23 octobre 2012 -
Les délégués CFDT et CGT ont refusé, hier, en réunion de comité d'entreprise, de se prononcer sur le projet de transfert de 30 salariés de l'usine Père Dodu de Quimper vers d'autres sites du groupe Doux, dans le cadre du plan de restructuration du groupe Doux.
Ces salariés pourraient être mutés à Châteaulin dans le Finistère, Plouray ou La Vraie-Croix (Soprat) dans le Morbihan ou Chantonnay en Vendée. «La direction n'a pas voulu répondre à nos questions sur les modalités de ce projet. Nous avons donc refusé de voter.
La direction a simplement indiqué qu'elle allait d'abord lancer un appel à candidatures, sur la base du volontariat, ouvert à toutes les catégories de personnel», a résumé Jean-Luc Guillart (CFDT). «Les salariés restent inquiets. Si la direction fait partir 30 des 233 salariés de Père Dodu Quimper, que va-t-il se passer après? D'autant qu'à côté de l'usine, 23 personnes travaillent sur le site Doux de Kergonan (viande séparée mécaniquement et congélation). Si ces 23 s'ajoutent aux 30, ça ferait 53 personnes à déplacer. Et sur ce point, la direction ne nous a pas plus donné d'information», a poursuivi le délégué cédétiste.
«On nous dit, par presse interposée, que le groupe Doux va mieux. Et bien s'il a des moyens, qu'il les consacre à garder ses salariés, à préserver l'emploi», signifie Jean-Luc Guillart. Selon lui, le plan de mutation devrait être bouclé, au plus tard, début décembre.
Lors du CE, la direction a précisé que ces transferts devraient se dérouler sur la base du volontariat.
Un appel à candidature volontaire va être lancé au sein de l'entreprise. Les sites proposés pour ces transferts sont « les abattoirs de Chantenay, Châteaulin et Plouray et le site de la Soprat à La Vraie-Croix (Morbihan). Mais on ne sait pas encore quelles catégories professionnelles sont concernées par ces transferts, souligne Jean-Luc Guillard. On espère le savoir la semaine prochaine. »
Beaucoup de questions posées par les représentants syndicaux au cours de la réunion sur les conditions qui encadrent ces transferts sont restées sans réponse. « On sait juste que les personnes qui seront transférées auront un nouveau contrat de travail, mais on ne sait pas si des indemnités de transport peuvent être attribuées, si des accords peuvent être passés pour des personnes qui veulent quitter l'entreprise pour un autre projet ou partir en retraite. Et que va-t-il se passer s'il n'y a pas assez de volontaires ? », s'inquiète le représentant syndical.
Contactée à ce sujet, la direction du groupe n'a pas répondu à nos questions.
Amélie GIRARD
«Elle dort dans la rue depuis dimanche et est au bord de l'épuisement», déploraient, hier soir, les membres de l'association Droit d'asile qui s'étaient mobilisés pour dénoncer la situation de Natacha, 32 ans.
Enceinte de quatre mois et originaire d'Angola, Natacha, 32 ans, avait été, dans un premier temps, accueillie par la communauté africaine à Quimper, avant de se retrouver sans solution d'hébergement.
Toute la journée d'hier, les membres de l'association Droit d'asile ont appelé le 115 pour réclamer un hébergement d'urgence et ont essuyé un refus. Des démarches ont également été tentées du côté du foyer l'Escale et du CCAS devant lequel les membres de l'association se sont retrouvés, hier soir, pour protester contre cette situation.
«L'État a le devoir de loger les demandeurs d'asile pendant l'instruction de leur dossier», rappelle l'association qui constate que, depuis juin, elle essuie des refus systématiques du 115 pour des demandes d'hébergement d'urgence de demandeurs d'asile. La situation s'est finalement débloquée vers 19h, le CCAS ayant accepté de l'héberger jusqu'à lundi et la municipalité ayant promis d'étudier son dossier.
Quimper.
Situation d’urgence pour une Angolaise enceinte Natacha, 32 ans, d’origine Angolaise, enceinte depuis 4 mois. Ce vendredi, le collectif droit d’Asile a voulu alerter la population quimpéroise sur la situation d’une femme, Natacha, 32 ans, d’origine Angolaise, enceinte depuis 4 mois. Selon le collectif, « cela va faire une semaine qu’elle dort dans la rue. Le 115, numéro d’urgence, ne peut pas lui offrir d’hébergement ». « Je vis très mal cette situation. Depuis lundi, je dors dans des couloirs », explique la jeune femme.
Certificat médical
Demandeuse d’asile, elle est arrivée en France au mois de septembre. Depuis, elle vivait à Brest mais a été mise
dehors de son logement. Le collectif l’a prise en main, après l’avoir cherché pendant plusieurs jours. « Nous
avons fait une demande auprès de la préfecture qui a refusé, sous prétexte qu’il fallait un certificat médical. Nous l’avons obtenu. Maintenant, il y a un refus du CCAS de Quimper
». Finalement, le CCAS de Quimper a donné un avis
favorable. Elle sera hébergée à l’hôtel social jusqu’à lundi.
Ouest-France
Selon la CFDT, « la direction va proposer de transférer 30 personnes, soit vers l'abattoir de Châteaulin, soit vers Plouray, soit vers Chantonnay, notamment. » Le syndicat ajoute : « On trouve étrange de proposer cela aujourd'hui. Jusqu'à présent, ce n'était qu'une réflexion. Là, nous avons l'impression que la décision est prise », estime Jean-Luc Guillard, délégué central CFDT.
230 salariés
Actuellement, 230 personnes travaillent sur le site. Certaines ont des clauses de mobilité dans leur contrat. Seront-elles concernées en priorité ? La CFDT dit ne pas le savoir.
Sur son blog politique, le député PS Jean-Jacques Urvoas dit s'inquiéter de la situation au sein du groupe. « Les informations dont je dispose ne sont guère réjouissantes. Elles touchent d'abord à la conception très dégradée que les actuels dirigeants de l'entreprise ont du dialogue social. Elles concernent aussi l'impossible vérification des créances dont le volume obère l'avenir. En réalité, les seules certitudes sont les dégâts sociaux. Je pense évidemment d'abord au site de Père Dodu à Quimper, qui tourne au ralenti. »
La direction ne commente pas.
Ce mercredi, le tribunal des Prud’hommes de Quimper vient de condamner l’hypermarché Carrefour de Quimper à des dommages et intérêts à ses salariés.
L’enseigne devra payer des rappels de salaires à 22 salariés. Les sommes vont de 32 € à 4 500 €. Des dommages et intérêts allant de 500 € et 1 000 € selon les cas devront être versés.
Carrefour devra également verser 1 809 € au titre des congés payés à une salariée et verser 2 000 € de dommages et intérêts à la CFDT.
Les Prud’hommes se sont aussi déclarés, en partage de voix, concernant les frais de nettoyage des tenues, dont les salariés demandaient la prise en charge et le rappel de salaire au titre de la garantie de rémunération.
La Fédération d'employeurs de la CCN 51, la FEHAP, après avoir dénoncé, il y a un an, la convention, vient « de mettre un terme aux négociations. Cette situation va entraîner des changements dans la gestion des personnels. Ainsi, à compter du 1er décembre 2012, la convention collective ne s'appliquera plus », explique Jean-Jacques Cariou, délégué syndical central de la fondation Massé Trévidy.
Les organisations syndicales ont refusé de signer le texte de substitution. « Nous revendiquons que les négociations rouvrent et que des garanties soient données aux salariés. » C'est ce que les syndicats CGT et Sud ont affirmé, lors d'une rencontre avec la direction générale de la fondation. Une assemblée générale des salariés de la fondation se tiendra le 25 octobre à la MPT de Kerfeunteun de Quimper à 18 h.
La direction a reçu les organisations syndicales à Combrit et à Quimper. « Nous avons écouté et entendu les revendications. Nous avons redit notre attachement au dialogue social. »
Jeudi soir, dans l’émission du Petit Journal sur Canal +, Yann Barthès a proposé de « désobéir à la loi face aux maires qui refusent le mariage pour tous ». Et il prend l’exemple de… Quimper (Finistère).
La polémique sur le mariage pour tous n’a pas échappé aux équipes du « Petit Journal » de Yann Barthès sur Canal +. Jeudi soir, en seconde partie d’émission, Yann Barthès a consacré un sujet sur ces maires qui refusent d’appliquer la loi. Et certaines villes ont été citées, dont celle de Quimper.
« Conduire sans casque et nu »
Du coup, comme les maires ont décidé de désobéir au gouvernement, « Le Petit Journal » a proposé aux citoyens de désobéir à leur tour à la loi : à Orange dans le Vaucluse, on fait un barbecue au milieu de la rue, à Barsac, en Gironde, on se stationne au milieu de la route et à Quimper, « on conduit sans casque et entièrement nu ».
La séquence est à 17'05'' :
Bernard Poignant, maire de Quimper et « chargé de mission » à l’Elysée, a publié, en 2010, sur son blog, un point de vue où il explique son opposition à l’homoparentalité. Et prend en exemple la polygamie pour le justifier. « Sur mon blog, j’ai fait part de mes réserves à propos de l’homoparentalité. Je crois que l’enfant a besoin de l’altérité. Tout enfant doit savoir qu’il a un père et une mère », souligne-t-il. Avant d’ajouter : « L’homoparentalité. Aujourd’hui chacun vit en couple comme il l’entend. Même la polygamie est présente bien que la loi l’interdise »
Quimper, encore taclée
Une nouvelle fois, la ville de Quimper est citée de manière « ironique ». Il y a quelques semaines, c’est Xavier Beulin, patron de la FNSEA, la plus puissante fédération d’agriculteurs, qui avait relancé la machine à propos de l’affaire Doux, en citant Quimper et son « tribunal de petite bourgade ».
Et puis dans la foulée, l’acteur Samuel Le Bihan, qui avouait qu’après quelques jours passés dans le Finistère, il aimait bien « retourner à la civilisation ». Sans doute là, comme disait Coluche, où il y a plein de troquets et de mobylettes.
Pourquoi toujours Quimper ?
Et puis il y la fort bien faite série « Engrenages » de Canal +. Un dialogue entre le juge François Roban et un supérieur hiérarchique. « Si je comprends bien, dit le premier personnage, Je suis viré ! ». « Pas viré, répond le second, mais muté en province ». « Ah oui, je vois, au tribunal de Quimper, par exemple ? ».
Ces « piques » montrent à quel point la préfecture du Finistère est considérée comme une sorte de « trou paumé », disent certains sur internet, avec « des institutions judiciaires endormies ».
Mais d’où vient cette mauvaise réputation de la ville de Quimper ?
12 octobre 2012
Trois cents personnes ont manifesté, hier, à Quimper pour dénoncer la situation des retraités. Ils protestent contre un rapport de la Cour des comptes qui préconise diverses mesures qui leur sont défavorables.
Pouvoir d'achat en berne, problème d'accès aux soins, hausse de la pression fiscale... les retraités ont manifesté, hier, leur
ras-le-bol face à leurs conditions de vie qui se dégradent. Près de 300personnes ont répondu à l'appel national de plusieurs syndicats: CGT, CFDT, la FSU, l'Unsa, Solidaires et la Fédération
générale des retraités de la Fonction publique (FGR-FP).
Le rapport qui fâche
Un récent rapport de la Cour des comptes a mis le feu aux poudres. Il préconise de supprimer diverses mesures fiscales dont bénéficient les retraités, de soumettre
les pensions aux cotisations d'assurance-maladie et d'augmenter la CSG. «Pendant cinq ans, nous avons été pressés par le gouvernement précédent.
Nous avons voté pour le changement et nous interpellons les députés, réunis aujourd'hui à l'Assemblée nationale, pour avoir une écoute. Nous avons perdu du pouvoir
d'achat. Plus d'un million de retraités vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 975 € par mois. Les médecins demandent aussi d'augmenter le tarif de la consultation pour les
personnes de plus de 80 ans. Ce n'est pas acceptable», proteste Marie-André Bernard, de la CGT.
«Une situation catastrophique»
Les retraités demandent ainsi que des «mesures urgentes» soient prises pour améliorer le pouvoir d'achat des retraités et, en particulier, pour ceux qui touchent des
petites pensions. Ils réclament également des mesures pour aider au financement de l'Allocation personnalisée d'autonomie (Apa). «La situation est grave. Beaucoup de retraités ne peuvent plus se
soigner. Mais il n'est pas question pour nous d'opposer les retraités aux jeunes. La situation est catastrophique pour tout le monde. Il faut que le gouvernement en prenne conscience», expose une
retraitée.
Dans la rue aussi pour les jeunes
Réunis sur la place de la Résistance, les retraités ont pris le départ du défilé à 10h45. Sur les quais, ils ont scandé: «Jeunesse exploitée, vieillesse méprisée, il
y a urgence, il faut que ça change». Lucie, 73 ans, est une militante de longue date. Quimpéroise, elle participe à toutes les manifestations sur les retraites. «Nous sommes là pour défendre les
retraites pour tout le monde.
Si c'est difficile pour nous, ce sera encore plus difficile pour les jeunes». René, 70 ans, estime «qu'il y a de plus en plus de gens qui n'ont pas assez d'argent. Il n'y a pas eu de revalorisation des retraites, de maintien du pouvoir d'achat». Un sentiment partagé par l'ensemble des manifestants encore plus inquiets après l'annonce du gouvernement de créer, à partir de 2013, un prélèvement supplémentaire de 0,15%, puis 0,30% en 2014 sur les pensions des retraités imposables.
9 octobre 2012 à 13h07
L'inquiétude grandit chez les salariés du groupe Doux. Cessions et licenciements ont été évoqués, ce matin, au tribunal de commerce de Quimper : un point d'étape était fait dans le cadre de la période d'observation judiciaire. Doux a d'ailleurs demandé une prolongation de cette période. Dehors, une vingtaine de militants CFDT et FO, ainsi qu'un délégué CGT avaient fait le déplacement, au lendemain d'un comité central d'entreprise qui n'a pas permis de lever le voile sur toutes les interrogations des salariés.
11 H 45. Plan de restructuration : des cessions en vue
Les participants à l'audience sortent du tribunal de commerce de Quimper : des représentants de la banque Barclays et des salariés, Charles
Doux et son avocat, le mandataire et les administrateurs judiciaires.
L'avocat de Charles Doux aurait assuré que le groupe dispose de suffisamment de trésorerie pour aller jusqu'à la fin de la période d'observation. Surtout, le groupe a demandé que la période d'observation soit modifiée et portée à un an, ce qui la prolongerait jusqu'au mois de mai en cas d'accord du tribunal. La question sera examinée et tranchée ultérieurement.
"On entre maintenant dans l'étape de restructuration industrielle, de plans d'investissements, de redéploiements", a ainsi expliqué maître Lantourne. "Les
chiffres donnés aujourd'hui par les experts-comptables sont des chiffres qui démontrent la rentabilité du groupe et sa capacité d'une part à financer ses investissements et deuxièmement à payer
son passif", a-t-il souligné, précisant que la dette globale du groupe avoisinait les 340 millions d'euros.
Doux compte notamment développer une nouvelle gamme de produits au sein de son pôle produits élaborés, réaliser
des investissements industriels et développer son pôle export, a indiqué maître Lantourne.
Mais ce qui a surtout retenu l'attention des salariés et de leurs représentants, ce matin, ce sont les cessions qui ont été évoquées : elles concerneraient l'usine de co-produits de Châteaulin, Doux Aliments à Pluguffan, une entreprise frigorifique de Brest, un laboratoire d'analyses à Vannes, et l'unité Pierre Doux, zone de Kergonan à Quimper. Enfin, la fermeture de l'atelier de charcuterie de l'usine Père Dodu est effective : 30 personnes sont susceptibles d'être transférées à l'abattoir de Châteaulin dès le début du mois de décembre.
Ce plan de restructuration devrait être présenté d'ici la fin octobre en CCE. Des licenciements sont envisagés au siège du groupe, à Châteaulin. Une trentaine de personnes ont déjà démissionné.
FO et la CGT craignent une centaine de suppressions d'emplois
"On peut penser qu'il y aura au moins une centaine de licenciements à terme", sur les 1.700 que compte le groupe (CDI seuls), a estimé Yannick
Guéhenneux, élu FO au comité central d'entreprise (CCE).
"On sait que fin octobre il y aura encore des licenciements qui vont être annoncés", a de son côté assuré Nadine Hourmant, délégué centrale FO. "La partie
administrative sera touchée, mais également ce qui ne tourne pas correctement, et le pôle avec lequel on perd de l'argent encore actuellement c'est le pôle élaboré".
Raymond Gouiffès, délégué central CGT, a regretté "le manque de transparence flagrant" au niveau du plan de continuation du groupe. "On a été informés hier soir en
CCE du fait qu'il y a une restructuration en route", a-t-il regretté, disant craindre "plus de 100 suppressions d'emplois".
10H45. L'usine de co-produits mise en vente ?
Selon des syndicalistes, l'usine de co-produits de Châteaulin - une unité implantée près de l'abattoir et employant 15 personnes
- pourrait être mise en vente, pour 15 millions d'euros, sur lesquels dix millions seraient reversés à la banque du groupe Doux.
10H00. Une vingtaine de salariés de Père Dodu se joignent aux militants
L'inquiétude. C'est ce qu'expriment ce matin une vingtaine de salariés du Père Dodu, usine où seul l'atelier saucisses fonctionne à peu
près normalement. L'atelier frais a déjà fermé et des problèmes d'approvisionnement se posent. Les salariés craignent à la fois la fermeture du site et les
mutations.
9H00. Une vingtaine de militants et Charles Doux
Une vingtaine de militants CFDT, FO et un délégué CGT ont fait le déplacement ce matin à
Quimper où se tient, depuis 9h, une audience du tribunal de commerce. Charles Doux est également présent à ce point d'étape
au lendemain d'un CCE, réuni hier lundi, à Châteaulin.
Les questions encore d'actualité
Que reste-t-il du groupe Doux ? En août, la société mère s'est séparée de la branche volaille
fraîche pour ne plus conserver que les activités de poulets surgelés destinés à l'exportation vers le Moyen-Orient et de produits élaborés (saucisses de volaille,etc.). Dans l'opération de
liquidation et de cession des sites du pôle frais, un millier de personnes ont perdu leur emploi. 700 l'ont conservé. Aujourd'hui, le groupe Doux réduit à ses pôles «export» et «élaboré» compte
encore 2.100 salariés. Cet effectif est réparti sur douze sites industriels et le siège social de Châteaulin. 300 éleveurs intégrés continuent à fournir de la volaille aux abattoirs du
groupe.
Le groupe volailler est-il sauvé d'affaire ? Il est bien trop tôt pour le dire. Charles Doux et son principal créancier, la banque Barclays, ont
demandé du temps pour mettre sur pied un plan de continuation qui devrait à la fois permettre de relancer l'activité, de faire des profits et de rembourser les créanciers. Ils se sont engagés à
boucler leur plan de relance fin novembre. Mais les administrateurs judiciaires envisagent déjà de devoir repousser cette échéance. Actuellement, la gestion du groupe se fait sous contrôle de la
Justice. Et c'est justement, dans ce cadre que le tribunal de commerce de Quimper a invité Doux à faire un point d'étape aujourd'hui. En attendant, le groupe a annoncé, hier, un «plan
d'investissement totalement autofinancé de 30 millions d'euros sur trois ans».
Vendre une usine pour renflouer la trésorerie. Hier, le comité central d'entreprise a pris connaissance des comptes du groupe. La trésorerie est
insuffisante malgré un prêt de Barclays. La société saoudienne Almunajem, principale cliente du poulet surgelé export et future co-actionnaire de Doux, n'a pas versé l'intégralité de l'avance
promise. La vente de l'unité de transformation des déchets de volaille en farine animale (Châteaulin) est donc envisagée en urgence pour 15 M€. Mais les observateurs sont sceptiques sur cette
évaluation.
La dette brésilienne, les éleveurs et les transporteurs... Dans quelques jours, tous les créanciers du groupe Doux auront déclaré le montant de
leurs créances. La dette brésilienne (liée à la filiale Frangosul) est pour l'instant évaluée à près de 70 M€, dont 35 M€ exigibles. D'ores et déjà, les éleveurs ont été indemnisés à hauteur de
50 % de leurs créances. Les transporteurs, eux, le seront partiellement cette semaine sous forme d'avance (3,2 M€).
Beaucoup de questions en suspens. Combien de salariés vont être licenciés au siège social ? Que va devenir l'usine Père Dodu de Quimper (230
salariés) qui tourne actuellement au ralenti, faute d'un approvisionnement jusqu'à présent assuré par le pôle frais ? Pourquoi la holding Turenne-Lafayette (jambon Madrange) a-t-elle effectué une
visite de ce site quimpérois, il y a une dizaine de jours ? Pourquoi l'usine de Pleucadeuc (56) perd-elle encore de l'argent ? Autant de questions auxquels les salariés aimeraient avoir des
réponses aujourd'hui.
Brest
06 42 22 96 37
brest.npa@gmail.com
Quimper
06 59 71 42 21
Le blog sur les
questions maritimes
Le blog de solidarité avec
Pour plus de détails voir les liens:
Soirée prisonniers palestiniens
mardi 16 avril
20H30
Maison des syndicats
Quimper Gourmelen
vendredi 19 avril
8 h 45
Fermez Cofrents
(pays Valencian)
Concert à Lannion
Dimanche 28 avril
Brennilis
Mardi 7 mai
Yves-Marie Le Lay,
Président de
Sauvegarde du Trégor
Douarnenez
Librairie l'Ivraie à 20h00