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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 12:19

Par Nolwenn Weiler (19 juin 2012)


Une défaite pour les écologistes :

 

Le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a annoncé le 16 juin le redémarrage de deux des 50 réacteurs nucléaires que comptent le Japon. Tous avaient été mis à l’arrêt suite à la catastrophe de la centrale de Fukushima, en mars 2011. Cette décision, prise avant les pics de demande de l’été, arrange les industriels, qui craignaient de voir les prix de l’électricité grimper en flèche. Les deux réacteurs concernés sont ceux de la Centrale d’Ohi, dans l’Ouest du pays, et gérés par une compagnie privée, Kepco (Kansai Electric Power Co).


« Les vies valent plus que l’économie ! »,

 

scandaient la veille des milliers de manifestants rassemblés devant les bureaux du Premier ministre, pour s’opposer à cette décision. Plusieurs actionnaires de Kepco ont également demandé à l’entreprise de ne plus recourir au nucléaire pour produire de l’électricité – la part du nucléaire représente environ 25% de la production d’électricité de Kepco, le reste étant assuré par des barrages hydroélectriques ou des centrales thermiques.

 

Une demande de sortie du nucléaire soutenue par trois des principaux actionnaires de la compagnie, les villes d’Osaka, Kobe et Kyoto. La direction de Kepco a annoncé qu’elle s’opposera à cette proposition lors de l’assemblée générale des actionnaires prévue le 27 juin prochain.


La remise en route de deux réacteurs pourrait en annoncer d’autres, malgré les craintes liées à la sécurité du parc nucléaire japonais.

 

Ce « feu vert hâtif et dangereux (...) ne tient pas compte de l’avis des experts en matière de sécurité et de l’hostilité de l’opinion ; il menace inutilement l’environnement japonais, son peuple et son économie », s’indigne Greenpeace.


7,5 millions de Japonais ont signé une pétition réclamant une sortie totale du nucléaire. « Sur la base de ce que nous avons appris de l’accident de Fukushima, les mesures qui devaient être prises d’urgence l’ont été et la sécurité a été considérablement améliorée », a répondu le ministre du Commerce et de l’Energie Yukio Edano, lors de la conférence de presse organisée après l’annonce du redémarrage. Il y avait donc des problèmes de sécurité, avant ?

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 13:03

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Par Sophie Chapelle (18 juin 2012)


Un nouveau sommet des Nations unies sur le développement durable s’ouvre à Rio le 20 juin (Rio+20).

 

Au programme : la mise en place d’une « économie verte », présentée comme une solution à l’épuisement des ressources naturelles et au réchauffement climatique. Ou comment les tenants d’un néolibéralisme vert, les grands groupes privés et les marchés financiers cherchent à s’approprier les biens communs : eau, forêts, biodiversité ou cycle du carbone… Une entreprise prométhéenne pour transformer la nature en bulle spéculative.

 

Lire la suite

 

 

 

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 12:15

 

Tremblements de terre en 2011 : une infographie édifiante
  • Publié le :
    16/06/2012 à 09h10

 

Cette infographie dynamique montre tous les séismes de 2011 sur la planète, avec leur intensité relative et leur impact. Regardez bien cette vidéo à la deuxième minute, vous verrez le tsunami au Japon de mars 2011, et vous verrez l’incroyable puissance du séisme qui l’a provoqué comparé aux autres secousses qui se sont déroulées tout au long de l’année, en particulier dans la zone Asie-Pacifique, la plus active. (signalée sur Twitter par @EricScherer)

 

http://www.rue89.com/rue89-planete/zapnet/2012/06/16/tremblements-de-terre-en-2011-une-infographie-edifiante-233054

 

Commentaire: Et ils réouvent 2 centrales

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 13:58

Par Sophie Chapelle (12 juin 2012)


Le changement en matière de nucléaire ne semble pas pour demain.

 

À l’issue d’une rencontre le 12 juin avec le président nigérien, Mahamadou Issoufou, François Hollande s’est prononcé pour une accélération de la mise en exploitation par Areva de la future mine géante d’uranium d’Imouraren (Niger), prévue fin 2013. « Si ça peut aller plus vite, nous y sommes favorables. Tout ce qui peut être fait pour le développement, pour l’activité économique doit être réalisé dans les meilleurs délais », a ainsi déclaré le président français. De quoi réjouir la multinationale, propriété de l’État français, qui importe du Niger près de 40 % de son uranium. Une fois traité, l’uranium sert de combustible aux réacteurs nucléaires. « Il s’agit là d’une claire perpétuation des mécanismes de la Françafrique, pour le plus grand profit du lobby nucléaire (Areva) et au détriment de la démocratie en Afrique », dénonce l’Observatoire du nucléaire, association créée par l’ancien animateur du Réseau sortir du nucléaire, Stéphane Lhomme.


Les deux mines actuellement exploitées par le groupe français, dans la région d’Arlit, n’ont plus que dix à vingt ans de production devant elles. Areva s’est donc assuré en 2008 les droits de la mine géante d’Imouraren, potentiellement la deuxième plus grande mine d’uranium du monde (5 000 tonnes par an). La multinationale a prévu d’y investir 1,2 milliard d’euros. Son exploitation fera passer le pays du 6e au 2e rang mondial des producteurs d’uranium, juste derrière le Kazakhstan, où Areva est également implantée.


Radioactivité


Le président nigérien espère une exploitation « gagnant-gagnant » des ressources de son pays. Naïveté ? Mahamadou Issoufou connaît bien Areva : il a été l’un des dirigeants de sa filiale nigérienne, la Somaïr, dans les années 1980 [1]. Il a régulièrement jugé trop bas le prix de vente de l’uranium et assuré qu’il ne ferait « aucun cadeau » à la multinationale. Quoi qu’il obtienne du gouvernement français, les terribles impacts environnementaux demeureront.


De nombreuses études indépendantes ont révélé les boues radioactives et les énormes masses de déchets radioactifs stockées à l’air libre, à proximité de la ville d’Arlit. La contamination radioactive contribue à la désertification et à l’assèchement des nappes phréatiques, sur fond d’exploitation des travailleurs (lire nos articles sur Areva au Niger), au sein d’un pays lourdement frappé par la pauvreté (et le FMI). Par cette déclaration, François Hollande se place dans les pas de ses prédécesseurs qui ont tous soutenu les efforts d’Areva pour assurer la sécurité d’approvisionnement en uranium de la France. Sans jamais respecter les droits des populations locales.

Notes

[1] Lire Areva en Afrique, de Raphaël Granvaud, éditions Agone.

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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 11:06

Ce 8 juin, c’est la journée mondiale des océans… L’occasion de nous rappeler, ou de réaliser, que nous avons oublié l’évidence : ce que sont les océans.


Ils représentent 70% de la surface de la planète. Ils sont le berceau d’une biodiversité incroyable et encore méconnue. Ils sont source de vie, de survie… Mais ils sont aujourd’hui au bord de l’épuisement.

 

 

Pourquoi ? Parce qu’il y a une incompréhension de ce qu’est la mer.


Nous sommes habitués à y puiser sans limite poissons et fruits de mer que nous aimons manger. Parce que les fonds des océans nous sont invisibles, nous avons imaginé qu’ils étaient sans limites.


Nous avons oublié des évidences : la pêche n’est pas une industrie de production : c’est un prélèvement d’animaux sauvages dans leur milieu de vie. Si la pression de pêche sur un stock de poisson est trop forte, il ne peut pas se maintenir à un niveau stable car le prélèvement de poisson est supérieur au nombre de nouveaux poissons issus de la reproduction du groupe.


Lire : Les océans pris en étau entre pêche destructrice et surpêche


La quête de croissance méprise les océans et les populations qui en dépendent


La pêche industrielle est la première à piller les ressources des océans. Les bateaux industriels de pêche prennent d’énormes quantité de poissons, sans forcément viser une espèce en particulier, ou parce qu’ils utilisent des méthodes de pêche destructrices, telles que le chalutage profond.


Mais nos dirigeants, nos politiques ne proposent pas de bonne solution : 7 stocks sur 10 dans les eaux européennes sont surexploités ou au bord de la surexploitation. Si on continue à pêcher à ce rythme, d’ici 35 ans nous aurons tout simplement vidé les océans. Mais depuis son instauration, il y a 30 ans (1983), la Politique Commune des Pêches n’a manifestement pas rempli sa mission de “garantir une exploitation des ressources aquatiques vivantes qui crée les conditions de durabilité nécessaires tant sur le plan économique, environnemental, qu’en matière sociale”.


Au contraire, elle a privilégié le court terme et les intérêts des bateaux européens les plus destructeurs en leur attribuant des subventions et des quotas de pêche trop généreux. Ces pratiques se sont traduites par un désastre environnemental, des performances économiques médiocres et un déclin de la stabilité sociale et de l’emploi.


Revoir la campagne en mer et à terre : SOS Océans, l’Europe doit protéger ses mers


Les océans, décharge à ciel ouvert


Les océans sont devenus une immense poubelle. Il y a bien sûr les pollutions dues au passage des pétroliers et des chimiquiers ou aux plates formes pétrolières. Mais 80% des polluants retrouvés dans les mers et les océans proviennent de nos activités à terre. Ce sont les eaux usées, les plastiques, les rejets industriels, les pesticides et les engrais agricoles, les déchets radioactifs, les armes périmées (ou “déchets de guerre)…


Le cercle vicieux des dérèglements climatiques


C’est une autre conséquence des activités humaines. Et les effets en sont nombreux et déjà mesurables : fonte des glaces, avec pour effet la montée des eaux. D’autres phénomènes sont tout aussi préoccupants : la montée de la température, la modification des courants océaniques, l’acidification des eaux ou les changements de salinité, le développement d’espèces invasives… Les océans deviendraient alors de nouveaux vecteurs de dérèglements climatiques. C’est le cercle vicieux : les dérèglements climatiques affectent gravement les océans, en retour ces bouleversements des équilibres de nos mers accélèrent à leur tour les dérèglements climatiques…


La situation des océans réclame une vigilance de chaque instant, et une réaction immédiate ! Les leviers d’action sont nombreux, et le réveil est absolument crucial !


Notre politique de pêche est archaïque. D’abord, parce qu’elle ne considère les ressources que de manière quantitative. Greenpeace se bat pour protéger les océans et permettre aux pêcheurs de continuer leur métier. 80% des pêcheurs en Europe pratiquent une pêche artisanale, sur de plus petits bateaux, moins puissants, en pêchant plusieurs espèces selon les périodes de l’année, en adaptant leurs pratiques à leur environnement.

 

Ce sont EUX que l’Europe doit aider !


Les océans ont désormais besoin d’espaces protégés, de réserves marines avec un cadre réglementaire au niveau non seulement national mais aussi international! Les océans sont une ressource, une richesse commune à tous, un patrimoine que l’ensemble des pays du monde doivent respecter, et protéger.


Les rendez-vous sont nombreux cette année, et les responsables politiques devront agir : Mardi, à Luxembourg, les ministres européens de la pêche discutent une proposition de réforme de la Politique commune des pêches (PCP). Dans quelques jours, le sommet de Rio+20 démarrera, puis, en décembre, la conférence des Nations Unies.


Un peu d’ambition, un peu de volonté, un peu de courage politique … il est temps !

 

http://oceans.greenpeace.fr/journee-mondiale-des-oceans-au-bord-de-lepuisement

 

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 09:59

090221 Corail biodiversit

7 juin 2012 à 21:46

Surpêche, acidification sans précédent… A dix jours du sommet Rio +20, les océans sont au plus mal.

Par LAURE NOUALHAT

Ils recouvrent les deux tiers de la surface de la planète, abritent une diversité exceptionnelle et fournissent des ressources inestimables aux hommes. Ils régulent notre climat et ont un rôle capital dans les cycles biogéochimiques. Pour ces mêmes raisons, les océans sont mal en point. Dans ce monde bleu et silencieux, tous les voyants sont au rouge. Petit tour d’horizon à l’occasion de la Journée mondiale des océans.


Une Indigestion de  CO2


Les océans sont des puits de carbone. Au cours des deux cents dernières années, ils ont absorbé près de la moitié du CO2 issu de la combustion des carburants fossiles : charbon, gaz naturel, pétrole, soit 120 milliards de tonnes depuis les débuts de l’ère industrielle. «Conséquence : le pH de ces eaux est aujourd’hui de 8,1, soit une baisse de 0,1 unité au cours du XXe siècle», précise Eric Douvielle, du laboratoire des sciences du climat et de l’environnement. Chaque jour, 25 millions de tonnes de gaz carbonique se combinent à l’eau de mer.

 

Les émissions de CO2 poursuivant leur ascension, l’acidification va s’intensifier : au rythme actuel, le pH des eaux de surface océaniques pourrait diminuer, d’ici à la fin du siècle, de 0,3 à 0,5 unité. «Il s’agirait du pH le plus bas enregistré depuis 300 millions d’années», affirme Eric Douville. Un phénomène qui constitue une menace directe pour les coraux, les mollusques, le phytoplancton calcaire, car l’acidification altère le processus de calcification qui leur permet de fabriquer squelettes externes ou coquilles. «Dans le passé, les espèces avaient réussi à s’adapter parce que le processus d’acidification s’était étalé sur 10 000 ans et ne concernait que 0,1 unité de pH, explique Douville. Impossible de savoir si les écosystèmes marins parviendront à s’adapter à de telles variations en un siècle.»


Des stocks de poissons massacrés


La pêche a progressé à un rythme infernal au cours des cinquante dernières années, multipliant les prises par cinq. Au niveau mondial, 100 millions de tonnes de poissons sont prélevées chaque année, d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). «Dans les eaux européennes, un quart des stocks diagnostiqués sont en dehors des limites de sécurité biologique, notamment le thon rouge ou le cabillaud de mer du Nord», précise Alain Biseau, responsable des expertises halieutiques à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).

 

Sauver les ressources sera l’enjeu de la future politique commune des pêches (PCP), qui doit entrer en vigueur en 2013. Au menu : l’interdiction des rejets de pêche en mer, le développement de l’aquaculture et, grande innovation, l’attribution aux pêcheurs d’un quota individuel transférable, qui permettrait aux flottes d’atteindre le rendement maximal durable de tous les stocks en 2015 (pêcher au maximum de 20 à 30% des adultes, selon l’espèce). Tout pêcheur pourra vendre ou exploiter ce droit de pêche.

 

En vingt ans, l’Union européenne a dépensé 3,5 milliards d’euros pour réduire ses flottes. En vain. «On a cassé les petits bateaux qui ne faisaient pas de mal aux stocks, pour les remplacer par des bateaux-usines gigantesques», analyse Stéphan Beaucher, conseiller de l’ONG Océan 2012. «La future PCP ne laisse aucune place à la petite pêche ou à la pêche artisanale», déplore François Chartier, chargé du dossier à Greenpeace, et qui plaide pour une pêche moins prédatrice. En dix ans, le secteur a perdu 20 000 emplois.

 

Une Gouvernance aux abonnés absents


Trente ans après la mise en place de la convention des Nations unies sur le droit de la mer, aucun texte ne protège la haute mer. Dans ces zones situées hors de toute juridiction nationale, c’est un peu le Far West, tout le monde se sert et pollue à volonté. «C’est la loi du premier arrivé, premier servi. N’importe quelle entreprise ou n’importe quel Etat peut prospecter, exploiter ou même breveter le vivant, explique Céline Mesquida, administrative de France Nature Environnement.

 

Il y a un vide juridique sur 70% des océans. Le seul principe juridique en vigueur, c’est la liberté.» De fait, le nombre de brevets déposés sur la vie marine augmente de 10% par an. Créer un protocole, dans la même veine que celui de Kyoto, et imposer des règles, sera un des dossiers sur la table de négociations du sommet Rio +20 qui se tiendra du 20 au 22 juin. Mais ce point oppose les Etats-Unis, le Japon, la Russie, l’Islande et la Norvège, d’un côté, l’Union européenne et le G77 (qui rassemble 132 pays en développement) de l’autre. Et les premiers s’opposent à l’idée même de discuter du sujet…

 

http://www.liberation.fr/terre/2012/06/07/ce-n-est-pas-la-fete-des-mers_824500

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 10:24

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 15:25


Condamné en 2010 pour sa responsabilité dans le naufrage de l’Erika, Total s’est pourvu cassation le 24 mai. Le verdict est attendu en septembre. Si la Cour de cassation annule la condamnation du monstre pétrolier, ce sera une catastrophe pour les victimes du naufrage.

Le 12 décembre 1999, l’Erika, navire vétuste transportant 37 000 tonnes de fioul à son bord, faisait naufrage. Celui-ci provoquait une marée noire majeure sur 400 km de côtes bretonnes, le chômage technique ou le licenciement pour les « travailleurs de la mer », le recul de l’économie locale, notamment dans les secteurs de la pêche côtière et du tourisme, la mort de 150 000 oiseaux mazoutés, le saccage de kilomètres de plages ! Cette catastrophe a provoqué immédiatement une très forte émotion et une extraordinaire mobilisation.

 

À travers la coordination rapidement organisée, les syndicats de marins pêcheurs, les associations écologistes, des ornithologues ainsi que les populations et élus locaux directement concernés ont lutté dans la durée pour obtenir enfin que les pollueurs soient les payeurs. Des manifestations, nombreuses et souvent originales, des interpellations de l’État et de l’Union européenne ont été organisées. Cette lutte unitaire et exemplaire a suscité un soutien populaire bien au-delà de la région polluée !


Sans l’ampleur de cette mobilisation, la cour d’appel de Paris n’aurait sans doute pas confirmé la condamnation pénale de Total en 2010, en tant qu’affréteur, ainsi que celle de la société de certification Rina. Pour la première fois le préjudice écologique était admis, les plaignants allaient être partiellement dédommagés, et le principe de pollueur/payeur enfin reconnu allait pouvoir s’appliquer ! Formidable victoire qui remettait un peu les choses à l’endroit : elle imposait des limites au pouvoir absolu des affréteurs, propriétaires et armateurs d’accumuler le profit au mépris de la vie des populations. Reconnaissance enfin, après onze ans de bagarres déterminées, que l’intérêt collectif prime sur l’intérêt du plus fort !

Une première victoire peut-être remise en cause…


Évidemment, Total n’accepta pas ce jugement et c’est sans surprise qu’il s’est pourvu en cassation. L’avocat général a demandé le 24 mai l’annulation de la condamnation au motif que la justice française ne serait pas compétente car l’Erika, qui battait pavillon maltais, a coulé hors des eaux territoriales françaises dans une zone qui renvoie la compétence de jugement aux juridictions du pays dont le navire porte le pavillon.


Avec un certain cynisme, l’avocat de Total a annoncé que les 201 millions d’euros (171 pour Total et 30 pour Rina) déjà versés aux parties civiles à la suite du rendu des derniers jugements ne seraient pas réclamés ! C’est vrai que cette somme représente bien peu face à ses 12 milliards de bénéfices annuels !


Mais sur le fond, cela signifie que cette énorme industrie pétrolière préfère perdre un peu d’argent aujourd’hui pour garder son pouvoir illimité de transporter à moindre coût ses cargaisons dangereuses quelles qu’en soient les conséquences !


Si la Cour de cassation suit les demandes de l’avocat général, casse les précédents jugements sans renvoyer le procès devant aucune cour, c’est la victoire complète de Total, pas de condamnation, pas de jurisprudence, pas de principe pollueur/payeur, la victoire de la loi du profit contre le droit à la vie !

Mais la légitime colère ne s’arrêtera pas à la porte des tribunaux !


Les mobilisations qui ont suivi la catastrophe de l’Erika posaient fortement la question de notre avenir écologique : de quelle énergie avons-nous vraiment besoin ? Comment obtenir le développement d’énergies renouvelables plus respectueuses de l’homme et de l’environnement ? Et qui décide ?


À ces questions, avec beaucoup d’autres (associations écologistes ou altermondialistes, syndicats de marins…) nous voulons porter des revendications radicales, anticapitalistes, que nous gagnerons par nos luttes, pour que le transport maritime ne soit plus soumis à la loi de la jungle capitaliste et au pouvoir d’un droit qui se moque de la justice : la fin des pavillons de complaisance, à commencer par ceux utilisés par l’État français, l’adoption d’un plan de suppression des bateaux poubelles, la relance de chantiers navals publics pour la construction de nouveaux bateaux, la transparence entre tous les acteurs du transport maritime, l’adoption de sanctions réelles contre les pollueurs, la traçabilité complète de l’état de chaque navire depuis sa construction jusqu’à sa destruction.


Mais aussi : un vrai statut « international » des marins qui les protège réellement, pour éviter notamment le scandale des équipages abandonnés dans des ports avec le bateau, sans aucun droit, pour tendre vers des rémunérations et des droits sociaux homogènes quelque soit leur pays d’origine.


Pour le NPA, l’écosocialisme est un réel combat, parce qu’il porte des revendications pour aujourd’hui et dessine pour demain la société enfin débarrassée du capitalisme que nous voulons !


Roseline Vachetta

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 10:56

18 mai 2012 - 

Les marées vertes ont refait leur apparition sur le littoral breton, mais de façon disparate. Le début d'une prolifération massive? Tout dépendra de la météo des prochaines semaines, selon les spécialistes.


Qui va gagner? Les apports de nitrates induits par les fortes pluies de ces dernières semaines? Ou bien l'agitation et la dispersion en mer des algues vertes générées parallèlement par les épisodes de vent et de houle accompagnant les précipitations?

Scénario inédit

Nul ne le sait car le scénario est inédit, vu les conditions climatiques très particulières du début d'année: tout d'abord, un déficit de 60% de précipitations par rapport à la moyenne, en janvier, février et mars et donc des débits de rivières quasiment d'étiage et des eaux côtières calmes et claires; puis, en avril, des chutes d'eau records, deux à trois fois plus importantes que la normale, charriant un bon paquet de nitrates mais aussi des matières en suspension diverses et perturbant fortement le milieu côtier.

 

Et ce, au moment même où les stocks d'algues vertes connaissent une forte progression du fait de l'augmentation de la température et de l'ensoleillement; sans oublier l'effet croissant de l'intensité lumineuse - à l'origine de la photosynthèse - du fait de l'augmentation de la durée du jour et de l'angle solaire. Bref, «difficile de savoir lequel de ces phénomènes assez contradictoires va l'emporter», souligne Sylvain Ballu, ingénieur chercheur au Centre d'étude et de valorisation des algues (Céva) de Pleubian (22).

L'inconnue pour Saint-Brieuc

Seule certitude: les premiers survols de la côte effectués par le Céva, en mars, montraient une présence non négligeable des algues vertes dans les baies de Douarnenez et de La Forêt, près de Concarneau, ainsi que dans la baie de Saint-Michel-en-Grève, sites traditionnellement envahis par les marées vertes. En revanche, les baies de Saint-Brieuc (le site le plus touché en Bretagne, concentrant la moitié des surfaces en algues) et de La Fresnaye, à Fréhel, l'est des Côtes-d'Armor, étaient, toujours en avril, quasiment vierges de toute ulve, y compris, s'agissant de Saint-Brieuc, des algues brunes qui avaient fait leur apparition, l'an passé.

 

«Ce qui confirme bien, explique Sylvain Ballu, l'influence de la présence ou non de stocks résiduels d'algues vertes à l'automne précédent. Ce qui était le cas dans les zones où se manifestent à nouveau les marées vertes aujourd'hui. En tout cas, si le temps se met au beau avec beaucoup de soleil et une mer calme, sans houle, je crains une très forte montée en puissance sur les sites qui sont déjà bien pourvus en ulves. Quant à Saint-Brieuc, c'est l'inconnue la plus totale... Démarrage seulement retardé d'une prolifération d'algues? Ou maintien des algues brunes comme dans la baie de La Fresnaye? La météo des semaines à venir sera décisive».

De nouvelles mesures

Il faudra donc attendre les prochaines observations aériennes (une par mois, d'avril à octobre) pour se faire une idée plus précise de l'évolution du scénario. Mais, en tout état de cause, il est peu probable que le record de 2011, l'année la plus basse en termes de prolifération des algues vertes (*), soit battu, voire même renouvelé.

* 1.600ha cumulés sur avril-octobre, pour une moyenne de 3.000ha/an depuis le début des mesures régulières, en 2002.

  • Hervé Queillé

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/algues-vertes-elles-refont-leur-apparition-18-05-2012-1706739.php

 

Commentaire:

 

Ach! la météo! Gross malheur!

Paysans, FNSEA, FDSEA, lisier, nitrate, keine probleme ! 

Le Drian, Ayrault, lobby porcin, pas de vagues!

 

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 10:54

En dépit d’un probable changement de style, pour le Réseau "Sortir du nucléaire", l’élection de François Hollande ne déclenchera pas une révolution.

 

Les promesses à géométrie variable de François Hollande témoignent d’un regrettable manque d’ambition et sont incompatibles avec une réelle transition énergétique. Le Réseau "Sortir du nucléaire" restera mobilisé quant à la tenue des promesses du nouveau président et plus déterminé que jamais pendant son quinquennat pour obtenir une sortie réelle et effective du nucléaire...


Un changement de style ?


Le quinquennat de Nicolas Sarkozy aura été marqué par ses déclarations enflammées d’amour à l’atome. Peut-être peut-on espérer un peu moins de fougue de la part de François Hollande, qui a concédé l’abandon du projet d’EPR de Penly. On peut aussi se rappeler que, contrairement à l’UMP, le Parti Socialiste aura vu des élus favorables à la sortie du nucléaire s’exprimer en son sein, ne serait-ce que pendant quelques mois…


Des promesses en recul, décevantes… et intenables


Mais globalement, en matière de nucléaire, cette élection ne change rien à l’affaire : le changement, on l’attend encore !

Alors qu’il était candidat, François Hollande a clairement exprimé qu’il n’avait aucune intention de remettre en question l’arme nucléaire [1], qui constitue pourtant une menace permanente, aussi coûteuse que géopolitiquement inutile.


Concernant le nucléaire civil, les reculades constantes de François Hollande et du Parti Socialiste témoignent du manque d’ambition du président nouvellement élu, et font douter de sa capacité à tenir tête à un lobby nucléaire d’ailleurs fort influent au sein du PS lui-même. Il ne reste que peau de chagrin de l’accord signé en novembre avec EELV, qui prévoyait initialement la fermeture de 24 réacteurs et l’arrêt de la production de combustible MOX.

 

La diligence de Bernard Cazeneuve, porte-parole officiel de la campagne PS et de fait d’Areva [2], a écarté toute remise en question de ce combustible toxique. Et désormais, tel un os à ronger jeté à la majorité de Français qui souhaitent la sortie du nucléaire, seule la fermeture de la centrale Fessenheim reste à l’ordre du jour, repoussée à la toute fin du quinquennat. Peu importe que d’autres réacteurs soient à peine plus récents et probablement tout aussi dangereux.


Par ailleurs, comment Hollande espère-t-il tenir son engagement de réduire la part du nucléaire de 75 % à 50 % d’ici 2025 avec un jeu à somme nulle consistant à fermer deux réacteurs pour en démarrer un presque deux fois plus puissant ? Une telle proposition relève soit de la supercherie, soit de la paresse : la promesse devra alors être réalisée par ses successeurs !


Et n’est-il pas contradictoire de plaider pour les économies d’énergie tout en maintenant à son niveau actuel la production nucléaire, et en ajoutant de nouvelles capacités issues des énergies renouvelables ?


Risque nucléaire, crise économique, transition énergétique : plus d’ambition, c’est urgent !


D’ici 2017, près de 24 réacteurs auront dépassé les 35 ans de fonctionnement, durée à partir de laquelle l’IRSN met en garde contre des risques de rupture brutale des cuves [3]. François Hollande souhaite-t-il rester dans les mémoires comme « le Président de l’accident » ?

 



Alors qu’une période de crise économique s’annonce, combien de milliards seront engloutis de manière indécente pour « moderniser » un armement nucléaire aussi inutile que dangereux ? Pour rafistoler tant bien que mal les réacteurs vieillissants, les 3,7 milliards par an évoqués par EDF étant probablement en-deçà de la réalité ? Ne serait-il pas plus judicieux d’investir ces milliards dans la réhabilitation des logements et dans les énergies renouvelables, des secteurs fortement créateurs d’emplois dont nous avons bien besoin [4] ?

 

De construire une société plus sobre, moins énergivore, et de lutter contre la précarité énergétique plutôt que de continuer à soutenir une énergie synonyme de gaspillage et dont les coûts vont bientôt monter en flèche ?


À maintes occasions, François Hollande a évoqué son engagement pour la jeunesse. Est-ce se soucier des jeunes (d’ailleurs plus largement opposés au nucléaire que les personnes âgées) que de leur faire endosser le fardeau de l’impossible gestion de nouveaux déchets nucléaires ? Et accepter la mise en service pour 60 ans du réacteur EPR, dont la dangerosité est pourtant connue ?


Alors que le Japon vient de fermer l’intégralité de ses réacteurs en quatorze mois [5], la seule fermeture de Fessenheim témoigne d’un flagrant manque d’ambition et d’une frilosité face à l’industrie atomique. D’autant plus qu’avec la baisse très probable de la consommation d’électricité française, due à la conjoncture économique et à l’arrêt à prévoir de l’usine Georges Besse 1 (qui consomme l’équivalent de trois réacteurs), François Hollande n’a aucune excuse pour ne pas accélérer les fermetures de centrales.


Sous Hollande, le Réseau "Sortir du nucléaire" restera vigilant et mobilisé


Il reste à espérer que les militants du Parti Socialiste, qui sont majoritairement favorables à la sortie du nucléaire, sauront faire évoluer les positions de leur parti de l’intérieur.


Le Réseau "Sortir du nucléaire" souhaite mettre le nouveau Président de la République face à ses responsabilités et l’appelle à la clairvoyance et au pragmatisme. La France n’a aucun intérêt à conserver l’arme nucléaire, faire obstacle au désarmement mondial et violer le Traité de Non Prolifération. Et les solutions pour se passer de l’électricité nucléaire sont désormais largement connues. Plusieurs scénarios de sortie existent, il ne manque que la volonté politique, qui n’a pas fait défaut à nos voisins suisses et allemands.


À court terme, le Réseau "Sortir du nucléaire" observera avec vigilance la composition du prochain gouvernement, et les signaux envoyés par la nomination éventuelle de personnalités proches de l’industrie nucléaire. Il reste dans l’expectative quant à la manière dont le nucléaire sera abordé dans le futur « débat sur l’énergie » : assistera-t-on encore à un énième débat bidon ?


Dans l’immédiat, le Réseau "Sortir du nucléaire" attend la mise en œuvre sans délai des deux promesses a minima de François Hollande : fermeture de Fessenheim et abandon effectif du projet de réacteur à Penly. Tout au long du quinquennat, il se mobilisera plus que jamais pour obtenir l’arrêt total et immédiat du programme EPR, la fermeture de l’ensemble des réacteurs en commençant par les plus anciens, l’arrêt de la production de MOX et l’abandon des projets d’enfouissement de déchets radioactifs.


Le vrai changement nécessite courage, clairvoyance et ambition. Sortons du nucléaire !

Notes

[1] Tribune dans le Nouvel Observateur du 22 décembre 2011 : « Dissuasion nucléaire : je maintiendrai ».

[2] http://www.francetv.fr/info/cazeneuve-un-pro-nucleaire-dans-la-garde-rapprochee-d-hollande_28123.html

[3] Avis IRSN du 5 mai 2010

[4] À titre d’exemple, les énergies renouvelables représentent actuellement 380 000 emplois en Allemagne (source : Bundesministerium für Umweltschutz)

[5] http://groupes.sortirdunucleaire.org/Plus-aucune-centrale-nucleaire-en

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