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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 12:06

Le gouvernement nommé par Jean-Marc Ayrault aujourd’hui ne comporte pas de véritable ministère de la santé. Act Up-Paris condamne ce choix, qui montre que la santé, pourtant une des préoccupations majeures en France, n’est pas une priorité du nouveau Président de la République et de son premier ministre. Act Up-Paris envoie dès ce soir des demandes de rendez-vous à François Hollande et à ses ministres. Nous espérons que ce premier faux pas sera le dernier. Nous rappelons les tâches urgentes que doivent (...) [la suite]

 
10 mai 2012
Franchises médicales, travail du sexe

Interrogée par le mensuel Hétéroclite pour Rue89 Lyon, notamment sur l’absence d’engagement de François Hollande contre les franchises médicales, et sur la prostitution, sa porte-parole lyonnaise, Najat Vallaud-Belkacem répond en ignorant totalement les impératifs de la lutte contre le sida et la réalité de ce que vivent les personnes vivant avec le VIH. Ces propos confirment nos inquiétudes : pour le PS, l’idéologie et la langue de bois l’emportent sur la réalité pragmatique et le combat contre l’épidémie. Nous ne l’acceptons pas : il faut en finir avec des mesures qui font le jeu de l’épidémie et qui nous précarisent. [la suite]

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 11:35

PAR SOPHIE CHAPELLE (11 MAI 2012)


Après la victoire du céréalier Paul François en justice contre la multinationale Monsanto, un décret entré en vigueur le 7 mai reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle. 

 

« Il est créé au vu de l’état des connaissances chez l’homme permettant d’établir un lien de causalité entre la maladie de Parkinson (qui concerne au moins 100 000 personnes en France, ndlr) et les pesticides », peut-on lire dans le décret. La maladie de Parkinson vient ainsi d’entrer dans le tableau des maladies professionnelles du régime agricole, aux côtés du tétanos, des hépatites, mais aussi de l’arsenic et du benzène.


« Ce tableau que nous attendions depuis longtemps est une grande avancée pour les victimes des pesticides », annonce sur son site l’association Phyto-victimes. Cette reconnaissance officielle ouvre le droit à une indemnisation pour les malades, et facilitera les démarches pour les agriculteurs chez qui la maladie de Parkinson aura été diagnostiquée moins d’un an après l’usage de pesticides. La prise de conscience des effets des produits phytosanitaires sur la santé des agriculteurs est en marche. Reste à ce que les agriculteurs prennent également conscience que la sortie des pesticides est loin d’être impossible.

En savoir plus

Aller plus loin : Alzheimer, Parkinson... à qui profite l’explosion des maladies neurologiques ?

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 14:54

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 11:05
 publié en ligne : 6 mai 2012

Malades du sida, précaires, LGBT, putes, étrangErEs, mal logéEs, droguéEs : 9 ans d’UMP nous ont misEs à mal, ont démantelé le système de santé, ont renforcé les discriminations à notre égard. Dans la rue, ce soir, nous nous réjouissons d’en avoir fini avec les années Sarkozy qui se sont traduites par une dégradation de nos conditions de vie et de notre santé.

Nous avons combattu Sarkozy, appelé à voter François Hollande, par voie de presse et dans la rue. Cette victoire est aussi la nôtre et nous entendons que le PS ne l’oublie pas. Au cours de sa campagne, François Hollande n’a pas pris la mesure de ce que nous subissons au quotidien et n’a pas défendu des mesures indispensables comme l’abolition des franchises médicales ou l’intégration des sans-papiers dans la CMU – mesures qui améliorent l’accès aux soins et permettent de faire des économies. Nous nous battrons pour que ces mesures, et d’autres, soient dans le programme socialiste pour les législatives et qu’elles soient adoptées par les parlementaires dès cette année.


En attendant, François Hollande débute son mandat après une campagne qui n’a pas fait de la santé une priorité. Nous sommes donc plus que réservéEs à son égard ; il doit faire ses preuves. Dès les premières semaines de son mandat François Hollande peut prendre des décisions sans attendre le résultat des élections législatives et la convocation d’un nouveau parlement.


Sans attendre les législatives, François Hollande et son gouvernement peuvent et doivent défendre l’intérêt des malades des pays pauvres, abolir une discrimination d’Etat contre les séropos, améliorer la prévention auprès des usagErEs de drogues, empêcher des personnes gravement malades de mourir en prison, éviter que des malades ne meurent dans des pays où ils et elles ne pourront être soignéEs, améliorer la prévention : Hollande peut faire tout cela, maintenant. Il le doit.


Ces mesures sont cruciales parce qu’elles peuvent commencer à changer concrètement nos vies et à nous rendre espoir. Elles seront aussi déterminantes pour nous permettre de juger, avant les élections législatives, de la détermination du PS et de ses alliéEs à mener la lutte contre le sida et contre les discriminations dans les années à venir. Nous, malades du sida, nous ne pouvons nous permettre d’attendre. Et nous avons besoin de vous pour nous faire entendre. Rejoignez-nous ! Participez à notre réunion ouverte à tous et toutes, jeudi prochain.

Sida : ce que Hollande peut et doit faire au cours du prochain mois

- De toute urgence, condamner les modifications imposées au Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose, modifications qui doivent être votée en fin de semaine et qui empêcheront tout progrès dans l’accès aux traitements dans les pays pauvres.

- Lever l’interdiction des soins funéraires pour les personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite virale en modifiant l’arrêté du 20 juillet 1998. 
- Faire appliquer la loi, ce qui n’est pas le cas actuellement, concernant l’Allocation Adulte Handicapée. Aujourd’hui, l’ articles L 821 7 1 (qui permet à une personne handicapée de continuer à percevoir son AAH pendant le traitement de son dossier de renouvellement) ou des principes de neutralisations de ressources (qui permettent de tenir compte de la situation financière réelle et actuelle de la personne qui sollicite l’AAH) ne sont pas respectés. 
- Mettre en place des salles de consommation de drogues à moindre risque. Renvoyer Etienne Apaire de la MILDT (mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie) et nommer une personne compétente et attachée à la réduction des risques et aux enjeux de santé. Mettre en place des programmes d’échange de seringues et de réductions des risques pour les usagErEs de drogues en prison. 
- Stopper les arrestations de prostituéEs, de droguéEs, de sans-papiErEs. 
- Faire sortir les prisonniErEs gravement malades en ordonnant, par circulaire, que soit facilitée l’application de la loi dite "de suspension de peine" pour les prionnierEs malades. 
- Faire revenir les étrangErEs malades qui ont été expulséEs dans des pays où ils et elles ne pourraient pas se soigner, notamment les deux personnes séropositives renvoyées, entre les deux tours, vers la mort. 
- Stopper les expulsions de sans-papiErEs par voie de circulaire afin d’empêcher de renvoyer des personnes gravement malades dans des pays où elles ne pourront se soigner. 
- Prendre toutes les mesures légales existantes pour assurer un logement aux malades et aux personnes mal logées, par exemple en faisant appliquer la loi de réquisition des logements vides. 
- Condamner la politique tarifaire imposée par l’industrie pharmaceutique en France, en Europe et dans le monde. Condamner les accords négociés dans le plus grand secret par les pays riches et qui menacent la circulation des médicaments génériques dans le monde, donc l’accès aux soins des malades des pays pauvres : accords ACTA, accords de libre-échange, etc. 
- Mettre en place des campagnes de prévention du VIH par la promotion du préservatif, et mettre à disposition gratuitement tous les outils de prévention, notamment le préservatif féminin. Mettre en place des campagnes de prévention de l’homophobie, de la transphobie et des discriminations contre les malades du sida.



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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 11:57
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25 avril 2012
  

Le FN a proposé de parquer les personnes vivant avec le VIH, qu’il tient pour contagieuses, dans des « sidatoriums ».

 

Marine Pen défend le pape dans sa croisade obscurantiste contre les préservatifs. Elle s’en prend aux étranger(ère)s, aux précaires, aux malades, aux LGBT (lesbiennes, gaies, bi(e)s et trans), et à de nombreuses autre minorités, qu’elle cherche à opposer entre elles. La politique que défend le Front national est incompatible avec la liberté, l’égalité, la fraternité, mais aussi la lutte contre le sida et les enjeux de santé. Quelle prévention du VIH réaliser auprès des populations les plus exposées dans un cadre politique qui les stigmatise, les réprime, les enferme ?


Ce cadre, nous le connaissons déjà en grande partie.

 

Cela fait longtemps que l’UMP applique la politique du Front national : multiplication des propos racistes, xénophobes, sexistes ou homophobes ; délire sécuritaire qui attente aux libertés publiques et compromet les actions de prévention auprès des usager(ère)s de drogues, des prostitué(e)s ou des étranger(ères)s ; mise en avant de la prison et de l’enfermement comme seule réponse à tous les « problèmes de société », au mépris de la catastrophe sanitaire qui se déroule au sein du monde pénitentiaire, des personnes gravement malades sans soins de qualité, des nombreux décès ; et bien sûr application décomplexée du principe de préférence nationale aux politiques de santé.


Le parti de Nicolas Sarkozy a ainsi rendu l’Aide médicale d’Etat, la couverture maladie réservée aux sans-papiers, payante.

 

Cette mesure discriminatoire est une entrave supplémentaire à l’accès au système de santé, notamment au dépistage et à la prise en charge précoce. De même, l’UMP a démantelé le titre de séjour pour soins obtenu de haute lutte par les associations en 1998. Dorénavant, grâce à Nicolas Sarkozy, on peut condamner à mort des personnes malades en les expulsant dans des pays où elles n’auront pas accès aux soins. Oui, sur la santé, comme sur bien d’autres sujets, le FN et l’UMP mènent les mêmes combats.


D’ailleurs, quand Le Pen père estimait que nous, personnes vivant avec le VIH, étions contagieuses, donc dangereuses, Nicolas Sarkozy, lui, maintient une discrimination à notre égard qui repose sur le même raisonnement : il a refusé de lever l’interdiction de soins funéraires qui pèsent sur nous, qui nous oblige à enterrer nos proches dans des conditions indignes, parfois dans des états de décomposition avancée. C’est pourquoi nous avons appelé le président sortant le candidat de la putréfaction.


Si nous faisons les comptes des votes Le Pen, Sarkozy et Dupont-Aignan, ce sont 48 % des votant(e)s qui, pour une raison ou pour une autre, ont donné leur soutien à des partis qui prônent la haine des minorités, stigmatisent les malades, les étranger(ère)s, les précaires, les LGBT, les drogué(e)s, les putes, les prisonnier(ère)s, et tant d’autres. Or, nous en sommes. Et si ce n’est pas nous, ce sont nos frères, nos sœurs, nos amant(e)s, nos maîtresses, les personnes avec qui nous travaillons, nos voisin(e)s, ou des inconnu(e)s.


Pour toutes ces raisons, nous appelons sans équivoque à en finir avec Nicolas Sarkozy.

 

Or, cela ne sera possible que si le débat publique de l’entre-deux tours se polarise autour d’enjeux fondamentaux : les droits des personnes, la santé, le logement, les revenus, la qualité de vie. Cela implique que François Hollande rompe avec son discours abstrait, et s’engage concrètement contre tout ce que représente la droite extrême.

 

Le candidat socialiste n’en prend pas le chemin.


Prenons l’exemple des franchises médicales. Cette mesure adoptée par l’UMP stigmatise les malades et les personnes handicapées, en les désignant comme coupables des déficits publics - une rhétorique en elle-même démagogique et d’extrême-droite. François Hollande refuse aujourd’hui de promettre concrètement son abolition dès les premiers mois de son mandat, laissant entendre qu’il veut d’abord assainir les comptes publics. Ce faisant, il donne raison aux partisans des franchises qui estiment que nous coûtons trop chers. Nous ne sommes que l’une des variables d’ajustement d’une logique économique à courte vue et sans considération des enjeux de santé publique.


Or François Hollande n’a aucune raison d’opposer les logiques budgétaires à nos vies et nos santés.

 

Il peut par exemple diminuer drastiquement le prix éhonté des médicaments (donc s’en prendre aux actionnaires de l’industrie pharmaceutique plutôt qu’aux personnes handicapées qui gagnent à peine 700 euros par mois avec l’Allocation adultes handicapés). Cette mesure rapportera bien plus que les franchises. Il peut aussi intégrer les sans-papiers dans la CMU, ce qui permettra à la fois l’amélioration de l’accès aux soins, mais aussi des économies importantes, comme l’ont montrée les associations, des administrations comme l’IGAS ou l’IGF ou encore... des parlementaires socialistes.

 

Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres des apories du programme actuel de François Hollande, de son incapacité chronique à s’abstraire des discours démagogiques de la droite extrême, et à opposer à nos demandes pragmatiques, raisonnées, argumentées, des fin de non-recevoir purement idéologiques.


Il est temps que le PS tire des leçons de ses erreurs passées, qu’il en finisse avec son mépris vis-à-vis du mouvement social et qu’il s’affranchisse du discours de la droite sur la sécurité, l’immigration, les logiques budgétaires. Pour en finir avec Sarkozy, François Hollande doit réagir à gauche. Il en va de nos santés, de nos droits, de nos vies.


Arthur Vuattoux, vice-président d’Act Up-Pari

 

* Le Monde.fr | 25.04.2012 à 09h22 • Mis à jour le 25.04.2012 à 09h22

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 11:07

Malgré les recommandations de l’Affset sur les mesures du taux d’amiante dans les entreprises, l’État continue de mépriser le danger encouru par les travailleurs et les conséquences sur leur santé.

La mise en examen début avril d’un ancien responsable du ministère du Travail, chargé de 1982 à 1994 des substances cancérogènes et notamment de l’amiante, sonne comme un rappel à l’ordre de l’État et de ses représentants : il va falloir s’expliquer sur les décennies pendant lesquelles l’État a permis à des milliers de travailleurs de respirer des fibres dont la toxicité était pourtant connue depuis... le début du xxe siècle.

 

La proximité de certains cadres du ministère avec le lobby des industriels du secteur a fait s’interroger le CPA (comité permanent amiante) : l’intégrité physique des travailleurs aurait-elle été sacrifiée sur l’autel des intérêts économiques d’un petit nombre d’influents industriels ?


Et si depuis 1996 l’utilisation de l’amiante a fini par être interdite, ce produit est devenu une nouvelle manne financière pour les entreprises du bâtiment grâce aux opérations de désamiantage, extrêmement coûteuses, des bâtiments floqués massivement à la fibre cancérogène.

 

Des normes réglementaires instaurant des prescriptions techniques assez contraignantes ont été établies à l’époque mais celles-ci se sont avérées assez rapidement inadaptées voire insuffisantes pour protéger efficacement les travailleurs. Par exemple, il est apparu que la distinction entre amiante friable et non friable, jugée moins dangereuse et dont le retrait requérait moins de précautions, n’était pas pertinente. Or, malgré les nombreuses observations de l’inspection du travail demandant son abolition, cette dualité existe encore à ce jour.


Le malaise s’est accru lorsqu’en 2009, une étude de l’Affset (Agence française de sécurité sanitaire, de l’environnement et du travail), devenue Anses, a révélé que les fibres fines d’amiante, non décomptées dans les mesurages des niveaux d’empoussièrement, étaient également cancérogènes et n’excluait pas la toxicité des fibres courtes, sans pouvoir l’affirmer à ce jour.

 

En clair, l’exposition des travailleurs est donc totalement sous-évaluée puisque seules les fibres d’un certain diamètre et longueur sont mesurées afin de déterminer si la valeur limite d’exposition professionnelle est atteinte (fixée actuellement à 100 fibres par litre), excluant la majorité des fibres composant un matériau amianté.


Au vu de ces résultats, l’Affset recommande de mettre en place de nouvelles techniques de mesurages, permettant de décompter toutes les fibres et d’abaisser la valeur limite d’exposition à 10 fibres par litres.


Les textes ne sont pas modifiés pour autant et le ministère du Travail lance une campagne de mesurages sur le terrain dont les résultats, rendus publics en septembre 2011, soit deux ans après les préconisations de l’Affset, mettent en exergue des niveaux d’empoussièrement sur certaines opérations d’une telle ampleur que le niveau de filtration des équipements de protection individuelle ne peut plus protéger les travailleurs.


Mais là encore, malgré ces résultats alarmants pour l’intégrité physique des travailleurs de l’amiante, les notes de service adressées aux agents de l’inspection du travail indiquent que la valeur limite recommandée ne sera pas appliquée avant 2015 et que les fibres courtes ne seront pas décomptées dans la nouvelle réglementation attendue à la fin de ce semestre. Elles interdisent même aux inspecteurs et contrôleurs d’exiger des employeurs le respect des recommandations de l’Affset ! Ces notes interpellent : pourquoi attendre 2015 et mettre en péril la santé des travailleurs ?

 

La réponse de Jean-Denis Combrexelle, directeur général du Travail, est édifiante : « parce que les entreprises ne sont pas prêtes ». Il est vrai que la mise en œuvre immédiate des recommandations interdirait de fait la poursuite d’un certain nombre d’opérations, aucune technique ne permettant de protéger efficacement les travailleurs...


Un moratoire doit être ordonné sur ces opérations et les mesures de prévention les plus protectrices mises en œuvre. Pour éviter un nouveau scandale de l’amiante... dans 40 ans.


Sophie Salmon

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 09:53


Après la maladie d’Alzheimer (avec les résultats pitoyables que l’on connaît), c’est en 2012 que l’autisme est déclaré « grande cause nationale ».


Roselyne Bachelot vient de présenter en conseil des ministres « un plan autisme 2012-2015 ».
Celui-ci relève avant tout de l’effet d’annonce à quelques semaines des élections, alors qu’il n’y a même plus de Parlement pour en débattre.


Rien de concret dans ce plan… à une exception près : « l’offre de soin et d’accompagnement devra évoluer pour se conformer aux recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) ».


Cette dernière vient, en effet, de recommander exclusivement, dans les soins apportés aux autistes, le recours aux méthodes s’inspirant du comportementalisme et de bannir celles faisant référence à la psychanalyse.
À défaut d’apporter des solutions, le plan Bachelot offre ainsi un bouc émissaire, « la psychanalyse » aux familles, ou plus exactement à des associations qui en ont fait un véritable combat.


Toute approche scientifique ou médicale doit être l’objet d’une étude critique, et la psychanalyse ne doit pas y échapper. Cela vaut en particulier pour les soins apportés aux personnes autistes... Mais dans le cas présent, l’offensive menée par des lobbies particulièrement actifs relayés par des parlementaires UMP et la « Haute Autorité de santé » s’apparente davantage à une croisade sans merci, de gens enfermés dans leurs certitudes et dont le seul objectif est la mise à mort des « hérétiques », qu’à une approche scientifique et critique.


Dans ce « débat », des méthodes inacceptables de falsifications, de calomnies et d’intimidation sont utilisées. C’est le cas, par exemple des attaques et menaces contre le Professeur Delion, et la technique des enveloppements humides (packing). Cette technique a été présentée comme un « acte de barbarie » [sic], alors qu’elle est pratiquée, pour des indications précises, par des équipes de soins très respectueuses des patients, et peut donner des résultats probants.


Cette offensive « idéologique » ne peut être séparée d’intérêts très matériels dont les enjeux sont considérables.
Le transfert vers des associations médico-sociales « éducatives » (se référant aux thérapies comportementales) de la prise en charge de personnes soignées auparavant dans le service public (censé être adepte de la psychanalyse) leur permet de gagner, selon l’expression désormais utilisée, de nouvelles « parts de marché ».

 

La querelle contre la psychanalyse vient ici conforter les orientations de la loi Bachelot (« Hôpital, patients, santé et territoires ») réduisant la place de l’hôpital et du service public au profit du secteur médico-social associatif (fonctionnant souvent à bas coût avec beaucoup de précarité), pour des raisons qui n’ont rien d’idéologique.


Bachelot 2, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, ne fait ainsi avec le « plan autisme » que compléter l’œuvre de destruction de Bachelot 1, ministre de la Santé.


J.C. Delavigne

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 09:52

 

 

Il y a plusieurs mois, différentes mesures législatives ont été prises concernantLA SITUATION DES PERSONNES ÉTRANGÈRES et tout spécialement celles qui sont malades, qu’elles soient ou non en situation irrégulière. L’Aide médicale d’Etat (AME) a ainsi été largement réformée et le droit au séjour pour soins sévèrement attaqué.

 

QUE PENSEZ-VOUS DE CES DÉCISIONS ET QUELLE LECTURE POLITIQUE EN FAITES-VOUS ?

 

 

Lire la suite ici


 


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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 13:00

La condamnation à seize ans de prison des deux anciens dirigeants de la société Eternit, responsables de la mort de 3 000 personnes victimes de l'amiante, rappelle qu'on ne peut impunément sacrifier la santé des travailleurs dans une pure logique de profit, se réjouit le quotidien de gauche Il Manifesto.


14.02.2012 | Loris Campetti | Il Manifesto


Une femme tient une pancarte "M. Stephan Schmidheiny votre place est en prison", au cours du procès à Turin, le 13 février.


Personne ne ramènera à la vie les milliers de victimes de l’amiante, ouvriers et citoyens dont le seul tort est d’avoir travaillé dans les usines de la mort, d’avoir lavé les bleus de travail imprégnés de poison de leurs camarades, d’avoir respiré chez eux ou au café ces maudites fibres. Un massacre perpétré par le milliardaire suisse Stephan Schmidheiny et le baron belge Jean-Louis de Cartier de Marchienne [les deux anciens dirigeants de la société Eternit ont été condamnés par contumace à seize ans de prison] au nom du profit, baigné du sang de pauvres gens tués et intoxiqués, selon un principe criminel qui réduit la santé et la vie des travailleurs en variables d’ajustement de la plus-value, ce pilier de l’entreprise capitaliste.


La condamnation à seize ans de prison pour "catastrophe sanitaire et environnementale permanente" et infraction aux règles de sécurité au travail (dans les usines de produits à base d’amiante-ciment) prononcée hier par le tribunal de Turin a un immense mérite : elle restitue à une communauté entière, victime de l’amiante, le respect qui lui est dû et, ainsi, la confiance sinon dans l’avenir, désormais intimement compromis, du moins dans la justice.

Cette fois-ci les assassins ne se sont pas tiré d’affaire, ils tuaient en connaissance de cause et ont été condamnés pour leurs actes. Les larmes d’émotion des familles qui se sont battues pour la vérité et la justice témoignent du fait de se réapproprier le droit de vivre et le travail de deuil pour des milliers de personnes, forts de la certitude que leur combat civil n’a pas été mené en vain.

Elle vient s’ajouter à la récente victoire remportée par le Comité familial des victimes de l’amiante aux dépens du maire et de l’administration municipale de la ville de Casale Monferrato [où Eternit avait son usine, dans le Piémont], contraints de revenir sur leur décision intolérable d’accepter l’argent du bourreau, Mr Eternit, le magnat de l’amiante Stephan Schmidheiny, à condition de renoncer à se porter partie civile. Ce maire de droite, cynique et inhumain, était doublé d’un mauvais comptable puisque la justice a ordonné un dédommagement supérieur à "l’offre" du milliardaire pour prix du silence. 


Espérons que la condamnation de Turin sème le doute dans l’esprit de tous ceux qui, dans les usines comme dans les couloirs du pouvoir ou comme au sein des grandes directions, veulent profiter de la crise pour s’attaquer aux droits et à la dignité des travailleurs. Dont la sécurité, aujourd’hui, est sacrifiée sur l’autel du profit. La sentence interpelle tous ceux qui, au nom de la crise, s’attaquent au contrat de travail national, au Code du travail, aux normes de sécurité. Nos vies valent plus que leurs profits.  
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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 08:54
manifestants-hopital-SUD
13 février 2012

Communiqué Solidaires


Aujourd’hui le tribunal de Turin a condamné à 16 ans de prison les deux, Stephan Schmidheiny, ex-propriétaire du groupe Eternit et le baron belge Jean-Louis de Cartier de Marchienne, ancien actionnaire d’Eternit Italie. Une peine de vingt ans de prison avait été requise contre eux par le procureur. Ils ont en outre été condamnés à verser plusieurs dizaine de millions d’euros aux parties civiles qui représentaient environ 6000 victimes. Les deux hommes étaient absents au procès et feront appel.


Par ce jugement sans précédent, le tribunal de Turin a reconnu leur responsabilité dans la mort de plusieurs milliers de personnes en Italie, anciens ouvriers ou habitants vivant à proximité de plusieurs usines d’Eternit-Italie, à Casale Monferrato, Cavagnolo, Rubiera ou Bagnoli. Dans son réquisitoire, en juillet, le procureur de Turin avait évoqué « une tragédie qui s’est déroulée sous une unique responsabilité en Italie et ailleurs, sans qu’aucun tribunal n’ait jamais appelé les responsables à répondre de leurs actes ». C’est aujourd’hui, enfin, chose faite et cela fait suite à une première condamnation en novembre 2011 en Belgique de la même société ! En France, l’instruction du dossier de l’amiante reste elle toujours enlisée au pôle santé de la justice faute que l’état lui donne les moyens de mener à bien ce dossier.


Cela fait environ quinze ans. Pour l’heure, malgré les nombres élevés de victimes et de condamnations pour faute inexcusable, aucun procès pénal n’est encore à l’ordre du jour. Pire, le 16 décembre 2011, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a annulé, sur des détails de procédure, les mises en examen, de plusieurs hauts responsables d’Eternit, dont celle de son dirigeant historique Joseph Cuvelier, et transféré le dossier Eternit à deux nouveaux magistrats. Cette décision a été suivie de nouvelles mises en examen, prononcées le 9 janvier 2011, visant cette fois-ci quatre des principaux acteurs de la structure de lobbying mise en place par Eternit et les autres industriels de l’amiante : le Comité Permanent Amiante.


On estime que l’amiante tue aujourd’hui 100 000 personnes par an.


L’Union syndicale Solidaires se félicite de la décision de la justice italienne et exige qu’en France aussi, enfin, les responsables de cet enfer pour des milliers de salariés passent en procès.


Paris le 13 février 2012

 

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article24248

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