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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 10:35

 

 

 

« Nous ne sommes pas en position de pouvoir être optimistes », a estimé ce vendredi Naoto Kan, le Premier ministre japonais, alors qu'un nouveau risque de fuite radioactive était signalé à la centrale nucléaire de Fukushima. La cuve du réacteur 3 est endommagée, le combustible fondu pourrait relâcher de l'uranium et du plutonium

Deux semaines après le séisme et le tsunami qui ont déjà fait au moins 10 000 morts au Japon, la situation à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima reste « imprévisible » selon le premier ministre japonais, Naoto Kan.

Le cœur du réacteur 3 pourrait avoir été endommagé lors de l'explosion à l'hydrogène qui a détruit le confinement extérieur du bâtiment le 14 mars. Ce réacteur, qui renferme 170 tonnes de combustible radioactif, est sans doute le point le plus critique de la centrale qui compte six unités. (Voir la Vidéo)


Le fait que ce réacteur soit le seul à fonctionner au MOX prépare, selon l'eurodéputée (Europe Ecologie) Michèle Rivasi, fondatrice de la CRIIRAD, « un désastre bien plus grave ». Elle explique :

« Il est important de rappeler ce qu'est le MOX et l'irresponsabilité d'utiliser du plutonium comme combustible. Le MOX est un combustible issu du retraitement des déchets radioactifs - et des armements militaires - composé à 7% de plutonium.

En plus d'accroître les risques de prolifération et de désastre environnemental lors des convois acheminant ces combustibles au Japon, il faut souligner qu'un réacteur fonctionnant au MOX pose un double problème : il a un point de fusion beaucoup plus bas et en cas de fuite le potentiel de rejets radioactifs double.

Le plutonium est un élément radioactif extrêment dangereux qui reste actif pendant plus de 200 000 ans : quelques microgrammes suffisent pour déclencher un cancer du poumon. Si la fusion du réacteur a bien lieu, nous pourrions assister à un “syndrome chinois”, ce qui aboutirait même à la contamination des nappes phréatiques ».

Deux ouvriers hospitalisés

L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) évoque « le risque de défaillance de certains matériels à cause de la présence massive de sel dans les cuves et les enceintes » des réacteurs.

L'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco) a reconnu vendredi que les opérations de refroidissement des réacteurs à l'aide de canons à eau et les travaux de rétablissement des pompes à eau électriques avançaient lentement en raison de la dangerosité du site, au lendemain de l'hospitalisation de deux ouvriers gravement irradiés.

 

► Les questions que vous n'osez pas poser sur le nucléaire.

Mis à jour à 19h19 le 25/03 : ajout des citations de Michèle Rivasi.

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 10:13
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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 09:09
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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 09:14

 explosion-dans-une-centrale-nuclaire-japonaise-big

 

... puisque le séisme et le tsunami ont déjà provoqué plus de 7 000 morts et 10 000 personnes sont portées disparues.

 

A ce drame, s’ ajoute une catastrophe nucléaire majeure dont seule la folie productiviste est responsable. Les conséquences de cette catastrophe sont encore difficilement quantifiable mais elle provoquera sans aucun doute, comme l'accident de Tchernobyl nous l'a montré, des milliers voire des centaines de milliers de morts supplémentaires et la dévastation de tout un territoire rendu impropre à la vie. Et on ne peut compter que sur la clémence des vents pour éviter une contamination trop large...


Comme toujours, ce sont les travailleurs des centrales qui vont payer le plus lourd tribut. L’industrie nucléaire met en danger l’ensemble de la population, mais avant tout ses propres travailleurs. A Fukushima, depuis plus d'une semaine, quelques dizaines d’entre eux se sacrifient pour éviter une catastrophe d’une ampleur encore supérieure. La plupart viennent d'être évacué du site mais n'en conserveront pas moins des séquelles mortelles.
Jamais l’industrie nucléaire ne pourra garantir une sécurité totale. Tant que les centrales nucléaires existeront, nous serons sous la menace de telles catastrophes, sans parler des risques de prolifération, ou de la question jamais réglée des déchets.


Ces risques, nous ne souhaitons pas les prendre! Nous souhaitons encore moins qu’on nous les impose!
D’autant que des solutions existent pour se passer du nucléaire, sans pour autant renoncer à la lutte contre le changement climatique.


Il faut donc rapidement réclamer:

  • la prise de décision de sortie du nucléaire

  • l’arrêt de toutes les centrales de plus 30 ans

  • l’arrêt immédiat de tous les chantiers de nouvelles unités nucléaires (Flamanville, Penly, ITER à Cadarache, le centre de stockage à Bure, et les projets français à l’étranger)

Ces décisions immédiates doivent être suivies d’un grand débat public sur notre politique énergétique. Sortir du nucléaire en 5 ou 10 ans tout en respectant les recommandations des experts du GIEC, à savoir la réduction de 40% de nos émissions de GES d’ici 2020 et de 90% à l’horizon 2050, nécessite des changements bien plus profonds que de simples rafistolages techniques.


Un plan efficace de sortie doit intégrer une réduction conséquente de nos consommations et productions d'énergie. Cela ne signifie pas vivre moins bien. Au contraire, nous gagnerons en sécurité, bien-être et justice sociale. Les solutions sont connues : abandon des productions inutiles ou nuisibles (armement, publicité...), relocalisation de nos activités, développement des renouvelables, sobriété et efficacité énergétique, isolation des bâtiments...

 

Ce programme est incompatible avec le système capitaliste actuel : une telle politique volontariste nécessite la création d'un grand service public de l'énergie ; elle passe par l'expropriation des grands groupes (EDF, GDF, TOTAL...), un financement massif exigeant la nationalisation du secteur bancaire, de nombreuses embauches et la reconversion des filières abandonnées et de leurs salariés ainsi que la mise en place de prix fortement progressifs alliée à une gratuité des besoins élémentaires.

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 12:16
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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 09:13
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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 08:44

18 mars 2011

Par: 
Yvan Lemaitre

 

Le tremblement de terre et le terrible tsunami qui ont frappé le Japon, les images de villages et de villes dévastés, de désolation, les milliers de morts, 20000 personnes isolées, sans secours, 500 000 déplacées rassemblées dans des centres d’accueil improvisés, le froid, la neige, le drame que vit tout un peuple suscitent dans le monde entier l’émotion, la solidarité mais aussi la colère et la révolte.

Le drame que subit le peuple japonais n’est pas seulement celui de la fatalité d’une catastrophe naturelle, il est aussi celui des conséquences d’une politique, de choix sociaux irresponsables qui font passer les intérêts des trusts avant la sécurité des populations. Certes, il n’est pas dans les pouvoirs de l’humanité d’empêcher les catastrophes naturelles, c’est évident mais il est en son pouvoir d’en limiter les conséquences, de maîtriser au mieux les risques en mettant les connaissances scientifiques et techniques au service des populations et de leur sécurité.
 
La preuve en est le fait qu’au Japon ce n’est pas le séisme lui-même qui a provoqué le plus de dégâts. Les constructions antisismiques, les systèmes d’alerte qui y ont été développées en particulier depuis le drame de Kobé en 1995 ont permis d’éviter que le séisme lui-même ait les mêmes conséquences dévastatrices que celui, pourtant moindre, qui, il y a un peu plus d’un an, frappait Haïti au prix de plus de 200 000 morts. Face aux vagues du tsunami qui ont déferlé sur les côtes japonaises où vit plus de 80 % de la population, les mesures de préventions antisismiques étaient certes impuissantes mais la catastrophe a pris ensuite une dimension qui, elle, met directement en cause des choix sociaux et politiques.

La catastrophe nucléaire dont les spécialistes disent dores et déjà qu’elle pourrait être comparable à celle de Tchernobyl, est bien la conséquence de l’utilisation par les États et les trusts, dans leur folle course au profit, sans aucune maîtrise ni garantie pour les populations, du nucléaire. Quelle folie que le Japon, zone à haut risque sismique, puisse compter 53 centrales nucléaires, gérées par des sociétés privées comme Tepco qui exploite la centrale de Fukushima. Quelle accusation que de voir les moyens dérisoires avec lesquels des travailleurs tentent d'enrayer la catastrophe au prix de leur propre vie. Tepco comme Areva, l'État japonais comme l'État français, le complexe nucléaire de tous les pays ont menti et mentent, la sûreté des installations nucléaires est une fable, la sécurité pour les population aussi.
 
Oui, la pire catastrophe qui frappe maintenant, et probablement pour de longues années, les populations du Japon, qui menace aussi les pays proches n’a rien de naturelle. Elle est le produit de l’aveuglement irresponsable des classes capitalistes aidées et soutenues par les États qui les servent. Elle est le produit d’une société soumise à la dictature technologique, financière, militaire d’une minorité soucieuse de sa seule puissance comme le fut la première catastrophe nucléaire subie par le Japon suite aux bombardements d’Hiroshima et Nagasaki en 1945
 
Et aujourd’hui les mêmes spéculent sur l’effondrement de l’économie japonaise, retirent leurs capitaux pour les investir ailleurs dans l’emballement financier généralisé, globalisé que connaît le monde. 
 
La science et la technique ne permettent pas d'empêcher les catastrophes naturelles, mais elles permettraient d’anticiper, de protéger les hommes et la planète, de diminuer les risques à condition qu’elles soient utilisées, dirigées, contrôlées par les populations elles-mêmes dans le souci du bien être et de la sécurité de toutes et tous, de la collectivité, de la préservation des équilibres écologiques.
 
La catastrophe que vit le Japon participe de cette catastrophe globale qu’est pour toute l’humanité la domination des classes capitalistes. Elle plaide pour une réorganisation de la société, une réorganisation démocratique, planifiée, écologique. Les souffrances des populations du japon expriment une exigence universelle, celle d’une société socialiste, une société fondée sur la solidarité entre les travailleurs et les peuples pour garantir la sécurité pour les hommes et la planète.
 
C’est cette exigence que portent aussi les luttes des travailleurs partout dans le monde, tout particulièrement le processus révolutionnaire qui ébranle les classes dominantes du monde arabe et l’impérialisme. Le déchaînement de violence de Kadhafi, les manœuvres des troupes du régime moyenâgeux d’Arabie saoudite, la répression des armées en particulier en Égypte, les manœuvres des grandes puissances, de l'ONU, ne pourront arrêter la roue de l’histoire. Le socialisme est plus que jamais la seule perspective pour que l’humanité puisse sortir de la barbarie capitaliste.
 
Yvan Lemaitre

Note: Les camarades du Npa issus de Lutte Ouvrière ne semblent pas prendre position sur l'énergie nucléaire et en demander la sortie, ou alors j'ai mal lu. Le blogueur.
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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 10:19
explosion-dans-une-centrale-nuclaire-japonaise-big
19 mars 2011

 

Communiqué de presse du 19 mars 2011


Catastrophe naturelle et nucléaire au Japon


Des rassemblements unitaires et citoyens partout en France pour témoigner notre soutien au peuple japonais et interpeller sur le risque nucléaire

 

Le peuple japonais affronte actuellement une tragédie sans précédent. Une catastrophe naturelle, écologique, environnementale, sanitaire et humaine, auxquelles s’ajoute une catastrophe nucléaire majeure.

Des dizaines, voire des centaines de travailleurs japonais sacrifient actuellement leur vie pour tenter d’éviter que le pire ne se produise.

 

Des rassemblements unitaires et citoyens partout en France pour témoigner notre soutien au peuple japonais et interpeller sur le risque nucléaire

Le Réseau « Sortir du nucléaire » a donc décidé cette semaine de lancer un appel à toutes les organisations et associations humanitaires, écologistes, humanistes, altermondialistes et politiques à le rejoindre ce dimanche 20 mars devant l’Assemblée Nationale, afin de marquer notre soutien au peuple japonnais et d’interpeller la population et les pouvoirs publics sur le risque que fait courir le nucléaire à l’humanité.

 

130 rassemblements sont également organisés partout en France devant les préfectures, sous-préfectures et mairies :
http://groupes.sortirdunucleaire.or...

 

Une vaste région du Japon dévastée par la catastrophe naturelle et nucléaire


Suite au séisme et au tsunami, et alors même que la catastrophe nucléaire est en cours, des quantités massives de substances radioactives ont déjà été libérées – et le seront encore - dans l’atmosphère, l’océan, le sol et l’environnement. C’est une vaste région du Japon qui subit à l’heure actuelle une contamination radioactive irréversible qui pourrait se propager à tout le pays et qui pourrait devenir inhabitable pour des centaines ou des milliers d’années.

Cette situation alarmante nous rappelle que le nucléaire est une énergie qui n’est ni propre, ni sûre, et qu’il soumet les populations et les travailleurs à des risques insensés, d’un bout à l’autre de la filière nucléaire.

 

Combien d’accidents faudra-t-il pour que la France sorte enfin du mythe de la sûreté nucléaire ?

L’impuissance dramatique de l’homme face à l’emballement des réacteurs au Japon a provoqué la remise en question immédiate du nucléaire dans plusieurs pays (Allemagne, Suisse, Inde, États-Unis...).

En France, la politique énergétique a toujours échappé au débat démocratique, et plus particulièrement le développement de la filière électronucléaire. Les décisions sont prises au plus haut niveau de l’État, sans que les citoyens ne soient jamais consultés, alors que cette question concerne pourtant l’avenir de la population tout entière.

Combien d’accidents nucléaires faudra-t-il pour que la France prenne enfin conscience des risques inhérents et insensés à toute installation nucléaire ?

 

Combien d’accidents nucléaires faudra-t-il pour que la France prenne enfin conscience que la sûreté des installations nucléaires n’est qu’un mythe, qui vient d’ailleurs de s’effondrer sous nos yeux ?

Combien d’accidents nucléaires faudra-t-il pour que la France prenne enfin conscience que la sortie du nucléaire est possible, que ce n’est qu’une question de volonté politique.

 


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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 10:16

Par Stéphane Lhomme, Président de l'Observatoire du nucléaire
Le 20 mars 2011

Le nucléaire a été imposé en France sans référendum, alors pourquoi en faudrait-il un pour décider de sortir du nucléaire ? Et ce d'autant qu'un tel référendum serait un véritable piège : c'est le gouvernement pronucléaire qui choisirait la question posée et qui organiserait à sa façon la campagne officielle….

Un référendum est souvent considéré comme une démarche très démocratique permettant enfin au peuple de prendre lui-même une décision. La réalité est bien différente : il ne faut pas oublier qu'un référendum revient avant tout… à poser une question. Et une question à laquelle il ne peut être répondu que par OUI ou NON (sauf à s'abstenir). Or, c'est le gouvernement pronucléaire, appuyé par une Assemblée nationale elle-même constituée à 90% de pronucléaires, qui rédigerait cette question… à sa façon.

Essayons de voir ce qu'elle pourrait être.

D'abord, il y a nucléaire et nucléaire : production d'électricité, armes atomiques, nucléaire médical. Si la question est "Êtes-vous pour la sortie du nucléaire ?", les atomistes auront beau jeu de dénoncer le désarmement unilatéral de la France (ce qui n'est pas en soi une mauvaise chose, mais en l'occurrence cela ferait perdre des chances de succès au référendum), ou la fin de certains traitements médicaux.
Il faudrait donc que la question soit "Êtes-vous pour la production d'électricité par des centrales nucléaires ?". Mais, même si le gouvernement se rangeait à cette précision de bon sens, loin d'être écartés, les problèmes commenceraient au contraire à s'accumuler.

En effet, avec vice, le gouvernement poserait alors assurément la question inverse : "Êtes-vous contre la production d'électricité par des centrales nucléaires ?". En effet, c'est reconnu, il est psychologiquement plus facile de ne pas être pour que d'être contre. Cela ne changerait rien bien entendu pour ceux dont la religion est faite, dans un sens ou dans l'autre. Mais quid des indécis ?
Par ailleurs, de nombreux citoyens sont à la fois contre le nucléaire militaire et le nucléaire dit "civil", du fait de leur égale dangerosité mais aussi de leur évidente imbrication. Il est clair que beaucoup de ces gens, considérant que la question posée reviendrait par défaut à avaliser le nucléaire militaire, voteraient blanc au lieu de voter contre.

Ensuite, il est improbable que la question posée évoque la sortie du nucléaire… sans préciser la durée de ce processus. C'est d'ailleurs là que le gouvernement jouerait sur du velours : s'il propose une sortie rapide, mettons en 10 ans maximum, de nombreux citoyens voteront contre, craignant la pénurie et les restrictions… dont le gouvernent lui-même agiterait le spectre.

Si la question évoque une durée plus longue (20 ans, 30 ans), les voix de nombreux opposants se transformeront en votes blancs ou en abstentions : comment accepter que les réacteurs actuels, déjà vieillissants, continuent à fonctionner aussi longtemps, aggravant le risque de catastrophe ? Car, faut-il le rappeler, l'objectif est de fermer les réacteurs pour éviter un désastre tel que celui qui frappe aujourd'hui le Japon.
D'autre part, il est certain que la campagne officielle, et donc l'accès aux médias, serait biaisée : on a pu constater lors de précédents référendums que, en toute légalité, ce sont les partis politiques dominants qui se voient attribuer la quasi-totalité du temps d'antenne. Or le PS, l'UMP, le Nouveau centre, le Modem, le Front national, le PCF sont tous pronucléaires.

Imaginons naïvement que, devant de puissantes protestations face à un tel déni de démocratie, le gouvernement consente à donner du temps d'antenne aux associations. Il ne faut pas croire que ce serait enfin la parole aux antinucléaires. D'abord, le temps ne serait même pas partagé en deux, moitié pour les "pros", moitié pour les "antis". En effet, d'autres organisations entreraient dans la danse, par exemple des associations de consommateurs.

Or, ces dernières années, la très médiatique UFC-Que choisir a pris des positions clairement favorables à l'atome, prétendant à tort que l'électricité nucléaire serait bon marché. On peut craindre aussi que, parmi les organismes "neutres", la parole soit donnée par exemple à la très réactionnaire Académie de médecine qui, tenez vous bien, a officiellement pris position pour le nucléaire… au nom de la santé !

Finalement, le temps d'antenne offert aux antinucléaires serait très restreint. Mais il y a encore pire : de quels "antinucléaires" s'agirait-il ? Il est fort improbable que, par exemple, l'auteur du présent texte soit invité à s'exprimer. A sa place, la position "antinucléaire" serait occupée par de véritables imposteurs comme l' "hélicologiste" Arthus-Bertrand, ou des personnages ambigus comme Nicolas Hulot qui ne s'est jamais engagé contre le nucléaire avant le drame japonais et qui, depuis, évoque une vague et lointaine sortie de l'atome.
Ces gens là ne manqueraient pas de proposer un processus en 30 ou 40 ans, sapant de fait toutes les raisons de sortir du nucléaire : s'il n'y a pas urgence à fermer les réacteurs, c'est que le péril n'est pas réel et qu'il n'est donc pas nécessaire de se détourner de l'atome.

Certes, il n'y a pas que la campagne officielle, mais les travers dénoncés ci-dessus seraient assurément encore pires lors de débats organisés sur les grandes chaînes télévisées. Nous aurions alors droit à des "débats" surréalistes entre les PDG d'EDF et d'Areva et de curieux "opposants" comme Arthus-Bertrand.
Alors non, définitivement, il ne s'agit pas de réclamer "un grand débat" ou "un référendum". Ces revendications étaient concevables avant le 11 mars, mais il est surréaliste de voir des écologistes les porter encore alors même que se déroule le drame de Fukushima. S'ils ne réclament pas la sortie du nucléaire maintenant, quand le feront-ils ?

Bien sûr, il y a de la politique derrière tout ça : les nouvelles "élites vertes" entendent entrer en force au gouvernement et à l'Assemblée nationale. Pour cela, il leur faut passer des accords avec le très pronucléaire Parti socialiste. Ce joli monde se mettra certainement d'accord sur… "un grand débat" et éventuellement "un référendum", lequel se déroulera (en cas de victoire à l'élection présidentielle) en 2013, quand l'émotion de la catastrophe japonaise sera passée : chacun aura repris l'insouciante habitude de vivre près d'une centrale nucléaire vieillissante, tandis que des millions de japonais n'auront pas encore développé les cancers qui leurs sont assurément promis.

L'Allemagne vient de fermer 7 réacteurs d'un coup, cela prouve bien que des décisions radicales sont possibles. Le nucléaire ne couvre que 2% de la consommation mondiale d'énergie, contre 15% aux énergies renouvelables : leur part est donc, contrairement à une idée fausse largement répandue en France, nettement plus élevée que celle du nucléaire. A titre d'exemple, l'hydroélectricité produit sur Terre environ 3300 Twh annuels, contre 2600 pour les 430 réacteurs nucléaires en service. Finalement, le nucléaire représente un risque extrême pour une contribution infime à l'économie planétaire.

L'essentiel du parc nucléaire français a été construit à marche forcée en moins de dix ans, il est donc possible de faire le chemin inverse en moins de dix ans. Enfin, il ne faut pas oublier que le nucléaire a été imposé en France sans référendum : pourquoi en faudrait-il un pour sortir du nucléaire ? Ou plutôt pour ne pas en sortir, tant un tel scrutin serait faussé…

Stéphane Lhomme
Président de l'Observatoire du nucléaire
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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 09:34
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