluer l’eau).
 
3. Sur le plan syndical, contrôle et gouvernance, nous ferons respecter le pluralisme syndical : il faut en finir avec la cogestion par la FNSEA de toutes les structures agricoles (chambres agricoles, MSA, Crédit Agricole, coopératives, organisations de producteurs) sans parler des liens avec le ministère de l’agriculture. La société doit protéger l’agriculture, et en corollaire la société civile doit pouvoir entrer dans les instances de réflexion, de contrôle et de gouvernance.

Faut-il encore verdir la politique agricole - au sens large - et si oui, de quelle façon ? (par la PAC et/ou par des mesures nationales ? par la réglementation et/ou par des démarches volontaires)
Nous n’aimons pas l’expression « verdir la politique agricole ». La PAC est un échec dramatique.
Elle repose sur un modèle libéral qui est intenable sur le plan économique, social et écologique. Lui passer une couche supplémentaire de vernis vert ne résoudra pas les problèmes auxquels est confronté l’agriculture française.
 
L’écologie a un rôle primordial dans notre projet :
 
- En effet, à quoi bon se battre pour des conditions sociales meilleures, si elles sont mises en place dans un environnement extrêmement dégradé.
- L’agriculture joue évidemment un rôle essentiel dans la préservation de l’environnement.
- La terre est sans doute l’écosystème le plus important mais aussi le plus méconnu.
- Nous sommes ce que nous mangeons. Les conséquences de la mainmise de l’industrie agro-alimentaire sur l’agriculture et l’alimentation sont catastrophiques (obésité, cancer, diabète, maladies cardio-vasculaires, etc.)
- Les paysans sont les plus gros utilisateurs de pesticides mais ils sont aussi ceux dont la santé en pâtit le plus.
 
Il ne s’agit donc pas de « verdir » la PAC mais de repenser l’agriculture.
L’agriculture ne peut être que verte (les paysans disent volontiers qu’ils pratiquent le plus beau métier du monde, mais cela n’a de sens que si l’agriculture et l’élevage sont soutenables). De plus, une agriculture réellement verte est aussi créatrice d’emplois alors que l’agriculture productiviste est, elle, destructrice d’emplois.
 
Il faut stopper l’exode rural, ce qui permettra de revivifier le tissu social rural et de maintenir les services publics.
Quelques mesures s’imposent :
- protéger la ressource en eau, en supprimant la pollution
- favoriser les conversions en bio
- ne pas compter sur les démarches volontaires, qui ne peuvent pas suffire dans un environnement hyper concurrentiel
- protéger la biodiversité végétale et animale, naturelle mais aussi d’origine humaine : il faut non seulement protéger mais aussi rendre disponibles les variétés et races sélectionnées depuis des siècles qui ont été accaparées par les multinationales
- interdire les monocultures et au contraire favoriser les rotations longues (avec légumineuses) et les associations annuelles, vivaces, ligneux
- orienter la recherche de manière à favoriser les systèmes économes en énergie et en eau

Faut-il aider l’agriculture ? Par quels moyens et à quelles conditions ?
Dans le système hyper-compétitif et mondialisé que nous connaissons, l’agriculture écologiquement responsable doit être aidée. Cela dit, c’est tout le système qui doit être remis à plat. Le rapport de force entre les producteurs et les distributeurs ne fait que se dégrader au profit de ces derniers. Les paysans sont pris en étau entre les fournisseurs d’intrants et leurs clients distributeurs ou industriels : ils sont le maillon faible de filières dont les principaux bénéficiaires sont les firmes de l’agro-industrie.

Il faut donc redonner aux paysans la possibilité de vivre de leur travail sans être à la merci des multinationales de l’agroalimentaire ou de la grande distribution. Il faut relocaliser les productions pour recréer un lien direct entre producteurs et consommateurs. Sur le plan social, le mutualisme ne remplit plus sa fonction et des transferts ont lieu chaque année du système général vers l’agricole. Il faut donc fusionner la MSA avec la Sécurité Sociale.

La course à la compétitivité doit-elle soutenue ? Quelles mesures serez-vous prêts à prendre dans ce sens ?
Non, en aucun cas la compétitivité ne doit être encouragée. Sous son diktat, nous avons fait subir d’énormes dégâts à la paysannerie du Sud (et du Nord). La compétitivité suppose l’élimination des faibles et la domination des puissants. Elle ne tient aucun compte des populations rurales ou des conséquences écologiques. Donc, pour répondre brièvement, nous ne prendrons aucune mesure pour soutenir la compétitivité.

Par contre nous orienterons la recherche publique vers des méthodes écologiques et soutenables, et nous ne doutons pas que le rendement à l’hectare de l’agriculture biologique peut être augmenté tout en « agradant » les sols et en préservant les milieux naturels. Ces techniques demandent plus de main-d’œuvre, mais chaque paysan supplémentaire est aussi un chômeur en moins.

La sécurité alimentaire passe-t-elle par la relocalisation de la production agricole ? Jusqu’où doit-elle aller ? (Faut-il produire de tout en Europe ? en France ?)
Nous ne pouvons évidemment pas produire de tout en Europe (continentale du moins), on pense à la banane, au café ou au chocolat par exemple. Et à quoi bon produire des aliments que nous ne voulons pas manger.
Cela dit, c’est une évidence que tous les pays (et pas seulement les pays européens) devraient être autosuffisants pour la plus grande partie de leur alimentation.
Le système libéral oppose les ouvriers du Sud à ceux du Nord, et les paysans du Sud à ceux du Nord. Mais les exportations agricoles sont une aberration écologique et sociale. La relocalisation est donc une nécessité mais cela suppose aussi que nous cessions d’inonder les pays du Sud de denrées subventionnées qui détruisent leur paysannerie, emplissent leurs bidonvilles et provoquent flux migratoires et immigration.
L’usage des terres doit-il être réservé à la production alimentaire, ou faut-il en réserver une part pour les débouchés énergétiques et la préservation de la biodiversité ?
Il nous parait quelque peu osé de mettre sur le même plan débouchés énergétiques et préservation de la biodiversité.

Les surfaces de terres arables sont en diminution constante, nous perdons désormais un département tous les sept ans à l’artificialisation des terres (infrastructures de transport, habitat, zones de toutes sortes). Et cela alors que la population mondiale ne fait qu’augmenter et atteindra bientôt 9 milliards.
 
Il ne faut donc pas espérer de l’agriculture qu’elle remplace en plus les centrales nucléaires et les puits de pétrole ! Sans mentionner le fait que le bilan carbone et environnemental des agro-carburants est négatif. Par contre, il serait souhaitable que les fermes soit énergétiquement autonomes en produisant le carburant pour faire tourner leurs tracteurs et l’électricité pour faire fonctionner leur équipement (nous voulons des fermes équipées de photovoltaïque et non pas des « fermes » photovoltaïques).
 
Quant à la préservation de la biodiversité, elle est essentielle à une agriculture soutenable. Seuls des écosystèmes diversifiés et équilibrés nous permettront de nous passer de pesticides et de faire face aux bouleversements climatiques qui nous attendent.
 
Il s’agit donc :
 
- d’interdire les biocides
- de favoriser la diversité des variétés végétales et des espèces animales sélectionnées par l’homme
- de permettre à la biodiversité naturelle de se maintenir (interdictions des monocultures, plantation de haies, etc.)
- de développer des modes de production permettant de rétablir la vie des sols (agro-foresterie, mixité annuelles-vivaces, semis sous couvert végétal, engrais verts, etc.)

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 14:09

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 11:30
 

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Enterrons le système agro-industriel !


Défendons la terre des projets inutiles et dévastateurs !


Le 17 avril commémore l’assassinat en 1996 au Brésil, de 19 paysans innocents qui luttaient pour la terre, la défense des petits paysans et reprendre le contrôle de leur propre production alimentaire.

Via Campesina, appelle tout-e-s les paysan-ne-s, citoyen-ne-s, élu-e-s, toutes et tous à se mobiliser partout dans le monde le 17 Avril 2012 pour lutter contre l’artificialisation et l’accaparement des terres.

Dénonçons et déracinons tous les supers projets destructeurs : supermarchés, aéroport, LGV , ligne THT, … et tous les projets mégalomanes.

Le 17 avril, venez nombreux avec brouettes, terreau, semences, plants, instruments, déguisements, banderoles, de la patate et plein d’autres idées pour faire de la ville un jardin sauvage et des citadins des jardiniers révoltés ....

Le programme :

Questembert (56) :


Rendez-vous à 16h30 sur le rond point du Petit-Molac (http://maps.google.com/maps?q=petit+molac&hl=fr&ll=47.6...&z=18) armé de vos outils de jardinages, des recharges de graines, d’instruments sonores ... etc !!!

Nantes (44) :


Départ à 16h00 du Square Mercoeur (http://maps.google.com/maps?q=petit+molac&hl=fr&ll=47.2...&z=18) pour une déambulation potagère !!  Même chose : tout ce qu’il faut pour transformer la ville en joyeux jardins sauvages !!!

Teillé (44) :


Réunion en solidarité de la journée internationale des luttes paysannes à l’initiative du Wagon, de Loco-motive, Agile, et la Confédération paysanne.  Plusieurs partis politiques sont invités à s’exprimer sur divers sujets. Seront abordés les problèmes que posent les achats de terres, par des firmes imposant des systèmes monoculturaux tels que la palme Africaine. Salle polyvalente de Teillé - 20h30

 

 

http://nantes.indymedia.org/article/25459


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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 12:54

 


   

La Conf ne laissera pas FNSEA et Coop. exclure 90% des éleveurs !


29 mars 2012

La Confédération paysanne occupe depuis cette après-midi les locaux de Coop de France, 43 rue de Sedaine à Paris pour dénoncer le nouveau dispositif de prime aux bovins mâles qui ne rend éligibles à cette aide publique que les seuls producteurs qui vendent plus de 50 bovins mâles par an.

 

C'est un des premiers dispositifs explicitement conçu pour exclure les plus petits producteurs et les affaiblir davantage qu'ils ne le sont déjà !


Le syndicat paysan dénonce l'exclusion de près de 90% des éleveurs ainsi organisée par des gros producteurs de la FNSEA aux commandes du mouvement coopératif.

 

Pour le maintien de l'emploi paysan et rural et l'aménagement du territoire, la Confédération paysanne demande que cette aide de 60 € par bête soit au contraire plafonnée à 50 bovins mâles ET qu'elle soit accessible dès la première bête vendue.

 

Coop de France semble avoir oublié l’essence même de la coopération qui est de fédérer les éleveurs autour de la défense de leurs intérêts à tous sans distinction ni distorsion de concurrence.

Nous ne laisserons pas la coopération se fourvoyer et vendre les éleveurs à l’industrie !

 

À l'heure où nous rédigeons ce communiqué, Philippe Mangin, président du mouvement coopératif agricole français et ancien responsable syndical JA a demandé l'expulsion par la force publique des militants syndicaux qui occupent ses bureaux parisiens.


Contact :

Bernard COQUELLE, membre du comité national
Antoine JEAN, membre commission lait 06 07 95 68 88

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Mardi 7 mai

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