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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 13:27

26 juillet 2012 à 12h52 - 

 

«Il y avait eu une alerte sur les profits la semaine dernière. Depuis, on s’attendait à un plan d’économies, mais pas à une annonce de suppressions de postes au plan mondial, encore moins de cette ampleur-là». L'annonce, ce jeudi matin par le groupe Alcatel-Lucent, d'un plan de 5.000 suppressions d'emplois dans le monde d'ici fin 2013, a jeté la consternation sur le site de Lannion, qui compte 850 salariés.


 

Sans disposer de davantage d'informations, Hervé Lassalle, délégué CFDT, ne cache pas son inquiétude. "La direction a indiqué ne pas vouloir taper dans les effectifs de la recherche et du développement, mais les activités R&D ne concernent que 3.000 des 9.500 salariés du groupe en France (350 des 850 salariés à Lannion).

 

La saignée affectera-t-elle tous les pays, selon un système de péréquation ? Touchera-t-elle certaines filiales du groupe et certains sites plus que d’autres ? Pour l'heure, nous n'en savons pas grand-chose".


Des marchés chahutés


Ce n’est un secret pour personne. Avec la crise économique, les investissements qui fournissent sa charge de travail à Alcatel-Lucent France (la filiale "réseaux", dont dépend, notamment, le site de Lannion) tournent au ralenti, en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. "Il est à craindre que les activités dites de support (préparation des chantiers, chaînes d'approvisionnement, etc.) se trouvent impactées", reconnaît l'élu CFDT.


"Sans attendre septembre, nous allons nous réunir, dès aujourd'hui, entre syndicats, pour examiner les annonces de la direction".

  • Valérie Cudennec-Riou

http://www.letelegramme.com/local/cotes-d-armor/lannion-paimpol/ville/lannion-alcatel-lucent-l-annonce-de-5-000-suppressions-d-emplois-jette-la-consternation-26-07-2012-1787639.php

 

Pour en savoir plus: CFDT

 

http://www.cfdt-alcatel.org/

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 13:16

26 juillet 2012 à 12h34 - 

 

Le président du directoire a beau se défendre de "n'avoir rien dissimulé", une colère froide gronde chez les salariés de PSA. Ceux de Rennes-La Janais sont réunis en assemblée générale dans la cour de l'usine. 


Lire également
> PSA Rennes. Le détail des postes supprimés
> Retour sur les événements de ce mercredi


12 h 35. Le détail du plan communiqué aux salariés de Rennes-La Janais


Plus de mille salariés certainement - près de 2.000, estime l'intersyndicale - sont réunis sous un soleil de plomb dans la cour du site rennais, où l'intersyndicale livre le détail du plan de restructuration et se réjouit du report du plan à septembre. L'assemblée générale doit se prolonger jusqu'au changement d'équipe, à 13 h. La CGT interviendra après l'intersyndicale. 


10 h 55. Varin assure que PSA n'a rien dissimulé sur sa situation

 
Philippe Varin, président du directoire de PSA, a assuré que le constructeur automobile n'avait caché "aucune donnée" concernant sa situation, contrairement à ce que lui a reproché Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.


8 h. Moody's baisse d'un cran la note de PSA


L'agence de notation a abaissé d'un cran, de Ba1 à Ba2, la note du constructeur automobile, qui a enregistré une importante perte au premier semestre. La dégradation de Moody's intervient après celles de Standard and Poor's et Fitch.


MERCREDI

 

Dans la foule rassemblée devant le siège parisien de PSA Peugeot Citroën, hier matin, Jean-Pierre, salarié rennais, 35 ans de maison, résume la «colère» des PSA : «Il y a un vrai ras-le-bol».
À ses côtés, une centaine de collègues bretons qui comme lui ont pris le car à l'aube pour rejoindre Paris. Accueillis par les applaudissements et les hourras des salariés déjà présents, et au son de sifflets et de cornes de brume, les Rennais agitent des drapeaux bretons. En face, les forces de l'ordre se font discrètes.


«C'est le troisième plan à Rennes. Vous vous rendez compte ? On nous demande toujours plus», lance Jean-Pierre, tenant une canne sur laquelle il a fixé un enjoliveur et des peluches de lions, l'emblème de Peugeot.
Le site de La Janais doit perdre 1.400 postes sur 5.600 dans le cadre du projet du constructeur automobile de supprimer 8.000 postes.


«Un emploi supprimé à La Janais, c'est quatre salariés qui vont en souffrir à l'extérieur», ajoute-t-il. «S'il y a une vague de mauvaises nouvelles chez PSA, ça va forcément nous arriver dessus. Après, ça va toucher tous les sous-traitants qui sont en dessous de nous», abonde Thierry Kaldeziejek, équipementier automobile de rang 1 (livrant PSA directement) venu lui aussi d'Ille-et-Vilaine.

Un cabinet d'experts mandaté par les syndicats


La CGT espérait réunir «au moins un millier» de personnes. C'est chose faite. Des centaines d'ouvriers de l'usine d'Aulnay-sous-Bois sont venues grossir les rangs des manifestants rennais, caennais ou bien encore valenciennois dans la matinée.


Tendue sur la grande façade de verre du siège, une banderole proclame : «Non à la fermeture de PSA Aulnay», tandis que, dans un brouhaha terrible, certains salariés crient «Varin assassin !» ou bien encore «Varin, à partir d'aujourd'hui, on sera ton cauchemar», à l'attention du président du directoire Philippe Varin.


Les syndicats ont chargé le cabinet d'experts Secafi d'enquêter sur la situation économique et financière du groupe, repoussant du même coup la consultation des élus sur les suppressions de postes. Il devrait débuter sa mission le 27 août, ce qui permet de repousser «provisoirement la machine à licencier», expliquent-ils.

 

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http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/psa-les-salaries-debrayent-a-rennes-la-janais-26-07-2012-1786741.php

 

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-PSA-Rennes.-1500-salaries-manifestent-dans-l-enceinte-de-l-usine_40771-2099535-pere-bre_filDMA.Htm

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 10:42

 

Économie mercredi 25 juillet 2012

Un comité central d’entreprise a débuté à 9 h, ce mercredi, au siège de PSA, à Paris. Une réunion qui fait suite à l’annonce, le 12 juillet dernier, d’un plan social prévoyant la suppression de 8 000 emplois dont 1 400 à Rennes et la fermeture programmée du site d’Aulnay. À La Janais, aucun secteur ne sera épargné, selon les syndicats.


1 400 emplois supprimés à Rennes


Rennes la Janais verra donc ses effectifs amputés de 1 400 postes. De source syndicale, 1 219 concernent la production et 181 la recherche et le développement. Le détail de ces suppressions de postes, qui devrait être officialisé ce mercredi, sera discuté de nouveau jeudi matin lors d’un nouveau comité d’entreprise à la Janais. Quasiment tous les secteurs de la Janais sont touchés par ces suppressions de postes correspondants, selon la direction, à des sureffectifs.

 

Aucun secteur épargné


Sur les 1 219 postes supprimés de production, 593 concernent des ouvriers, 487 des ouvriers professionnels, 116 des techniciens de maîtrise et 23 des cadres, selon les syndicats. Certains services devraient d’ailleurs voir disparaître près de la moitié de leurs effectifs voir plus. Sur la recherche et le développement 181 postes sur 345 sont appelés à disparaître. Ils concernent 25 ouvriers professionnels, 126 techniciens de maîtrise et 30 cadres.


« Certains services vont complètement disparaître » note l’intersyndicale qui conteste d’ailleurs les dernières déclarations de Philippe Varin, PDG de PSA, sur l’absence de licenciements. « À l’issue de juin 2013, si les 1 400 départs volontaires n’avaient pas lieu, la direction rentrerait dans une démarche de reclassement contraint et à défaut de licenciements économiques » estime l’intersyndicale.


Que se passera-t-il après juin 2013 ?


Avant cette période, les salariés optant pour un départ volontaire pourront bénéficier de nombreuses mesures d’accompagnement allant du reclassement à la mobilité géographique en passant par l’aide à la création d’entreprise. Sera également possible de postuler à un départ volontaire en retraite.


Après le 30 juin 2013, une réunion du CCE et des CE feront le point sur la phase de volontariat. Le 1er juillet 2013, ouverture d’une phase de licenciement collectif pour motif économique et à partir du 1er octobre 2013, notification des licenciements. La direction devant, avant la fin de la période de volontariat, envisageant de négocier un accord d’entreprise portant sur le périmètre d’application des critères d’ordre des licenciements.


Des années difficiles pour la Janais


Toujours lors du CCE, devraient également être précisé l’avenir de la Janais et les premiers éléments d’information n’ont pas de quoi rassurer. En 2013, PSA Rennes devrait produire 134 000 véhicules (C5 et 508), puis 125 000 en 2014 et « que » 110 000 en 2015 ! À rappeler qu’initialement, à sa création, la Janais avait été « taillée » pour une production de 400 000 véhicules par an qu’elle n’a d’ailleurs jamais atteinte. Le plan de réorganisation Rennes 2 010 tablait sur 200 000 véhicules par an. Dès juin 2013, c’est-à-dire après la phase 1 du plan social, la cadence de la ligne principale de production devrait passer de 46 à 38 véhicules par heure


Augmentation des jours de chômage


Parallèlement, les trois prochaines années seront marquées par une augmentation progressive du nombre de jours chômés. 17 jours de chômage collectif en 2013, 31 jours en 2014 et 53 jours en 2015. Coût total de ces jours chômés : près de 40 millions d’euros !


Un nouveau véhicule pour 2016 ?


Le 12 juillet dernier, la direction de PSA s’était engagée à « fournir » un nouveau véhicule à la Janais en 2016. Lequel ? Aucune information n’a filtré sur ce sujet et les salariés devront attendre octobre prochain pour en savoir un peu plus.

Reste à savoir si ce nouveau véhicule, propre à PSA ou issu de l’alliance avec Général Motors, sera à même d’assurer un volume de production suffisant aux 4 000 salariés restant. Où l’on évoque aussi, en attendant 2016, la possibilité d’importer d’autres véhicules à la Janais.


Samuel NOHRA.

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-PSA-Rennes.-1-400-suppressions-de-postes-aucun-secteur-epargne_40823-2099208_actu.Htm


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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 10:07

 

 

 

« J’ai passé 40 ans à la Janais et je n’avais jamais vu ça » assure un ancien de PSA Rennes. Ce vendredi matin, en soutien à ceux qui travaillent toujours à la Janais, cet homme est venu devant les grilles de l’usine. De l’autre coté, entre 1 000 et 1500 salariés qui ont débrayé entre 12 h et 13h à l’appel de l’intersyndicale de l’usine.


« Aujourd’hui, tout le monde se sent concerné par ce qui se passe » explique Pierre Comtesse, délégué syndical FO, parlant au nom de l’intersyndicale. « Ce qui se passe aujourd’hui est historique et les salariés ne veulent plus se laisser faire. »


Ce même vendredi matin, les représentants syndicaux ont assisté à un comité d’entreprise où leur a été remis le projet de restructuration du site. Un projet confidentiel qui ne pourra être dévoilé qu’à l’issue d’un nouveau comité d’entreprise prévu le 26 juillet prochain.

 

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-PSA.-Une-manifestation-historique-a-Rennes-%5BVideo%5D_40823-2096026_actu.Htm

 

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 10:02
Emploi jeudi 12 juillet 2012  

Ambiance pesante ce jeudi midi, à la prise de service des ouvriers de Cooper Standard, ex-Barre Thomas, équipementier automobile et sous-traitant direct de PSA à Rennes.

« Un coup dur », « un coup de massue »… L’annonce de la suppression de 1 400 emplois à PSA-La Janias est un coup dur pour les 980 salariés de l’entreprise Cooper Standard, ex-Barre Thomas, équipementier automobile spécialisé dans les joints d’étanchéité, un sous-traitant direct de PSA, installé route de Lorient, à Rennes.


À l’heure de la prise de service, ce jeudi à 13 h, les ouvriers, visages fermés, ne parlaient que de « ça ». Ça, ils s’en doutaient depuis quelques semaines. « Mais pas autant ! » avoue Christophe, 46 ans, dont vingt-quatre ans derrière les murs de l’usine. Le réveil a été « très brutal. Ce qui arrive, c’est atroce. La Barre Thomas va être touchée ! On est dans la m… », lâche-t-il, désabusé.


« C’est à cause de l’Etat et de l’Europe ! J’ai peur pour mon emploi. » Comme des dizaines d’autres de ses collègues. L’ambiance est « lourde et morose » dans l’entreprise ces derniers jours.


« C’est quand notre licenciement ? »


Consterné, Didier, 53 ans, craint « l’avenir. C’est un désastre pour l’emploi. Depuis cinq ans, les effectifs ne cessent de diminuer ! On se demande à quelle sauce on va être mangés… » Un groupe de quatre hommes passe, un lance : « Ce sera bientôt notre tour. C’est quand notre licenciement ? »


L’effet domino est redouté : « On est sur la sellette depuis deux ans », renchérit Eric, fataliste.

 

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Rennes.-a-Cooper-Standard-ex-Barre-Thomas-des-salaries-demoralises_40823-2095709_actu.Htm


 


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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 13:04

13 juillet 2012

 

Un défilé à Pleucadeuc (56) lematin, suivi d'une opération escargot sur la RN166. Les salariés de Doux n'acceptent pas l'hypothèse de lafermeture de leur usine.

À 10h précises, tous les commerçants de Pleucadeuc ont baissé leurs rideaux. Un geste de solidarité qui n'est pas que symbolique. «Pleucadeuc était l'une des rares communes à s'en sortir dans lesecteur. Doux, c'était notre fleuron. Sil'usine ferme, c'est un coup durpour tout le monde», explique le buraliste du bourg. Àmoins d'un kilomètre de là, lessalariés ont commencé à serassembler aux portes de l'usine d'abattage de dindes. Lamoyenne d'âge dans l'entreprise est de 50ans.

 

L'âge de Marie-Thérèse, qui se montre pessimiste sur la suite des événements. «Iln'y a pas de repreneur. Comment voulez-vous croire à quelque chose dans ces conditions? Si encore il y avait du boulot dans le secteur mais ce n'est pas le cas». DanielJolivet, lui, travaille à Pleucadeuc depuis2005, à la suite de la fermeture du site de Malansac. Il n'est pas un cas isolé. «Prenez mon collègue Gérard. Il a travaillé à Locminé, Vannes, puis Pleucadeuc. Quand un site ferme et qu'il y a une suite, ça va. Mais,là, ce n'est pas la même musique».

7 km de bouchon sur la RN 166

Le cortège s'ébranle doucement dans les rues désertes de la commune. 500 personnes environ lecomposent. Des salariés dans lagrande majorité mais aussi beaucoup d'élus du canton. Lesmessages de ces derniers tranchent avec lesentiment de résignation qui règne chez les ouvriers. Alain Launay, maire de Pleucadeuc, ne veut «pas imaginer une issue qui aurait des conséquences humaines et sociales dramatiques». PaulMolac, le nouveau député de la circonscription, en appelle à la combativité des salariés. «Rien n'est joué tant que les administrateurs n'ont pas rendu leur décision. Il faut que vous restiez mobilisés». Ce n'est pas autre chose qui s'est produit dans la foulée du rassemblement. Une centaine de voitures ont pris la direction de Vannes. À 20 km/h de moyenne au mieux, le cortège a rapidement créé un important ralentissement sur la RN166, où l'on a enregistré jusqu'à 7km de bouchon.

Rencontre à la préfecture de région aujourd'hui

Vers 14h30, une heure et demie après le départ, les premières voitures sont entrées dans Vannes avec pour intention de bloquer laroute devant la préfecture, perturbant, cette fois, la circulationdans le centre-ville. La prise de parole de Christiane Le Gouesbe, déléguée CFDT, a été courte mais pleine de sous-entendus à l'adresse des politiques: «Les recherches doivent continuer pour trouver un repreneur. On ne peut pas laisser tomber un bastion de l'agroalimentaire comme cela». Avec d'autres représentants du personnel ainsi que des élus, elle doit rencontrer aujourd'hui, à la préfecture de région, à Rennes, le ministre délégué chargé de l'agroalimentaire, Guillaume Garot.

  • Loïc Berthy

 http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/doux-pleucadeuc-entre-en-resistance-13-07-2012-1772626.php

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 11:11

charles-doux

Économie mercredi 11 juillet 2012

Soulagement pour les quelque 200 salariés de l’usine Doux de Plouray (Morbihan).

 

Mardi soir, en conseil municipal extraordinaire, le maire Michel Morvant a confirmé qu’une offre de reprise avait été déposée au tribunal de Quimper.

 

Elle émane de la société « les Volailles du Poher » située à Cléden, dans le Finistère. Elle est spécialisée dans l’alimentation animale.

 

« Tout le personnel serait repris » indique Michel Morvant. Du coup, le projet de rassemblement prévu vendredi est suspendu. L’offre de reprise doit être examinée à partir du 23 juillet, par la juridiction quimpéroise. Le site de Doux à Plouray fait de l’abattage, de la découpe et du conditionnement de poulets.

 

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Doux.-Une-offre-de-reprise-pour-l-usine-de-Plouray-56-_40811-2095311_actu.Htm


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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 10:54

11 juillet 2012 - 

 

Les salariés Doux de Pleucadeuc broient du noir. Aucune offre de reprise à l'horizon et la menace de fermeture de plus en plus pesante. Demain, ils participeront au grand défilé entre l'usine et la mairie de la commune, avec le soutien de la population.

«Partir sans rien. La tête basse. C'est dur à accepter...». Nathalie, 40 ans, depuis 20 ans à la découpe, termine sa pause cigarette. Il va falloir reprendre le travail. Mais le coeur n'y est plus. «On est dégoûté, abattu. On nous prend pour des c... On nous a manipulés». Mariée, mère de deux enfants en bas âge, Nathalie habite Bohal. Elle ne peut s'empêcher de penser aux conséquences que pourrait avoir une fermeture de l'usine: un Smic en moins, vivre avec un seul salaire, celui de son mari qui travaille dans une autre entreprise. Et continuer à payer les factures.

«On n'a pas le moral»

Même angoisse chez son camarade de chaîne, Didier, 46 ans, de Pleucadeuc, marié et père de trois enfants de 17, 14 et 8 ans. 20 ans de découpe et un salaire de 1.200 €. «On n'a pas le moral. Il y a les études du grand à payer. Il voudrait être électricien. Il me reste quatre ans à payer sur ma maison. Si je ne peux plus payer, il va falloir la vendre». Marcelle, 58 ans dont 40 ans de boîte, elle, n'a plus ses enfants à charge. Ils sont grands et se débrouillent. Mais elle sait bien qu'avec son mari à la retraite, il faudra réduire les dépenses, se priver.

«Beaucoup de souffrance inexprimée»

Les salariés ont du mal à parler. Trop angoissés par la catastrophe qui s'abat sur eux. «Quel gâchis. On a construit un empire. On retrouve un champ de ruines. Je ne peux pas l'accepter», dit Giselle, 58ans, 35 ans de conditionnement. Giselle est déléguée du personnel. Elle se fait le porte-parole de tous les autres. «Cela va fragiliser la vie de famille. Les enfants entendent. Il y a de l'angoisse à la maison. Les gens le vivent très mal. Il y a beaucoup d'amertume, de souffrance inexprimée». Que fera Giselle si elle perd son emploi? «Je me suis renseignée pour la retraite. Mais si j'y suis obligée, je rechercherai un autre travail. Mais quand on sort d'ici, on est détruit. Il y aura un impact psychologique pour tout le monde».

Défilé demain à 10h, de l'usine jusqu'à la mairie

Avec l'énergie du désespoir, les salariés sont prêts pour la mobilisation prévue demain matin, à 10h. La deuxième après la manifestation du 30juin à Vannes. «J'avais vécu cette manifestation comme un moment très fort. Avec le soutien de la population, on a réalisé qu'on n'était pas seul face à l'épreuve, dit Giselle. Demain, ça va être très fort aussi». Le défilé partira à 10h de l'usine de Pleucadeuc et rejoindra la mairie. La population et les élus locaux devraient s'y joindre. Les syndicats annoncent une... surprise.

  • Bertrand Le Bagousse

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Alain Launay: «L'enjeu est énorme»

Alain Launay, maire de Pleucadeuc, défilera jeudi aux côtés des salariés. Avec eux, il veut à tout prix éviter une fermeture du site qui serait lourde de conséquences humaines, sociales et économiques.


Comment la commune de Pleucadeuc soutient-elle les salariés de l'usine Doux? La mairie a édité une affiche de soutien à placarder dans les commerces des quinze communes environnantes. En en-tête sont cités la commune et les délégués du personnel et salariés du groupe Doux de Pleucadeuc. Elle annonce le défilé de jeudi dans les rues de la commune et invite les populations à y participer (*).

Avez-vous entrepris des démarches pour manifester votre soutien et tenter de trouver une issue?


Je suis allé plusieurs fois sur le site témoigner du soutien des Pleucadeuciens aux salariés et au directeur. J'ai reçu des salariés chez moi, même le dimanche. Ils sont très inquiets. Quand on a compris lundi matin l'absence de proposition de reprise du site, j'ai décidé d'y retourner pour apporter une nouvelle fois mon soutien et celui du conseil aux salariés. Mais le directeur n'a pas eu le feu vert de sa direction pour nous laisser entrer. Alors, on a reçu les salariés en mairie. Une centaine est venue dans l'après-midi. Ensuite, on les a raccompagnés. J'ai aussi alerté le député et le conseiller général et j'ai rencontré le préfet à plusieurs reprises.

Comment la population de Pleucadeuc vit-elle cette menace de fermeture?


Elle partage l'inquiétude des salariés. Doux, c'est la plus grosse entreprise de la commune. Les gens en parlent partout: à la boulangerie, à la caisse de la supérette, dans tous les commerces.

Si l'usine ferme, quel serait l'impact sur la commune?


Cela aurait un impact sur la vie de la commune: moins de commerciaux à déjeuner dans les restaurants, moins de sandwiches, moins de consommation. Les commerces et les PME profitent de l'activité apportée par l'usine. 50salariés de Doux habitent Pleucadeuc, dont quatre ou cinq couples. Il y a aussi la station d'épuration communale d'une capacité de 52.000 équivalents/habitant qui serait sous exploitée, car elle est utilisée à 80% par les industriels et Doux représente la moitié.

Et sur l'emploi?

On compte 800 emplois industriels sur la commune. Si par malheur Doux ferme, il en resterait la moitié, soit près de 400.

La communauté de communes serait-elle aussi impactée?

La communauté de communes du Val d'Oust et de Lanvaux perdrait les 150.000 € de contribution de Doux-Pleucadeuc. Mais ce qui me préoccupe d'abord, c'est les conséquences sociales et humaines. L'enjeu est énorme. Si on ne se bouge pas, il n'y aura pas de proposition de reprise et ce sera dramatique. Il faut que les salariés se sentent soutenus.

(*) Manifestation jeudi 12 juillet à 10h. Départ de l'usine et défilé dans les rues jusqu'à la mairie. Avec les salariés, la population, et les élus locaux.

Caterpillar

CFDT: «L'usine de Pleucadeuc paye un lourd tribut»

«Le préfet va essayer de voir avec Montebourg si une offre est envisageable pour le site de Pleucadeuc et sauver un maximum d'emplois». À l'issue de sa rencontre d'une heure avec le préfet Jean-François Savy, la délégation syndicale (*) ne semblait guère optimiste. Pour Christiane Le Gouesbe, déléguée syndicale centrale CFDT, si l'usine de Pleucadeuc est sur la touche, si aucune offre de reprise ne la concerne, c'est aussi à cause du manque d'investissement sur le site.

400 salariés

L'usine spécialisée dans l'abattage, la découpe, le conditionnement et l'expédition de dinde a traité jusqu'à 150.000 dindes par semaine. «Aujourd'hui, on atteint péniblement 40.000 dindes en provenance d'élevages du Morbihan, des Côtes-d'Armor, d'Ille-et-Vilaine et de Loire-Atlantique», dit-elle.


L'usine, créée en 1978, tourne au ralenti. Le personnel, 400 salariés domiciliés sur tout le Morbihan, travaille en 1/7 de 7h à 15h. Il y a quatre ou cinq ans, c'est le 2/7 qui était en vigueur avec deux tranches horaire: 5h-13h et 13h15-20h30. 181 personnes ont 50 ans et plus et 67 ont 58 ans et plus.

 

Beaucoup ont fait toute leur carrière chez Doux. Certains ont même commencé avec Guyomarc'h et ont continué avec Doux depuis 1990. Le personnel compte une trentaine de couples, des ménages totalement dépendants de Doux. «Il faut anticiper la casse sociale, dit Christiane Le Gouesbe. Le site de Pleucadeuc paye un lourd tribut». Tous attendent le CCE (comité central d'entreprise) du 17juillet qui doit définir les critères de licenciement et le périmètre.

(*) Elle était composée de Christiane Le Gouesbe, déléguée syndicale de la centrale, Jean-Marc Thépaut, secrétaire général UD CFDT; Gérard Gillet secrétaire du CCE; et Daniel Jollivet, représentant des salariés à Pleucadeuc.

 

http://vannes.letelegramme.com/local/morbihan/vannes-auray/vannes/doux-pleucadeuc-craint-le-pire-11-07-2012-1770910.php

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 12:17

 -renard

Une semaine après la manifestation du 23 juin à Châteaulin, près d'un millier de travailleurs du groupe Doux, et de militants syndicaux du Morbihan, se sont retrouvés à Vannes pour exiger le non-démantèlement du groupe et le maintien des emplois.


La famille Doux, 146e fortune de France, plutôt que de puiser sur ses profits, a mis en vente le groupe. Les salariés, inquiets pour leur avenir, craignent la fermeture de certains sites et des licenciements. Quant aux éleveurs, ils attendent qu'on leur paie d'importants arriérés.


Le sort du groupe volailler, qui emploie 3 400 salariés et fait travailler entre 700 et 800 éleveurs, sera fixé le 5 juillet lors du dépôt des offres de reprise au tribunal de commerce de Quimper.


« On ne veut pas se faire plumer ! » scandaient les manifestants,

 

qui sont allés jusqu'à la préfecture pour exiger du gouvernement qu'il intervienne afin d'éviter le démantèlement du groupe, et surtout des licenciements.


Les nouveaux élus de gauche du Morbihan sont venus apporter leur soutien, mais sans aller jusqu'à demander où est passé le milliard de subventions donné à Doux. De nombreux manifestants ne se faisaient d'ailleurs guère d'illusions sur ce soutien.


Une nouvelle manifestation est prévue vendredi 6 juillet à Châteaulin, siège du groupe Doux.


Correspondant LO

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2292&id=25

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 11:56

 

 

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Soirée prisonniers palestiniens

AFPS Brest

mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

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Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


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Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

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  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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