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L'HÔPITAL ET LA SANTE PUBLIQUE VONT MAL
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Depuis plus de 20 ans, réformes après réformes, soutenues par la logique implacable de transformer l'hôpital public en entreprise et la Sécurité
Sociale en assurances privées, les politiques se désengagent de plus en plus du service public d'Etat. Conséquences : le système de santé, ainsi que la prise en charge des soins sont
aujourd'hui en péril. Pour le gouvernement, (Loi BACHELOT) et pour le MEDEF, un seul mot d'ordre « La santé du bon peuple coûte cher, il faut en réduire les coûts, la
rentabiliser et mettre la main sur LA Sécu », conquête sociale sans précédent du peuple.
Pour cela 3 objectifs
:
*Réduire au maximum les
remboursements de la Sécurité Sociale, (Leclerc et autres visent déjà les médicaments non remboursés.) - *Rentabiliser les lieux de soins, - *Réduire l'offre de soin.
Ainsi la santé devenant une marchandise comme une autre, l'hôpital une entreprise comme une autre, l'une et
l'autre doivent être managées comme n'importe quel site de production.
Conséquence de cette logique, l'hôpital ne soigne plus, mais il produit un soin.
Logique implacable, dont seule la partie visible apparaît, mais d'ores et déjà, ses conséquences sur les
personnels, les usagers et sur la santé publique bref sur nous, se font sentir et elles sont de plus en plus désastreuses.
*A tour de bras on ferme des services pour les centraliser et mieux maitriser leur « management ». C'est
la fin programmée des services de proximité, au plus près de la population. -maternités et autres-
*Sous prétexte de libre choix certaines pathologies sont renvoyées sur le privé lucratif, soit disant plus
économe que le public, (ce qui est faux car les calculs budgétaires ne sont pas les mêmes) mais surtout ce sont les pathologies les moins onéreuses en terme de matériel et personnels qui sont
visées.
*Réduction scandaleuse de l'offre de soins publics : – Remboursements, capacités d'accueil et de prises en
charges etc....- .
*A travers l'industrie pharmaceutiques et les groupes d'assurances, entrée massive des cotations en bourses, avec un mot
d'ordre : RENTABILISATION A TOUT PRIX.
Pour eux, la santé publique, est une manne juteuse et NOTRE SANTE, un « business » comme un autre.
*Appel à la charité publique pour la recherche, le financement de certaines pathologies ou la prise en charge
des populations les plus démunies (pièces jaunes – Téléton – SIDA – personnes âgées)
*Prétextant les 35 heures, on organise la réduction drastique des personnels et le passage de certains services en
sous traitance : ménage, maintenances diverses, entretien etc...
*Appel aux intérimaires, dont on connait le coût, réduisant ainsi la sécurité des services. L'effectif à flux
tendu devient catastrophique en cas de maladie (d'où la vaccination antigrippe des personnels, non pas dans un but de santé publique mais de management). Une telle organisation augmente
considérablement les dysfonctionnements et les risques d'erreurs que SEUL le soignant doit à présent assumer.
* Mise en place de l'autoévaluation, de l'individualisation des responsabilités etc... outils qui visent à
fragiliser encore plus les personnels. Conséquence : une meilleure prise en main administrative sur eux.
*Cerise sur le gâteau, création d'un ORDRE INFIRMIER (cher à Pétain) avec cotisations OBLIGATOIRES. Les
soignants sont obligés de payer pour ce qui, demain pourra, NON PAS LES DÉFENDRE, mais les JUGER et les CONDAMNER.
Reconnaissance professionnelle ? NON ! Instance supérieure de contrôle à la bonne subordination des soignants ? OUI !
Les métiers de la santé sont difficiles, très féminisés, aux conditions de travail particulièrement
pénibles, le « ras le bol », le « burn-out” gagnent de plus en plus de terrain dans les services, quels qu'ils soient et ce ne sont pas quelques médiateurs ou « cellules de
crises » quelconques qui résoudront les problèmes.
C'est par l'union et les luttes que nous pourrons être
entendus.
Le NPA, exige la mise en place d'une véritable politique de santé pour TOUS c'est à dire : l'accès gratuit et universel aux soins – le déblocage de fonds
publics pour la recherche – l'arrêt du dictat des trusts pharmaceutiques et des assurances privées. – l'arrêt immédiat des suppressions de postes, le retour à une sécurité sociale solidaire.
Le NPA, source de propositions, est aussi un porte voix pour les salariés en lutte.
Nous vous invitons le Mardi 2 février 2010, 20 h 15
à une soirée-débat : salle du Coat ker QUIMPERLE
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SECURITAIRE ET SOINS NE FONT PAS BON MENAGE.
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" L'Homme doit être mis au centre des préoccupations comme référence essentielle » . (rapport Demay)
Depuis la nuit des temps la « Folie » fait peur et des personnes atteintes de "déraison » ont été rejetées, enfermées voire tuées (nazisme). Depuis
la nuit des temps la société s'interroge : Qu'est-ce que la folie ? Comment la soigne-t-on ? Comment la guérit-on ? Que font ces "malades » dehors ? Sont-ils dangereux ?
Depuis le 2 décembre 2008, à Antony (92), un président de la République a donné SA
réponse.
« Nous allons d’abord, chère Roselyne, réaliser un plan de sécurisation des hôpitaux psychiatriques. Nous ferons en ce domaine un effort de 30 millions
d’euros. Ces investissements serviront à mieux contrôler les entrées et les sorties des établissements et à prévenir les fugues. Quand un patient hospitalisé d’office sort du périmètre autorisé
par son médecin, l’équipe soignante doit en être immédiatement informée.
Certains patients hospitalisés sans leur consentement seront équipés d’un dispositif de géo-localisation qui, si cela se produit, déclenche automatiquement
une alerte.
Ce système est déjà utilisé à l’hôpital, par exemple dans les unités qui soignent des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Il devrait
rassurer les personnels et alléger leurs tâches. »
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Et la profession de s'interroger, non sans inquiétude, QUI SOMMES NOUS ?
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Des Gardiens de l'ordre social ou des Soignants à part entière ?
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Pourquoi alors tant de difficultés à faire sortir la folie de ses clichés et de son ghetto ?
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Pourquoi existe-t-il encore des lieux de discrimination et de rejet sécuritaire ?
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Pourquoi le soin en psychiatrie est-il si mal connu et reconnu voire méprisé, nié, au point que ni la communauté européenne, ni l'Etat Français n'ont d'exigences
en matière de formation ?
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Pourquoi les médias ne s'intéressent-ils à la maladie mentale que lors de faits divers particulièrement sordides et spectaculaires ?
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Pourquoi ce retour à la stigmatisation et à l'enfermement ne rencontre-t-il pas plus de résistance ?
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Pourquoi ce constat dramatique de la dislocation du lien au sein des équipes qui fragilise les personnels en les individualisant, ne soulève-t-il pas plus de
réactions ?
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Pourquoi les conditions de travail, les nouvelles valeurs "managementales » qui détruisent le lien thérapeutique, outil de travail du soignant, ne
rencontrent-ils pas plus d'opposition ?
Car à travers un quotidien aseptisé, sécurisé au maximum, c'est la mise à distance avec l'autre
dont il s'agit, ainsi que la réapparition de la stigmatisation, des ignorances et de ses peurs.
En cela le discours d'Antony est issu directement de cette veine là : s'appuyer sur l'obscurantisme et la
peur pour faire passer le projet politique sécuritaire et de renfermement, beaucoup moins couteux qu'un réel dispositif de prévention de santé publique et beaucoup plus
électoraliste.
Pour le NPA, au contraire, la prévention n'est pas un filet sécuritaire sur un secteur géographique donné, sur une
population donnée, mais la mise en place de conditions de vie environnementales, sanitaires, sociales, psychologiques satisfaisantes.
« Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa
famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires …... (Déclaration universelle des Droits de
l'Homme) »
Pour le NPA, le service public solidaire est une priorité, tout comme la santé publique et la prise en charge des soins. Notre système de santé nous
appartient ne nous le laissons pas voler. Unissons-nous dans les luttes et la résistance.
Nous vous invitons le mardi 2 février 2010 à 20 h
15
pour une soirée-débat salle du Coat ker QUIMPERLE