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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 14:56

 

Les socialistes ont remporté la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale, ce qui leur permet de mettre en place la politique qu’ils souhaitent sans se préoccuper de leurs divergences avec Europe Écologie-Les Verts et le Front de Gauche.

Les socialistes sont contents. Ils ont la majorité absolue à l’Assemblée nationale, pour la première fois depuis 1981, avec 278 députés, plus leurs appendices habituels, 22 « divers gauche » et 13 radicaux de gauche. Soit 313 députés sur 577, 52 % des sièges. Ils avaient eu 58 % des sièges en 1981, 48 % en 1988, 42 % en 1997.


Certes, l’abstention a été massive.

 

Un électeur sur deux ne s’est pas déplacé : l’enthousiasme populaire pour le nouveau pouvoir socialiste est limité. Selon un sondage Ipsos, 41 % des ouvriers auraient voté (contre 59 % des cadres), et 37 % des 18-24 ans, 44 % des 25-34 ans (contre 73 % des plus de 60 ans) !

 

Si le PS obtient la moitié des députés à lui seul, seulement 16, 4 % des inscrits ont voté pour lui au premier tour des législatives. Mais qu’importe l’abstention pourvu qu’on ait l’ivresse de la victoire, même si elle est rendue encore plus éclatante par les mécanismes antidémocratiques du système électoral de la ve République.


Or, c’est précisément ce système qui permet aussi aux socialistes d’imposer leur hégémonie sur leurs alliés et concurrents à gauche. Europe Écologie-Les Verts (EÉLV) et le Front de Gauche ne sont pas indispensables aux socialistes pour avoir la majorité. Pour le député PS Bartolone, « François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne se lèveront pas chaque matin en se demandant si tel ou tel groupe de députés le soutiendra. […] La porte du gouvernement ne leur est pas fermée, mais ils ne peuvent pas venir menacer le besoin de cohérence qui a été exprimé dimanche par les électeurs. Ils ne peuvent pas venir en posant leurs conditions.

 

C’est la situation idéale. »

 

C’est-à-dire celle qui permettra aux socialistes de mener plus facilement leur politique d’austérité !


Pourtant ravalés au rang de godillots d’appoint, jamais décisifs, les responsables d’EÉLV sont tout de même bien contents, eux aussi ! Ils passent de trois à dix-huit députés. « C’est une grande et très belle date dans l’histoire des écologistes », a dit la ministre Cécile Duflot. Mais dans celle de l’écologie ? Car pour obtenir ces députés et un groupe « indépendant », les Verts ont renoncé à leur indépendance politique en signant avec le PS un accord qui garantissait, dès le premier tour, l’investiture commune PS-EÉLV à 63 de leurs candidats, en échange de l’acceptation du nucléaire et d’un ralliement à l’essentiel du programme socialiste.

 

Daniel Cohn-Bendit, pourtant favorable à cette capitulation complète, s’en inquiète un peu : « À long terme, le danger c’est qu’on devienne les radicaux de gauche : on a quelques ministres et beaucoup de députés, mais on n’existe pas dans la société. »


C’est ce qui explique le sort si contraire d’EÉLV et du Front de Gauche.

 

EÉLV a dix-huit députés après avoir fait 2, 3 % des voix à la présidentielle, le Front de Gauche en a dix (il perd neuf élus par rapport à 2007) en ayant fait 11, 1 % avec Mélenchon, et en ayant progressé au premier tour par rapport aux législatives de 2007 (6, 9 % contre 4, 3 % au seul PCF).


Le communiste Pierre Laurent n’a pas tort de dire que « le Front de Gauche paie ainsi le prix de son indépendance ». Mais quelle indépendance exactement ? Car s’il est à peu près certain que ni le PCF ni le PG n’entreront au gouvernement, ils entretiennent une grande ambiguïté à l’égard du nouveau pouvoir. « Ni dans la majorité ni dans l’opposition » dit Mélenchon. Quelle perspective le Front de Gauche peut-il alors offrir aujourd’hui, pour résister à l’austérité de gauche ?


Alors maintenant ? On attend les prochaines élections, ou on prend des initiatives politiques sur le terrain de la lutte de classe ?


Yann Cézard

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 12:30

 

 

dev durable gdPar Daniel Tanuro le Mercredi, 20 Juin 2012

 

Nous publions ci-dessous l’entretien que notre camarade Daniel Tanuro accorda à La Libre Belgique, à l'occasion de Rio+20 et de la réédition au format de poche de son livre "L'impossible capitalisme vert". 

 

La Libre Belgique : Qu’est-ce que le capitalisme vert ?


Daniel Tanuro : C’est une contradiction dans les termes. Si on entend par là une économie qui respecte les limites du rythme de renouvellement des ressources, alors elle ne peut pas être basée sur la production de marchandises qui implique une croissance continue du volume de la production. Le capitalisme est incapable d’être vert en ce sens qu’il est incapable de respecter les limites des ressources et du fonctionnement de la biosphère.


Investir des capitaux dans des programmes “propres” ne suffit donc pas pour parler de “capitalisme vert” ?


Si on définit le capitalisme vert comme les capitaux qui s’investissent dans un secteur "propre" de l’économie, il existe et il est même très rentable. Mais ce n’est pas de cela qu’il est question ! Il faut savoir si, globalement, l’ensemble des capitaux qui constituent le capitalisme peuvent respecter les limites des ressources. Et là, la réponse est clairement non !


Même si, dans le système de production, certains efforts sont accomplis pour économiser l’énergie ?


La réponse reste non. On économise l’énergie, oui, mais on produit de plus en plus. Donc, il y a une économie relative dans l’utilisation de l’énergie, mais il y a une augmentation absolue du volume de la production. Un exemple concret dans le secteur de l’automobile et de l’aéronautique : l’efficience des moteurs ne fait qu’augmenter, on utilise de moins en moins de combustible au kilomètre, donc on produit de moins en moins de gaz à effet de serre au kilomètre, mais la quantité globale de gaz à effet de serre produits par les transports ne fait qu’augmenter parce que la quantité de véhicules mis sur le marché explose plus vite que leur efficience.


Que proposeriez-vous comme solutions ?


Je pense qu’il faut changer de système économique. Il en faut un qui produise en fonction des besoins des populations et en tenant compte des limites des écosystèmes et des rythmes de renouvellement des ressources, et non plus en fonction du profit des entrepreneurs privés.


Aucune mesure ne vous semble donc opportune à l’intérieur du système actuel (incitants financiers ou taxes, par exemple) ?


Les technologies qui permettraient de se passer complètement des combustibles fossiles et du nucléaire en deux générations existent. Il n’y a pas besoin d’une révolution scientifique. Le problème est uniquement économique et donc politique. Les technologies vertes aujourd’hui dans le domaine énergétique sont encore moins profitables que les technologies fossiles et le nucléaire.

 

Et cette situation va perdurer au moins pendant quinze à vingt-cinq ans. Donc, si on ne sort pas du mécanisme basé sur la quête du profit par les grands groupes énergétiques, on est incapable de trouver une solution pour remplacer les fossiles par les renouvelables. Il n’y a pas de solution pour la transition énergétique sans une mise sous statut public par expropriation des énormes groupes multinationaux qui contrôlent le secteur pétrolier, du charbon et du gaz naturel.


Cela n’a rien d’utopique ?


Mais on a besoin d’utopies : des utopies concrètes dont on peut discerner les possibilités de concrétisation dans la société actuelle.


Quel est le risque ? Dans votre livre, vous parlez de “basculement” climatique plutôt que de “changement”. Pourquoi ?


Selon le Giec, il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 à 80 % au niveau mondial d’ici 2050. Si on n’y arrive pas, les conséquences peuvent être des hausses de plus d’un mètre du niveau des océans d’ici la fin du siècle. On parle donc des conditions d’existence voire de survie de centaines de millions de gens sur notre Terre. C’est plus violent et plus brutal qu’un "changement" climatique du type de ceux qu’a déjà connus la planète. Je le répète : la logique économique nous mène à la catastrophe, même repeinte en vert.


Daniel TANURO, auteur de “L’impossible capitalisme vert” (éditions Les empêcheurs de penser en rond/La découverte) 

 

Interview réalisée par M.Bs à consulter sur lien  http://www.lalibre.be/

 

http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=2525:le-capitalisme-peut-il-etre-vert-&option=com_content&Itemid=53

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 09:48

climat.jpg

La page est donc tournée. Sarkozy et sa bande sont virés et c'est très bien. 

 

François Hollande a la majorité absolue, sans même avoir besoin des autres forces qui se situent dans la majorité présidentielle, EELV et le Front de gauche. Mais la vague rose parlementaire ne correspond pas à une mobilisation populaire. Le PS a surtout profité d'un mode de scrutin  antidémocratique et des rivalités entre l'UMP et le FN.  L'abstention record, plus de 44%, en particulier dans les quartiers et les cités populaires, parmi les jeunes exprime la méfiance du  monde du travail vis à vis de la gauche libérale.


Les pleins pouvoirs… pour le changement ou l'austérité ?


Le PS a les pleins pouvoirs, il a tous les  moyens de mettre en œuvre le changement promis. Ce n'est pas ce qui s'annonce. Le futur gouvernement n’aura d’autre politique que de s‘adapter aux rapports de forces dominants, aux intérêts des groupes financiers et industriels.

 

Alors que la récession s'annonce avec les plans de licenciements, l'aggravation du chômage le gouvernement n'a pas d'autres réponses que les effets de manche de Montebourg. Dès maintenant il est emporté dans la tourmente de la crise de l’Europe capitaliste.

 

Hollande se plie au traité budgétaire concocté par Merkel et Sarkozy pour imposer à tous les peuples la règle d’or de l’austérité.

 

Il prétend mettre en œuvre une politique de croissance mais tout en restant dans le cadre de la concurrence, de la course à la rentabilité financière, du retour aux équilibres budgétaires par l’austérité. Ce sera encore aux travailleurs, à la population de payer la note.


Rassembler contre l’austérité


Ce n'est pas cela qu'attendent toutes celles et tous ceux qui ont viré Sarkozy et sa bande. Ils ont voulu mettre fin à une politique entièrement soumises aux intérêts des riches, des possédants, des financiers. Mais Hollande se situe dans la continuité. Le changement auquel aspire la grande majorité de la population ne pourra se faire qu'en allant bien plus loin sans laisser les démagogues de droite et d'extrêmes droite dévoyer le mécontentement.


L’heure est au rassemblement de toutes les forces, de toutes celles et tous ceux qui refusent l’austérité en une opposition de gauche au gouvernement, une opposition qui organise les mobilisations pour la défense des droits sociaux et démocratiques du monde du travail.


Les élections législatives qui avaient lieu en Grèce, elles aussi, dimanche dernier apportent la démonstration que face au camp des partis qui veulent imposer l’austérité et les exigences de la BCE et du FMI, il n’y a pas d’autre issue que de  construire le rassemblement des forces qui refusent ces diktats pour mettre en place un gouvernement s’appuyant sur les mobilisations populaires pour annuler la dette, refuser l’austérité, remettre en cause la dictature de la finance.


Ici, comme en Grèce, il n’y a pas d’autre politique pour les travailleurs et les classe populaires que de prendre leurs affaires en main.

 


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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 12:23
A-dog-barks-at
NPA
  

Le Parti socialiste obtient la majorité absolue à l’Assemblée nationale mais l’abstention record, plus forte qu’au premier tour des législatives, vient souligner le peu d’enthousiasme que recueille la nouvelle majorité du PS et de ses alliés en soutien à François Hollande.

 

La droite qui, entre les deux tours, n’a cessé de faire des appels du pied au FN et à son électorat, comme en particulier Nadine Morano, recule nettement après avoir aidé le FN à faire son entrée au Parlement. Le résultat du FN est inquiétant et montre un ancrage profond de ses idées qu’il faudra continuer à combattre.


Sarkozy et sa bande sont virés et c’est tant mieux.

 

Mais la crise est bien là, le chômage s’aggrave à l’heure où toute l’Europe s’enlise dans la crise de la dette.


Ce même dimanche, avaient aussi lieu les élections législatives en Grèce.

 

Le parti de droite, Nouvelle démocratie, champion de l’austérité, semble devoir arriver en tête juste devant Syriza, le parti qui refuse de se plier aux exigences de la troïka. Malgré le chantage exercé par Merkel et Hollande menaçant le peuple grec d’être rejeté de la zone euro s’il persistait dans son refus de l’austérité, les banques n’ont pas réussi à lui imposer leur diktat. La crise politique s’accentue. Il ne pourra y avoir de réelle issue sans annulation de la dette.

 

C’est le peuple grec qu’il faut sauver, pas les banques.


Ici, comme en Grèce, et partout en Europe, l’heure est au rassemblement de toutes celles et ceux qui combattent l’austérité et refusent de payer la dette pour sauver les profits des financiers et des spéculateurs.


C’est pourquoi le NPA s’adresse à toutes les forces politiques, syndicales, associatives, à toutes celles et ceux qui refusent les politiques d’austérité pour discuter ensemble des moyens de constituer une opposition de gauche au gouvernement Hollande-Ayrault.

 

Les travailleurs, les classes populaires, les jeunes ne peuvent laisser l’opposition à la politique de Hollande entre les mains de leurs ennemis, la droite et l’extrême-droite populiste. Pour préparer l’avenir, défendre leurs intérêts, leurs droits sociaux et démocratiques, il est nécessaire qu’ils interviennent eux même. Ces prochaines semaines, ces prochains mois c’est dans les mobilisations sociales et politiques que doit s’exprimer le vrai changement !


NPA, Montreuil, le 17 juin 2012

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 09:23

anticapitalism coca
 

 

Le premier constat est celui d'une abstention plus forte qu'en 2007, elle approche 43%.

 

Elle est bien plus forte dans les quartiers populaires. La gauche obtient un net avantage et tout semble annoncer la défaite de l'UMP.

 

Les premiers résultats du Front National sont inquiétants. Ils sont le fruit de 30 ans de politiques anti-sociales de droite comme de gauche et de la démagogie xénophobe et raciste développée par Sarkozy durant la présidentielle.


Les conditions sont donc réunies pour que, dimanche prochain, nous tournions la page de la droite sans oublier de battre l'extrême-droite à plate couture. Mais, aprés le 17 juin, rien ne sera pour autant réglé. Car si François Hollande ne veut pas de cohabitation avec la droite au parlement, il ne craint pas celle qu’il nous annonce avec les marchés financiers et avec
l’austérité.


Nous tenons à remercier toutes celles et tous ceux qui ont voté pour les candidats du NPA.


C'est un geste qui va compter dans la période à venir. Car il ne suffira pas de battre la droite électoralement. Sous Hollande, rien ne nous sera donné, et tout ce que nous aurons, c’est ce que nous saurons lui arracher. C’est donc maintenant qu’il faut préparer les indispensables mobilisations pour imposer des mesures d’urgence. C’est en construisant ces mobilisations, en coordonnant tous ceux qui défendent cette perspective qu'une opposition de gauche au
gouvernement verra le jour.

 

Nous proposons cette démarche à tous les partis et organisations du mouvement social qui partagent cet objectif : refusons de payer la crise des capitalistes !


Le 10 juin 2012

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 14:55

 

 

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 14:54

 

 

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 13:19


Trois bonnes raisons de voter pour unE des 400 candidatEs présentéEs ou soutenuEs par le NPA.

 

Premièrement,

 

en votant anticapitaliste, vous contribuerez, humblement mais clairement, à remettre dans ces élections la réalité d’un monde en crise qui se rappelle à nous. Car, comme par enchantement, tous les mauvais coups, « suspendus » par l’élection présidentielle, surgissent de plus belle.

 

De la cascade des plans de licenciements à la crise grecque

 

et ses répercussions sur la construction européenne, la société française semble retrouver soudainement l’heure de la crise, l’heure grecque. Là-bas, les événements s’enchaînent dans une effervescence sociale et politique à la fois dramatique et passionnante.

 

La polarisation entre l’extrême droite et la gauche radicale marque une société qui craque de toute part.

 

Après quatre années de crise économique majeure, dix-sept journées de grève générale, des mobilisations de masse, les partis institutionnels qui ont porté les plans d’austérité ont été rejetés par plus de 60 % des suffrages.

 

Syriza après avoir réuni 17 % des voix, est en position de remporter les prochaines élections du 17 juin prochain. De grands bouleversements sont en perspective en Grèce, comme dans toute l’Europe. Alors voter pour nos candidats, ce n’est seulement un bon moyen de dire qu’ici en France, Sarkozy et sa politique appartiennent au passé, c’est aussi une façon de proclamer qu’en prime notre avenir est lié à celui du restant du monde, et particulièrement à celui du peuple grec.


Deuxièmement,

 

vous pourrez vous prononcer pour faire payer la crise à ceux qui en sont responsables, opter pour un plan d’urgence sociale et écologique, donner des forces à l’anticapitalisme, la démocratie directe et l’internationalisme.

 

L’anticapitalisme, qui propose de prendre l’argent sur les profits et de refuser de rembourser la dette illégitime pour financer un bouclier social, qui répond à la crise financière et écologique en expropriant les intérêts privés des secteurs clés de l’économie comme les domaines bancaire et de l’énergie.

 

La démocratie directe qui s’illustre par des candidatEs qui ne sont pas des politiciens professionnels et qui n’aspirent pas à le devenir car la politique ne saurait être une carrière ou un métier. L’internationalisme, enfin, qui s’oppose à toute forme de chauvinisme ou de nationalisme, qui préconise l’égalité totale des droits entre Français et immigrés.


Troisièmement,

 

vous nous donnerez mandat pour œuvrer à la construction d’une opposition à la gauche du gouvernement Ayrault, en fédérant toutes les forces sociales et politiques, qui ne participeront pas au gouvernement ou à la majorité présidentielle dans un bloc qui luttera contre l’austérité.

 

Bien sûr, ces élections sont l’occasion de tourner définitivement la page de la droite.

 

De la même manière qu’on a dégagé Sarkozy, c’est toute sa bande qu’il faut maintenant virer. Mais tourner la page ne signifie malheureusement pas qu’on sorte du grand livre du libéralisme et de l’austérité.

 

Et, au-delà des mesures symboliques prises (justice des mineurs, parité gouvernementale, plafonnement des salaires des grands patrons du public…), la politique du PS prouve que la cohabitation entre son gouvernement et les marchés financiers a déjà commencé.

 

À travers sa conférence sociale, le gouvernement n’a pas l’intention d’augmenter les salaires, et ne promet qu’un coup de pouce sur le Smic. Pas plus qu’il n’envisage de légiférer contre les licenciements alors que les plans « sociaux » s’accumulent.

 

Le gouvernement ne défera même pas ce que la droite avait fait dans des domaines pourtant emblématiques :

 

service minimum ; réformes des cartes hospitalières ou de la justice ; intégration française au commandement militaire de l’Otan ; principe de l’autonomie des universités de la loi LRU ; principe du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux de la RGPP (à l’exception notable de l’école).

 

De plus, en s’inscrivant dans un processus de ratification du pacte européen de stabilité budgétaire, à peine amendé sur le thème de la croissance, Hollande lie sa politique aux futurs plans d’austérité imposés par ce nouveau traité européen, qui impose aux États un déficit public structurel qui ne doit pas dépasser les 0, 1 % du PIB.


Bref, sous Hollande, rien ne nous sera donné, et ce que nous aurons sera ce que nous saurons arracher.

 

Alors, le 10 juin, contre la droite et l’extrême droite, votons pour la gauche 100 % indépendante du PS, votons anticapitalistes !


Christine Poupin, Philippe Poutou, Olivier Besancenot

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 11:34
Sans se départir de son sourire, Sylviane sait être convaincante.

7 juin 2012 -

 

A 71 ans, Sylviane Hocher fait son baptême du feu électoral dans la 5ecirconscription. La Rédénoise (29), qui a rejoint le NPA en 2009, veut faire entendre sa différence dans cette campagne.


Le secteur de la pêche est en crise. Quel est, selon vous, le dossier prioritaire à traiter si vous êtes élue député?


Avec l'agriculture, la pêche est une de nos priorités. Ce secteur d'activité connaît une grave crise, tant sur le plan écologique que social. Les grands armateurs dans leur logique de profit ont épuisé les ressources et soumettent les marins à des conditions de travail difficilement imaginables; en outre, le tout tourisme de nos municipalités côtières porte également une responsabilité dans la destruction de la faune et la flore marine.

 

Nous demandons: un sérieux soutien financier en direction de la pêche artisanale, notamment sur le scandaleux prix du carburant; stopper le tout tourisme en associant les pêcheurs à la gestion écologique des ressources et de la qualité des eaux en sanctuarisant des zones protégées pour renouveler les ressources; développer des coopératives socialistes et autonomes de distribution pour sortir du profit des grands réseaux de distribution; revaloriser le métier par la mise en place d'écoles de formation et par une reconnaissance sérieuse de la pénibilité.

La réforme sur l'autonomie des universités a fragilisé l'Université de Bretagne Sud. Des postes ont été gelés et des moyens supprimés pour équilibrer le budget. Faut-il revenir sur cette réforme?


Les jeunes sont une des priorités du candidat François Hollande! Pour le NPA, vu l'héritage de Sarkozy, toute la politique, sociale, économique, écologique, est à revoir. La jeunesse doit être une préoccupation prépondérante. L'Université, qui restait une entrée possible pour tous aux études secondaires, est aujourd'hui quasiment «interdite» aux enfants de familles modestes.

 

En obligeant l'université à trouver elle-même des financements, notamment à travers les frais d'inscription, en diminuant les enseignants, c'est un véritable outil de privatisation et de marchandisation qui se met en place et une remise en cause de son autonomie. Pour le NPA, l'enseignement doit être indépendant et accessible à tous avec une réelle égalité.

Les entreprises du secteur nautique du pays de Lorient subissent la crise de plein fouet. Quelles mesures prendre pour soutenir cette activité?


Baser une économie sur le tourisme et les loisirs est une économie à risque, car c'est elle qui subit la première les effets de la régression. Une économie doit être basée sur les besoins réels d'une population. Concernant le secteur nautique lorientais il est en effet urgent de se pencher sur le problème avant qu'il ne nous rattrape.

 

Soutenir financièrement cette économie est bien insuffisant. Il faut repenser totalement ce secteur et lui donner d'autres orientations, développer une industrie de construction de bateaux de travail par exemple. Il s'agit de redonner aux métiers de la mer une place centrale dans l'économie lorientaise.

L'éolien en mer et flottant, est considéré un secteur d'avenir pour la France mais également pour le pays de Lorient. Plusieurs entreprises lorientaises sont fortement engagées dans cette filière. Allez-vous soutenir ce développement et comment?


Pour le NPA nettement engagé dans une politique écologique-anticapitaliste, l'énergie renouvelable est aussi une priorité. On sait que l'âge d'or de l'énergie fossile est sur le point de se terminer. Son extraction devient de plus en plus chère, ce que nous paierons. L'énergie atomique est une ineptie qui nous met les générations à venir en grand danger. Mais il nous faut apprendre également à gérer intelligemment cette énergie éolienne, à vivre autrement sans pour cela retourner à l'âge de pierre, ce qui est impossible. Le savoir-faire nous l'avons, manque plus que la volonté et les moyens de le mettre en place.

Droit de vote des étrangers. Seriez-vous favorable à cette réforme promise par François Hollande?


Évidemment surtout dans les conditions émises par le PS.

Soutiendrez-vous un projet de loi autorisant le mariage gay?


Le mariage légal ou civil n'est ni plus ni moins qu'un contrat entre deux personnes. Le NPA ne voit pas ce qui s'y oppose, à moins qu'on y fasse entrer d'autres considérations en particulier des considérations morales et cela ne concerne en rien le mariage légal. Il y a longtemps que cela aurait dû être réglé.

 

http://lorient.letelegramme.com/local/morbihan/lorient/ville/sylviane-hocher-des-cooperatives-socialistes-07-06-2012-1729600.php

Campagne. Rouge est la première campagne de Sylviane (NPA)

5e circonscription (Lorient-Lanester). À 71 ans, la Quimperloise Sylviane Hocher se présente sous la bannière du NPA aux législatives. Le point d’orgue de son long engagement militant.


« Mon grand-père a été enterré avec un drapeau rouge et sur la musique de l’Internationale ! Je suis issue d’une vieille famille de gauche, mais avec des colorations différentes. » Chez les Hocher, le rouge est mis. Lorsqu’elle exerçait en Normandie comme infirmière en secteur psychiatrique, Sylviane s’est « battue mais en tant que militante syndicale ». La retraite arrivant, sur les bords de la Laïta à Quimperlé, « j’ai mis mon syndicalisme entre parenthèses. J’ai été pendant dix ans bénévole dans une association de défense des droits de l’enfant. »


Jusqu’en 2007 : « Élu président, Nicolas Sarkozy a commencé à tout casser. C’est de là que date mon engagement politique, mon envie de participer à la résistance. » Sylviane prend sa carte au NPA. Elle a 69 ans. Trois ans plus tard, la voici candidate aux élections législatives dans la 5e circonscription. Son suppléant est Florent Henrio. Lanestérien de 37 ans, cet auto-entrepreneur commercialise des produits amazoniens issus du commerce équitable.


Le buzz de Poutou


Hier matin, le duo aidé de deux autres militants du NPA « tracte » devant le centre Leclerc de Lanester. « Finalement, les gens nous connaissent plus que je ne le pensais, constate, réjouie, la septuagénaire. C’est vrai qu’il y a eu du buzz autour de Poutou à l’élection présidentielle. »


Avec le sourire, elle apostrophe les clients qui poussent leur chariot, les entreprend sur le parti qu’elle défend, décline la philosophie du NPA selon ce postulat : « Tout le problème, c’est le capitalisme. Ça fait des siècles que ça dure. Il faut imaginer une autre économie. Car si on n’envisage pas les choses différemment, on va droit dans le mur… »


Ce message, Sylviane Hocher le répand avec humour. Elle ne craint pas de s’attirer les foudres ou, pire, l’indifférence des chalands. Ce qui lui plaît, c’est le contact, le combat avec les mots, pas forcément le score, sachant que « je me garde de tout pronostic pour moi ». Mais déjà, « la Bretagne bouge. Hormis dans le Morbihan, elle vote à gauche. Cela était impossible il y a 30 ou 40 ans : les gens de gauche étaient repérés. Aujourd’hui, ils revendiquent cette appartenance ».

 

http://legislatives2012.ouest-france.fr/actualite/rouge-est-la-premiere-campagne-de-sylviane-npa-30-05-2012-4355

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 08:57

 

imagrrges

 

Ce samedi 2 juin, sest tenue àVannes dans les locaux de l’hôtelMercure, une conférence intitulée les"Assises bretonnes sur l'immigration". Organisée par la frange dure de lextrême droite bretonne. Parmi les organisateurs les militants identitaires de Jeune Bretagnequi présentent une dizaine de candidats-es aux législatives dans notre région intitulée « Bretagne, nous avons foi en toi » et ceux d’Adsavmouvement indépendantiste d’extrême-droite.

 

Ces fossoyeurs de la démocratie ont montré leur vrai visage en agressant violemment des jeunes issus de l’immigration venus protester contre la tenue d’une telle réunion dans leur ville. Trois jeunes gens se sont retrouvés hospitalisés au nom d’une prétendue « résistance de patriotes bretons face à l’invasion islamique ».

 

Une fois de plus, le NPA 29 tient à dénoncer des idées et des pratiques nauséabondes qui sous couvert de régionalisme ou de nationalisme breton ne sont que des idées racistes et fascistes qui visent à faire des personnes d’origine étrangère et de leurs enfants des boucs émissaires de la crise.

 

Les salarié-es du groupe Doux peuvent en témoigner aujourd’hui, personne en Bretagne, comme dans le reste de la France, ne peut croire un seul instant que la crise, les licenciements, le chômage, l’exclusion sociale soit liés à la présence ou non des travailleurs d’origine étrangère. C’est plutôt du côté de l’Europe des banques et du CAC 40 qu’il faut chercher les responsables de la crise !

 

Pas de division entre nous, les solutions simplistes portées par le FN et ses clones identitaires n’apportent aucun espoir aux victimes de la crise. En opposant les bretons aux français, les français aux immigrés, c’est la logique de la haine et de la division qui l’emporte sur la logique de la solidarité et de l’unité.

 

Le NPA 29 appelle l’ensemble des forces de la gauche sociale et politique à se retrouver dans l’unité la plus large pour combattre les idées racistes et fascistes portées par les différentes composantes de l’extrême droite.

 

Il appelle, par ailleurs, l’ensemble des électrices et électeurs de notre région à boycotter dans les urnes tous les candidat-es se réclamant de ses idées nationalistes, racistes et xénophobes.

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vendredi 19 avril

8 h 45


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Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

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  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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