Irlande,
8000 dans les rues de la petite ville de Ballinasloe pour defendre l'hôpital
Une nouvelle petite ville d'Irlande vient de faire une démonstration imposante en défense de son hôpital et de son système de santé. Après la ville de Clonmel c'est le tour de la modeste ville de Ballinasloe de montrer sa résistance avec là les syndicats de travailleurs en première ligne.
Irlande, la casse des services publics de la santé continue pendant que la population exprime sa colère contre cette décision et les immenses cadeaux concédés aux banques, aux financiers, aux capitalistes. L'Irlande est un des états qui sera promis aux prochains appétits des spéculateurs comme la Grèce vient de les subir en provoquant une crise terrible payée par sa population et pas ses bourgeois enfuis au loin .
Partout, des plans d'austérité se trament, de nouvelles casses des services publics pour grossir le gâteau des plus riches.
La résistance coup sur coup en Irlande avec des démonstrations massives dans des petites villes en défense de leur système de santé, payé avec leurs efforts pendant des dizaines d'années , est un exemple face aux moyen-âgeux qui nous gouvernent.
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Le grave accident qui est survenu ce lundi sur le réseau ferroviaire à hauteur de Hal (Buizingen) a provoqué entre douze et vingt morts, onze blessés graves, et des centaines de blessés légers. Notre première pensée est évidemment pour les familles des victimes et aussi pour le personnel du train qui a du faire les frais d'un système dont le dérèglement devient criminel.
Ce drame prouve une fois de trop combien il est irresponsable de soumettre à la loi du profit un service public tel que le transport ferroviaire.
Les cadences imposées aux conducteurs, accompagnateurs, aiguilleurs de la SNCB sont intolérables. Les conducteurs doivent prester 9 heures de travail sans
pauses, à part 6 min par changement de train, doivent combiner plusieurs prestations prolongées au cours de la même semaine et assumer des déplacements domicile/travail parfois très
long.
Ces cadences imposées par la direction vont à l'encontre de la sécurité élémentaire nécessaire sur un réseau ferroviaire. A titre de comparaison, les conducteurs de poids lourd ont pour obligation de s'arrêter 20 min toutes les 4 heures et ne peuvent rouler plus de 9 heures d'affilées sans laisser passer 12 heures entre deux services.
Ces 20 dernières années, la réglementation en vigueur pour les conducteurs de train s'est considérablement détériorée, ceux-ci doivent pourtant faire
preuve d'une vigilance continue dans une activité qui devient de plus en plus monotone et répétitive, rentabilisation oblige, avec pour conséquence directe une diminution de la
concentration nécessaire.
Contrairement à d'autres pays, ces travailleurs qui transportent parfois des milliers de personnes sont en outre isolés dans leur poste de conduite, soumis à une pression constante de leur hiérarchie, qui pèse de tout son poids pour museler la révolte qui gronde dans chaque dépôt.
Depuis la scission de ses activités, la SNCB est mise sur les rails de sa privatisation complète, avec comme conséquence logique et directe une nouvelle priorité: la rentabilité à tout prix. Or, le critère de rentabilité entre frontalement en contradiction avec celui de la sécurité. La rentabilité ne peut absolument pas assurer aux travailleurs de bonnes conditions de travail et, par là, garantir un bon service, efficace et sécurisé, à la fois pour le personnel et pour les usagers.
La poursuite de la logique de rentabilité qui imprègne de plus en plus nos transports ferroviaires implique forcément de faire des économies drastiques sur l'entretien du matériel (ce qui multiplie les "incidents", causant retards et accidents), et sur la réduction des “couts salariaux” par la réduction du personnel (à titre d'exemple; il n'y a plus un annonceur par gare, dorénavant à peine une vingtaine de personnes assurent les annonces dans toutes les gares!), ce qui entraîne une dangereuse augmentation des cadences et de l'intensité du travail sur les travailleurs restants, à commencer par le personnel roulant.
La scission des activités de la SNCB, qui, rappelons-le, s'est construite pendant 100 ans avec les finances publiques, préfigure sa vente au privée et son
entrée en Bourse. Cette réforme s'inscrit dans le cadre des directives européennes visant à la complète “libéralisation” du “marché ferroviaire” et son ouverture, y compris pour le
transport des passagers, à la concurrence privée. Désormais, chaque service devenu indépendant, détaché des autres et responsable pour sa seule partie (l'entretien du rail, l'entretien
du frein, l'arrivée en gare, l'aiguillage...).
Cette scission des activités est un non-sens absolu: en cas d'incident, qui requiert pourtant une réponse urgente, les travailleurs se trouvent face à une multitude d'interlocuteurs différents, non coordonnés entre eux et souvent opposés les uns aux autres car mis en concurrence!
Nous avons subi 2 accidents graves en 3 mois. C'est inacceptable. La SNCB ne se dédouanera pas de sa responsabilité en chargeant la barque sur le dos travailleurs, victimes des cadences toujours plus intenables et dangereuses qu'elle leur impose, du démantèlement du service et du changement de priorité. Ces mêmes travailleurs ont plus d'une fois mis en garde la hiérarchie et tiré la "sonnette d'alarme" quant aux risques extrêmes d'accidents graves dans les circonstances actuelles.
La SNCB ne transporte pas que des marchandises ou du bétail, ce sont également nos frères, nos soeurs, nos compagnes, nos enfants, nos amis qui sont dans les trains. Nous ne pouvons accepter que le risque de les voir mourir sur le chemin du travail ou des études devienne un "paramètre de risque" et la sécurité une “variable d'ajustement” dans les comptages financiers de la SNCB.
Une solidarité étroite entre les cheminots ET les usagers est plus que nécessaire. Pour un service de transports ferroviaire efficace, sécurisé, utile, nous devons exiger, tous ensemble, le retour à une seule entité SNCB, 100% publique.
NON A LA PRIVATISATION NON AUX CADENCES INFERNALES NON AUX USAGERS OTAGES DE LA COURSE AUX PROFIT DES ACTIONNAIRES NON AUX DIRECTIVES EUROPEENNES DE LIBERALISATION ET DE PRIVATISATION DU RAIL Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) |