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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 10:50

6 août 2012 à 06h22 

 

Jusqu'à présent, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris accueillait, chaque année, quelque 7.500 patients étrangers.

 

Parmi eux, une poignée de malades payant de leur poche ou couverts par une assurance, souvent originaires du Maghreb et du Proche-Orient, attirés par la médecine de pointe pratiquée dans des hôpitaux comme La Pitié-Salpêtrière ou Necker.


Ce phénomène à but lucratif devrait se développer comme le révélait, hier, Le Journal du Dimanche (JDD) : l'AP-HP vient de signer un accord avec une société implantée dans une dizaine de pays du Moyen-Orient pour mieux organiser et développer l'accueil, payant, de patients étrangers en France.

Des patients du Golfe, de Chine ou de Russie


À terme, 1 % des malades, soignés à Paris, pourraient venir du Golfe, de Chine ou de Russie. Une décision de l'AP-HP qui s'ancre dans un contexte d'endettement de l'hôpital public, et donc de recherche de nouvelles recettes. Comment, dès lors, mieux exploiter l'avantage compétitif de taille que représente une médecine de grande qualité ? En facturant les soins à un prix plus élevé et en augmentant le nombre de malades concernés.

 

Grâce à cet accord, l'AP-HP pourrait dégager plusieurs millions d'euros de marge et espère résorber une partie de son déficit. Quelles répercussions pour les patients français ? Zohra Bensalem-Djenadi, la coordinatrice du projet à l'AP-HP, assure qu'ils «ne seront pas lésés. Ils seront prioritaires et ne se rendront compte de rien. On se contente de réformer notre fonctionnement».

Vers la vente en conseil médical...


Cette évolution ne serait pas la dernière. Les hôpitaux français défrichent aussi la piste de la vente de conseil médical, et de conseil en organisation de soin. L'AP-HP vient de signer un contrat avec la municipalité de Pékin, comme le révélait la semaine dernière le site Huffingtonpost.fr.

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/sante-les-hopitaux-de-paris-optent-pour-l-accueil-des-riches-patients-06-08-2012-1797990.php

 

Commentaire:

Les riches qui ne paient pas d'impôts dans leur pays, empêchant de se créer un système de santé "doivent bien" venir se faire soigner en France. On se fera juste tous petits pour leur faire de la place. C'est çà la morale.

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 11:47

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Médecins sans frontières (MSF) mène actuellement une campagne contre Novartis, un des géants mondiaux de la pharmacie, qui prétend interdire la fabrication en Inde du générique d'un anticancéreux, le Glivec.


Ce procès à épisodes, qui dure depuis sept ans au cours desquels Novartis a été jusqu'ici constamment condamné, devrait reprendre le 22 août devant la Cour suprême indienne. Une victoire finale du trust menacerait à brève échéance de priver les malades des pays pauvres de médicaments bon marché dont l'Inde est le grand fournisseur.


Jusqu'en 2005, l'Inde n'a reconnu aucun brevet et ses usines ont pu sans entrave produire les génériques de toutes sortes de médicaments, entre autres contre le sida, à des prix dix ou vingt fois inférieurs à ceux imposés par les trusts à l'échelle mondiale.

 

Le brevet assure pendant vingt ans le monopole de fabrication et d'exploitation à l'entreprise qui l'a déposé.

 

Même s'il commence à courir bien avant la mise sur le marché, il garantit des profits qui font de l'industrie pharmaceutique une des plus rentables au monde, avec des taux de profit qui atteignent 30 %.


En 2005, l'Inde a reculé devant la pression des trusts et a accepté de reconnaître des brevets, mais seulement pour des médicaments qui seraient innovants ou ayant au moins une efficacité supérieure à celle des médicaments existants. Car la grande majorité des médicaments pour lesquels des brevets sont déposés ne sont que des copies à peu près à l'identique de médicaments plus anciens, sur lesquels le fabricant prolonge ainsi à bon compte son monopole.

 

L'Inde a refusé de reconnaître le brevet du Glivec, déposé en 1998 et donc valable en principe jusqu'en 2018, alors que Novartis affirme que le Glivec est bien supérieur au médicament précédent.


MSF conteste cette prétention et milite pour que l'industrie indienne puisse continuer à fournir le tiers-monde en médicaments bon marché.

 

Ce serait bien la moindre des choses, tant le prix des médicaments est un problème crucial pour les populations pauvres : la Conférence mondiale sur le sida ne vient-elle pas de rappeler que si les progrès sur les antirétroviraux laissent entrevoir la possibilité de mettre fin à la pandémie, « l'accès aux antirétroviraux n'est pas encore universel » : 46 % des 15 millions de séropositifs des pays pauvres ne disposent toujours d'aucun traitement.


La simple logique et surtout la santé des populations exigeraient que les trusts de la pharmacie soient expropriés sans indemnité,

 

que leurs usines et centres de recherche soient mis au service de toute l'humanité et que les médicaments soient fournis gratuitement à tous ceux qui en ont besoin... au lieu de 1 200 euros la boîte de Glivec, par exemple !


Vincent GELAS

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2296&id=8

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 11:28

 manifestants-hopital-SUD-copie-1

Un rapport du Sénat qui vient d'être rendu public, critique le mode de financement actuel des hôpitaux publics, la          « T2A » ou tarification à l'activité, instauré en 2004.

 

Le principe est simple : les soins prodigués sont facturés par l'hôpital ou la clinique à l'Assurance-maladie, qui les rembourse sur la base d'un prix standard fixé pour chaque acte médical.


Certaines activités restent en dehors de ce système, financées au forfait :

 

la psychiatrie, les soins de suite ou encore les missions d'intérêt général (recherche et enseignement, Samu, prise en charge des patients précaires...). Mais le rapport relève que, pour se financer, les hôpitaux ont privilégié les « activités les plus rentables » et la T2A représente aujourd'hui plus de la moitié des ressources du secteur (56 %), et même 75 % des activités de médecine, chirurgie et obstétrique.


Les rédacteurs de ce rapport ne préconisent pas de supprimer ce système de tarification, mais seulement de sortir de la T2A « certaines activités qui ne peuvent pas être standardisées », comme la réanimation ou les soins intensifs, pour lesquelles « la prise en charge est très différente selon le patient ». Et les sénateurs de conclure leur rapport en affirmant que le malade devrait se retrouver à nouveau « au centre du système de santé », comme quoi il en est sorti.


Les conséquences de l'instauration de la T2A étaient prévisibles

 

et ont été dénoncées dès le début par les personnels de santé, y compris par des médecins, par les organisations syndicales et par de nombreuses associations d'usagers. Très clairement l'objectif de ce système de tarification était de pousser les hôpitaux à se comporter comme des entreprises, à la recherche d'une rentabilité financière immédiate, et à serrer leur budget. Plus généralement, il s'inscrit dans la politique de réduction des dépenses publiques de santé menée par les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, depuis des années.


Devant la faillite financière qui guette le secteur hospitalier, le gouvernement Ayrault envisagerait de lui dédier une partie du grand emprunt lancé par Sarkozy puisque sur les 35 milliards d'euros levés, environ dix milliards restaient à attribuer.

 

Une telle mesure serait un « coup de pouce », notamment aux projets immobiliers des hôpitaux pour lesquels ceux-ci se sont endettés auprès des banques.

 

Mais ce dont les travailleurs hospitaliers ont besoin, c'est d'abord d'embauches massives pour faire face à la pénurie de personnel. Celle-ci résulte, entre autres, de la recherche à tout prix de la rentabilité dans un domaine, celui de la santé, où elle n'a rien à faire. Ni le rapport des sénateurs, ni les projets gouvernementaux ne semblent l'envisager.


Marc RÉMY

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2296&id=6

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 11:59

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L'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) vient de publier une liste de douze médicaments dont les difficultés d'approvisionnement peuvent créer un risque pour la santé publique.


Parmi les motifs de rupture d'approvisionnement, il y a l'arrêt de fabrication par le laboratoire qui estime que son médicament n'est plus assez rentable.

 

C'est le cas d'un médicament utilisé dans le cancer du colon et du rectum. Il existe aussi des problèmes liés à la fabrication. Comme dans d'autres secteurs industriels, les laboratoires fabriquent à flux tendu, et comme 80 % des matières premières proviennent d'Asie, des problèmes de logistique ou autres se répercutent jusqu'à la pharmacie.

 

Et puis il y a les problèmes liés aux circuits de distribution.

 

En France les grossistes-répartiteurs distribuent les médicaments dans les pharmacies en ayant l'obligation de pouvoir assurer quinze jours de stocks sur 90 % des médicaments autorisés à la vente dans le pays.

 

Mais certains grossistes-répartiteurs n'hésitent pas à approvisionner en priorité d'autres marchés européens où les prix des médicaments peuvent être plus élevés qu'en France, et c'est alors la rupture de stock.


L'ANSM dresse un bilan juste de la situation mais elle oublie de dire que tous ces problèmes sont finalement liés à la seule recherche du profit maximal, pour les laboratoires ou les grossistes-répartiteurs.


C. D.

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2295&id=10

 


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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 11:54

 humour+malades

Vendredi 20 juillet, l'agence de notation Moody's a baissé la note des centres hospitaliers régionaux universitaires (CHRU) et des centres hospitaliers universitaires (CHU) français.

Les uns comme les autres sont mis sous surveillance négative et leur note peut à nouveau baisser dans les trois mois qui viennent.


Moody's justifie ces baisses par « la détérioration rapide de la situation financière de certains hôpitaux », comme le CHU de Fort-de-France en Martinique. Il y aurait en effet « une pression particulièrement forte sur la trésorerie des hôpitaux publics » et le contrôle du gouvernement s'avérerait « moins efficace que ce qui avait été anticipé initialement ». Bref, les hôpitaux publics ont besoin d'argent. Et, faute de financement rapide, selon la Fédération hospitalière de France, certains risquent de ne plus pouvoir payer leurs salariés dès septembre.


Les raisons de ces prétendus déficits sont multiples.

 

Tout d'abord, c'est le système même de leur financement qui est vicié. Les fonds de l'assurance-maladie ne leur sont reversés que sur la base d'un système de tarification qui est loin de pourvoir à leurs besoins. Les règles en vigueur empêchent les hôpitaux de bénéficier des fonds de la Sécurité sociale et les obligent à emprunter auprès des marchés financiers, ce qui aboutit à plomber leurs comptes davantage encore.


L'évaluation des agences de notation risque d'influer sur le taux des emprunts : résultat, les hôpitaux auront encore plus de mal à trouver des prêts et ils devront payer des intérêts encore plus forts.


Les directeurs hospitaliers ont beau assurer que leurs établissements sont solvables et que les pouvoirs publics les soutiennent fermement, ils ont beau faire valoir qu'ils doivent accueillir tous les malades, traiter des interventions lourdes et assurer les urgences, ils ont beau montrer toutes les suppressions de postes et de lits qu'ils ont réalisées, toutes les économies qu'ils ont faites, rien n'y fait.  

 

Soumis par l'État à l'appétit des banques, les hôpitaux sont traités comme n'importe quel emprunteur.


Les hôpitaux sont en théorie financés par la Sécurité sociale, alimentée elle-même par les cotisations prises sur les salaires. Quand l'Assurance-maladie annonce qu'elle a dépensé 143 milliards pour soigner les pathologies de 19,6 millions de patients, comment croire qu'elle ne pourrait pas disposer de 1,3 milliard supplémentaire pour faire face aux besoins à court terme qui mettent des hôpitaux en situation de quasi-faillite ?


Mais voilà, si l'État exige des coupes toujours plus drastiques sur les budgets hospitaliers, au détriment des personnels et des patients, c'est pour pouvoir faire des économies sur l'assurance-maladie, et ainsi assurer des allégements de cotisations aux patrons.


Et, cerise sur leur gâteau, l'État offre aux financiers un terrain de prédation qui se fait directement au détriment de toute la population.


Vincent GELAS

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2295&id=9

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 11:59

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La collaboration de classe dans tous ses méfaits

Patrick Brochard, professeur en médecine, ancien « expert scientifique » du Comité permanent amiante (CPA) vient d'être mis en examen dans l'instruction en cours depuis des années sur les responsabilités pénales liées à la catastrophe sanitaire de l'amiante. Il rejoint les sept autres responsables du CPA déjà mis en examen depuis décembre 2011 pour homicides, blessures involontaires et abstentions délictueuses. Tous sont poursuivis en conséquence de leur action au sein de ce comité.


Le Comité permanent amiante, de sa mise en place en 1982 jusqu'à sa dissolution en 1995, a été l'autorité de référence sur l'amiante, qui a fait obstacle à toute législation tendant à interdire ou même limiter, plus que ça ne l'était à cette époque, l'utilisation de l'amiante dans l'industrie et ailleurs.


Le CPA, juste après l'arrivée de Mitterrand et la gauche gouvernementale, fut créé à l'initiative des industriels de l'amiante, appuyés par l'ensemble du patronat.


Leur initiative avait pour but de contrecarrer le mouvement d'interdiction qui se développait en France et surtout dans le monde. En France, depuis1977, l'utilisation de l'amiante avait été interdite dans le flocage des bâtiments, et pour le reste seul le taux de fibres dans l'air était réglementé. Les dangers pour la santé étaient donc connus de tous.


Mais justement, ce qui est le plus remarquable dans cette sordide affaire, c'est la véritable union nationale qui se réalisa autour des empoisonneurs patronaux. Que les industriels organisent ce qu'on appelle du lobbying pour défendre leurs profits, y compris sur la peau de leurs salariés et du reste de la population, c'est habituel et dans l'ordre des choses. À ce titre le CPA regroupa tous les représentants des entreprises utilisatrices d'amiante : Eternit, Ferrodo, Valéo, chantiers navals, aviation, automobile, mais aussi EDF, la SNCF, etc.


Mais tous les services gouvernementaux et de l'État furent présents : ministère du Travail, de la Santé, de l'Environnement. Et pour diriger tout cela, le plus acharné à défendre l'utilisation « sans danger » de l'amiante, comme il le clamait sans cesse, le directeur de l'Institut national de recherche sur la sécurité, l'INRS, chargé en théorie de promouvoir la protection des salariés contre les risques professionnels.


Mais pour finir, et ce n'est pas le moins scandaleux, la plupart des grandes confédérations syndicales acceptèrent d'y siéger jusqu'au bout.


Le principal titre de gloire de ce comité, c'est d'avoir agi dans l'unité la plus large pour... empêcher l'interdiction de l'utilisation de l'amiante à l'échelle internationale en 1986 puis en 1991 quand les USA, puis l'Allemagne le proposèrent, et d'avoir pu ainsi empêcher que cette interdiction devienne la norme auprès du Bureau international du travail.

 

Des syndicalistes dans les sommets de la concertation sacrifiant la peau de ceux qu'ils étaient censés protéger, pour défendre leur petit siège, voilà à quoi on assista. Jusqu'à la fin le représentant de la CGT regretta que soit mis fin, par décision brutale de Juppé en 1995, aux travaux « si intéressants » de ce comité.


On verra si, malgré tous les obstacles, aura lieu le procès pénal pour les agissements criminels de tous ceux qui ont couvert l'utilisation criminelle de l'amiante, avec ses 100 000 décès attendus. Aujourd'hui, on nous rabâche les bienfaits de la concertation et du dialogue social, mais ce sont bien des armes contre les travailleurs.


Paul Sorel

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2293&id=10

Amiante - une juge en colère (LO)

Mercredi 4 juillet, la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, du pôle santé du parquet de Paris, chargée d'une vingtaine de dossiers concernant l'amiante, a poussé un coup de gueule dans les colonnes du Parisien.


La juge dénonce notamment « l'isolement du juge et son manque total de moyens propres (...), sa dépendance vis-à-vis du ministère de l'Intérieur décidant du nombre des enquêteurs de police judiciaire, policiers ou gendarmes, affectés à tel ou tel dossier. (...) Il y a aussi l'indifférence, voire l'opposition du parquet français, à l'instruction de tels dossiers de santé publique, parquet qui, contrairement au parquet italien, est dépendant directement du ministère de la Justice ».


Elle met en cause le manque de moyens criant. Pour venir à bout en un an de ses dossiers actuels, il lui faudrait un second magistrat instructeur, deux enquêteurs judiciaires, deux assistants de justice et un médecin ou un inspecteur du travail. Sans cela, les procédures engagées ne peuvent que rester enlisées, comme l'est l'instruction contre Eternit qui, seize ans après le dépôt des premières plaintes, n'a toujours pas débouché sur un procès.


Elle interpelle donc le nouveau gouvernement : lui donnera-t-il les moyens qu'elle demande ? La question est posée. La réponse risque d'être décevante.


Jacques FONTENOY

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2293&id=11


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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 11:02
6/07/2012
 

Farid Ghehioueche, de l’association Cannabis sans frontière, m’a adressé cette lettre ouverte que lui a remis un gendarme à l’attention du nouveau président. Tenu par le devoir de réserve, le rédacteur souhaite rester anonyme, mais son témoignage m’a semblé intéressant. Le voici.


Monsieur le Président,


Le cannabis doit être l’objet d’une légalisation contrôlée par l’État, c’est une urgente nécessité pour notre pays.


Je ne reprendrai pas avec d’autres mots les arguments pertinents développés par de nombreuses et éminentes personnalités du monde politique, médical ou associatif qui militent en faveur de sa légalisation pour des raisons de sécurité publique, de santé publique, de lutte contre les bandes et les réseaux mafieux et de finances publiques ; c’est inutile, ils sont largement connus depuis plusieurs années. Ils démontrent talentueusement la nécessité et l’intérêt d’adopter une politique tolérante et pragmatique de légalisation contrôlée.


Pour ma part, j’approuve la plupart d’entre eux avec force et sans la moindre ambiguïté car je juge qu’ils vont dans le sens de la justice, axe de votre campagne électorale, de la liberté, valeur essentielle au pays des droits de l’homme, particulièrement dans votre famille politique, et de la compassion.


Je souhaite juste ici, Monsieur le Président, participer, par mon témoignage, à l’enrichissement de votre réflexion sur ce sujet. A ma connaissance, peu de gendarmes et plus généralement peu de personnels des forces de l’ordre consomment eux-mêmes ou ont un a priori positif au sujet du cannabis ainsi qu’à propos de sa légalisation.


Mais les mentalités et les mœurs évoluent sensiblement, progressent et aujourd’hui, chez beaucoup d’entre nous ainsi que chez de nombreux magistrats le maintien de l’interdit apparaît être le problème et non la solution. Encore minoritaire, je sais ne plus être un cas isolé et surtout, l’être moins chaque jour.


La simple consommation, d’ailleurs rarement constatée n’est jamais réprimée avec la dureté imposée par les textes en vigueur ; c’est dire leur désuétude et leur inadéquation.


Pour ma part, consommateur récréatif occasionnel de cannabis depuis près de trente sept ans, fervent partisan de sa dédramatisation dans l’opinion publique et de sa légalisation, j’affirme être un père normal, un compagnon normal, un gendarme normal, bref, un homme normal, sérieux, responsable et parfaitement socialisé, loin des clichés de délinquant et de lamentable drogué dépendant.


L’hypocrisie et l’aveuglement qui prévalent quant à cette question dans notre société, parmi ses dirigeants et les principales institutions qui l’organisent et la défendent n’ont que trop duré. Pour moi-même, comme pour des millions d’autres usagers, cette situation est inacceptable et révoltante.


Ma démarche publique consiste à ne plus vouloir me taire ni m’appliquer le trop célèbre adage : pour vivre heureux, vivons cachés, et à le faire très largement savoir. Il est indigne de l’homme que je veux être et de l’honnête citoyen que je suis. J’espère faire des émules, de très nombreux émules et notamment parmi les acteurs de la sécurité publique, du droit et du respect de la loi, ainsi que ceux de la santé publique et du soin palliatif.


Je suis en mesure aujourd’hui de démontrer à ceux que le débat intéresse et à ceux que leurs responsabilités désignent de facto pour y participer que l’usage modéré du cannabis n’a altéré ni ma santé, ni ma sociabilité, ni mes qualités professionnelles ; pas plus que l’usage modéré de l’alcool et du tabac.


Pour preuve, il m’est bien évidemment loisible de produire plusieurs documents dont la véracité, compte tenu de l’institution rédactrice, ne peut être mise en cause. Ceux attestant de mon aptitude physique à tous services et aux sports, puis ceux, suffisamment éloquents, précisant mon sérieux, mes qualités professionnelles et relationnelles. Quant à la sociabilité, dans mon cas, elle va de soi.


Cela va naturellement sans dire, je n’ai bien évidemment pas glissé progressivement dans l’usage de drogues dures, nocives et addictives vers lesquelles une hypothétique dépendance au cannabis m’aurait irrémédiablement conduit selon certains services officiels d’information ; de propagande devrai-je dire.


Une propagande d’un autre âge qu’il est temps de combattre sans ménagement tant on observe les inepties qu’elle inspire à beaucoup, et notamment à certains hauts responsables, esprits prétendument éclairés et attachés aux valeurs humanistes et progressistes.


J’arrête ici la démonstration publique de son innocuité dans le cadre d’une consommation maîtrisée, avant d’être accusé de le présenter sous un jour favorable.

 

Je note seulement au passage, qu’avec seuls des arguments objectifs, incontestables et intelligents, il est illusoire de vouloir le présenter sous un jour exclusivement défavorable de quelque manière qu’on l’aborde. C’est l’abus qu’il faut combattre, pas le produit ! Ça tombe sous le sens commun.


Je note également qu’en l’utilisant seul ou entre adultes, je ne nuis à personne en particulier, ni à l’ordre public, ni à l’intérêt général mais que j’use simplement d’une liberté individuelle qu’il est inconcevable de voir encore de nos jours bafouée dans notre Pays.


Compte tenu de l’évolution des mentalités, de la banalisation croissante de son usage chez les jeunes et les moins jeunes quels que soient le milieu ou la classe sociale, l’utopie de l’abstinence, l’aveugle prohibition et la guerre qui en découle, en lieu et place d’une politique de prévention et de qualité, ont, à mon sens, au moins ces quelques effets désastreux :


• Saper l’autorité de l’État aux yeux des quelques millions de Français utilisateurs, leurs proches et plus généralement ceux des observateurs avisés de la société.

• Amener plusieurs métropoles en France et plusieurs banlieues à ressembler plus aujourd’hui, par la violence qui les gangrène, à de lointaines provinces d’Amérique Centrale ou du d’Amérique du Sud qu’au fier pays des droits de l’homme, exemple des peuples et des Nations pour la paix, la liberté, la justice, contre l’obscurantisme et l’arbitraire.

• Laisser quelques millions de jeunes adultes consommateurs, tout encore empreints d’une certaine fragilité juvénile entre les mains expertes des dealers de rue et de cités en attendant benoîtement que ces derniers s’assurent de leur majorité, leurs proposent des produits sans additifs plus que douteux et leurs dispensent en prime quelques sages conseils de modération.


N’est-il pas légitime de se demander à qui profite ce crime ?


Sauf à admettre une position purement idéologique ou seulement guidée par de basses considérations, les citoyens normaux ne peuvent cautionner l’État quand il prive les consommateurs de cannabis, plus nombreux chaque jour, de son autorité et de sa protection. La situation me paraît en tout point comparable aujourd’hui à celle que dénonça madame Simone Veil le 26 novembre 1974 devant l’assemblée nationale à propos de l’avortement ; comme elle, je vous demande de mettre fin à une situation de désordre et d’injustice et d’apporter une solution mesurée et humaine à ce problème.


La France n’est ni le Massachusetts au XIXe siècle ni l’Afrique du Sud à la même époque, pourtant aujourd’hui encore il semble que l’action directe doive venir en complément de toute proposition politique pour faire évoluer la législation dans le sens de l’intérêt général.


Devant ce triste constat, je soutiens bien évidemment sans la moindre réserve l’idée des « cannabis social clubs » à la française ou toutes autres initiatives citoyennes et courageuses du même acabit visant à sortir l’État de sa frilosité, de sa cécité, de son immobilisme.

 

http://blogs.lesinrocks.com/droguesnews/2012/07/06/le-cannabis-doit-etre-legalise-lettre-ouverte-dun-gendarme-a-hollande/

 

Commentaire: Inutile de dire qu'empêcher de  "saper l'autorité de l'état" n'est pas notre tasse de thé aux fines herbes...


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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 10:44

La juge Marie-Odile Bertella-Geffroy reçoit aujourd'hui les parties civiles pour faire le point sur les dossiers de l'amiante.

 

Elle en a une trentaine en cours d'instruction au pôle de santé publique de Paris, qui depuis 2004 a peu à peu regroupé toutes les procédures. Les parties civiles ont retrouvé un peu d'espoir la semaine dernière quand la cour de cassation a relancé le dossier Eternit... mais pour Marie-Odile Bertella-Geffroy tout reste à faire.

 

Et même si elle sait qu'elle ne va pas se faire bien voir de sa hiérarchie elle n'hésite pas à le dire: sans moyens elle risque de ne pas y arriver.

 

 Marie-Odile Bertella-Geffroy avec Sara Ghibaudo

Lecture
Par Sara Ghibaudo | 05 juillet 2012 à 08:33
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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 11:38
vendredi 08 juin 2012
Le temps est compté dans les maisons de retraite du Finistère : le personnel soignant dispose de douze minutes maximum pour le lever, la toilette et la réfection du lit de chaque résident.
L'Union santé et action sociale départementale (USD) de la CGT était réunie, hier, à Quimperlé, pour dénoncer les conditions de vie et de travail dans les maisons de retraite du Finistère.
Les représentants CGT des établissements d'Huelgoat, Châteaulin, Audierne, Quimperlé, Quimper, Lesneven, Plabennec, Brest, Morlaix et Douarnenez étaient également présents autour de la table. Tous mettent en cause le manque de personnel qualifié au sein des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

« Les soignants se retrouvent très souvent à un ou deux, pour s'occuper de 80 personnes. Parfois sans avoir été formés à ce métier, déplore Marceline Severac, secrétaire de l'USD29. Un sous-effectif permanent qui engendre des situations inadmissibles pour les résidents. »

 

Pour gagner du temps, les personnes âgées sont lavées lorsqu'elles sont sur les toilettes. Parfois, la compote est mélangée avec la semoule pour que le repas soit pris plus rapidement.


« On est obligé de mal agir, on se sent maltraitant », avoue Gilles Kerloch, secrétaire adjoint de l'USD29. « On a peur que la souffrance humaine s'envenime des deux côtés et que le personnel en arrive à des extrémités dramatiques, s'inquiète Marceline Severac. Pour ne pas en arriver là, on réclame un poste par personne âgée. »

 

Dans le département, le ratio est actuellement plus proche de 0,4. Suite à la réunion, l'USD CGT a adressé un courrier à Pierre Maille, président du conseil général du Finistère, ainsi qu'à l'ensemble des directeurs et financeurs des maisons de retraite du département.

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Situation-critique-en-maisons-de-retraite-_40734-2084811------29019-aud_actu.Htm

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 12:49

Par Agnès Rousseaux (21 mai 2012)


Une vaste étude sur les risques sanitaires des nanotechnologies vient d’être lancée en Allemagne. Elle sera menée, entre autres, par le géant de la chimie BASF, leader dans la fabrication de « nanomatériaux »… De quoi sérieusement douter de l’impartialité des résultats.

 

Pourrait-on confier une étude sur les méfaits du Mediator aux laboratoires Servier ? Ou une étude sur le risque nucléaire à Areva, ou sur les cancers de l’amiante au secteur du BTP ? C’est pourtant ce que vient de proposer le gouvernement allemand.

 

Le 15 mai, il a annoncé le lancement d’une étude sur les dangers pour la santé humaine des nanoparticules, notamment sur les effets à long terme sur les poumons. La réalisation de cette recherche a été confiée à BASF, multinationale allemande, leader mondial de la chimie, et... grand producteur de nanoparticules (et d’OGM).

BASF réalise 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires chaque année sur la vente de produits basés sur les nanotechnologies, dans l’électronique, les additifs pour béton, les équipements médicaux, les peintures et revêtements…

 

Comme ceux de la marque « mincor™ » utilisés dans l’industrie textile, automobile et la construction : ce revêtement de surface de nanoparticules devient, en séchant, hydrofuge, et permet que les surfaces « restent propres plus longtemps ».


Lésions de l’ADN


Menée en partenariat avec le ministère de l’Environnement et de la Sécurité nucléaire (BMU) et l’Institut de la santé et de la sécurité au travail (BAuA), cette étude doit durer quatre ans – pour un budget de 5 millions d’euros. « Il n’existe aucune autre étude comparable de cette ampleur sur les effets des nanomatériaux », a souligné Andreas Kreimeyer, responsable de la recherche chez BASF. Des recherches ont cependant déjà montré les effets des nanoparticules sur l’ADN, et leur capacité à briser la barrière hémato-encéphalique qui protège notre cerveau. Ou les effets « similaires à ceux de l’amiante » des nanotubes de carbone – matériau ultrarésistant utilisé dans l’industrie –, qui provoquent des lésions de l’ADN et la formation d’aberrations chromosomiques.


« Avec ce projet, nous allons faire une avancée majeure dans la protection de la santé et l’environnement », se réjouit la présidente du BAuA. « Les résultats rendront possible l’estimation du risque et permettront de fixer des valeurs limites. » BASF sera donc en première ligne pour fixer les valeurs limites légales, pour son activité et celle de ses concurrents ! Et que pense-t-on des nanos à BASF ? « De nombreuses solutions à des problèmes dans des domaines tels que la protection du climat, la mobilité et la médecine ne sont pas possibles sans les nanotechnologies. En tant que telles, elles sont une source majeure d’innovation, qui nous permet d’étendre notre activité sur une base rentable en offrant de nouvelles solutions pour nos clients », affirme le directeur de la recherche de BASF, sur le site de l’entreprise.


« Pour générer l’acceptation, nous devons fournir des informations sur les nanotechnologies et en discuter en termes ouverts et facilement compréhensibles (...). Nous avons besoin d’un climat favorable à l’innovation », poursuit-il. Quant à fixer des normes et valeurs limites pour la protection des travailleurs et des consommateurs : « Les décideurs politiques doivent fixer le cap et réglementer la manipulation des nanomatériaux, de telle sorte que nous ne perdions pas les énormes possibilités offertes par cette technologie », déclare ce dirigeant de l’entreprise qui devra piloter l’étude sur les risques sanitaires de cette « source majeure d’innovation ». En toute objectivité bien sûr…

Agnès Rousseaux


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