Les vingt-huit salariés de l’entreprise de travaux publics Seeg de La Motte ont repris leur mouvement de grève ce lundi matin.
Depuis vendredi, les grévistes protestent par rapport à des heures supplémentaires « qui n’ont jamais été payées ». De son côté, la direction affirme qu’il s’agit d’un malentendu et que ces fameuses heures supplémentaires sont intégrées au salaire.
Depuis 9 h ce matin, une délégation du personnel rencontre la direction. Pendant ce temps, le personnel gréviste attend dans la rue devant l'entreprise « puisque le portail nous a été fermé », déclare un gréviste. Ils attendent l’issue de la réunion.
Journée de grève pour les salariés de l'entreprise Seeg - La Motte
Et pas question pour eux de se remettre au travail tant qu'ils n'auront pas obtenu satisfaction. « Nous faisons 1 652 heures par an au lieu de 1 607 heures. Cela fait 45 heures supplémentaires depuis le passage aux 35 heures qui n'ont jamais été payées », expliquent ces salariés.
D'après eux, ce n'est qu'à la création du comité d'entreprise il y a deux ans et demi qu'ils ont remarqué cette anomalie. « Après, il y a eu maintes revendications et jamais rien. À force, c'est le ras-le-bol. » Déterminés à rester dans la grande cour de l'entreprise, ils assurent ne pas « faire ça de gaîté de coeur. Le but, c'est d'obtenir un dialogue. On ne demande que l'application de la loi et de nos droits. » Ils demandent que leur soient payées ces 45 heures supplémentaires à compter de maintenant et de façon rétroactive sur cinq ans.
« Je tombe des nues »
Cette situation, le directeur général, Jean Geldreich, ne la comprend pas. « Je tombe des nues », assure-t-il. Selon lui, un gros « malentendu » serait à l'origine du conflit. « Ces 45 heures sont intégrées au salaire. C'est dans les accords nationaux sur la réduction du temps de travail signés par la Fédération nationale des travaux publics. C'est cet accord que nous appliquons, comme l'ensemble de nos confrères. » Il regrette également que « cette revendication n'ait pas fait l'objet d'aucune sollicitation de négociation préalable par les salariés ou leurs représentants, ne respectant pas ainsi les règles de base du dialogue social. »
Les réunions du comité d'entreprise et des délégués du personnel, qui doivent avoir lieu lundi, permettront une rencontre entre le dirigeant et ses salariés. « J'espère que cela permettra de régler un conflit qui n'a pas lieu d'être », ajoute Jean Geldreich.
Gérard Pager, secrétaire général de la Fédération régionale des travaux publics, a confirmé que cet accord « était effectivement valable à l'époque et l'est encore dans des entreprises. »