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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 11:29

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24 septembre 2010 Le Télégramme

 

L'appel à manifester contre la réforme des retraites a été une nouvelle fois entendu en Bretagne. De Brest à Vannes, en passant par Pontivy, des milliers de personnes ont défilé dans les rues hier. Sur l'ensemble de la Bretagne (Loire-Atlantique comprise), plus de 200.000 personnes se sont mobilisées.  La guerre des chiffres a commencé au niveau national.

 

 


Le 7 septembre, plus de 220.000 manifestants avaient été dénombrés dans le Finistère, les Côtes-d'Armor, l'Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique. Hier dans ces cinq départements, la mobilisation semble légèrement en retrait avec un peu plus de 200.000 personnes dans les rues.


Dans le Finistère

 
- Brest : environ 14.000 manifestants, contre 15.000 le 7 septembre.  
- Quimper : 11.500 manifestants, contre 12.000 le 7.
- Quimperlé : environ 5.000, contre 4.500 le 7. 
- Morlaix : entre 5.000 et 7.000, contre 7.000 le 7.

- Ouessant : 200 manifestants.

Dans les Côtes-d'Armor


- Saint-Brieuc : Entre 12 et 13.000 manifestants, contre 13 à 40.000 le 7.

- Guingamp : 3.600 manifestants, contre 4.000 le 7.
- Lannion : environ 5.000 manifestants, contre 8.000 le 7.

- Dinan : 3.500 à 4.000, contre 3.000 à 3.500 le 7.

Dans le Morbihan


- Lorient: environ 20.000 manifestants aujourd'hui, entre 9 et 20.000 le 7.
- Vannes : entre 6.500 et 12.000 manifestants, contre 12.000 le 7.
- Pontivy : environ 3.300 manifestants, contre 3.000 le 7.
- Belle-Ile-en-Mer : 280 manifestants, contre 250 le 7.

En Ille-et-Vilaine


- Rennes : 18.000 manifestants selon la police dans le premier cortège et 850 dans le second cortège (FO + CNT), contre 21 000 le 7. Les syndicats ont dénombré 35.000 participants contre 48.000 le 7 septembre.

- Fougères :  700 manifestants selon la police, contre 770 le 7 septembre.
- Saint-Malo : 1.700 manifestants selon la police, 3.500 selon les syndicats. Le 7 septembre, ils étaient entre 1.900 et 3.500.
- Redon : 1.400 manifestants selon la police, 3.000 selon les syndicats. Selon la police, ils étaient 1.500 le 7 septembre.
- Vitré : 300 manifestants selon la police, 800 selon les syndicats, contre de 350 à 600 le 7 septembre.

En Loire-Atlantique


- Nantes : entre 31.000 et 80.000 manifestants, contre 40.000 à 80.000 le 7.
- Saint-Nazaire : environ 20.000 manifestants selon Presse Ocean.
 

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 11:13

 


L’intervention du chercheur Yves Piriou sur la plage  de Sainte-Anne-la-Palud , commune de Plonévez-Porzay le 19 septembre 2010  baie de Douarnenez.


Un rappel de l’historique et ces perspectives, en deux parties ...(à suivre)

La Cie BOCOCO arrivé à bon port Portzay après multiples rebondissements houlà-aquatiques .... !




De : Klapez & Collectif anti algues vertes
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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 15:23

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En attendant la réouverture prévue de la ligne Nantes-Chateaubriant, en gare de Nantes les travaux ont déjà commencé pour la construction de voies dédiées au futur tram-train.

Il y a quelques jours les premières traverses ont été posées et là, surprise, ce sont des traverses en bois qui ont répandu leur forte et très désagréable odeur à plusieurs dizaines de mètres à la ronde. En effet tout le monde connaît ou a déjà vu ce genre de traverses traitées à la créosote, une sorte de goudron potentiellement cancérigène et qui a aussi la particularité d'être inflammable et de dégager une fumée âcre quand un mégot tombe dessus... ce qui arrive souvent en gare !

Ce que l'on voit surtout, c'est que derrière les discours ronflants sur l'environnement et l'écologie, RFF (propriétaire du réseau ferré) a décidé pour économiser quelques euros d'utiliser des traverses qui bafouent l'accord signé récemment entre la SNCF et RFF pour « protéger la nature ».

La réalité et la vraie boussole de ces gens-là, c'est l'appât du gain et rien d'autre ! C'est ce qu'on peut constater aussi sur la ligne Nantes-Pornic où, depuis cet été, c'est à 60 à l'heure que les voyageurs sont acheminés en train sur la ligne entre les deux villes. En effet, même si le matériel pour les transporter est neuf, la voie est dans un tel état de détérioration qu'on se croirait revenu 100 ans en arrière, il ne manque plus que le sifflement de la loco...

Ce qui fait qu'un voyageur va mettre deux heures pour faire Paris-Nantes et une heure et demie pour continuer de Nantes à Pornic, qui n'est qu'à une soixantaine de kilomètres. Vive le progrès !

Correspondant LO

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 09:52

11 septembre 2010 - Le Télégramme


En janvier 2011, la convention collective qui règle les rapports sociaux à la FEHAP, la Fédération des établissements hospitaliers à but non lucratif, devrait être totalement revue. À la Mutualité Finistère-Morbihan, le projet est vivement contesté par le syndicat CGT. La Mutualité 29-56, c'est plus de 2.000 salariés dans de nombreux établissements de soins, comme le centre de rééducation de Kerpape, à Ploemeur, ou la clinique chirurgicale de la Porte de Lorient, et dans des maisons de retraites.

Convention collective«à la baisse»

Hier, la CGT a fait le point de ses revendications qu'elle compte expliquer aux salariés qui seront réunis en assemblée générale au siège lorientais de la Mutualité (2, rue Colbert), le vendredi 17 septembre, à 10h30 et 15h30.

 

Pour la CGT, «la nouvelle convention collective est à la baisse dans tous les secteurs.» En mai dernier, durant trois semaines, la CGT avait mené la fronde pour défendre les salaires.

 

Cette fois, elle veut mobiliser plus fort. Marc Bacci, délégué syndical, donne un exemple: les primes d'ancienneté ne devraient plus être de 30% du salaire au bout de 30 ans, mais de 23% après 40 ans de travail.

 

Il explique aussi que les plus bas salaires sont à peine supérieurs de 20€ au Smic. Les 7 et 8 octobre, à Nantes, l'ensemble des membres de la FEHAP sera réuni à Nantes pour achever l'écriture de la nouvelle convention collective. La CGT y sera également mais dans la rue.

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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 12:23

6 septembre 2010 Le Télégramme


Finistère : à 10 h 30


Brest, place de la Liberté
Morlaix, place de l’Hôtel de Ville
Quimper, place de la Résistance
Quimperlé, place de Coat-Kaer

Côtes d'Armor :

 
10h30, Saint Brieuc, Place la Liberté

11h00, Lannion, Parking de la Poste
10h30, Guingamp, Place de l'Echiquier
11h30 : Dinan, Esplanade de la Résistance

Ille et Vilaine :


11h00 : Rennes, Avenue Janvier
11h00 : Redon, devant la Sous Préfecture
11h00, Saint Malo, Place de l'ancienne gare
17h15, Fougères, devant la Sous Préfecture
17h30 : Vitré, Place de la Gare

Morbihan :
  à 10H00


Lorient, Maison des syndicats, place Cosmao Dumanoir
Vannes, La Rabine-Le Port
Pontivy, La Plaine
Ploërmel, Maison des syndicats
Belle Ile, Le Palais-Mairie

 

pour Nantes, débrouillez-vous!

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 13:04
PSU VU D EN BAS SITE


 

Presses Universitaires de Rennes 

Le PSU Bretagne était une des plus

grosses fédé, marquée écolo et

bretonne. Actuellement "Les Alternatifs"


1er avril 2010

 

De 1960 à 1989, le Parti socialiste unifié (PSU) a tenté de rassembler des militants et des courants qui se situaient en rupture aussi bien avec le stalinisme qu’avec la social-démocratie.


À l’occasion du cinquantenaire de la fondation du PSU, Tout est à nous  ! la Revue revient sur cet épisode de l’histoire mouvementée de la gauche critique en France, à travers les contributions de Jean-Claude Vessillier et de Jean-Jacques Boislaroussie.


Jean-Jacques Boislaroussie a adhéré au PSU en 1969 et participé aux activités de ses courants de gauche, puis à la fondation de l’Alternative rouge et verte (1989). Il est aujourd’hui l’un des animateurs des Alternatifs.


Le parcours du PSU vaut mieux que la nostalgie ou la commisération. Parti passerelle, qui contribua grandement à la politisation à gauche de larges secteurs des mouvements d’action catholique, parti-reflet autant que parti-sujet, qui s’enrichit de l’apport de milliers de militant-e-s de la période de radicalisation de l’après 68, mais que le reflux laissa désarmé face à la reconstruction de la social-démocratie, parti d’un projet inachevé, qui comprit mieux que d’autres que mai 68 renvoyait plus à de nouveaux enjeux pour la transformation radicale de la société qu’à une «  répétition générale  » de type 1905.

 

Aucune organisation ne peut se réclamer de manière univoque de son héritage, mais plusieurs courants sont en écho des espoirs et contradictions qui le traversèrent. Pour faire simple, militant des Alternatifs, je me revendique de Charles Piaget, pas de Michel Rocard...


Plusieurs intuitions ou démarches du PSU des années 1970 valent toujours pour les débats des gauches radicales et autogestionnaires d’aujourd’hui  :


- Comment articuler perméabilité aux mobilisations, respect de l’indépendance des mouvements sociaux et coopération sur un pied d’égalité avec ceux-ci, et apport spécifique de la forme parti en termes de mémoire collective, de synthèse dépassant les corporatismes sectoriels, d’accumulation de savoir-faire et de projets au service de la transformation sociale et écologique.

 

Le PSU des luttes, sur la base empirique de la pratique de ses militant-e-s, confortée par une bonne dose de populisme – ce qui n’est pas en soi une critique – sut se mettre au service des mobilisations. L’action de longue durée de la cellule PSU de LIP, la capacité de ses militant-e-s à susciter l’auto-organisation tout en apportant une compréhension des enjeux de la lutte restent riches d’enseignements. Sans revendiquer une filiation directe, la mise en avant par les Alternatifs de la notion de parti-mouvement mérite débat dans une période où les réflexes délégataires ont reculé, en même temps que le goût d’une action collective durable au sein des organisations politiques.


- Comment penser une articulation entre le primat de l’engagement dans les mobilisations, moteur de la transformation sociale, et une participation aux institutions permettant de concrétiser des réformes. Sauf à s’en tenir au messianisme révolutionnaire, ou à la triste théorisation des «  mains dans le cambouis  » : le chantier est devant nous. La question clé restant celle de l’enracinement social d’une force politique large, à même de peser ses choix tactiques en fonction des situations concrètes et du projet.


- Le PSU sut tôt, au même titre que la gauche CFDT dont ses militant-e-s furent un temps des cadres essentiels, percevoir les enjeux écologiques, des «  dégâts du progrès  » aux batailles contre le nucléaire. Reste que la vision était plus celle de la coexistence de fronts de lutte que d’une nouvelle synthèse programmatique.


De ce point de vue, l’émergence d’une vraie hybridation du rouge et du vert, en termes de contenus revendicatifs immédiats comme de projet reste à venir. Nous le constatons à chaque moment du débat au sein de la gauche de gauche, par exemple lorsque se posent les enjeux de reconversions sociales et écologiques d’activités ou que le «  pouvoir d’achat  » est abordé de manière acritique. Un écosocialisme autogestionnaire reste à inventer.


- Au début des années 1970, une avancée réelle fut réalisée autour du thème du contrôle ouvrier et populaire et de l’autogestion. Avancée d’autant plus marquante qu’elle se réalisait contre la théorisation d’un basisme sans perspectives d’une part, et un retour aux fondamentaux d’Octobre de l’autre. Mais cette avancée, à l’aube d’une phase de reflux, ne permit pas une inscription durable dans le champ social et politique. L’atout partiel que représentait la perméabilité de l’organisation se transforma en faiblesse face aux pressions des réalistes de tout poil. L’échec de la gauche autogestionnaire au sein du PSU comme de la CFDT amorçait de futurs recentrages.


Dans une nouvelle phase où la perspective est à construire, le mot d’ordre «  contrôler aujourd’hui pour décider demain  », reste un fil conducteur.

Si l’héritage collectif du PSU s’est dispersé, ses acquis sont ceux de milliers de militant-e-s qui, au sein de la gauche CFDT, des Paysans Travailleurs, des associations environnementales, portaient des projets et valeurs qui vivent aujourd’hui dans le mouvement syndical, entre autres au sein de Solidaires, dans les réseaux et associations écologistes, avec la Confédération paysanne, chez les altermondialistes...


Ce n’était qu’un début.


Jean-Jacques Boislaroussie

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 10:45
Enregistré dans : syndicats, conditions de travail, salaires, Misere, hotels restaurants, precaires — 7 août, 2010 @ 4:36

La campagne Saisonniers de la CFDT à Pornichet et Nantes

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 09:11

 

Lundi 26 juillet, à la prise de poste du matin, 90 % du personnel de production étaient en grève à l'usine Vistéon de Rennes. Vistéon s'est installé à Rennes, en 2003, pour fournir des planches de bord et des panneaux de portes à l'usine PSA.

 

Ce groupe a dû juger que cela n'était plus assez rentable car il vient de décider de liquider cette usine. 450 salariés sont concernés. D'abord les 150 intérimaires qui vont se retrouver au chômage. Quant aux 250 salariés payés par Vistéon, il leur est proposé de devenir des salariés de Faurecia, une filiale de PSA.

Dans son plan, Faurecia pense n'avoir besoin à Rennes que de 60 à 90 personnes pour assurer la finition des panneaux de portes qui seraient produits à 50 kilomètres de là, à Bain-sur-Oust où ce groupe dispose déjà d'une usine équipée pour faire la même production. Les quelque 200 salariés restants sont invités à se faire embaucher à Bain-sur-Oust.

Pour « accompagner l'évolution de l'emploi », la direction de Vistéon s'est contentée à ce jour de proposer des départs volontaires. Les salariés de Vistéon n'ont aucune confiance dans ce plan et beaucoup d'entre eux n'ont aucune envie d'aller travailler à Bain-sur-Oust.

Lundi matin, alors que l'équipe du matin était installée dans la grève, à l'entrée de l'usine, un responsable de l'usine est venu proposer aux grévistes la reprise du travail avec une promesse d'organiser des négociations au mois d'août pendant les congés d'été... Ces propositions n'ont fait que renforcer le moral des grévistes et au changement d'équipe la grève s'est poursuivie toujours aussi déterminée.

Pour le moment, l'usine PSA continue à assembler des voitures même si celles-ci sont montées sans panneaux de portes. Mais si le mouvement continue, il va bientôt manquer de planches de bord et alors il faudra bien que PSA stoppe sa production.

Tous les grévistes pensent que leur arme c'est leur capacité à empêcher les voitures de PSA de sortir. Si, dans les jours qui viennent, leur détermination reste aussi forte que lundi, ils espèrent que les patrons de PSA, Vistéon et Faurecia devront se débrouiller entre eux pour satisfaire leurs revendications. Quelle que soit l'évolution de la situation, ils auront eu raison de se défendre.

Correspondant LO

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 16:40

«Indécent» : les associations (*) ont refusé de cautionner l'inauguration de l'usine de compostage des algues de Launay-Lantic.


«Ç'aurait été parfait pour les ministres du Tourisme et de la Santé publique», commentaient, hier matin, les associations sur une plage de Binic «nettoyée jusqu'à l'os», critiquant vertement ce qu'ils estiment être une «opération de communication»: «Ilne suffit pas de ramasser les algues vertes pour résoudre le problème». «C'est indécent parce que cette usine est le symbole même de l'échec de la lutte contre les algues vertes. Les ministres ne devraient pas inaugurer en grande pompe un équipement dont les pouvoirs publics devraient avoir honte», souligne Jean-François Picquot (Eau et Rivières) «et que les contribuables vont devoir payer (5M€)».

Les coûts de collecte

Sans oublier les coûts de collecte:«20 € la seconde, soit 30.000€ par jour, c'est énorme», renchérit Michel Guillemont (Halte aux marées vertes); «Une fois de plus, le principe pollueur-payeur n'est pas respecté». Les associations reprochent de consacrer les moyens de ce plan aux actions curatives: «Cela ne résoudra rien sur le fond». À cet égard, Jean-Marie Le Lay (Sauvegarde du Trégor) regrette que l'on «n'ait pas saisi la chance offerte l'an passé, au moment où le préfet des Côtes-d'Armor précisait que 25% des bassins-versants produisaient les algues vertes en Bretagne. C'était l'occasion de régler rapidement le problème... dont la solution passe essentiellement par la prévention, c'est-à-dire la réduction des nitrates à la source par de nouvelles pratiques et un nouveau modèle agricole».

«On a besoin des agriculteurs»

«L'État n'a pas su prendre un tournant majeur. Mais attention, ajoute Jean-François Picquot: s'il est indispensable de revoir le problème économique agricole breton, c'est avec les agriculteurs. On a besoin d'eux. Au contraire, on veut une agriculture avec plus de paysans. Le problème n'est pas de ne pas produire mais de ne pas tout produire au même endroit. Ce n'est pas simple car l'agroalimentaire représente beaucoup d'emplois. Mais une chose est sûre: toujours plus de cochons, c'est moins de paysans».

* Côtes-d'Armor Nature Environnement, Bretagne Vivante SEPNB, De la source à la mer, Eau et Rivières, Halte aux marées vertes, Sauvegarde du Trégor.

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19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 18:02

 

 

Par Nolwenn Weiler (15 juillet 2010)


Cet été, les licenciements continuent, et les grèves aussi. Menacés par un plan social qui prévoit la suppression de près de 400 emplois, les salariés de Technicolor (ex-Thomson) se mobilisent. A Rennes, ils entament leur quatrième semaine de grève. Les non-syndiqués mènent le bal contestataire.

 


 

 

Drôle de lundi matin au siège rennais de Thomson Grass Valley France, une filiale du groupe Technicolor, fournisseur mondial de services et d’équipements destinés à l’industrie des médias et du divertissement. Une partie des grévistes se retrouvent après la pause du week-end. Ingénieurs, techniciens ou salariés, ils entament leur quatrième semaine chômée. Ils ont rallumé le feu qui bloque l’une des entrées du site, fait chauffer du café et installent les tentes dans lesquelles certains d’entre eux dormiront ce soir.

Sur la table, un « panier de solidarité » recueille les dons des visiteurs, grévistes ou non. Gérés par une association créée pour l’occasion (« 182 mains pour demain »), les fonds soutiennent ceux et celles qui ne touchent plus de salaire depuis trois semaines maintenant. « On redistribue à ceux qui en ont le plus besoin, en fonction du quotient familial et des parts fiscales au comité d’entreprise », explique Christian, qui pointe depuis 40 ans sur le site de Rennes.


La sous-traitance privilégiée


Le plan social que ces salariés contestent est annoncé à la fin du mois de mars par la direction. Celle-ci le justifie alors par le « contexte économique difficile », rappelant que « le secteur du marché de l’équipement audiovisuel professionnel a chuté de 30 % dans le monde depuis la fin de l’année 2008 ». Le groupe Technicolor a quand même réalisé un résultat opérationnel positif de 136 millions d’euros en 2009, après de lourdes pertes en 2008 qui continuent de gréver son bénéfice. L’apparent redressement n’est probablement pas assez rapide pour les trois grandes banques qui possèdent la majorité du capital : la Société générale, Goldman Sachs et la Royal Banque of Scotland group. Après avoir fait trembler l’économie mondiale, ces trois responsables majeurs de la crise financière n’en sont pas à quelques centaines de licenciements près.


Grass Valley, la filiale qui gère ce secteur de production, va devoir se séparer de 25 % de son effectif, soit 625 personnes dans le monde, dont 327 en France et 182 à Rennes, frappé par un « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE). « Nous contestons la brutalité de ce PSE, qui est à l’image de ce qui se fait aujourd’hui, souligne François, ingénieur à Rennes. Nous réclamons le reclassement des salariés qui peuvent l’être, et de meilleures conditions de départ pour les salariés que l’on ne peut pas reclasser. Le reclassement des ingénieurs paraît d’autant plus logique qu’ici, à Rennes, Thomson Grass Valley fait appel à près de 200 prestataires de service en ingénierie !  »


Une grève menée par des non syndiqués


La plupart des grévistes ne sont pas syndiqués. Ceux qui le sont ne le revendiquent pas particulièrement. C’est le collectif des grévistes, et son porte-parole Yvon (non syndiqué), qui portent la lutte. « Les syndicats nous ont apporté un savoir faire, des contacts et des infos juridiques. Ce sont les délégués syndicaux qui négocient en ce moment avec la direction. Mais ils ne dirigent pas le mouvement », insiste Pierre. « Finalement, dit Nadine, salariée à la production, qui vit là sa première grève, ce n’est pas si compliqué que ça à organiser. Il faut dire qu’on était prêts ! Nous, à la production, on va tous se faire virer, alors, on n’a rien à perdre. Mais on s’est préparés. Ça faisait des semaines qu’on se disait qu’il allait falloir passer à quelque chose de très offensif. »


Déterminés, les grévistes ont opté pour une grève dure mais sans actions violentes. « Le feu, continu, qui brûle à l’entrée du piquet de grève, les œufs que l’on balance de temps à autre et les quelques pétards qui résonnent, cela aide à passer la colère, confie d’un ton très calme l’un des ingénieurs menacés par le plan social. Nous avons choisi de ne pas aller à la confrontation violente. Nous savons que nous n’avons rien à gagner. C’est pour cela d’ailleurs que nous ne bloquons qu’une entrée, avec le feu. C’est symbolique. On ne bloque ni les biens, ni les services. Ceux qui veulent travailler travaillent. » Le seul problème, selon Nadine, c’est que, du coup, « personne ou presque ne parle de nous ! Pour ça, il faudrait menacer de faire sauter la boîte. » Les grévistes ont préféré pour l’instant créer leur blog.


Une grève à la rentrée ?


A Brest, d’autres salariés de Thomson Grass Valley continuent de bloquer l’accès à l’entreprise du technopôle de Plouzané, spécialisée dans le transport et le décodage de l’information numérique. Si les négociations avec la direction ont permis de sortir par le haut sur la question des départs en pré-retraite (comme quoi, les entreprises jouent le jeu de l’allongement prochain de cotisations...), restent la question de la suppression de 22 postes sur les 73 du site brestois. La seconde pomme de discorde, c’est le montant des primes de départ, loin de satisfaire les grévistes. A Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), troisième lieu de production de Grass Valley France, 119 emplois pourraient être supprimés. Les salariés y expriment les même exigences.


Mais sur les trois sites, on attend peu des négociations en cours avec la direction parisienne du groupe. Si les salariés ne sont pas satisfaits des résultats, ils promettent de reprendre de plus belle en septembre leur travail de grévistes non violents, mais déterminés.


Sollicitée par Basta ! sur les diverses exigences des salariés grévistes, la direction n’a pas répondu. Nous aurions notamment aimé savoir si la décision de se séparer de 625 salariés a été suggérée par les trois actionnaires majoritaires de Technicolor que sont la Société générale, Goldman Sachs et la Royal Banque of Scotland group. Au même moment, à Wall Street, de l’autre côté de l’Atlantique, les embauches de traders et les primes à la spéculation reprennent de plus belle.

Nolwenn Weiler

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