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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 13:53

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Brest, le  3 avril 2013 Communiqué de presse

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L’Association Henri Pézerat a tenu, à Brest, le 2 avril, une assemblée constitutive de: « l’Antenne Association Henri Pézerat des irradiés des armes nucléaires et leurs familles ».

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Pourquoi Brest ? A l’Ile Longue, base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) , des dizaines de travailleurs de l’Arsenal – mécaniciens, pyrotechniciens, électriciens – sont atteints de maladies graves, parmi lesquelles des leucémies et des cancers. Plusieurs sont morts, qui avaient entre 45 et 60 ans. Ces ouvriers ont travaillé pendant des décennies – au moins de 1972 à 1996 – au montage de têtes nucléaires, sans aucune protection.

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Aujourd’hui, les maladies se multiplient, c’est l’heure des premiers comptes.

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Nous accusons l’armée française d’avoir exposé les travailleurs de l’Ile Longue, en connaissance de cause, à de graves dangers. La faute inexcusable de l’employeur  a été reconnue par le ministère de la Défense lui-même, pour trois travailleurs malades reconnus victimes de maladie professionnelle radio-induite.


La création d’une antenne de notre association à Brest n’est qu’un premier pas. Nous réclamons l’ouverture d’une enquête indépendante sur les conditions de travail et d’exposition – passées et actuelles -  à la  radioactivité (et autres agents toxiques) et la levée du secret défense sur tous les aspects, notamment médicaux, de cette terrible affaire des irradiés de Brest. Qui est responsable ? qui est coupable ?

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Contacts :

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francis.talec@orange.fr

annie.thebaud-mony@wanadoo.fr  (06 76 41 83 46)

fabrice.nicolino@wanadoo.fr (01 48 51 06 82)

http://www.stop-nucleaire56.org/2013/04/les-irradies-de-brest-prennent-la-parole/

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 10:15

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Santé vendredi 05 avril 2013
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La cour d’appel de Rennes a rendu sa décision, hier, concernant 45 anciens salariés de la Fonderie de Bretagne, ex-SBFM, à Caudan.

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Les retraités de la fonderie se battaient pour obtenir une prime d’anxiété, après avoir été exposés à l’amiante pendant leur activité professionnelle. La cour d’appel a confirmé le jugement du conseil des Prud’hommes de Lorient, qui avait ordonné le paiement d’une prime de 7 500 €.


«Cette décision va faire jurisprudence»


Les retraités se voient également octroyer une somme globale de 850 € de frais de justice. « En 2011-2012, 20 salariés ont été reconnus contaminés par l’amiante. C’est un combat de longue haleine, mais cette décision va faire jurisprudence », indiquent les représentants de la CGT-retraités de la SBFM.


D’autres anciens salariés de l’entreprise, placée en liquidation judiciaire, attendent également que leur dossier soit étudié par la cour d’appel.

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http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Lorient.-Amiante-les-indemnisations-confirmees-en-appel_40811-2180623------56121-aud_actu.Htm

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 10:15

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Lundi 1er avril, la Cour suprême de New Delhi a rejeté la demande de brevet déposée par le groupe pharmaceutique Novartis concernant une version soi-disant améliorée d'un de ses médicaments anciens, le Glivec, un traitement contre la leucémie.

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Si Novartis avait obtenu gain de cause, la commercialisation en Inde de la version générique de ce médicament n'aurait plus été possible. Il faut savoir que le médicament est vendu par Novartis 4 000 dollars (environ 3 100 euros) par patient et par mois, alors que sa version générique, fabriquée en Inde, y est proposée à moins de 73 dollars, selon les représentants de Médecins sans frontières en Inde.


En Inde, 40 % des 1,2 milliard d'Indiens gagnent moins de 1,25 dollar par jour. Le groupe Novartis pour sa part a annoncé en 2012 un bénéfice net de 7,4 milliards d'euros. C'est ce qui s'appelle faire du fric avec la peau des autres.

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J.-J. L.

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http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2331&id=40


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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 12:41

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31 mars 2013 à 10h17

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L'Association de défense des victimes de l'amiante du Finistère a tenu, hier, son assemblée générale à Brest.

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À cette occasion, Michel Ledoux, avocat parisien de l'association, a alerté sur le fait que le procès devait se tenir très rapidement.

 

« Si nous n'avons pas un procès dans les deux ou trois ans qui viennent, il sera trop tard car certains dirigeants concernés commencent à avoir un âge canonique.

 

Et les victimes aussi. Le combat risque de cesser faute de combattants ». Cette assemblée générale intervenait alors que, vendredi, un décret déchargeait la juge Bertella-Geffroy du dossier de l'amiante. Ce décret suivant la règle limitant à dix ans les fonctions d'un juge spécialisé.

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http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/amiante-l-addeva-29-alerte-sur-le-caractere-d-urgence-du-proces-31-03-2013-2053631.php

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 13:21

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Justice mardi 26 mars 2013
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René, 77 ans, souffre de l’asbestose. Une pneumoconiose due à l’inhalation de poussière d’amiante. Il a saisi le tribunal des affaires de sécurité sociale car son état de santé s’aggrave.

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René Jaouen, qui vit à Fouesnant, a travaillé pendant de nombreuses années dans des entreprises de la navale et même sur le Clemenceau, porte-avions construit à l’arsenal militaire de Brest. La maladie a été détectée en 2004.

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Décision mise en délibéré

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Près de neuf ans après la condamnation de la société, les juges du tribunal des affaires de sécurité sociale de Quimper ont étudié hier, le dossier de René Jaouen. Depuis le début de sa maladie, son IPP, un barème spécifique tenant compte des conséquences fonctionnelles des maladies induites par l’amiante, est passé de 15 % à 67 %. « C’est pour ça que j’ai déposé un dossier pour aggravation auprès du tribunal. Je ne fais pas ça pour la rente, mais pour toucher des indemnisations pour le préjudice moral. » La décision du tribunal a été mise en délibéré.

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http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Quimper.-Victime-de-l-amiante-il-saisit-a-nouveau-le-tribunal_40820-2177035------29232-aud_actu.Htm

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 12:35

21 mars 2013 

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Anticancéreux, anticoagulants, vaccins... Chaque jour, 5 % des médicaments commandés par les pharmaciens de ville sont en rupture de stock, avec la moitié des interruptions dépassant les quatre jours.

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« C'est un phénomène mondialisé et qui s'est aggravé ces dernières années », explique Philippe Liebermann, pharmacien à Strasbourg et vice-président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Pour l'Académie de pharmacie, ces pénuries sont le résultat de problèmes et de blocages à tous les stades de la chaîne du médicament.

Fabriqués en Inde ou en Chine
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Il peut s'agir d'une difficulté d'approvisionnement en matières premières pharmaceutiques, d'autant plus difficile à compenser que 60 à 80 % des principes actifs sont aujourd'hui fabriqués hors d'Europe, principalement en Inde et en Chine, contre 20 % il y a trente ans.

 

Pour éviter cette dépendance, l'Académie préconise « d'engager une politique volontariste de relocalisation » de la fabrication des principes actifs. Mais les pénuries concernent également les pharmacies hospitalières, seules habilitées à dispenser les traitements les plus lourds, notamment les chimiothérapies, en cas de cancer.

 

« On essaie toujours de trouver une solution de substitution, mais parfois cela peut prendre un peu de temps », indique Jean-Michel Descoutures, un pharmacien hospitalier qui préside le Club des acheteurs de produits de santé. Même s'il n'a jamais entendu parler d'un décès lié à une rupture de stock, il reconnaît que le changement de traitement peut avoir des conséquences importantes pour le patient.

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http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/medicaments-d-inquietantes-ruptures-de-stock-21-03-2013-2041989.php

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 10:37

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Finalement, la juge Bertella-Geffroy, coordinatrice du pôle santé publique, a été mutée.

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S'abritant derrière le rapport du Conseil supérieur de la magistrature et le règlement limitant à dix ans les fonctions d'un juge spécialisé, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, volontiers présentée par la presse comme un personnage original voire un peu rebelle, a déchargé de ses fonctions celle qui, depuis 2003, a instruit les dossiers de santé publique, du sang contaminé à l'amiante.


Taubira a promis que cela n'aurait pas « d'incidence sur la conduite des dossiers », ce que réfute un avocat de l'Andeva, l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante, convaincu qu'on fait « feu de tout bois pour retarder la clôture de tout dossier dans cette affaire ». La juge Bertella-Geffroy le dit d'ailleurs elle aussi : « Au-delà de ma situation personnelle, la justice veut-elle vraiment de ces affaires de santé publique au pénal ? »


La réponse est claire : c'est non.

 

Ce que certains magistrats et une partie de la presse se sont complus à appeler « fiascos judiciaires », en parlant des dossiers traités, avec très peu de moyens, par le pôle santé publique, révèle simplement l'impunité accordée par la loi à tous les acteurs de ces affaires.


Le parquet vient encore d'engager une procédure pour faire annuler les mises en examen de plusieurs hauts fonctionnaires, dont Martine Aubry, à l'époque directrice des relations du travail au ministère du Travail. Voilà une affaire à suivre, mais qui ne le sera pas par la juge Bertella-Geffroy, opportunément mutée.


Mais derrière les arguties juridiques, ce sont les industriels de l'amiante que la loi protège.

 

En toute conscience, ils ont empoisonné les travailleurs et tous ceux qui habitaient près de leurs usines. L'usine Ferrodo-Valéo de Condé-sur-Noireau a ainsi fait, dans cette petite ville de 5 400 habitants, plus de 700 victimes, dont 115 morts. Encore ne s'agit-il là que des dossiers officiels. Le chiffre réel, selon l'Andeva, pourrait dépasser 1 500 dans cette seule ville. Saint-Gobain, exploitant avec Eternit une des plus grandes mines d'amiante au Brésil, a été le troisième producteur mondial et un des principaux empoisonneurs des travailleurs et de la planète.


En 1982, ces grands industriels ont créé un Comité permanent amiante, avec quelques scientifiques bien rétribués et des hauts fonctionnaires de l'État, et ils ont imposé leur loi, au mépris de toutes les données sur la dangerosité de ce matériau dont la fixation dans les poumons entraîne une maladie mortelle, l'asbestose. Depuis l'interdiction de l'amiante, l'État continue à protéger les patrons.


Le résultat, c'est l'enlisement de tous les dossiers, l'annulation en 2011 de la mise en examen pour Eternit, – alors qu'en Italie deux ex-patrons du groupe ont été condamnés à seize ans de prison – c'est la suspension de l'instruction en janvier 2013 du dossier de l'usine de Condé-sur-Noireau. C'est 3 000 décès par an en France, et sans doute 100 000 d'ici à 2025.


Les grands industriels sont coupables de ces crimes ; l'État, la haute administration les ont couverts, et la « Justice » est priée de fermer les yeux.

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Sylvie MARÉCHAL

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http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2329&id=15

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 11:37

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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 186 (14/03/13)

 

« Tourner la page de la loi Hôpital patients santé territoire et en écrire une autre… ».

 

« À ceux qui veulent considérer l’hôpital public comme une entreprise, je veux dire qu’ils se trompent ». Marisol Touraine, ministre de la Santé, n’a pas lésiné sur les formules-choc à l’occasion de la remise du rapport Couty intitulé un « pacte de confiance pour l’hôpital ».


Mais derrière l’écran de fumée des mots, les 13 mesures annoncées, loin de rompre avec la politique des précédents gouvernements ne constituent que des aménagements mineurs et s’inscrivent dans la même politique de réduction de la place du service public et de privatisation de la santé.


Le service public défavorisé dans les faits


Conformément aux promesses de campagne de Hollande, la notion de service public, supprimée par Sarkozy, sera réintroduite dans la loi. C’est bien sûr positif mais cela n’aura guère de conséquence pratique face l’austérité renforcée (– 650 millions d’euros) qui pèse sur l’hôpital.


Alors que les dépenses hospitalières, à effectifs constants, augmentent de 3, 5 % par an, le gouvernement vient de décider pour 2013 une baisse des tarifs de 0, 84 % (le tarif est ce que la sécurité sociale rembourse à l’hôpital pour le séjour d’un patient). Ce sont des milliers d’emplois hospitaliers qui sont à nouveau menacés, et les restructurations et fermetures de services et d’établissements vont se poursuivre.

 

L’hôpital public est même défavorisé dans les faits par rapport au secteur privé commercial, ce dernier voyant en effet ses tarifs baisser seulement de 0, 21 % (soit quatre fois moins que le public). Contrairement au secteur public, il vient en outre de bénéficier des largesses du « pacte de compétitivité » (500 millions d’euros).


L’amélioration du financement des missions de service public de l’hôpital est renvoyée aux conclusions d’une « mission ». Il s’agira d’un simple ajustement : dores et déjà, la ministre a prévenu, la « tarification à l’activité » génératrice de course à la productivité, au toujours plus avec moins de personnel, sera maintenue, avec ses conséquences sur la qualité et la sécurité des soins, ainsi que sur la souffrance et l’épuisement professionnels des personnels.


Le « pacte de confiance » propose enfin un simple rééquilibrage du pouvoir entre directeurs administratifs et médecins, le personnel hospitalier étant totalement ignoré.


La « territorialisation » au service de la privatisation


La principale innovation annoncée par Marisol Touraine est la création d’un « Service public territorial de santé ». Derrière ce qui semble une idée de bon sens – mieux coordonner l’ensemble des acteurs du soin – s’en cache une autre, la même que celle de Sarkozy : réduire les missions du service public pour les transférer à des acteurs privés libéraux, commerciaux, ou associatifs, essentiellement dans un but d’économie.


Contrairement aux affirmations de Marisol Touraine, ce gouvernement n’a en réalité aucune intention de « tourner la page » de la loi HPST et maintient en place son pivot : les agences régionales de santé. La mobilisation unitaire, pour l’abrogation de la loi Bachelot, contre l’austérité dans la santé, pour une extension du service public de santé dans et hors l’hôpital et pour plus de moyens, conserve toute son actualité. Il reste maintenant à la construire.


J.C. Delavigne

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 08:43
Publication: 12/03/2013 05:00
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MUTUELLES - Il est beaucoup question actuellement du financement des soins au parcours, mais ne serait-il pas plus utile de s'intéresser au parcours du financement? Est-on sûr que les sommes considérables dépensées par les systèmes de santé sont bien utilisées et sont destinées en priorité aux malades?

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Le magazine Time a publié fin février 2013 une vaste enquête menée aux États-Unis sur ce sujet. Ce long article, dont la lecture est déconseillée aux âmes sensibles, est annoncé ainsi en couverture de l'hebdomadaire: "Pilule amère, pourquoi les factures médicales sont en train de nous tuer?". Dans l'éditorial, il est rappelé qu'en valeur absolue, les dépenses de santé des États-Unis, près de 20 % du produit intérieur brut, égalent à elles seules les dépenses de santé des dix pays qui les suivent dans la liste des pays dépensant le plus pour la santé (Japon, Allemagne, France, Chine, Royaume-Uni, Italie, Canada, Brésil, Espagne et Australie), alors que les performances globales du système de santé américain sont inférieures à celles des autres pays développés.


Plusieurs institutions américaines, dont l'Académie nationale des sciences, viennent de publier un rapportaccablant sur le système de santé américain intitulé La santé aux États-Unis dans une perspective internationale: espérance de vie diminuée, moins bonne santé. Le journaliste du Time Magazine demande:

  • "Pour quelles raisons, bonnes ou mauvaises, être atteint d'un cancer signifie payer son traitement en comprimés un demi-million ou même un million de dollars?"
  • "Comment se fait-il qu'un séjour aux urgences pour une douleur thoracique qui se révèle être une indigestion se solde par une facture qui excède le coût d'un semestre de collège?"
  • "Comment expliquer qu'une seule dose de médicament, si merveilleux soit-il, coûte plusieurs milliers de dollars?"
  • "Pourquoi les examens complémentaires effectués au cours d'un passage de quelques jours à l'hôpital excèdent le prix d'une voiture?"
  • "L'économie de la santé est-elle si particulière pour que les avancées technologiques fassent grimper les prix plutôt que de les réduire?"

Les salaires des administrateurs et managers des hôpitaux à but non lucratif, établissements qui ne paient pas d'impôt sur les sociétés, sont astronomiques.

 

Les quatorze administrateurs du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center de New York sont payés plus de 500.000 dollars annuels et six d'entre eux plus d'un million. Dans les villes moyennes, les hôpitaux sans but lucratif sont les entreprises qui dégagent les profits les plus élevés. Un établissement de ce type situé dans le Connecticut facture les hémogrammes dix fois le prix coûtant. Ailleurs, on fait payer aux patients les blouses des chirurgiens plus de trois fois leur prix d'achat, ou les tubulures des perfusions, alors que normalement ces fournitures font partie du forfait. Il arrive que la même prestation soit facturée trois fois. L'activisme médical est débridé, avec une multiplication d'examens complémentaires redondants, inutiles ou de grade supérieur à ce qui serait nécessaire.

 

Chaque hôpital a des tarifs très élevés établis sur des bases arbitraires.

 

Des rabais sont négociés avec les compagnies d'assurances. Medicare et Medicaid, qui sont financés par des fonds publics, ne paient que ce qu'ils considèrent comme le prix coûtant (soit souvent 5 à 10 fois moins que le tarif de base des établissements). Les citoyens sans couverture publique ou privée, ou avec une couverture privée insuffisante car plafonnée, paient le plein tarif (s'ils le peuvent: aux États-Unis, 60 % des faillites personnelles sont liées aux frais médicaux). Certains avocats spécialisés proposent leurs services pour faire diminuer la note.


Les dépenses en actions de lobbying du secteur de la santé sont trois fois supérieures à celles du complexe militaro-industriel.

 

Toutes les lois qui pourraient contribuer à réguler ce système sont âprement combattues. Cela explique pourquoi la réforme Obama ne va pas vraiment corriger ces excès: "Pour faire simple, avec l'Obamacare nous avons changé les règles de qui paie quoi, mais nous n'avons pas fait grand chose pour changer les prix."


En France, même si l'organisation du système de santé est (pour l'instant) fort différente de celle des États-Unis, les abus et gaspillages vont bon train. Il faudrait chiffrer les ressources consommées par les nombreuses agences publiques, les cabinets conseils et les agences de communication sollicités par ces mêmes agences et les établissements hospitaliers, les nombreuses et redondantes strates administratives qui diluent les responsabilités et freinent les décisions, les soins non pertinents, les traitements inefficaces pourtant remboursés par la collectivité, la production infinie de documents, rapports, plans, projets, contrats, protocoles, lettres d'informations, recommandations, bilans et études, souvent déconnectés de la réalité et encore plus souvent sans lendemain, les salaires, avantages et frais des dirigeants des agences, hôpitaux, cliniques, mutuelles et assurances?...


A propos des mutuelles et assurances, dont les cotisations et les primes augmentent de façon soutenue et ininterrompue, il faut lire la tribune du professeur André Grimaldi dans le Huffington Post et la lettre ouverte au mouvement mutualiste ("Solidarité ou business?") qu'il a cosignée avec Frédéric Pierru sur Mediapart. Les excès dénoncés aux États-Unis nous guettent si on laisse se développer le secteur des mutuelles et des assurances au lieu de renforcer la sécurité sociale.


L'Institut Montaigne, groupe de réflexion fondé par le président d'honneur du groupe Axa, a diffusé en 2011 un document sur ses propositions en matière de politique de santé. Il souhaite "promouvoir les établissements privés à but non lucratif et permettre de nouvelles formes d'organisation des établissements de santé". Il n'hésite pas à proposer "de permettre aux établissements publics d'être gérés comme le privé à but non lucratif". Il souhaite "mettre en concurrence les différentes entités chargées de gérer le risque maladie: caisses primaires d'assurance maladie, mutuelles, compagnies d'assurance, instituts de prévoyance, et certainement d'autres entités qui verront le jour. Ces institutions géreront la globalité du risque et susciteront la mise en place, à partir des professionnels de santé et des services hospitaliers référencés (publics ou privés), de véritables réseaux de santé... ", bref, tout ce qui rend archi-coûteux, inefficient et profondément inégalitaire le système de santé américain, mais florissantes les compagnies d'assurances. On relève que le privé à but non lucratif -dont les pratiques sont dénoncées par Steven Brill- est l'avenir radieux promis à l'hôpital public par l'Institut Montaigne!


Il faut plus que jamais défendre la sécurité sociale contre le danger que représenterait pour nos porte-monnaie et la santé publique l'avènement des mutuelles et assurances comme acteurs prépondérants du secteur de la santé, sans parler des menaces qu'elles feraient peser sur l'indépendance professionnelle des médecins et l'éthique des soins.


LIRE AUSSI:

http://www.huffingtonpost.fr/bernard-granger/assurances-mutuelles-sante_b_2852838.html

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 14:29

Suite à la mise en place des franchises médicales instituées par Roselyne Bachelot, ministre de Sarkozy, Bruno–Pascal Chevalier, malade du sida, avait mené une grève des soins pour protester contre cette remise en cause de la solidarité de notre système de santé.


De nombreuses voix s'étaient élevées à ses côtés et au sein du Collectif national contre les franchises médicales.

François Hollande, alors 1er secrétaire du Parti Socialiste, s'était ainsi engagé à supprimer les dites franchises médicales.


Aujourd'hui, près d'un quart des Français renoncent à des soins faute de moyens.

 

Les franchises médicales et les dépassements d’honoraires sont toujours un des freins principaux à l'accès aux soins et il est plus que jamais nécessaire de les supprimer !


Pour l'accès aux soins pour toutes et tous partout !

Pour exiger la suppression des franchises médicales et des dépassements d'honoraires !


Rassemblement mercredi 13 mars 2013 à l'appel du collectif Notre Santé en Danger devant le ministère de la santé, avenue Duquesne à Paris, de 15h à 19h, avec conférence de presse à 17H00


Rassemblement devant la préfecture à Bordeaux, de 11H30 à 13H00 (Préfecture de Mériadeck, côté tram)


Rassemblement devant l'ARS à Toulouse, de 12H à 14H


 

Collectif Notre Santé en Danger, le 12 mars 2013

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