Philippe Poutou, anticandidat désigné, a surpris tout le monde lors de ses dernières prestations télévisées. Retour sur l'avènement médiatique d'un homme comme tout le monde.
Avant, il était moqué. Anonyme propulsé sur la scène médiatique à son corps presque défendant, Philippe Poutou a failli être mis K-O dès sa première apparition chez Laurent Ruquier. L'ouvrier connaît ses machines à fabriquer des boîtes de vitesse, mais l'homme ne savait rien de la machine médiatique. De ses codes, de ses exigences, de sa brutalité. Pour son baptême du feu, il s'est brûlé. Par inexpérience, par innocence aussi. Car Philippe Poutou n'était préparé à rien, ne s'attendait à rien : "C'est mieux comme ça. Ca m'a permis de ne pas y réfléchir. Car plus on réfléchit...".
Philippe Poutou-candidat, c'est d'abord une histoire écrite nulle part. En mai 2011, Olivier Besancenot annonce qu'il ne se représente pas. "Personne ne
s'était vraiment posé la question de qui allait le remplacer, relate Isabelle Ufferte, responsable NPA en Gironde. Ce sont les camarades de boulot de Philippe qui ont envoyé un
mail à la direction. Au début, il a pris ça en souriant". Finalement, le 25 juin 2010, la décision tombe : Philippe Poutou, 44 ans, ouvrier à l'usine First-Ford de Blanquefort, sera
le candidat NPA.
Désigné avec une faible majorité, représentant d'un parti divisé, l'homme doit aussi faire face au spectre Besancenot. "Olivier, on avait oublié qu'il était facteur. Il avait une image remarquable, alors forcément les gens ont fait des comparaisons. A tort", explique Isabelle Ufferte. Cet héritage d'un aîné trop brillant a pesé sur les épaules du frêle Poutou. Malgré ses années de lutte syndicale, ("c'est pas comme si j'étais le petit mec du coin", dit-il ), l'ouvrier peine à occuper son trop grand habit de candidat.
Parole tenue
Et puis, il y a ce 27 février 2012. Philippe Poutou est invité de Mots Croisés aux côtés de Nathalie Kosciusko-Morizet, Louis Aliot et Jérome Cahuzac. Face à ces pros de la
politique, personne ne donne cher de lui. Contre toute attente, les téléspectateurs le voient répondre, répliquer, riposter, argumenter, ne rien lâcher. Même sa voisine polytechnicienne
se fait tâcler. Sur Twitter, la prestation enthousiasme et étonne les internautes : "Une étoile médiatique est née", "ce soir Philippe Poutou crève l'écran, l'oscar du
candidat décoiffant c'est pour lui, " A star is born" , "Poutou lâche les freins et colle au mur NKM qui reste sans voix". Ultime compliment : "le facteur
Besancenot a trouvé son successeur". Sa transformation surprend jusqu'au sein de son parti.
"On a l'impression que ce n'est pas la même personne", commente Christine Poutin, porte-parole du NPA.
Alors, sursaut d'orgueil, fin des complexes ou inévitable apprentissage? Sûrement un peu des trois. Philippe Poutou lui-même n'explique pas vraiment ce qui
lui est arrivé. "A force de redire les choses, ça finit par se normaliser", avance-t-il sans conviction. Il reconnaît une chose : sa préférence pour le débat. Un héritage de son
combat syndical : "Les rapports étaient les mêmes avec les dirigeants de Ford Europe. Y'a le gros et le petit. Là, c'est pareil. Les gens te prennent de haut. Pour eux, l'ouvrier faut
qu'il reste à sa place, et qu'il laisse faire les professionnels de la politique".
Face à ces bêtes médiatiques, le candidat Poutou détone et séduit. "Depuis deux jours, c'est dément. On reçoit plein de mails, relate Alain Krivine,
candidat LCR en 1969 et 1974. Les gens sont très enthousiastes, ils le découvrent. Ils disent "il est comme nous, il vit, il parle comme nous"". Et le candidat Poutou a pu
apprécier sa nouvelle notoriété au cours de la marche contre l'austérité à Paris. "Ca change, c'est extra. Les gens me reconnaissent, ils me soutiennent, me font des signes dans la
rue". Mais les paroles qui le touchent le plus, ce sont celles de ses collègues d'usine. "Ils m'ont dit "super, super", ils étaient fiers. Je suis un petit bout d'eux, alors
c'était aussi leur victoire".
Election oblige, l'ouvrier passe de moins en moins de temps dans son usine. En avril, il se consacrera tout entier à battre la campagne. Pourtant, ce retour
en Gironde,il le confie, lui "fait du bien moralement. Ca a un côté stabilisant". Philippe Poutou "veut bien faire" et surtout "ne pas gaspiller le petit
espace" qui lui est donné "pour faire passer son message". Alors, les caméras, les objectifs, les plateaux ,"il fait avec, mais ne sera jamais à la télé comme un poisson
dans l'eau". En attendant, tout le monde sait désormais que c'est lui qui assure la tournée électorale.
L'inconnue demeure quant à savoir si cette naissance médiatique sera suivie dans les sondages. Pour le moment, le candidat NPA n'atteint pas le 1% des voix. Mais Alain Krivine, veut croire que l'histoire se répétera : "en 2007, Olivier était au même point". Et puisque Philippe Poutou s'inscrit dans les pas de son successeur, pourquoi ne pas y croire?
P.Th. | Publié le 28.02.2012, 14h59 | Mise à jour : 16h54
LeParisien.fr
Mercredi 29 février, les syndicats appellent à une journée d'action européenne contre l'austérité et un nouveau traité européen qui, toujours au nom de la réduction des déficits publics, veut réduire les dépenses publiques et durcir encore les politiques d'austérité.
Le peuple grec est le plus durement attaqué par les institutions européennes au service des banquiers et des spéculateurs. Mais les baisses de salaires, la destruction des retraites, les destructions d'emploi sont déjà lancées dans tous les pays, au Portugal, en Belgique, Italie, Espagne, Grande-Bretagne…En France, Sarkozy met les bouchées doubles. Il fait voter par procédure d'urgence sa TVA antisociale. Il s'en prend au droit du travail avec ses « accords emploi compétitivité ». Il veut contraindre les chômeurs au travail obligatoire…
…et des résistances !
La Grèce est un laboratoire des attaques contre les salariéEs, les chômeurs/ses, les retraitéEs et les étudiantEs. C'est aussi là où la mobilisation est la plus déterminée avec une douzaine de grèves générales en moins de deux ans, un mouvement des Indignés, un climat presque insurrectionnel depuis des mois.
En Espagne, des centaines de milliers de manifestants ont défilé dimanche 19 février contre la nouvelle réforme du travail du gouvernement Rajoy qui favorise les licenciements et la précarité et représente une attaque frontale contre la classe ouvrière.
Partout, grèves nationales et manifestations d'ampleur se sont succédé ces derniers mois.
L'austérité gravée dans le marbre, c'est non !
Pire que le traité de Maastricht, le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance -TSCG ou pacte budgétaire - obligerait les pays signataires à « avoir un budget général à l'équilibre ou excédentaire ». La nouveauté c'est que les sanctions seraient désormais automatiques pour les Etats qui ne se soumettraient pas à ces contraintes et ne tailleraient pas assez dans les dépenses publiques. Et pour couronner le tout, un Etat pourrait même porter plainte devant la Cour Européenne de justice contre un autre Etat dont il estimerait que le budget n'est pas assez austère !
Le 29 février, les salariéEs de tous les pays d'Europe sont appelés à se mobiliser le même jour, contre l'austérité et le Pacte budgétaire. Cette seule journée ne suffira pas à faire reculer les capitalistes, mais elle est l'occasion de manifester ensemble, par-delà les frontières. C'est une première !
Contre les institutions européennes et les gouvernements qui utilisent les dettes publiques pour imposer aux peuples une véritable purge sociale, refusons de rembourser et menons des enquêtes publiques sur ces dettes pour imposer leur annulation.
Toutes et tous ensemble refusons ce nouveau traité et exigeons l'abrogation des pactes et traités qui de Maastricht à Lisbonne ont fait de l'Union Européenne une machine de guerre contre les droits sociaux.
Brest
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Le blog sur les
questions maritimes
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Pour plus de détails voir les liens:
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mardi 16 avril
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Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
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(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
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Douarnenez
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