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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 09:21


Les écoutes pirates des conversations de Liliane Bettencourt, réalisées entre mai 2009 et mai 2010, par un maître d'hôtel nécessitent à l'évidence une totale transparence. Madame Bettencourt, figure au 3e rang des femmes les plus riches du monde. Elle est impliquée dans un procès qui, à compter du 1er juillet, va opposer sa fille au photographe François-Marie Barnier, accusé de profiter de la fortune de l'héritière de l'Oréal.


Mais les révélations de Médiapart lèvent un autre lièvre, en l'occurence les rapports entre E. Woerth, de sa femme, Florence Woerth, collaboratrice du directeur de la holding Clymène, et Madame Bettencourt riche de ses 11 milliards d'euros.


Ce qui semble incontestable ce sont les placements et les biens, non déclarés au fisc, de madame Bettencourt, à savoir une île au Seychelles, une fondation au Liechtenstein, des comptes en Suisse puis à Singapour.

Ce qui semble incontestable c'est la proximité entre Madame Bettencourt et l'UMP ce qui expliquerait les interventions de l'Elysée dans les démélés judiciaires de Madame Bettencourt.


Est-il plausible de penser qu'Eric Woerth, ministre du budget, n'était pas au courant des placements non déclarés de madame Bettencourt, sans oublier qu' E. Woerth est également trésorier de l'UMP ?


Il doit y avoir de façon urgente une investigation par les services compétents du ministère sur les soupçons de fraude fiscale, une enquête publique par un juge indépendant.


Après B. Hortefeux, condamné en première instance pour des propos racistes, c'est E. Woerth dont le nom se retrouve mêlé à des affaires liées à de la fraude fiscale.


En période de crise du système capitaliste, ces scandales illustrent bien la coupure entre un gouvernement qui gère au profit des classes privilégiées et la population qui doit se serrer la ceinture.


La question de la démission d'E. Woerth est désormais posée.

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 09:50

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Note du blog: Et c'était avant l'affaire de Madame et Monsieur Woerth!

 

samedi 19 juin 2010 (21h31)


Nos ministres ont beaucoup de chance d’être français. Car nombre d’entre eux seraient aujourd’hui au chômage, pour cause de scandale, s’ils avaient exercé des responsabilités dans les pays anglo-saxons et en Allemagne.

Nouvelobs.com a interrogé des correspondants de ces pays de tradition protestante, où le rapport à la morale est réputé plus rigoureux. Et leur verdict est sans appel : chez eux, Christian Blanc, Fadela Amara, Christian Estrosi ou autres Frédéric Mitterrand auraient plié bagage.


C’est un peu comme si les passe-droits des élus faisaient partie de l’identité nationale française... A commencer par l’utilisation abusive des logements de fonction. "On n’a jamais vu ça en Allemagne", commente Stefan Simons, chef du bureau parisien du Spiegel. Ici en France, la presse ne s’est pas attardée sur Fadela Amara ni sur Christian Estrosi, qui n’habitent pas leur logement de fonction mais en font profiter leur famille.


"Aux Etats-Unis, ce serait un grand scandale", commente l’essayiste Ted Stanger. "Chez nous, le logement de fonction n’existe tout simplement pas", assène Manon Globensky, correspondante de Radio Canada.


Les cigares de la démission.


Un ministre qui profite ainsi de sa position pourrait-il rester en poste ? "Juridiquement, oui. Mais politiquement, non", considère Gero Von Randow, correspondant de l’hebdomadaire Die Zeit. "En Allemagne, les scandales sont réglés de façon beaucoup plus rapide qu’en France. Dès lors qu’il y a enrichissement privé, c’est toujours la démission. C’est arrivé par exemple lorsqu’un ministre a utilisé sa voiture de fonction à titre privé, durant ses vacances."


Que dire alors de Christian Blanc, qui s’est fait offrir par l’Etat 12.000 euros de cigares en dix mois ? "C’est assurément un cas de démission !", poursuit Gero Von Randow. "En cas de scandale, les ministres démissionnent assez tôt, pour éviter que l’opprobre ne s’étende à l’ensemble du gouvernement." Et de rappeler que Cem Özdemir (du parti Les Verts) a dû quitter le Bundestag, seulement pour avoir utilisé à titre personnel les "Miles" amassés lors de ses déplacements d’élu. En France, on est loin d’une telle rigueur.


Christian Blanc serait également en très mauvaise position s’il était britannique. "C’est bien simple, il serait au chômage. C’est absolument sûr !", insiste Charles Bremner, correspondant du Times. "Il y a eu au Royaume-Uni une série de scandales au sujet des frais parlementaires. Les élus concernés ont dû se retirer, même quand ils étaient mis en cause pour des sommes mineures."


"La vie politique de Christine Boutin serait terminée".


Le cumul de la retraite de parlementaire avec un salaire de ministre surprend les correspondants étrangers. "Au Canada, cela ne viendrait à l’idée de personne", selon Manon Globensky. Même point de vue en Allemagne.

"Si un scandale éclatait comme pour Christine Boutin, la pression serait tellement forte que cela se traduirait normalement par une démission", commente Gero Von Randow. "En revanche, pour le cumul des rémunérations des ministres, difficile de savoir ce qui se produirait, dans la mesure où c’est tout de même légal."


"Aux Etats-Unis, la vie politique de Christine Boutin serait terminée. Mais en France, l’opposition y va mollo, parce qu’elle sait bien qu’elle aussi, elle est exposée à des scandales", souligne Ted Stanger. Cette affaire est selon lui très révélatrice. "Le pacte social entre les élus et les électeurs n’est pas le même. Les puissants profitent du système, tout en laissant aux ’petits’ une part du magot : travail au noir, allocations chômage, RMI, financement des syndicats…"


"En France, il y a une tradition de privilèges", renchérit le Britannique Charles Bremner. "Le roi, les princes et les barons sont connus pour leurs excès. Chacun profite du train de vie de l’Etat : élus, préfets, directeurs de cabinets… Il n’y a qu’à compter le nombre de véhicules de fonction ! On retrouve le parfum d’une République bananière. Cela me fait aussi penser à la Nomenklatura dans l’ex-URSS. De tradition protestante, les britanniques font davantage le lien entre les dépenses publiques et l’impôt."


Charles Bremner estime cependant que le rapport des Français à la morale publique est en train de changer, avec la mise en examen de Jacques Chirac et la suppression des fonds spéciaux, en 2001, par Lionel Jospin.


"Mitterrand n’aurait jamais pu être nommé ministre".


Frédéric Mitterrand, lui, n’est pas soupçonné de profiter de sa fonction. Le ministre de la Culture a fait la une des journaux pour avoir raconté son expérience de touriste sexuel en Asie du Sud-Est, avec de jeunes garçons. "C’est bien simple, aux Etats-Unis, Frédéric Mitterrand n’aurait jamais pu être nommé ministre", estime Ted Stanger, "même Néron aurait évité de le prendre au gouvernement !"


Le Britannique Charles Bremner est à l’unisson : "Mitterrand n’aurait jamais pu être nommé ministre, c’est complètement impensable." Au Canada, où l’on évite de parler de la vie privée des élus, Manon Globensky rappelle tout de même qu’un ministre a été contraint de démissionner pour avoir oublié des dossiers confidentiels chez sa maîtresse…


La petite phrase raciste de Brice Hortefeux est moins grave, selon les correspondants étrangers. "Il y a au Royaume-Uni une moindre sensibilité au politiquement correct. Ce genre de propos aurait été extrêmement gênant, mais le ministre n’aurait sans doute pas été obligé de démissionner", considère Charles Bremner. Côté allemand, on estime que le ministre serait affaibli politiquement, mais pas condamné par la justice.


Et aux Etats-Unis ? Ted Stanger affirme que "les dérapages verbaux donnent lieu à une grosse campagne de presse, mais sont rarement une cause suffisante pour une démission. Cela se termine plutôt par des excuses publiques".


Jean Sarkozy ou l’esprit monarchique.


L’affaire de la désignation -avortée- de Jean Sarkozy à la tête de l’Epad ne vaut pas non plus un carton rouge. "Kennedy a nommé son propre frère à la Justice, ce qui montre que le favoritisme en famille existe aussi aux Etats-Unis", rappelle Ted Stanger, "mais ce qui m’a frappé dans le cas de Jean Sarkozy, c’est le ridicule de vouloir nommer un jeune étudiant."


L’affaire serait en tout cas symptomatique des mœurs politiques françaises, à en croire Charles Bremner : "L’histoire de l’Epad est très révélatrice de l’esprit monarchique de Nicolas Sarkozy et de la Ve République en général. Pistonner un membre de sa famille pour qu’il atteigne le sommet d’un établissement public, c’est totalement impensable au Royaume-Uni."


Karachi, nouveau Watergate ?


L’affaire la plus embarrassante concerne finalement le président de la République lui-même, avec l’attentat de Karachi : la justice explore la piste de rétrocommissions à des fins de financement politique. "Au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, Nicolas Sarkozy serait mort !", s’avance Charles Bremner, "ce serait un énorme scandale qui resterait à la une de la presse pendant des semaines et des semaines.


Le président Nixon a démissionné pour avoir fait espionner ses adversaires démocrates. Ce n’est rien à côté d’une affaire qui a indirectement provoqué la mort."


Et dans ces pays, Nicolas Sarkozy ne serait pas protégé par l’immunité présidentielle. "Le Chancelier allemand n’est pas au dessus des lois. Il pourrait par exemple être convoqué comme témoin", relève Gero Von Randow.


"Si Barack Obama était mis en cause dans une affaire de financement occulte, ce serait extrêmement dangereux pour lui", souligne Ted Stanger. "Un procureur serait nommé, et si l’enquête établissait que les soupçons sont fondés, le président ferait face à une procédure d’impeachment."


Des scandales à répétition.


Lire la suite :

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100617.OBS5721/affaires-la-presse-etrangere-juge-severement-nos-ministres.html

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 10:43

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Après que l’UMP n’a recueilli les voix que de 11 % des électeurs, Sarkozy s’effondre dans les sondages. Avec 30 % de satisfaits, il est au plus bas depuis son élection en 2007. Rien ne va plus pour ce gouvernement de plus en plus illégitime qui ne voit d’autre issue que… la fuite en avant.


Sarkozy a essayé de profiter de sa visite à Obama pour prendre sinon de la hauteur du moins de la distance vis-à-vis de la grogne qui s’exprime de plus en plus ouvertement dans son camp comme des rivalités qui le divisent. Après l’annonce par Villepin de la fondation de son propre mouvement, c’est Juppé qui s’est dit disponible pour l’élection présidentielle alors que, d’ores et déjà, Fillon et Copé sont sur les rangs…


Autant dire que Sarkozy a besoin de restaurer son autorité de chef d’État. Sans doute pour se rehausser, sans crainte du ridicule, il a félicité Obama pour sa réforme du système de santé ajoutant : « Ça nous pose des difficultés, ça coûte cher [...] mais on ne peut pas laisser les gens mourir comme ça. L’État ne peut pas se désintéresser de la situation de ceux qui n’ont pas les moyens d’aller à l’hôpital. »

 

Le donneur de leçons ne manque pas de cynisme, lui qui compte bien reprendre l’initiative en engageant une nouvelle bataille contre les droits conquis par les luttes des travailleurs, en particulier les retraites. Car ce sont bien les luttes des travailleurs qui ont imposé aux classes dominantes la Sécurité sociale et les retraites. Et c’est en engageant cette bataille qu’il espère conforter sa « majorité » tout en s’imposant, au nom du dialogue social, à la gauche libérale et syndicale.


Mais d’abord, faire taire les critiques et serrer les rangs ! La secrétaire d’État à l’Écologie Chantal Jouanno, qui s’était dite « désespérée » par l’annulation de la taxe carbone, a été vertement remise à sa place. « Le cap, il a été fixé en 2007 et je ne vois rien qui doive le modifier », déclarait le zélé Besson. Ce dont Fillon a cherché à convaincre les 200 parlementaires UMP sur 400 qui s’étaient rendus, lundi 29 mars, au séminaire de recadrage. « Nous allons poursuivre les réformes » et « resserrer, ajuster mais pas changer notre ligne politique » a martelé Fillon pour balayer les doutes. En ligne de mire, les attaques contre les retraites et la lutte contre les déficits.


Et, pour faire bonne mesure, Fillon a promis une loi sur le voile intégral allant « le plus loin possible sur la voie de l’interdiction générale dans le respect des principes généraux du droit ». Il entend ainsi souligner qu’il ne laissera pas la démagogie xénophobe et raciste au Front national. Là encore, pas de place pour le doute, garder le cap !


Sans aucun doute, Fillon le loyal, en tentant de s’imposer comme le véritable chef et le rassembleur de la majorité en déroute prépare sa propre candidature pour 2012 en prenant la posture de celui qui ne cède pas aux vents contraires. Il veut être celui qui aura conduit la réforme contre les retraites jusqu’au bout. Il compte pour cela sur les capitulations de cette gauche qui accepte par avance la réforme, sur Valls qui propose un « pacte national ».


L’heure est pourtant bien à la contre-offensive contre un gouvernement affaibli sans attendre quoi que ce soit d’une alternance électorale dans… deux ans. C’est dès aujourd’hui qu’il faut préparer la riposte en mettant à profit l’affaiblissement du pouvoir. C’est une bataille politique que seuls les travailleurs unis peuvent mener avec leurs propres armes, la grève, les manifestations.


Yvan Lemaitre


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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 10:43
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Samedi 27 mars, à l’exemple de ce qui s’est passé en décembre pour Berlusconi, un « No Sarkozy Day » est organisé en France avec manifestation, artistes de rue et concert gratuit.

Le 5 décembre 2009, plus de 350 000 Italiens demandaient dans les rues de Rome la démission de Silvio Berlusconi au cours d’un « No Berlusconi day ». Le « No Sarkozy day » a vu le jour en France suite à cette belle démonstration de nos voisins. En effet, peu de temps avant le « No Berlusconi Day », des utilisateurs de Facebook tentaient déjà de se regrouper dans l’idée de demander la démission de Sarkozy.


Au lendemain de la manifestation italienne, l’idée a grandi et le groupe sur Facebook a changé de nom pour se transformer en « No Sarkozy day ! 27 mars 2010 objectif 1 million », l’idée n’étant plus de réclamer sa démission – assez irréaliste – mais plutôt d’envoyer un signal très clair disant non à la politique menée. Ce n’est pas l’homme qui est visé, mais le responsable politique, plus exactement la politique dont il est responsable. La date du 27 mars enfin fixée, il était temps de s’organiser concrètement.


Afin de centraliser toutes les initiatives, le site www.no-sarkozy-day.fr, géré par une équipe indépendante de tout syndicat ou parti politique, voit le jour. Tout le monde peu apporter sa contribution à cette journée. En allant sur le site, on peut télécharger les tracts pour les diffuser massivement afin d’associer un maximum de personnes à l’initiative.


Celle-ci, ni politicienne ni partisane, doit fédérer tous ceux qui y adhèrent, indépendamment des structures existantes, partis ou syndicats. Un mois après la publication en ligne de l’appel pour un No Sarkozy Day, 120 blogueurs ont relayé le mouvement et plus de 8 800 personnes ont signé l’appel. 380 000 membres sont entrés dans le groupe Facebook consacré à cette journée, sans compter les groupes locaux. Aujourd’hui, on peut estimer que 1 500 personnes se sont réellement investies pour cette mobilisation, même s’il existe encore des difficultés à concrétiser les bonnes volontés issues d’Internet.


Dans les jours à venir, les organisateurs s’attendent à une augmentation du trafic sur le site internet qui accueille déjà en moyenne 5 000 visites par jour et un engouement plus massif de la part de tous ces gens usés par la politique menée par le gouvernement. Autour de l’événement, des réalisations diverses voient le jour afin de faire « buzzer » : vidéos, visuels d’affiches, autocollants... Si on peut regretter la tendance à la marchandisation de l’événement, on ne peut nier le fait que cette journée prend une certaine ampleur, du moins sur le net.


Mais qu’en sera-t-il samedi ? La manifestation prend peu à peu forme. À Paris déjà, le parcours a été déposé. Tout commencera à 14 heures, place de la République. Tout le long du parcours, des artistes de rue accompagneront la manifestation, notamment avec un char musical mis en place sur un 19 tonnes.


À 19 heures, des assemblées ouvertes seront organisées, place d’Italie, pour réfléchir à la suite du mouvement. Ensuite, un grand concert gratuit sera donné après 20 heures. Le No Sarkozy Day parisien se veut en effet particulièrement rassembleur et festif. Mais partout en France, un même enthousiasme est palpable. Le mouvement, autogéré, pourra ainsi prendre la forme d’un festival, d’un mur d’expression, d’un rendez-vous de prises de parole selon les villes... Bref, tout ce qui s’annonce sera riche et diversifié. Mais justement, dans cette effervescence antisarko, que peut-on espérer de cette journée ?


On reproche déjà ici ou là, l’absence de perspective du No Sarkozy Day. Pourtant les organisateurs ne perçoivent cette journée que comme un point de départ, une étincelle pour la suite. Le rassemblement, qu’ils espèrent massif, sera l’occasion de se regrouper, au-delà des divergences politiques, toutes et tous.


Une association, L’onde violette, a été créée afin de donner un cadre juridique à l’organisation et pour permettre un après 27 mars. Par le biais d’assemblées générales populaires, de cahiers de doléances, l’objectif est de redonner le pouvoir au peuple en touchant tous les milieux.


Le 27 mars, le No Sarkozy day, offre à la rue une possibilité de se faire entendre, puisqu’il est de notre devoir de nous rassembler pour dire non à ceux qui prétendent nous gouverner. « Les perspectives, comme l’explique Benjamin Ball, l’un des organisateurs du mouvement, c’est tous ceux qui seront dans la rue qui les poseront ». Faisons-nous confiance, et faisons de cette journée une vague de poings levés, en participant au No Sarkozy Day ou à la manifestation en soutien à la Palestine ou encore à celle – « Ni pauvres, ni soumis » – qui proteste contre la dégradation des conditions de vie des personnes handicapées.


Coralie Wawrzyniak

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 10:55
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Après le camouflet subi par l’UMP et ses alliés, Sarkozy veut reprendre la main sur les retraites. La réforme de trop ?

A
vec 36 % des voix au second tour contre 54 % pour la gauche, huit ministres têtes de liste battus, c’est une véritable déroute électorale que viennent de subir l’UMP et ses alliés.


Certes, en récupérant une partie de son électorat qui s’était abstenu au premier tour, la droite garde l’Alsace. Elle gagne la Réunion, grâce à la présence d’une liste PS contre le président sortant Paul Vergès, ainsi que la Guyane, mais la défaite n’en est pas moins cinglante pour elle. C’est un rejet massif de la politique de Sarkozy et de son gouvernement qui vient de s’exprimer, des mensonges et de la démagogie populiste de celui qui avait prétendu incarner la « France qui se lève tôt ».


Au soir du second tour, obligés de se rendre à l’évidence, les dirigeants de l’UMP ont été contraints d’admettre leur défaite, mais tous ont répété à l’envi qu’il fallait « poursuivre les réformes » et que le scrutin était régional, façon de nier la réalité, le désaveu de leur politique de casse des droits sociaux et démocratiques.


Les critiques qui fusaient déjà au sein des parlementaires de la majorité, n’ont fait que redoubler. Dominique de Villepin a fait annoncer par ses proches le lancement prochain de son propre parti. Jean-François Copé et bien d’autres reprochent à Sarkozy sa politique d’ouverture à gauche, dont les derniers épisodes, la nomination du socialiste Migaud à la tête de la Cour des comptes et de Charasse au Conseil constitutionnel, ont fait grincer des dents.


Le chef de file des députés UMP, Copé, qui se verrait bien, comme Villepin, présidentiable en 2012, a répété le soir du vote que la droite devait « revenir à ses fondamentaux » pour regagner l’électorat de 2007 – en partie retourné au Front national –, avec entre autres choses une loi interdisant la burqa.


Si bien que le remaniement ministériel, tout d’abord annoncé comme simplement « technique », s’avère plus important que prévu. Martin Hirsh, une des personnalités d’ouverture, quitte le gouvernement. Georges Tron, proche de Villepin, devient secrétaire d’État à la Fonction publique. François Barouin, proche de Chirac, qui avait dénoncé une ouverture « qui crée des courants d’air à droite », devient ministre du Budget. Et surtout, Éric Woerth devient ministre du Travail à la place de Xavier Darcos, qui a fait le plus mauvais score parmi les ministres (28 % en Aquitaine).


Sarkozy espère reprendre la main grâce à la réforme des retraites et Woerth lui apparaît le mieux placé pour cela. Resté à l’écart des élections régionales, il n’a pas eu à en subir la sanction et, surtout, ancien ministre du Budget, il reste l’homme de la lutte contre les déficits au nom de laquelle le pouvoir espère imposer sa réforme. Un thème sur lequel il y a de larges convergences avec le PS, Europe Écologie et même avec les directions des confédérations syndicales. Cette nouvelle provocation contre le monde du travail risque fort de se retourner contre lui.


Galia Trépère

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 09:26

Vendredi dernier, se tenait à Chambord une chasse présidentielle : petit-déjeuner, dîner au château, cérémonie du tableau de chasse avec garde républicain en grande tenue et flambeau à la main, pour une trentaine d’invités.

Sarkozy se prend-il pour Louis XIV ? Même pas sûr. Albert Frère, Martin Bouygues, Serge Dassault : la liste des invités dit bien l’objet véritable de ces chasses pour Sarkozy, à savoir offrir – avec l’argent public – un dîner amical aux capitalistes au profit de qui il gouverne, et qui ne dédaignent pas, eux aussi, lui offrir de menus cadeaux, sous forme de croisières ou de vacances de rêve.


Communiqué LO 09/02/2010

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 09:28
mercredi 2 décembre 2009
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Entamé dans des locaux de police à Épinay-sur-Seine et à Bobigny, conclu au Perreux-sur-Marne par une conférence au titre évocateur d’ Agir pour la sécurité des Français, consacrée à la vidéo­surveillance et à la prévention, le mardi 24 novembre était une énième journée sécurité pour Sarkozy.


Elle ne pouvait, bien entendu, que se passer dans les quartiers populaires, des fois que l’électeur n’ait pas fait le rapprochement entre les deux thématiques.


À quatre mois des élections régionales, le président a clairement affirmé que la question serait au centre de la campagne, déclarant qu’ « il faudra que chacun se positionne : est-ce qu’il donne la priorité à la lutte contre la délinquance ou à ses fantasmes ? »


Il faut dire que le thème du pouvoir d’achat étant devenu légèrement hors sujet pour l’UMP, le plus simple est de se recentrer sur les fondamentaux.


La priorité du moment : nous surveiller tous, partout et tout le temps. L’État entend en effet consacrer 20 millions d’euros en 2010 à la vidéosurveillance rebaptisée vidéoprotection, et tripler d’ici 2011 le nombre de caméras jusqu’à atteindre 60 000.


En septembre, le gouvernement a permis que le préfet d’un département se substitue aux maires qui refuseraient l’installation de caméras sur le territoire de leur commune.


Et Sarkozy d’ajouter « Que ceux qui sont contre la vidéoprotection le disent ! Qu’ils disent qu’ils enlèveront les caméras de leurs régions s’ils sont élus... » Ce n’est pas Bertrand Delanoé et le PS qui risquent de le contredire.


Et pour un tour d’horizon complet des boucs émissaires, Sarko est intervenu sur l’immigration : « Je ne veux pas faire d’amalgame odieux entre immigration et sécurité.


Mais tant que je serai président, il n’y aura pas de régularisation globale des sans-papiers. » Alors pourquoi systématiquement placer immigration et sécurité dans la même phrase ?


En dehors de ces thèmes, le contenu de la conférence ne faisait globalement que rappeler l’adoption d’une vingtaine de textes liberticides depuis 2002 et l’arrivée de Sarkozy à l’Intérieur. Au rang des sujets abordés figuraient notamment la lutte contre les trafics ou la délinquance des mineurs et la protection des établissements scolaires.


Content de lui, le président s’est même accordé un rapide bain de foule. L’occasion pour une vieille dame de l’interpeller : « il faut tout faire pour éviter un retour du FN », a-t-elle réclamé.


L’UMP a trouvé la solution : appliquer son programme… Le NPA en propose une autre, nous battre tous ensemble pour combattre ce qui fait exister la tentation FN, ce qui fait exister la tentation de la délinquance : la violence sociale, la misère et l’exploitation ! 


Aurélien Smirnoff

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 12:30
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La politique répressive du gouvernement tue et blesse.


A Argenteuil, le 9 juin, deux retraités algériens, Ali Ziri (69 ans) et Arezki Kerfali (61 ans), sont roués de coups lors d'un contrôle policier. Le premier en meurt, le second est sérieusement blessé. Les policiers sont toujours en service dans le quartier; un collectif s'est constitué pour obtenir une enquête et des sanctions contre les responsables.


Le 23 juin, Lassana Sylla, jeune du quartier du Franc-Moisin, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), meurt à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Il a été retrouvé pendu avec sa serviette en cellule d'isolement. Suicidé, selon l'administration. Le 2 juillet, près d'un millier d'habitants du quartier ont marché pour exiger « la vérité ». Le 8 juillet à Montreuil (Seine-Saint-Denis), Joachim Gaty, qui manifestait pacifiquement contre l'expulsion violente des occupants d'une clinique désaffectée, a reçu un tir de flash-ball en pleine tête: il a perdu un œil. Le même jour, à Firminy (Loire), Mohamed Benmouna décède en garde à vue. Il se serait pendu dans sa cellule avec un bout de matelas fixé dans deux trous au mur ! Enfin, le 10 juillet, près de Louviers, un jeune de 18 ans circulant en minimoto trouve la mort sur un barrage de la gendarmerie, rappelant la mort des deux jeunes de Villiers-le-Bel, à l'automne 2007.


Dans ces cinq cas, entre autres, les autorités ont inconditionnellement défendu les forces répressives. Les atteintes à l’intégrité physique ou à la vie d'un habitant des quartiers populaires ne valent pas une enquête? Voilà qui légitime les révoltes… Cette violence policière, est l’autre face de la violence sociale, qui s’exerce contre tous ceux qui subissent la crise de plein fouet. Chaque policier sait qu'il suffit d'accuser n'importe qui de rébellion pour l'envoyer devant les tribunaux. Ils savent chaque jour davantage qu'ils peuvent blesser ou tuer en toute impunité.

Seule la mobilisation autour des familles, des habitants des quartiers, des associations et des forces politiques présentes peut imposer des enquêtes transparentes afin de connaître la vérité. C'est une question élémentaire de dignité. 

Cathy Billard

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