Réquisitionner un logement vide? Non, mais! Dans la rue comme tout le monde!
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Les forces de l'ordre sont intervenues à Rennes, dans la nuit de samedi à dimanche, pour empêcher
l'installation, dans un bâtiment de l'État inoccupé, de militants de l'association «Un toit c'est un droit», qui accompagnaient des migrants.
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Le groupe avait entrepris de s'installer dans les locaux de l'ancienne direction départementale des services vétérinaires, situés rue Antoine-Joly, non loin du
centre hospitalier de Pontchaillou. La préfecture explique avoir été alertée de «cette tentative de pénétration» et avoir fait intervenir la police «pour bloquer l'entrée et les empêcher
d'entrer». Seuls quelques personnes auraient réussi a s'introduire dans le bâtiment sans avoir le temps de s'y installer, selon la même source.
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«Une expulsion illégale»
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De son côté, l'association assure qu'un petit groupe était discrètement présent, depuis jeudi matin, dans les lieux et que l'arrivée d'un plus grand nombre de
personnes samedi soir était destinée «à officialiser l'ouverture de la réquisition du bâtiment».
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«Le local étant investi depuis plus de 48 heures, légalement l'expulsion ne peut se faire par la police sans l'intervention d'un
juge», explique une militante qui dénonce «une expulsion illégale». Lors de l'opération de police, deux membres de l'association ont été interpellés puis laissés
en liberté.
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http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/rennes-tentative-d-installation-d-un-squat-de-migrants-07-01-2013-1963889.php
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Rennes. Squat de migrants : « Pas une évacuation, mais un empêchement d’intrusion », selon la préfecture
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Faits divers dimanche 06 janvier 2013
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Dans la nuit de samedi à dimanche, peu après minuit, la police est intervenue dans l’ancien bâtiment des services vétérinaires et le laboratoire
départemental d’analyse, situé 24, rue Antoine Joly à Rennes.
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Un bâtiment d’Etat sans affectation depuis plusieurs mois, et que l’association « Un toit c’est un droit », scission du Dal 35, souhaitait réquisitionner
pour loger des migrants.
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Polémique : une intervention musclée ?
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Entre les autorités et l’association, les avis divergent sur ce qui s’est passé cette nuit.
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« Un toit c’est un droit » :
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1) assure n’être intervenue que pour accompagner des migrants qui étaient déjà là depuis 48 heures ;
2) dénonce l’intervention musclée de la police « avec chiens et matraques » (deux militants de l’association ont été interpellés et
placés en garde à vue avant d’être rapidement libérés) ;
3) jure que « les migrants étaient une centaine » ;
4) explique qu’il s’agissait de prouver que l’État dispose de « locaux, qui, aménagés, pourraient accueillir des migrants de façon plus économique
qu’en louant des gîtes et des chambres d’hôtes ».
Tentative illégale d’intrusion selon la préfecture
La préfecture, elle, rétorque qu’« il ne s’agissait pas d’une évacuation, mais d’une intervention pour empêcher une tentative illégale d’intrusion.
Ces gens sont arrivés avec la volonté de squatter une propriété dans laquelle ils n’étaient pas invités. »
Le secrétaire général de la préfecture, Claude Fleutiaux, présent sur place, dément que le bâtiment était occupé depuis 48 heures : « On le sait,
car nous assurons une surveillance continue sur ces locaux. Une équipe de vigiles passe tous les jours et ce sont d’ailleurs eux qui nous ont alertés. »
Une cinquantaine ou une centaine de squatteurs ?
Toujours selon Claude Fleutiaux, les squatteurs étaient « une cinquantaine maximum », non pas une centaine. L’intervention de la police
s’est faite « sans heurt ni violence ».
Enfin, le représentant de l’État repousse les arguments d’« Un toit c’est un droit » sur les bâtiments inoccupés de l’État qui pourraient accueillir des
migrants : « Il ne faut pas agiter je ne sais quelle problématique qui n’existe pas. Nous n’étions pas cette nuit dans une situation de grand froid avec la nécessité de mettre
des gens à l’abri. De toute façon, s’agissant de l’hébergement d’urgence, nous avons un système qui fonctionne bien. »
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http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Rennes.-Squat-de-migrants-Pas-une-evacuation-mais-un-empechement-d-intrusion-selon-la-prefecture_40823-2150301_actu.Htmlinklink
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Commmentaire:
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Que dire? Qu'il y a des logements vides? Que jamais ils ne mettront des pauvres dedans? Surtout pas avec la canicule de janvier en Bretagne.