« On sait qu'il y a des jeunes venus pour casser ou chercher l'affrontement. On va tout faire pour les contenir. » Hier matin, à Brest,
3 500 jeunes ont défilé tranquillement contre la réforme des retraites à l'appel notamment de l'Union nationale lycéenne (UNL). Pour éviter que la manifestation dégénère, comme mercredi,
Les lycéens ont constitué un efficace service d'ordre. Pourtant des dégradations ont été commises en marge. Un lycéen de 18 ans a été interpellé pour avoir cassé une aubette avec un marteau. Il
sera jugé en comparution immédiate ce matin.
Quimper : blocus et sit-in
Les lycéens ont organisé des blocus totaux ou partiels dans plusieurs établissements comme à Thépot, à Chaptal et à Cornouaille. Au Likès, lycée privé, les
manifestants ont participé à un sit-in sur la chaussée. Plus tard, un feu de poubelles, allumé par des bandes extérieures à l'établissement, a nécessité l'intervention des pompiers accueillis
par des jets d'oeufs et de canettes. Une bagarre a ensuite éclaté entre les lycéens et ces jeunes. La police s'est donc rendue sur place.
Autre incident : à 8 h, une jeune lycéenne de 17 ans a été renversée par un automobiliste devant le lycée Chaptal. Elle a été transportée par les
pompiers au centre hospitalier pour examens.
500 lycéens à Morlaix
Le mouvement est parti de Tristan-Corbière. Après le blocus du lycée avant 8 h, les jeunes ont tenté de rallier les élèves de Notre-Dame-du-Mur et du
Porsmeur à la cause. Sans succès, du fait des consignes restrictives de la direction des établissements privés. En revanche lors du défilé de l'après-midi, ils ont été rejoints par les lycéens
de Suscinio qui ont parcouru 4 km à pied pour aller dire « non » à la réforme des retraites. Si l'on a pu regretter, du fait de l'intrusion, quelques dégradations au lycée du Mur
le matin, le reste s'est passé dans un très bon esprit.
A Landerneau, 500 à 600
Tout serait parti d'un SMS (texto envoyé de téléphone portable en téléphone portable)... Jeudi matin, entre 500 et 600 lycéens ont bloqué les ronds-points d'accès
au centre-ville de Landerneau. Les élèves du lycée de l'Élorn, majoritaires, ont été rejoints par des élèves de Saint-Sébastien et de Saint-Joseph. Le cortège s'est disloqué peu avant midi dans
le calme. Les trois établissements de la ville étaient accessibles et les cours ont été assurés. Les jeunes manifestants landernéens comptent redescendre dans la rue ce vendredi et
mardi.
A Châteaulin, les lycées professionnels aussi
350 lycéens ont bloqué la rue Amiral-Bauguen, face à la sous-préfecture, en début d'après-midi. Le matin, le mouvement parti le matin du lycée horticole de
l'Aulne, a été rejoint par le lycée public Jean-Moulin. Les lycéens des établissements professionnels publics de Pont-de-Buis et Pleyben les ont ralliés à pied, puis les manifestants ont bloqué
le pont central vers 11 h 15. En ce jour de marché, avec le pont de Térénez fermé, il ne faisait pas bon être un automobiliste piégé dans Châteaulin ! Sur les coups de midi,
trois conteneurs à poubelle ont été enflammés, face à la caserne des pompiers et à Jean-Moulin. Les lycéens ont tenté d'entraîner les élèves du groupe privé Saint-Louis, sans succès. La
manifestation s'est disloquée vers 16 h.
Carhaix : 200 bloqueurs et 500 marcheurs
Environ 200 élèves du lycée Paul-Sérusier ont tenu, hier, le piquet de grève devant les grilles de l'établissement, avant de descendre manifester dans les rues
contre la réforme des retraites, à 500 au plus fort du parcours. Face au blocus de l'établissement, seuls quelques cours à deux ou trois lycéens ont été maintenus. Vigilante quant à la sécurité
de l'établissement, la direction a « fait lever le blocus pour permettre aux élèves qui le souhaitaient de rentrer » et rouvrir deux accès au lycée dans la matinée.
Une nouvelle journée de blocage est prévue aujourd'hui au lycée Paul-Sérusier. Au cours de leur assemblée générale, les lycéens ont par ailleurs appelé les jeunes à participer samedi à la
journée de mobilisation pour la retraite à 60 ans.
300 à Concarneau
Près de 300 lycéens ont quitté le lycée Pierre-Guéguin en milieu de matinée jeudi pour descendre en ville au pas de charge. Selon le rituel, ils sont allés
chercher leurs camarades du lycée privé Saint-Joseph. Mais les grilles sont restées closes, et seuls quelques élèves du privé ont rejoint le cortège. Après un bref sit-in devant la Ville-Close,
les élèves sont partis devant la mairie avant de se disperser. Un nouveau mouvement est annoncé ce vendredi matin, jour de marché.
Quimperlé : sans le privé
Près de 500 élèves des lycées publics Roz-Glas et Kerneuzec ont manifesté hier matin, à Quimperlé (Finistère). Partis du lycée de Kerneuzec, à 10 h, ils ont
défilé jusqu'au rond-point du Leclerc avant de redescendre, à marche forcée, jusqu'en basse ville. Les manifestants ont tenté de rallier les élèves de Notre-Dame de Kerbertrand, en vain. Le
matin, avant le départ de la manifestation quelques jeunes de Roz-Glas ont dégradé un grillage du lycée de Kerneuzec en cherchant à pénétrer dans le lycée. Le proviseur a annoncé qu'il
porterait plainte.
Des tambours à Douarnenez
Près de 150 élèves du lycée Jean-Marie-Le Bris ont manifesté toute la journée à Douarnenez au son des tambours. Profitant de l'inauguration du Centre de
rééducation fonctionnelle par le président du Sénat Gérard Larcher, ils sont allés se faire entendre du côté de Tréboul, puis ont organisé un défilé et des sit-in en ville.
Plouhinec : une trentaine
Une trentaine d'élèves du lycée professionnel Jean-Moulin a défilé en ville. Certains lycéens ont essayé d'enflammer des palettes que les pompiers ont rapidement
éteintes.