Simulant la comédie des riches harcelés par la gauche au pouvoir, la plus grosse fortune capitaliste française décide de s’expatrier.
Qu’il parte s’il le souhaite, mais ses richesses colossales lui appartiennent-elles vraiment ?
Les richesses sont crées par celles et ceux qui vendent leur force de travail manuelle ou intellectuelle.
C’est vrai de tous les groupes industriels.
Si Bernard Arnault prétend préserver ses profits en s’expatriant en Belgique la sanction devrait être la confiscation de sa fortune, l’expropriation de ses sociétés.
Qu’il parte s’il le veut mais l’argent doit rester !
Bordeaux, le 8 septembre 2012
Philippe Poutou
Votre livre paraphrase une chanson de Léo Ferré : "Ils ont voté et puis après ?" Vous n'étiez pas heureux le 6 mai ?
- Si ! Il y avait un côté jubilatoire à voir Sarkozy dégager. Un côté revanchard aussi après la bataille perdue sur les retraites. Aucune illusion pour autant : on sait ce qu'a donné cette gauche-là au pouvoir, en 1981, 1988 ou 1997. C'est ma propre histoire : je suis entré en militantisme sous Mitterrand, je ne comprenais pas que les inégalités sociales se développent, que les riches se portent bien, que le racisme se généralise, et qu'on aille faire la guerre en Irak.
Allons-nous laisser l'histoire se répéter ? Ne rien faire, c'est se faire enfler, à coup sûr. Sous Hollande, rien ne nous sera donné. La question, c'est comment ne pas se réveiller avec une gueule de bois en fin de mandat ? Comment arracher de nouveaux droits ? Comment passer de la résistance sous la droite à l'offensive sous la gauche ?
Vous croyez à un mouvement du type "indignés" en France ? Pourtant jusqu'ici cela n'a pas pris...
- On a eu une défaite sur les retraites et cuver une défaite sociale, c'est long. Mais il y a des mouvements partout : les "indignés" en Espagne, en Grèce, le "printemps arabe", le "printemps érable" au Québec... Sur les places occupées des villes en résistance, j'ai souvent entendu : "On n'aurait jamais imaginé que ça nous arrive un jour." Dans la société française, une colère subversive couve aussi. Quand explosera-t-elle ?
Je ne sais pas. Comment ? Une chose est sûre, les manifestations ne suffisent plus. Mais elles peuvent se conjuguer à des grèves et des occupations... Il est temps d'assumer un degré de détermination supplémentaire. Si demain, Arthaud, Poutou et Mélenchon, ainsi que des animateurs de la gauche sociale, appelaient à occuper les places autour du Sénat ou de l'Assemblée, contre le pacte budgétaire européen, ou sous les fenêtres du ministère de Montebourg contre les licenciements, cela deviendrait compliqué pour un gouvernement de gauche de nous déloger.
Mélenchon n'a-t-il pas réussi là où vous avez échoué : rassembler la gauche anticapitaliste et lui permettre de réaliser une percée ?
- L'espace électoral de la gauche de la gauche ne s'est pas beaucoup élargi depuis la dernière présidentielle. Ce qui a changé, c'est le rapport de forces interne. Le Front de gauche n'est pas au gouvernement. Tant mieux. Mais assumerait-il d'être dans l'opposition ? Pour l'instant, non.
Mélenchon parie sur l'échec de Hollande pour récupérer demain le leadership de la gauche. Il parle d'autonomie conquérante mais, dans les faits, le Front de gauche a voté pour le collectif budgétaire à l'Assemblée, qui s'inscrit dans la réduction des déficits exigée par l'Europe libérale, tout en s'apprêtant à voter contre le pacte européen. Il faut choisir. Nous pouvons bâtir ensemble une opposition qui ne bégaie pas. Un front politique de lutte et d'action, avec le NPA, le Front de gauche, LO, les organisations du mouvement social et des quartiers populaires...
Propos recueillis par Julien Martin et Maël Thierry
jeudi 6 septembre 2012
La Banque centrale européenne (BCE), sous couvert de sauver l'euro, a décidé de racheter, sans limite, de la dette publique par l'intermédiaire du Fond de solidarité européen (FESF) en réponse aux demandes des Etats les plus endettés.
La BCE prétend ainsi leur permettre d'échapper aux taux usuraires, insoutenables, que leur imposent les banques.
En fait, la BCE intervient pour soulager les Etats en faisant payer la dette...aux contribuables tout en laissant les banques et spéculateurs continuer leur sale besogne. Elle sauve les Etats de la banqueroute pour permettre à la spéculation de se poursuivre.
Elle continue de prêter aux banques à un taux dérisoire, le plus bas de son histoire, et vient aussi de décider d'alléger ses exigences de garanties pour les prêts qu'elle leur octroie. Mario Draghi n'a pas encore annoncé les contreparties que la BCE exigerait des Etats.
Ces dernières seront dans la logique des mesures imposées par le pacte budgétaire, le TSCG, que le gouvernement fera voter par le Parlement début octobre : des politiques d'austérité pour faire payer la dette aux travailleurs et aux peuples.
Ces politiques ne servent que les financiers et plongent l'économie dans la récession, comme Mario Draghi le dit lui-même.
Il est indispensable de mettre un coup d'arrêt à cette folle fuite en avant en organisant la mobilisation unitaire la plus large possible contre l'austérité et le pacte budgétaire.
mardi 4 septembre 2012
Avec un livre à paraître le 6 septembre et une interview ce jeudi dans Le Nouvel Observateur, Olivier Besancenot signe sa rentrée politique. Alors que le NPA vit des heures difficiles, l’ancien candidat à la présidentielle brocarde déjà les premiers mois de François Hollande.
On le connaissait amateur de NTM, voilà qu’Olivier Besancenot se met à Léo Ferré. Et détourne une chanson de cet illustre anarchiste pour en faire le titre d’un livre à paraître le 6 septembre : On a voté... et puis après?.
Une longue citation de Ferré ouvre le petit ouvrage et donne le ton : "Ils ont voté, et puis après? Dans une France socialiste / Je mettrais ces fumiers debout / A fumer le scrutin de liste / Jusqu’au mégot de mon dégoût". C’est clair. Publié ces jours-ci mais écrit fin juillet, Olivier Besancenot n’aura pas eu besoin de 100 jours pour écrire dans ce livre tout le mal qu’il pense du nouveau pouvoir en place. "Déjà, le compte est loin d’y être", se désole cet ancien candidat à la présidentielle.
Puis d’égrener sa liste de déceptions. "SMIC, emplois, retraites, ces trois sujets explosifs ont déjà fait long feu", se désole celui qui est aujourd’hui l’un des leaders du NPA. A propos de la récente hausse de 2% du SMIC, Besancenot raille : "Avec un 'coup de pouce' comme celui-là, aucun doute que le SMIC sera pris en stop par le Medef".
Le constat est sans nuance. Loin d’être l’ennemi de la finance, comme il le déclarait au Bourget, François Hollande en serait "le prisonnier". "La gauche qui revient au pouvoir se ligote bien volontiers au règne du capital", estime l’ancien candidat de la LCR.
Conséquence : "Sous ce gouvernement Hollande-Ayrault, rien ne nous sera donné. Ce que nous aurons, nous devrons lui arracher". D’où l'appel à la grève et à l’occupation de places publiques. La rue plutôt que les urnes. Le leitmotiv n’est pas neuf au sein du NPA. "La politique institutionnelle (…) est périmée (…) Nous n’avons rien à gagner à laisser nos combats dévoyés, détournés et souvent trahis par ceux qui s’autoproclament les relais légitimes de nos préoccupations", tranche Olivier Besancenot.
En 150 pages (Cherche Midi), Besancenot signe sa rentrée politique. L’ouvrage aurait pu être plus personnel et plus vivant. Argumenté mais un peu sec. Difficile en somme de retrouver la verve du facteur au fil de ces lignes qui commencent par un long bilan du sarkozysme avant de déposer celui d’un hollandisme à peine naissant.
Arthur Nazaret - Le Journal du Dimanche
http://www.npa2009.org/content/besancenot-sous-les-pav%C3%A9s-les-pages-jdd
Olivier Besancenot porte un regard acerbe sur l’action de Manuel Valls au ministère de l’Intérieur, qu’il n’hésite pas à comparer à celle de Nicolas Sarkozy.
"Ça n’a pas l’air trop de le déranger, la politique de Sarkozy. A part les mots et la communication, qu’est-ce qui a changé ?", s’est interrogé le leader anticapitaliste sur Europe 1. "On a eu quatre temps avec Valls. Le premier, c’est de dire que l’immigration restera dans le périmètre du ministère de l’Intérieur. C’est donner raison à la droite. Deuxièmement, il n’y aura pas plus de 30.000 régularisations par an, c’est-à-dire pas plus que les gouvernements précédents. Pire, il ya ce qui s’est passé pour les Roms", a-t-il énuméré.
"Et il y a un dernier, truc, qui est passé inaperçu cet été, ce qui prouve que Hollande sait communiquer", a poursuivi Olivier Besancenot. "Il nous avait dit qu’il n’y aurait plus d’enfants dans les centre de rétention, et la circulaire d’application qui tombe 4 jours n’a rien à voir : les familles pour bénéficier du dispositif, doivent accepter leur expulsion. Comme le dit le RESF, c’est la valise ou le centre de rétention", a-t-il dénoncé.
http://www.europe1.fr/Politique/Besancenot-tacle-Valls-1227135/
Malgré la victoire de la gauche eux dernières élections, Olivier Besancenot ne compte pas désarmer.
Le leader du NPA, qui sort un livre (On a voté… et puis après), s’en prend déjà à François Hollande. "Je n’ai jamais été dans l’illusion. Je savais exactement ce qu’il allait faire", a assuré l’ancien candidat à la présidentielle mercredi sur Europe 1. " On est dans le cadre d’un alternance sociale-libérale. Alors je lance un appel à l’action", a-t-il déclaré.
"Sous Hollande, rien en nous sera donné", a poursuivi Olivier Besancenot. " C’est à nous, le restant de la gauche, de la gauche non gouvernemental, social et politique, de nous réveiller. Et de nous réveiller vite.
On a le bilan de 81, 88, 97, pour savoir que si la rue ne se réinvite pas vite, et que si il n’y a pas un contre-pouvoir fort à la gauche du gouvernement, alors on se fera enfler."
http://www.europe1.fr/Politique/Besancenot-un-appel-a-l-action-1227109/
Brest
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Pour plus de détails voir les liens:
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Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00