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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 14:13

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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 190 (10/04/13)

Ravis de sortir un peu de leurs propres errements, les ténors de la droite rivalisent depuis une semaine de déclarations enflammées contre le gouvernement socialiste. Ils se réjouissent de la mort d’une certaine image morale, hier encore orgueil de la gauche au pouvoir. Mais quelle est donc la légitimité de cette droite à manifester aussi bruyamment son indignation ?


Petit rappel. Depuis 30 ans, et en particulier sous les présidences de Chirac et Sarkozy, tous deux mis en examen, ce sont trente ministres ou secrétaires d’État qui ont du démissionner ou pour lesquels une information judiciaire a été ouverte après des scandales financiers de nature et d’importance diverses. Parmi eux, Alain Carignon, Gérard Longuet, Pierre Bédier, Christian Blanc, Hervé Gaymard, Christian Estrosi, Michelle Alliot-Marie, Alain Juppé, Christine Lagarde, Eric Woerth…


Associés à ces noms de ministres, et à d’autres, des noms d’affaires devenus célèbres : Clearstream, Karachi, Tapie, Bettencourt. Sans parler des cigares ou des voyages en jet privé payés par les fonds publics, les vacances de luxe chez les amis dictateurs, les rapports bidons mais bien payés…


L'État UMP au service du privé


À chaque fois, il y a eu abus de biens publics, ou détournement à des fins privées – pour des logements, financement de campagnes électorales, etc. – et souvent de curieux mélanges : des combinaisons avantageuses entre soif de profit industriel et soif de pouvoir politique. Les liens entre politiques et industriels, entre élus et barons de l’industrie et des médias sont à l'évidence étroits.


À titre d’exemple, fin 2009, soutenue par une campagne médiatique massive et extrêmement angoissante sur les risques d’épidémie mortelle lié s à la grippe A, Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, a commandé 94 millions de vaccins à différents laboratoires pharmaceutiques. Seules 5 millions de doses ont été utilisées, l’épidémie ayant été fortement surestimée. Mais l’État a dû payer 48 millions d’euros d’indemnisation à l’industrie pharmaceutique pour les vaccins qu’il avait commandés mais qui n’ont jamais été utilisés. Un beau cadeau !


Ce ne sont pas des suites d’erreurs individuelles, de « fautes personnelles inexcusables », c’est bien le fonctionnement d’un système, d’une caste au service d’une classe.


Roseline Vachetta

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 08:43

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Deux mois et demi après une première démonstration massive contre le mariage pour tous, la droite réactionnaire et l'extrême droite ont rassemblé, le dimanche 24 mars, à nouveau autant de manifestants: 300 000 selon la police, sur l'avenue de la Grande-Armée à Paris.

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Organisée sur le même thème, chargé de relents homophobes, traditionalistes et culs-bénits, la manifestation était surtout un rassemblement de la droite anti-Hollande. Les politiciens sarkozystes et frontistes, de Copé à Guaino, en passant par Wauquiez, Morano et Raffarin, sans oublier Gollnisch et Collard, étaient en bonne place sur la photo.


À peine cachés par les drapeaux bleus et roses figurant papa, maman, le petit frère et la petite soeur, censés représenter la « vraie » famille, les slogans directement politiques abondaient, de « Touche pas au mariage, occupe-toi du chômage » à l'appel à un « printemps français », en référence sans doute aux mobilisations populaires en Tunisie ou en Egypte. Il importait visiblement bien moins de s'opposer, avant son examen par les sénateurs, à la loi Taubira adoptée par l'Assemblée nationale le 12 février, que de faire une démonstration de force de ces partis réactionnaires, de leur capacité à mobiliser les beaux quartiers du pays, lodens, colliers de perles et carrés Hermès en bandoulière.


Outre l'UMP et ses satellites, comme le parti de Christine Boutin, outre le Front national, les officines de l'extrême droite universitaire ou catholique s'étaient répandues en consignes et arguments de (mauvaise) foi pour faire venir leurs troupes.

 

Les médias ont montré que ces dernières étaient aux avant-postes pour entraîner les manifestants sur les Champs-Élysées, interdits d'accès par les policiers. Sur un mail cité par Le Monde, on a pu lire, au milieu de « consignes écrites par un élu de la République et un ancien officier de l'armée », un appel à déborder la police en prenant les policiers en étau et à « former la masse car c'est elle qui l'emporte dans toutes les batailles ».


Derrière les slogans « Hollande démission » se profile le calcul des politiciens de droite et d'extrême droite qui est d'apparaître comme l'opposition, la seule véritable, au gouvernement Hollande-Ayrault qui dégringole dans les sondages à mesure que progressent les chiffres du chômage et les fermetures d'entreprises. Et tandis que, dans leurs cercles fermés, ils se congratulent de toutes les mesures anti-ouvrières que ce gouvernement promulgue, ils font mine en public de s'indigner de la montée du chômage.


Ce n'est pas la réédition d'une manifestation gaulliste massive de mai 1968 que craint le gouvernement, lorsqu'il empêche la droite d'arpenter les Champs-Élysées.

 

C'est l'idée qu'une telle démonstration de force puisse venir de la classe ouvrière, des salariés pris entre le licenciement et le surmenage, des retraités spoliés, des chômeurs méprisés, de la jeunesse abandonnée à elle-même. Car les centaines de milliers de manifestants que Sarkozy avait décidé d'ignorer en 2010, en reculant l'âge de la retraite, devront se multiplier pour s'opposer à la régression sociale que subit le monde du travail sous prétexte de crise et de dette d'État à rembourser.

 

Auteuil-Neuilly-Passy se prétendaient 1,4 million à Paris le 24 mars. Quel impact auraient donc autant de manifestants venus d'Aubervilliers, de Lille ou de Marseille, s'ils manifestaient aussi massivement pour exiger l'interdiction des fermetures d'entreprises et des licenciements !

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Viviane LAFONT

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http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2330&id=3

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 12:22

 

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 13:10

sarkodalton

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Justice 22/03/2013 à 00h19 Pierre Haski | Cofondateur 
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 L’ancien Président est soupçonné d’avoir bénéficié de financements non déclarés de Liliane Bettencourt pour sa campagne de 2007. 

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Comment le nier ? Une partie de la France se réjouit de la mise en examen de Nicolas Sarkozy, jeudi soir, pour « abus de faiblesse » dans l’affaire Bettencourt. Et une autre, à l’unisson de Christian Estrosi, le député-maire UMP de Nice, dénonce « des méthodes au relent politique évident ».


 

Ce fut la surprise de la soirée, après plusieurs heures d’audience de l’ancien président de la République, convoqué par le juge bordelais Jean-Michel Gentil, et des confrontations avec au moins quatre membres du personnel de Liliane Bettencourt, l’héritière de l’empire L’Oréal. A l’issue de cette longue séance, un communiqué du Parquet a annoncé :

« Au terme de cet acte, M. Nicolas Sarkozy – qui bénéficie de la présomption d’innocence – s’est vu notifier une mise en examen du chef d’abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt Schuller. »

Mise en examen ne signifie pas culpabilité, et le Parquet est dans son rôle de rappeler que Nicolas Sarkozy bénéficie comme tout justiciable de la présomption d’innocence.

« Le mal est fait »

Mais il est évident, comme le disait d’un air dépité sur France Info le député UMP « droite populaire » Lionnel Luca, que « le mal est fait ». Une procédure longue est en effet lancée, qui s’achèvera peut-être un jour sur un non-lieu ou sur un procès, mais qui vient plomber immédiatement l’image de l’ancien président, à un moment où il commençait à se croire en posture de revenir. Un récent sondage lui donne même un meilleur score qu’au vainqueur de la présidentielle, il y a moins d’un an.


L’accusation est en effet infamante :

 

« abus de faiblesse » sur une riche héritière âgée, cela signifie, comme le faisait observer Lionnel Luca, carrément de l’extorsion de fonds. Il s’agit du financement de la campagne présidentielle de 2007, et Nicolas Sarkozy est accusé d’avoir bénéficié de financements non déclarés de Mme Bettencourt, ce qu’il dément. L’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, a annoncé qu’il allait former un recours contre cette mise en examen, qu’il a jugée « incohérente sur le plan juridique, et injuste ». Mais il est rare qu’un juge d’instruction soit ainsi désavoué.

Dix-sept mises en examen

Pas moins de 17 personnes sont désormais mises en examen dans les différents volets de l’« affaire Bettencourt » depuis un peu plus d’un an. Mais il est clair que celle de Nicolas Sarkozy, qui était loin d’être acquise, est la plus importante, car elle a une dimension politique inévitable s’agissant d’un ancien président de la République.


Le personnage de Nicolas Sarkozy a été tellement clivant pendant sa présidence que l’opinion risque d’être partagée entre ceux qui, tout en se défendant de tout sentiment de vengeance, penseront très fort « on vous l’avait bien dit », et qui se réjouiront de le voir sommé de rendre des comptes à la justice. Et de l’autre ceux qui n’y verront qu’une manœuvre politique pour abattre un homme politique qui n’a pas exclu de revenir dans le jeu.


On ne saura évidement pas ce que pensent réellement ceux de ses anciens lieutenants, qui croyaient que leur heure était arrivée de diriger, et qui n’appréciaient guère l’ombre tutélaire de l’ancien chef de l’Etat... Ni Jean-François Copé ni François Fillon n’ont immédiatement réagi. Le hasard judiciaire fait que cette mise en examen survient 48 heures après l’ouverture d’une enquête qui a précipité la chute de Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget, soupçonné d’avoir possédé un compte bancaire non déclaré en Suisse.


Dans les deux cas, son camp politique l’a soutenu en parole, tout en acceptant le fait que la procédure judiciaire le mettait hors course. Dans le cas de Nicolas Sarkozy, il est clair que l’ancien président n’a pas dit son dernier mot.

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http://www.rue89.com/2013/03/22/sarkozy-mis-en-examen-pour-abus-de-faiblesse-sur-liliane-bettencourt-240742


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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 12:24
Justice mercredi 13 mars 2013
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La Cour européenne des droits de l’Homme doit examiner jeudi le recours déposé par l’ancien militant politique lavallois, Hervé Éon, 61 ans, condamné pour « offense au chef de l’État » en 2008.


Lors de la visite du président de la République, Nicolas Sarkozy, le 28 août 2008, à Laval, Hervé Éon avait brandi une pancarte portant l’inscription « Casse-toi pov’con ». Une référence à la célèbre algarade entre Nicolas Sarkozy et un agriculteur, quelque mois plus tôt au Salon de l’agriculture.


Trente euros d’amende


Le procureur de la République, Alex Perrin avait décidé de poursuivre en ressuscitant le vieux délit d’offense au chef de l’État, inscrit dans la loi sur la presse de 1881. En novembre 2008, Hervé Éon avait été condamné à une « amende de principe » de trente euros avec sursis (le parquet avait requis mille euros). Une décision confirmée par la suite en appel, et pour laquelle Hervé Eon n’avait pas obtenu de pourvoi en cassation.


« Atteinte à la liberté d’expression »


L’avocate d’Hervé Éon, Me Dominique Noguères, demande aux juges européens de condamner la France pour atteinte à la liberté d’expression d’Hervé Éon. Selon elle, son droit à un procès équitable aurait par ailleurs été violé par le rejet de sa demande d’aide juridictionnelle. « Même si la condamnation a été très légère, il est ahurissant que ce monsieur ait été arrêté et poursuivi en justice pour offense au chef de l’Etat, estime l’avocate », affirme-t-elle, soulignant que « le nom du président de la République n’était même pas cité » sur la pancarte litigieuse.

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http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_--Casse-toi-pov-con-Herve-eon-en-appel-devant-les-juges-europeens_6346-2172736-fils-tous_filDMA.Htm

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 09:14

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Visée par une enquête portant sur des chefs de « complicité de faux » et de « complicité de détournement de fonds publics » dans le cadre du scandale Tapie, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, devrait être entendue très prochainement par la Cour de justice de la République (CJR) et elle a toutes les chances, selon de très bonnes sources, d’être mise en examen.

 

À cela, il y a une raison, qui est maintenant bien connue : du début jusqu’à la fin de la procédure d’arbitrage, qui a permis à Bernard Tapie d’empocher un pactole de 403 millions d’euros, elle a constamment fait « échec à la loi », selon la formule qu’avait utilisée l’ex-procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, lors de sa saisine de la CJR.


Mais une autre difficulté, imprévue celle-là, attend de surcroît Christine Lagarde.

 

Car il existe à Bercy une note confidentielle qui ruine totalement la stratégie de défense qu’a choisie l’ancienne ministre des finances de Nicolas Sarkozy. Cette note, dont à notre connaissance la CJR n’a pas obtenu communication – mais dont Mediapart a pu prendre connaissance –, établit très clairement que Christine Lagarde a choisi délibérément une procédure de règlement du contentieux Tapie-Crédit Lyonnais, en sachant à l’avance qu’elle serait contraire aux intérêts de l’État et à ceux des contribuables. En clair, cette note confirme que Christine Lagarde a commis des fautes majeures, qui ont fait le jeu de Bernard Tapie.


Cette note, qui à ce jour n’a jamais été rendue publique, date de 2005. Pour en comprendre l’importance, il faut se replacer dans le contexte de l’affaire Tapie.

 

Lire la suite

 

lag-tapie.jpg

 

( C'est bien plutôt 403 millions d'euros dont 45 de préjudice moral au moment où les victimes de l'amiante et du médiator sont envoyés bouler et où Lagarde s'oppose à l'indemnistion d'un mineur devant la cour de cassation !)

 

 


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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 13:29

Par Jean-Philippe Divès
  Publié dans : Revue Tout est à nous ! 39 (janvier 2013)

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Difficile de ne pas se divertir au spectacle des déchirements tragicomiques du parti ex-présidentiel… En même temps, cette crise pourrait bien modifier en profondeur le champ politique à droite ; et une des grandes bénéficiaires, s’appeler Marine Le Pen.


« La crise va s’approfondir », écrivions-nous à propos de l’UMP au lendemain de la défaite de Sarkozy(1). Personne n’imaginait pourtant l’incroyable scénario de l’affrontement Copé-Fillon, avec son accumulation d’accusations de fraude, insultes et coups tordus, débouchant sur une scission du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. De même était-il difficile de concevoir que cette crise échappe à tout contrôle, à tel point que même Sarkozy, après Juppé, ne parvienne pas à imposer sa « médiation ». On a donc vu se développer et agir pleinement les facteurs de crise qui apparaissaient dès avril-mai 2012. Ce qui a débouché sur une situation faisant surgir, ou révélant, des fractures qui posent de nouveaux problèmes.


 

Bonapartisme sans bonaparte


Après Chirac, Sarkozy s’était emparé de l’UMP corps et âme. Logiquement, l’un des déclencheurs de la crise a donc été sa mise en retrait sans successeur désigné. L’UMP reste en effet un parti verticaliste, accoutumé à suivre les yeux fermés un sauveur, un chef ne pouvant être que le président en exercice ou le candidat à la présidence de la République.

 

Les tentatives d’en faire une formation de droite plus proche des normes de la démocratie bourgeoise, sur le modèle des partis de droite d’autres pays européens (de l’Union chrétienne démocrate d’Angela Merkel, au Parti conservateur d’un David Cameron qui défend le mariage gay), ont fait long feu. Le fait qu’avant le scrutin, les divergences de fond aient été simplement tues, tout se centrant sur les personnalités des impétrants (notamment lors du débat télévisé Copé-Fillon), illustre cette culture de « parti godillot ». Ainsi, après le départ soudain de son chef, l’UMP s’est retrouvée comme un corps sans tête, un bonapartisme sans bonaparte.


Dès lors, toutes les ambitions étaient libres de se déchaîner, et elles n’ont pas manqué de le faire.

 

La compétition s’est vite trouvée polarisée entre l’ex-premier ministre de Sarkozy et le secrétaire général de son parti, qui se partageaient l’essentiel des soutiens des parlementaires et des responsables locaux. Mais le second a pu s’appuyer en outre sur l’appareil central, qu’il contrôlait et qui l’a déclaré vainqueur. Les deux prétendants ont aujourd’hui perdu beaucoup de leur aura parmi les militants et dans l’électorat de droite. Mais leur affaiblissement ne fait que préparer de nouveaux affrontements.


D’autres en effet sont aux aguets. Se référant aux candidats écartés lors de la phase des parrainages (Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Xavier Bertrand…), l’éditorialiste Françoise Fressoz note sur son blog du Monde : « En deux semaines, les non alignés ont changé de statut. Au début de la guerre Fillon-Copé, ils se voulaient casques bleus, aujourd’hui ils ressemblent plutôt à des piranhas. Convaincus que leurs aînés sont durablement discrédités, ils veulent leur part du gâteau. MM. Fillon et Copé sont prévenus : plus ils tardent à s’entendre, plus leur autorité sur le mouvement s’affaiblit. »(2). Autrement dit, la guerre des chefs n’en est qu’à ses débuts.


 

Le débat sur la droitisation


L’autre déclencheur a été le résultat du second tour présidentiel, plus serré que beaucoup ne l’attendaient. Du fait de ce résultat, aucun argument définitif n’a pu être avancé pour tenter de résoudre la divergence, apparue pendant la campagne présidentielle, sur son caractère ultra droitier, draguant ouvertement les électeurs du FN. La « stratégie de droitisation » inspirée par Patrick Buisson, conseiller de Sarkozy, l’avait-elle conduit à la défaite, ou bien grâce à elle n’était-on passé qu’à un cheveu de la victoire ?

 

Le politologue Dominique Reynié, proche de l’UMP, souligne que cette dernière « a échoué à ce dernier scrutin dans les pires conditions car elle ne sait pas dire aujourd’hui si elle doit cette défaite à un déficit de droitisation ou, au contraire, à un excès »(3). Autour de Fillon, qui affirme vouloir « défendre le rassemblement de la droite et du centre, les valeurs républicaines, le service de l’intérêt général », se sont donc réunis les partisans d’un recentrage sur une ligne de droite plus traditionnelle. Derrière Copé, ses propos sur le racisme anti-blanc et son pain au chocolat, se sont groupés les défenseurs de la « droite décomplexée ».


Il y a des exceptions : les plus « modérés » Jean-Pierre Raffarin et Luc Châtel se trouvent ainsi avec Copé, et les très droitiers Eric Ciotti et Christian Estrosi au premier rang filloniste. Mais comme dans tous les partis institutionnels, les alliances et clivages ont souvent d’autres ressorts que des lignes idéologiques : amitiés, haines, intérêts, calculs… N’a-t-on pas vu, au second tour de la primaire socialiste, Arnaud Montebourg défier ce qui semblait la logique en soutenant François Hollande contre Martine Aubry ?

 


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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 11:09

fils sarko

Éducation mardi 22 janvier 2013

Les étudiants en droit de l’université de Créteil auront un professeur un peu particulier :

 

Jean Sarkozy, fils de l’ancien président de la République. Il interviendra, avec trois autres enseignants, dans le cours « Droit spécial des sociétés » pour les Licence 3.


Il sera « chargé d’enseignement, vacataire », a confirmé au Lab d’Europe 1 Philippe Dupichot, le professeur responsable de cette formation. « Chaque année j’ai des enseignants vacataires, ce n’est rien de très exceptionnel », tempère-t-il.


Pour le moment, Jean Sarkozy n’est pas encore intervenu devant les étudiants. Jean Sarkozy, 26 ans, est conseiller général des Hauts-de-Seine. Il est 7e vice-président de l’assemblée départementale, chargé de l’économie sociale et solidaire.

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http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Jean-Sarkozy-va-enseigner-le-droit-a-l-universite-de-Creteil_55257-2156314_actu.Htm


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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 15:29
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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 177 (10/01/13
Devant le juge Van Ruymbeke, le marchand d’armes franco-libanais, Ziad Takieddine, vient d’affirmer que le régime libyen a financé la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy à la hauteur de plus de 50 millions d’euros. C’est le dernier épisode de l’histoire de la Sarkozie où la réalité dépasse encore une fois la fiction.

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Financement de la campagne par de l'argent venu de Libye ? Dès avril 2012 Mediapart affirmait déjà avoir « retrouvé un document libyen qui le prouve » et le publiait sur son site. Depuis, d’autres témoignages sont allés dans le même sens. Mais il est assez ironique qu'aujourd'hui cette accusation soit prononcée par un personnage on ne peut plus emblématique de tout ce qu'il y a eu de plus pourri dans le système Sarkozy et qui affirme aujourd’hui vouloir « sauver l’honneur de la France ». Un bref rappel du passé de Takieddine, cet « intermédiaire » entre le clan Sarkozy et une série de dictatures, nous en donne une certaine idée.


Un vrai polar


En mars 2011, quand Takiedinne débarque de Tripoli en jet privé, les douaniers trouvent dans ses bagages 1,5 million d’euros, en espèces (!). De l’argent de poche pour un homme comme lui. Quatre ans plus tôt, ses contacts dans l’appareil du régime libyen lui avaient permis de servir d’intermédiaire pour la vente, par une société française, d’un système de surveillance du réseau internet, qui permettra à Khadafi d’espionner et de réprimer ses opposants. Pour ce « travail » Takieddine a empoché une commission de 4, 5 millions d’euros, payés sur des comptes offshore.


Plus connu, la vente des sous-marins au Pakistan en 1994 et les fameuses rétrocommissions qui auraient financé une partie de la campagne de Balladur.

 

Encore une fois c’est Takieddine : une commission de 33 millions d’euros. Moins connu, la vente de frégates à l’Arabie saoudite : 87 millions d’euros de commissions. Résultat : des millions dans des banques à l’étranger et un patrimoine de 40 millions d’euros en France. Pourtant, miraculeusement, il paie zéro euro d’ISF et il continue de fanfaronner sur les plateaux de télé !


Les articles de Mediapart, extrêmement documentés, sont absolument édifiants et se lisent comme un véritable polar : voyages secrets en Libye, en Syrie, personnage clé qui se noie dans le Danube…


Les réseaux


Au fur et à mesure des enquêtes, on retrouve, y compris sur des photos, les personnages du clan Sarkozy, ici à bord du yacht de Takieddine, là à une fête dans une de ses luxueuses résidences. Les deux bras droits, Claude Guéant et Brice Hortefeux bien sûr mais aussi Copé et bien d’autres.


Quant à la discrétion des grands médias sur toutes ces affaires, faut-il chercher plus loin que les photos de dîners et les agendas de Takieddine où on trouve, entre autres, Olivier Dassault, fils du patron du Figaro et marchand d’armes Serge Dassault, Etienne Mougeotte, ancien vice-président de TF1 ou Claire Chazal ?


Enfin, quand certaines critiques se font timidement entendre, on parle de comportements pas très « républicains », ou « d’eaux troubles ».

 

Le problème est qu’en dessous de ce monde de Rolex et de paillettes, quand on soulève le couvercle, on trouve non seulement des « eaux troubles » mais de véritables égouts qui sentent terriblement mauvais. Il est vraiment grand temps d’en finir avec un système basé sur cette course effrénée vers le pouvoir et le fric et assumé si ouvertement à l’époque par le sarkozysme.


Ross Harrold

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 14:25

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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 172 (29/11/12)

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C’est peut-être autre chose qu’un simple sujet de rigolade mais il faut avouer qu’on se marre ! On ne va quand même pas se priver quand les ténors de l’UMP s’étripent à longueur de communiqués : « mafia » (Fillon), « méthodes de fascistes » (Etienne Pinte), « fraudeurs, tricheurs »… Et la séquence de folie collective continue après l’échec de la médiation de Juppé, le « vieux sage ».

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Pour beaucoup de médias, l’opposition Copé-Fillon représenterait, au-delà des ambitions personnelles, deux visions politiques profondément différentes entre, d’un côté une droite « décomplexée » lorgnant vers le FN, de l’autre une droite modéré, plus humaniste, gaulliste. Sans remonter au passé réactionnaire du gaullisme, le bilan des gouvernements Fillon, où les principaux acteurs des deux camps ont tous sévi, est suffisant pour ne pas se tromper sur une supposée modération de qui que ce soit.

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Droitisation de la droite

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Par contre, du côté de la droite copéiste (même si elle n’en a pas le monopole), la dérive en direction des thèses du FN est réelle. « Pains au chocolat » et « racisme anti-blanc » s’ajoutent au succès de la motion de la « Droite forte ». Votée en même temps que la primaire, cette motion arrive en tête, avec 28 %. Animée par Geoffroy Didier, ex-conseiller de Hortefeux et par Guillaume Peltier, ex-membre du FN, ex-MNR et ex-villieriste, ce courant développe un programme qui est un quasi copier-coller de celui du FN. Si on ajoute les 10 % pour la motion de la « Droite populaire », autre soutien de Copé et qui avait organisé l’année dernière l’apéro « saucisson pinard » à l’Assemblée, cela commence à faire beaucoup.

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Dernière indication de cette dérive, la comparaison instructive entre les départements qui ont voté majoritairement pour Copé et ceux qui ont donné des scores importants pour Marine Le Pen car ce sont souvent les mêmes (voir le sitewww.ipolitique.fr ).

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L’original et la copie


Pour des politiciens comme Copé, ce nouvel alignement relève sans doute davantage d’une tactique pour revenir au pouvoir après une longue série de défaites électorales. Gagner une partie des militants d’extrême droite comme Peltier et « tolérer » des alliances locales ponctuelles avec le FN, le pari semble risqué.

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L’idée que les gens « préfèrent l’original à la copie » n’a pas été démentie et pour l’instant les dirigeants du FN parient de leur côté sur une implosion de l’UMP et sur la venue sur leurs propres positions de pans entiers de ce parti. Le scénario à l’italienne d’un alignement d’un parti fasciste sur les positions d’une droite dure ne semble pas être immédiatement à l’ordre du jour.

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Pour une partie des fillonistes, l’option de gouverner au centre en rejetant toute alliance avec le FN leur semble plus appropriée. L’ennui pour eux est que ce terrain est de plus en plus occupée par un PS qui continue à se droitiser et peut-être demain par un Borloo qui commence à se placer.

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Les divisions parmi ceux qui nous dirigent nous intéressent toujours mais à condition que notre camp soit capable d’en profiter comme par exemple lors de l’opposition entre Villepin et Sarkozy pendant le mouvement contre le CPE. C’est donc à la reconstruction d’un mouvement d’un même niveau de détermination que nous devons tourner toutes nos forces, un mouvement qui regrouperait tous les gens qui subissent les conséquences de la crise et les attaques du patronat et du gouvernement actuellement à son service.

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Ross Harrold

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