Le gouvernement a beau dire, le mouvement non seulement ne faiblit pas mais il prend de l'ampleur en se diversifiant. Les chiffres des manifestations en témoignent.
Ils sont toujours aussi imposants, entre 40 000 et 50 000 d'après les médias qui sont un peu au-dessus des chiffres de la police qui dit une moyenne de 28 000 à 40 000. Celle de samedi
16 octobre a réuni encore autant de monde avec plus de 1 500 lycéens très remontés qui ouvraient le cortège. À celle du 19 octobre, 4 000 lycéens encore plus nombreux et
dynamiques étaient également en tête.
Les slogans ne portent plus seulement sur les retraites mais aussi sur le gouvernement. Les cortèges s'organisent par entreprises ou établissements avec souvent des
banderoles et des pancartes confectionnées par les grévistes. Si les services publics sont toujours présents avec des cortèges importants comme les cheminots, territoriaux, CHU, ainsi que les bus
et trams et à présent les enseignants regonflés par la mobilisation lycéenne et étudiante, le secteur privé des grosses entreprises mais aussi des plus petites (et c'est nouveau) est aussi
fortement représenté.
La grève est reconduite chez les cheminots avec 60 % chez les agents de conduite, la Carsat (anciennement Cram), les territoriaux, La Poste, la cuisine centrale qui
alimente les cantines scolaires, l'inspection du travail, EDF-GDF, Pôle Emploi, la BN, le Port autonome et les éboueurs, et elle se maintient dans les établissements scolaires du premier et
second degré surtout les collèges et lycées.
En plus des journées d'actions programmées au niveau national, tous les jours le centre-ville de Nantes est investi par des manifestations de lycéens qui vont voir
les cheminots en rassemblement à la gare et participent aux rassemblements inter-professionnels organisés le midi pour des barbecues qui regroupent les entreprises et services du centre-ville
place de Bretagne. Cela met de l'ambiance.
Des actions sont programmées aussi dès le matin tôt par les salariés des entreprises en grève et organisés en intersyndicales, cheminots, enseignants, territoriaux,
mais aussi d'entreprises du privé, comme Airbus. En fin de semaine un grand pique-nique en ville est déjà annoncé avec dans la foulée probablement une autre manifestation.
Les travailleurs de la raffinerie Total, à Donges, et, un peu plus loin, ceux du dépôt avec les cheminots de Saint-Nazaire sont en pointe dans le conflit. Leur
détermination a entraîné d'autres salariés de la région nazairienne à se mettre à leur tour en mouvement.
Ce qui était nouveau à la manifestation du 12 octobre était la présence de nombreuses entreprises du privé avec des groupes de travailleurs regroupés derrière
les banderoles de leur entreprise. En plus, les lycéens, mêlés aux salariés, donnaient un coup de dynamisme à la manifestation. Les slogans aussi étaient plus repris par les
manifestants.
Et contrairement aux autres fois, les discussions ne tournaient pas seulement autour des retraites, mais de tout ce qui n'allait pas : les salaires, la Sécurité
sociale, l'école, le logement, l'emploi, les scandales ! Comment faire reculer le gouvernement et les patrons ? L'idée qu'il ne faut pas en rester là, frapper plus fort et se rassembler, trottait
dans les têtes.
Dès le 13 octobre, des assemblées ou groupes de discussions se sont tenus dans un certain nombre d'entreprises du privé de la zone industrielle, autour des
chantiers de l'Atlantique (STX), Airbus, Aérolia, MAN diesel. Un rassemblement commun était décidé pour le jeudi à 10 heures sur le terre-plein de Penhoët, devant les Chantiers. Cette idée a
circulé comme une traînée de poudre sur Saint-Nazaire.
Le jeudi à 10h, les travailleurs de chez STX, sortis nombreux, ont pu voir arriver les cortèges des différentes usines de la zone. Les cheminots en grève sont
arrivés à leur tour, ainsi que les grévistes de la raffinerie de Donges, du port autonome. Quand les lycéens, venus en manifestation accompagnés d'enseignants en grève, se sont mêlés aux
salariés, l'ambiance est encore montée d'un cran. C'est environ un millier de travailleurs et de jeunes qui étaient rassemblés, convaincus de la nécessité d'élargir le mouvement en entraînant
leurs camarades de travail encore hésitants.
Le lendemain, vendredi 15 octobre, plus de 500 manifestants venus de différentes entreprises (dont 200 des Chantiers de l'Atlantique) se sont de nouveau
retrouvés devant la chambre du commerce et de l'industrie, bien décidés à se retrouver à la grande manifestation du samedi 16, mais encore plus, de tenter partout, le lundi 18 octobre, des
rassemblements, des prises de paroles pour réussir la journée du mardi 19 et préparer la suite. Chez Total, l'assemblée générale de 450 grévistes, sur 650 salariés, encore plus
nombreuse que les jours précédents, a voté la grève jusqu'au vendredi 22 octobre. La sympathie pour le mouvement gagne du terrain et la forte minorité combative de nombreux secteurs voit ses
effectifs augmenter de jour en jour.
Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, tout le monde a pu voir que le gouvernement mentait effrontément sur les chiffres de
manifestants, pour les minimiser.
La direction de la SNCF est à bonne école. Pour minimiser le nombre de grévistes, rien de tel que. d'empêcher les gens de faire grève : ainsi, la direction
multiplie les refus de prendre en compte les déclarations individuelles d'intention de faire grève, que les conducteurs et les contrôleurs doivent déposer deux jours à l'avance, selon le
règlement. Mais cela ne suffit pas. Elle fait aussi pression directement sur certains grévistes : en les appelant à la maison pour les inciter à reprendre le travail, en s'opposant aux grévistes
qui viennent discuter avec leurs collègues.
Malgré tous ses efforts, le chiffre des grévistes est resté stable depuis le 12 octobre. Qu'à cela ne tienne, la direction s'est aussi démenée pour masquer
l'état du trafic réel. Par exemple, lorsqu'elle donne le pourcentage de TER circulant, elle compte systématiquement, sans le préciser évidemment, les TER assurés par cars. Et comme elle n'en est
pas à un mensonge près, en gare, elle fait afficher sur les panneaux et les automates à billets des trains qui, elle le sait d'avance, ne circuleront pas : son mépris pour les salariés n'a pas de
frontières. Il s'applique tout autant aux usagers, qu'elle piège délibérément !
Correspondant LO
Dans le cadre de la discussion sur le recul de l'âge de la retraite à 62 ans, les sénateurs de droite se sont penchés sur le calcul des dates de départ en
préretraite amiante. La date de départ serait rallongée de quatre mois en quatre mois à partir de 2011 jusqu'à 2016, où l'âge de 62 ans serait pris en compte pour le calcul, au lieu de celui
de 60 ans.
Le ministre Woerth, dans son intervention le 5 octobre dernier devant les sénateurs, a déclaré qu'il s'agissait là d'une « avancée sociale ». Quel culot ! Il
s'agit au contraire d'un recul important à l'encontre des travailleurs victimes de l'amiante.
Ce nouveau dispositif aurait de graves conséquences pour la majorité des 82 salariés de Chaffoteaux victimes du dernier plan de licenciements de 2009 et qui
devaient pouvoir bénéficier d'une préretraite amiante entre 2011 et décembre 2014.
En effet le plan social accepté par le gouvernement, représenté par le ministre Estrosi, prévoyait que ces salariés licenciés seraient inscrits au chômage pendant
plusieurs mois et seraient plus ou moins dispensés de rechercher un emploi jusqu'à leur prise en charge par la préretraite amiante.
Mais, avec le recul de la date de départ, de nombreux travailleurs à Chaffoteaux et ailleurs risqueraient de se retrouver sans aucune ressource financière ni
couverture sociale au-delà des trois ans de prise en charge par Pôle emploi. Pour tous, il y aura un manque à gagner important.
Dès que ces mesures inacceptables ont été connues, plus de soixante licenciés de Chaffoteaux se sont réunis et ont décidé de demander des comptes à la direction du
groupe Ariston, propriétaire de l'usine Chaffoteaux, et d'interpeller les pouvoirs publics.
Pour l'instant, la direction renvoie la balle du côté du gouvernement et, du côté gouvernemental, une enquête est lancée...
En tout cas, les travailleurs licenciés de Chaffoteaux n'ont pas l'intention de voir leurs droits remis en cause. La situation est d'autant plus inacceptable que de
nombreux salariés ont un suivi médical particulier pour l'exposition à l'amiante et que, malheureusement, plusieurs sont déjà décédés de ce poison.
Quand le gouvernement parle de justice et d'avancées sociales pour son projet de réforme, il faut comprendre : recul social.
Correspondant LO
21 octobre 2010 - Le Télégramme
7h30 devant le lycée Lesage. Aller en cours ou manifester? Face aux grévistes et au proviseur, il faut choisir. L'ambiance est à la négociation et à la discussion.
«Ah non, moi, j'ai allemand, je n'y vais pas. J'irai peut-être après, en histoire-géo», lance un élève. D'autres se faufilent parmi
les grévistes pour passer la porte d'entrée. «Nous, en terminale S, on ne peut pas se permettre de sécher. Depuis le début du mouvement, nous avons eu quasiment tous nos cours, sauf les jours où
il y avait les manifs nationales», explique un jeune. Hugo, meneur de terminale, monte sur un conteneur et se fait entendre, un cône de chantier en guise de porte-voix. «C'est jeudi que le projet
de loi de la réforme des retraites sera voté au Sénat, il faut qu'on tienne encore». Mais face aux élèves qui rentrent et au rassemblement moins important que la veille, certains meneurs
s'agacent et resserrent le barrage derrière la flambée de palettes. La proviseur, Isabelle Legrand, leur demande de bien vouloir respecter leurs engagements et de laisser aux élèves non grévistes
la possibilité d'entrer sereinement dans l'établissement. Un policier vient voir ce qui se passe.
Les parents s'en mêlent
Comme tous les matins, dès 7h30, des représentants de parents d'élèves sont également là. «La FCPE que je représente n'a pas pris position dans le conflit. Nous
sommes là pour accompagner les élèves et pour faire en sorte que tout se passe bien», explique une mère d'élève. Quand le ton monte, elle s'approche des meneurs pour leur conseiller de ne pas
être agressifs et leur rappeler que des engagements ont été pris la veille. «Ils sont jeunes et ne savent pas toujours comment s'y prendre. Mais ils ont des choses à dire, nous sommes en
démocratie», précise-t-elle.
La proviseur a accepté de ne pas enlever les barrières et les palettes qui entravent les entrées, à condition que les grévistes laissent vraiment un passage dégagé
pour les élèves et qu'ils ne se fassent pas interpeller. «Dans ces conditions, nous n'avons pas été obligés de passer une nuit de plus sur place. Nous étions bien contents d'être sous nos
couettes. Parce que cela fait quand même une semaine que le conflit dure. Nous ne sommes pas beaucoup dans l'organisation donc on a du mal à se relayer. Certains se lassent et, pour nous, c'est
fatiguant», reconnaît Hugo. 8h15. Devant le bidon qui sert de comptoir à la thermos de café et aux tasses en plastique, la décision est prise de rejoindre la préfecture en cortège, «pour se
plaindre au préfet des conditions dans lesquelles la fin de la manifestation a été dissoute». Ils seront cinq à être reçus par la chef de cabinet du préfet.
Et à Charles?
La nouvelle circule qu'au lycée Charles-de-Gaulle, le proviseur a «haussé le ton et qu'il a enlevé les barrières». Des élèves ont filtré les entrées, mais comme il
n'y avait plus personne derrière les barrières, à 10h, l'esplanade de l'entrée a été débarrassée.
mercredi 20 octobre 2010, par ,
Une soixantaine d’étudiants ont bloqué ce matin la sortie des bus STAR de Rennes, en s’installant à l’entrée du dépôt dès 4 heures, les premiers bus sortant à 4h45.
A l’arrivée des CRS, vers 9h30, alors que tout se passait dans le calme entre étudiants et chauffeurs, les CRS ont forcé le barrage après de rapides sommations d’usage et contraint chauffeurs et étudiants à se réfugier dans le bâtiment STAR ou ils ont fait usage de matraques et gaz lacrymogène.
Par la suite, après pourparlers entre les instances présentes, et tandis que l’infirmière STAR prodiguait les premiers soins, les étudiants ont évacué les lieux, et les conducteurs les ont encadré et protégé pour qu’ils puissent sortir des lieux sans encombres.
Les conducteurs, révoltés par les violences des CRS, se sont réunis en AG qui a voté une grève intégrale pour la journée, à 95% des votants.
Les responsables CGT sont reçus par les responsables de Rennes Métropole pour qu’ils s’expliquent sur cette agression en règle.
Une cinquantaine de conducteurs atteints par les gaz (notamment aux yeux) ont déposé une déclaration d’accident du travail.
21 octobre 2010 - Le Télégramme
Le trafic de bus urbains à Rennes a été totalement interrompu, hier, après que des conducteurs ont été victimes de coups et de gaz lacrymogènes émanant de policiers venus libérer l'accès du principal dépôt de bus de la ville, à la demande de la direction de Kéolis.
«Les personnels sont extrêmement traumatisés par cette violence policière», a déclaré Jean-Louis Harel, délégué syndical CGT, en faisant état de «69 personnels en interruption temporaire de travail, pouvant aller jusqu'à quinze jours». Les forces de l'ordre sont intervenues dans le milieu de la matinée, pour débloquer un piquet de grève mis en place vers 4h30 par des personnels grévistes, des lycéens et des étudiants. Une assemblée générale devait décider ce matin, à 6h, de la suite du mouvement.
20 octobre 2010 à 11h42 - Le Télégramme
Ce matin, de 9 h à 11 h , près de 200 lycéens de Le Dantec ont bloqué tous les accès au rond-point de St-Marc à Lannion. Ce rond-point est stratégique puisqu'il dessert les routes de Tréguier, Rospez et la rocade Guingamp-Perros-Guirec. Les manifestants ont toutefois laissé passer les automobilistes pour éviter leur énervement. Les lycéens vont se mobiliser à nouveau demain, vers midi, en organisant un événement festif sur le parvis de leur établissement.
A Lannion, une manifestation lycéenne perturbe depuis le début de la matinée le trafic à la sortie est de la ville, au niveau du rond-point Coppens, sur l’axe Lannion-Tréguier. Les manifestants, environ trois cents élèves du lycée Le Dantec qui protestent contre le projet de loi de réforme des retraites, ont investi les lieux vers 8 h 30 ce matin et comptent y rester jusqu’à midi sous la surveillance de la police. Le trafic n’est pas totalement coupé, mais seulement filtré.
Les lycéens, dont une partie a été dispersée par la pluie peu avant 10 h, ne prévoient pas de poursuivre leur mouvement dans l’après-midi. Des élèves du lycée Savina ont eux aussi provoqué des perturbations du trafic à Tréguier de 8 h 30 à 10 h.
Une assemblée générale des lycéens de Tréguier, Paimpol et Lannion est prévue demain matin au lycée Félix Le Dantec pour déterminer les actions à engager dans la journée.
19 octobre 2010 à 20h17 - Le Télégramme
La sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a encore attiré énormément de monde dans les rues bretonnes aujourd'hui. Si la majorité des manifestations s'est déroulée dans le calme, d'autres en revanche ont dégénéré, à Lorient, Vannes et Brest notamment où des manifestants ont été blessés.
BREST.
Environ 17.000 personnes ont participé à la manifestation de ce matin, dont au moins 1.500 jeunes. 200 manifestants qui tentaient de bloquer les rails ont
été délogés de la police. Cinq personnes ont été blessées.
MORLAIX.
La police a recensé 6.000 manifestants et les syndicats 9.000. Ils étaient environ 7.000 mardi dernier.
QUIMPER.
11.000 manifestants ce matin à Quimper dont de très nombreux jeunes, au moins 3.000. Ils étaient 12.500 mardi dernier.
QUIMPERLE
Entre 5.500 et 6.000 manifestants ce matin à Quimperlé, une mobilisation record qui s'est achevée par un défilé sur voie express.
Côtes d'Armor
DINAN.
Entre 4.600 et 6.000 manifestants ce matin, une mobilisation à peu près comparable à celle du 12 octobre.
GUINGAMP.
Environ 3.000 personnes personnes ont manifesté ce matin à Guingamp. La quatre voies a été bloquée dans la foulée.
LANNION.
Environ 12.000 personnes, dont de nombreux jeunes, ont manifesté ce matin. Une mobilisation plus forte encore que le 12 octobre.
SAINT-BRIEUC.
Entre 13.700 (selon la police) et 40.000 selon les syndicats. Une mobilisation aussi importante, voire plus importante que celle du 12 octobre.
Morbihan
AURAY.
400 personnes ont manifesté ce matin. Il s'agissait de la première manifestation unitaire organisée à Auray contre la réforme des retraites.
LORIENT.
Entre 8.000 et 21.000 manifestants aujourd'hui à Lorient. De violents affrontements ont opposé des manifestants aux forces de l'ordre près du
dépôt pétrolier. Au moins trois personnes ont été blessées.
PONTIVY.
Environ 4.000 manifestants, dont 700 lycéens, dans les rues ce matin. Une mobilisation aussi importante que le 2 octobre.
VANNES.
11.000 personnes ont manifesté ce matin à Vannes, une mobilisation similaire à celle du 2 octobre. Des affrontements ont eu lieu lors de la
manifestation. Un défilé a été organisé sur la RN 165.
BELLE-ILE-EN-MER.
200 manifestants.
Ille-et-Vilaine
RENNES.
Entre 26.000 (selon la police) et 50.000 manifestants selon la CFDT.
19 octobre 2010 à 17h57 - Le Télégramme
La situation est redevenue normale à 17 h 30 à Lorient, après une fin de matinée et un après-midi d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Du jamais vu de mémoire de manifestant...
La manifestation calme et bon enfant rassemblant entre 15 et 20.000 personnes a fortement dégénéré vers 11 h 30, quand la tête du cortège pacifique, dans laquelle
on trouvait des enfants, des familles s'est trouvée bloquée par un cordon de gendarmes mobiles positionné sur le pont de Carnel, au bout de la rue de la Perrière qui conduit au port de pêche et
au dépôt pétrolier.
Une pluie de grenades
A la surprise générale, les grenades lacrymogènes ont commencé à tomber sur les premiers manifestants. Des enfants en larmes, des personnes âgées à terre, évacuées
par les pompiers. La tête de la manifestation a reflué dans une grande confusion, alors que des milliers de personnes continuaient de défiler dans la direction du port de pêche.
Une pluie de grenades lacrymogènes qui a indigné bon nombre de manifestants. "C'est honteux, c'est une abomination, ça fait 50 ans que je fais des manifs, c'est la
première fois que je vois ça...des grenades contre une foule pacifique!" s'insurgeait Roger 72 ans, accompagné de sa femme Berthe. Le couple s'essuyait les yeux.
Des jets de pierre contre les salves de grenades
Environ 500 personnes sont alors restées face aux gendarmes mobiles. Ils ont essuyé plusieurs salves de grenades, ainsi que des grenades explosives. Certains
répliquaient par des jets de pierres. Trois personnes ont été blessées. Après plusieurs heures de tension, à 14 h les forces de l'ordre ont repoussé les manifestants vers le
centre-ville.
Plusieurs autres points de blocages sont alors apparus.
Des jets de poubelles enflammées
Une partie des manifestants est allé bloquer le rond-point de la base des sous-marins, interdisant l'accès à Lorient par la pénétrante portuaire. Vers 15 h , les
forces de l'ordre ont de nouveau donné l'assaut, en faisant usage de grenades lacrymogènes.
Les manifestants, constitués de jeunes, de militants CGT et de dockers ont alors reflué par le boulevard Savorgnan de Brazza, qui surplombe la voie pénétrante.
Nouvelles salves de grenades, auxquelles les manifestants ont répondu en lançant du pont de Kerolay, des poubelles enflammées sur la chaussée de la pénétrante. Des échauffourées ont continé
jusqu'à 17 h 30, autour du rond-point de Bir-Hakeim. La situation est revenue normale à ce moment là.
Brest
06 42 22 96 37
brest.npa@gmail.com
Quimper
06 59 71 42 21
Le blog sur les
questions maritimes
Le blog de solidarité avec
Pour plus de détails voir les liens:
Soirée prisonniers palestiniens
mardi 16 avril
20H30
Maison des syndicats
Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00