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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 12:23

6 avril 2012 

 

Le P-DG de La Poste a annoncé, malgré les suicides de trois cadres, qu'il ne ralentit pas les réorganisations au sein de son entreprise. Cette décision révulse une cadre, qui raconte l'insécurité professionnelle qu'elle a vécue et contribué, à son corps défendant, à mettre en place avant de perdre pied.



Elle est en disponibilité. Elle n'y retournera pas. Témoigner de ce qu'elle a vécu est une façon pour Marie (*) de sceller sa décision. «Je ne travaillerai plus jamais à La Poste», dit-elle. Elle se souvient pourtant de son enthousiasme quand, du haut de ses 24 ans, elle a été reçue au concours de La Poste. «J'ai fait partie des derniers lauréats avant que ce concours ne soit supprimé. J'avais la foi. J'étais hyper-motivée. Ils offraient un plan de carrière avec des perspectives de changements de métiers vraiment intéressantes pour les jeunes diplômés». Marie est recrutée comme formatrice. Son rôle sera de former les postiers à leur métier. «Là, je suis un peu tombée du paquetage. C'était très bizarre de recruter des "juniors" pour ce type de poste. En fait, la plupart des formateurs étaient partis à la suite d'une réorganisation. Mais ça, je ne l'ai compris qu'au bout d'un an». Elle marque une pause. «A posteriori, j'ai réalisé que c'était assez symptomatique du fonctionnement de La Poste. On parachute les gens en leur promettant des évolutions de carrière».

«Quand j'entendais dire fonctionnaire pépère, je sortais de mes gonds!»

Marie reste néanmoins fidèle à son tempérament: elle s'investit sans compter. «Je me suis débrouillée sur le tas. Il y avait beaucoup d'entraide au sein des équipes de postiers. Je me suis appuyée sur mes collègues, sur des anciens qui m'ont bien plus aidée que ma hiérarchie». Elle raconte des années éreintantes. «J'avais une vie de VRP dont les contraintes n'étaient absolument pas prises en compte. Je partais le dimanche soir. Je revenais le vendredi soir, à 22h. Et chaque soir de la semaine, c'était un hôtel, à Limoges, Clermont-Ferrand, Tulle, Tours, Blois..., avec des véhicules de location à récupérer sur un parking, la nuit... Quand j'entendais dire fonctionnaire pépère, je sortais de mes gonds! Arriver pour animer des sessions de formation quand tu as à coeur d'écouter, d'échanger et ensuite se cogner Clermont-Ferrand-Orléans pour être sur place le lendemain matin, ça fait des bonnes journées».

«Le grand chambardement»

Marie est restée une poignée d'années à ce poste. «J'avais des moments de découragement mais j'y croyais. J'ai pris mon mal en patience. La hiérarchie nous voyait comme des producteurs de jours de formation! Elle se foutait du contenu du moment que tu produisais des jours de formation». Elle change finalement d'affectation et parvient à revenir en Bretagne. Elle réussit presque aussitôt un concours interne. «C'était le grand chambardement à la direction départementale au début des années 2000. C'est à ce moment qu'ils ont décidé de mettre tous les moyens pour le réseau. C'était le début des bourses d'emploi: tout le monde devait repostuler, y compris sur son propre poste. Et me voilà avec ma super promo là-dedans, sans savoir ce que recouvrait chaque poste! J'ai eu la chance d'avoir un patron très humain, le seul que j'ai rencontré dans ma carrière. J'ai eu mon 3echoix. J'ai eu de la chance, moi. Des copines en ont eu moins. L'une d'elles a fait des trajets vers Paris sans affectation propre. On lui avait confié des missions pour l'occuper. Elle était en surnombre. Elle a morflé. Elle n'a pas dû beaucoup voir grandirses deux filles».

RMD ou «Reste dans ta m...»

Pour Marie, ça se passe d'abord plutôt bien. «Ma mission était de préparer et de déployer une autre réorganisation. "Réorg", "réorg", on n'avait que ce mot à la bouche mais j'avais toujours la foi, je pensais que c'était bien pour l'entreprise alors que ces "réorg"n'ont pas de sens. On te demande toujours plus. On ne fait plus du tout attention aux individus. C'est une énorme erreur». Il s'agissait cette fois-là de cloisonner les métiers. «Aujourd'hui, tout est compartimenté, minuté. On se sert de ça pour dire: "On va supprimer 0,12% ou 0,08% d'une activité". L'idée, c'était de reprendre des bouts d'emploi partout où on peut le faire. Je ne percevais pas à l'époque à quel point ça pouvait générer des malaises de s'entendre dire: "Vous êtes à 35 heures. Votre emploi est surdimensionné. Il ne vaut plus que 28 heures et vous êtes en surnombre pour 7heures"». Ce projet s'appelait RMD. «On parle beaucoup en sigle à La Poste. Ça veut dire responsabilisation du management. J'adore! Comme si les cadres étaient jusque-là des écervelés. Plus tard, je suis devenue chef d'établissement (lire ci-dessous) et je le traduisais, comme tout le monde, par "Reste dans ta merde"».

«Le début de la fin»

Le rôle de Marie est de recevoir tous ces gens dits en surnombre. «On a géré comme on a pu avec les syndicats, qui étaient constructifs. On a fait des dispositifs de mesure d'âge, en clair des départs anticipés à la retraite. Le projet a vécu sa vie et puis on nous a dit: "On passe à l'étape suivante!"». Le nouveau leitmotiv? Mettre tous les moyens dans le réseau. «C'est à cette époque qu'il a été décidé de ne garder qu'une direction pour deux départements. La direction 29-56, basée à Quimper, pour les bureaux de Poste et Vannes pour le courrier». Et tous les cadres qui travaillaient dans ces structures? «Tout était remis à plat. À nouveau, on redéfinit des postes et tout le monde repostule. Hop, bourse de l'emploi. J'ai beaucoup hésité et puis j'ai postulé comme chef d'établissement en Cornouaille. Et ça a été le début de la fin pour moi...».

* Prénom modifié

  • Recueilli par Thierry Charpentier

http://quimper.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimper/ville/la-poste-une-cadre-quimperoise-temoigne-du-malaise-06-04-2012-1660462.php

 

Commentaire: Nationalisation sous contrôle des travailleurs! Autogestion dans l'entreprise !

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 14:20

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Par Nolwenn Weiler (2 avril 2012)


Ouverture à la concurrence oblige, l’exploitation des barrages hydroélectriques va être privatisée. Un premier appel d’offres sur une cinquantaine de barrages sera lancée après les élections. Cahier des charges flou, tentation de spéculer sur la production d’électricité, gestion des cours d’eau privatisée, incertitudes sur le statut des salariés, questions autour de l’entretien et de la sécurité des ouvrages… Les conséquences de cette privatisation rampante pourraient être lourdes. Enquête.

 

 

Lire la suite ici...

 


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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 13:42

Par Rédaction (23 mars 2012)


Alors que s’achève le Forum alternatif mondial de l’eau à Marseille, la Via Campesina réaffirme le droit à l’eau.

 

Pour ce mouvement international qui rassemble des millions de paysannes et de paysans, de petits producteurs, de sans terre, de jeunes du monde rural, ou de travailleurs agricoles, l’eau est un bien commun au bénéfice de tous les être vivants. Il doit être soumis à une gestion publique, démocratique, locale et soutenable.


Nous, organisations paysannes de différents pays du monde, membres de La Via Campesina nous sommes rencontrés du 12 au 17 mars 2012 à l’occasion du Forum Alternatif Mondial de l’eau à Marseille, en France. Des délégués venus entre autres de Turquie, du Brésil, du Mexique, du Mali, ont exprimé la détresse des « affectés » environnementaux et particulièrement, ceux qui sont touchés par la construction des barrages, les gaz de schistes, les mines, l’accaparement, la marchandisation, la rareté de l’eau, les pollutions généralisées, les répressions et les meurtres envers les militants défenseurs de l’eau.


Nous revendiquons que le droit « de » et « à » l’eau soient respectés dans le cadre de la souveraineté alimentaire. Le droit « de » l’eau étant le respect permanent du cycle de l’eau dans son intégralité.


Nous affirmons que la privatisation et la marchandisation de l’eau et de tout autre bien commun (semences, terre, connaissances locales et traditionnelles, etc.) sont un crime contre la terre et l’humanité. Les grands projets de barrage et de centrales hydroélectriques emprisonnent et accaparent l’eau, ne tenant compte ni des besoins, ni des pratiques traditionnelles ni de l’opinion des communautés locales, et faisant fi de la préservation de l’écosystème.


Les crises de l’eau, de la biodiversité, les crises sociales, énergétiques et financières sont toutes liées et sont les conséquences du néolibéralisme et du modèle d’agriculture industrielle promu par les institutions financières internationales (Banque Mondiale, Fond Monétaire international, Organisation Mondiale du Commerce), les traités de libres échanges, le Conseil Mondial de l’Eau, les multinationales et la majorité des gouvernements.


L’économie verte est une fausse solution face au changement climatique et à la pénurie d’eau. La marchandisation de l’eau, du carbone, de la biodiversité, les OGM, les nanotechnologies, la géo-ingénierie [1] sont les nouveaux débouchés du néolibéralisme pour répondre aux crises. La fuite en avant continue alors que ces réponses technicistes et marchandes sont les principales responsables des chaos écologiques et sociaux que nous subissons.


Le modèle de production industrielle, les monocultures, l’agrochimie, ont pollué nos eaux, mis en péril notre santé. Nous défendons les pratiques agro-écologiques et l’agriculture paysanne qui mettent en pratique la souveraineté alimentaire et contribuent à la préservation et l’utilisation soutenable de l’eau.


L’eau est un bien commun au bénéfice de tous les être vivants et doit être soumise à une gestion publique, démocratique, locale et soutenable [2]. Les connaissances locales et traditionnelles de gestion de l’eau, qui protègent et considèrent l’écosystème dans sa globalité, existent depuis des millénaires. Elles ont fait preuve au fil du temps de leur efficacité. Les politiques publiques et les lois sur l’eau doivent reconnaître et respecter ces connaissances.

Pour la souveraineté alimentaire : stop à l’accaparement de l’eau !


La Via Campesina

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 12:55

20 mars 2012 à 12h46 - 

 

"Près de deux millions de personnes en France reçoivent une eau non conforme aux réglementations, car trop polluée", alerte l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, mettant en cause l'agriculture, à l'origine de près de 70 % des pollutions.


"Si 97,5 % des Français ont accès tout au long de l'année à une eau de bonne qualité, en revanche, près de deux millions de consommateurs paient, eux, pour une eau non conforme aux critères réglementaires", affirme l'UFC-Que Choisir dans un communiqué.

 

L'agriculture mise à l'index


"Le cocktail des principaux polluants décelés (pesticides, nitrates, sélénium) met en évidence les graves menaces que la pression agricole fait peser sur la ressource", ajoute l'association. Les départements les plus touchés par cette eau "contaminée" sont "dans les zones où l'agriculture est la plus intensive : le bassin parisien (Eure-et-Loir, Loiret, Seine-et-Marne, Yonne), le Nord (Pas-de-Calais) et la Champagne (Marne, Aube)", détaille l'UFC, affirmant que l'utilisation de pesticides dans l'agriculture "n'a pas diminué en dix ans".

 

Une enquête menée sur deux ans


L'association de consommateurs base sa mise en garde sur une enquête qu'elle a menée à partir des résultats d'analyses du ministère de la Santé, commune par commune, sur deux ans. Elle a ainsi retenu six critères "traduisant les principales contaminations" (qualité bactériologique, teneur en aluminium, radioactivité, pesticides, nitrates et sélénium).


En dehors de l'agriculture, les autres sources de contamination de l'eau (31 %) sont liées "au défaut de traitement (qualité bactériologique, aluminium) et aux contaminations naturelles (radioactivité)" : "Elles touchent 1.500 communes et 500.000 consommateurs".

 

Appliquer "le principe pollueur-payeur"


Pour mettre un terme aux pollutions agricoles, l'UFC-Que Choisir demande "une protection efficace de tous les captages" et "une application du principe pollueur-payeur", mais aussi que "les aides de la Politique agricole commune (Pac) soient réservées aux modes de production s'inspirant des agricultures intégrées et biologiques".

L'UFC-Que Choisir met à disposition, sur son site Internet www.quechoisir.org, les résultats, commune par commune, de ses relevés.

  • N. A., avec l'AFP

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/eau-du-robinet-l-ufc-que-choisir-tire-la-sonnette-d-alarme-20-03-2012-1639183.php

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 10:39

Par Sophie Chapelle (19 mars 2012)


Les vertus d’une gestion publique de l’eau progressent en France.

 

Face au cartel des multinationales de l’eau, des communes urbaines comme rurales préfèrent reprendre la main sur l’or bleu. Élus, militants associatifs, usagers, syndicalistes, réunis au Forum alternatif mondial de l’eau, témoignent de leurs expériences. L’enjeu : servir les usagers plutôt que de rémunérer des actionnaires, préférer une gestion démocratique plutôt que de favoriser le business de quelques-uns. Bref : se réapproprier ce bien commun.

 

« Sans les ingénieurs et le savoir des multinationales, vous allez empoisonner les habitants de votre village », « Avant la fin de l’année, vous aurez doublé le prix de la gestion »… Michel Partage se souvient de l’angoisse qui l’a saisi quand sa petite commune a décidé de reprendre en main son réseau de distribution et d’assainissement de l’eau, en 2002. Ancien maire de Varages, un village du Var de 1 000 habitants, il est venu témoigner au Forum alternatif mondial de l’eau de son expérience. « Il y a un cap psychologique à passer, un maire a peur de l’inconnu, n’est pas épaulé. Dans les villages, il n’y a pas de directeur de cabinet, de chefs de service, de staff de techniciens, de moyens financiers pour rémunérer un cabinet d’étude. »


Pourtant, neuf ans après la mise en place, le bilan du retour à la gestion publique de l’eau est sans appel. « Aucun élu ni usager n’imagine une autre gestion de ce bien commun de l’humanité sur la commune de Varages », assure Michel Partage, également président de l’association EAU (élus, associations, usagers). Un succès local qui s’inscrit dans une tendance nationale : l’intérêt pour un retour en gestion publique progresse. En une petite décennie, plus de 300 communes sont passées d’une gestion semi-privée à une gestion en régie publique. Parmi elles, des villes comme Paris, Grenoble, Rouen, Castres ou Cherbourg. Un mouvement qui touche aussi d’autres pays, depuis « la guerre de l’eau » à Cochabamba, en Bolivie (lire nos articles écrits sur la gestion de l’eau depuis 2008).


Cartel de l’eau, opacité et corruption


La médiatisation passée des « affaires » de corruption et des contrats jugés illégaux par la justice a initié le mouvement. Le cas grenoblois en est l’illustration la plus symbolique. La ville décide de remunicipaliser la gestion de son eau après la condamnation en 1996 à quatre ans de prison ferme de son ancien maire, Alain Carignon, pour des pots-de-vin perçus auprès de la Lyonnaise des eaux (Suez aujourd’hui). Sans oublier les déboires de Jean-Marie Messier, qui, à la fin des années 1990, bâtit l’empire Vivendi grâce, en partie, à la rente de la Compagnie générale des eaux (devenu Vivendi environnement puis ensuite Veolia).


Assuré jusque dans les années 1950 à hauteur de 70 % par des régies publiques communales, ce service public a progressivement été « confisqué » par trois grandes entreprises : Veolia (ex-Générale des eaux, ex-Vivendi), Suez (anciennement Lyonnaise des eaux) et la Saur. Elles détiennent 69 % de la distribution de l’eau potable, Veolia se taillant la part du lion avec 39 % contre 19 % pour GDF Suez et 11 % pour la Saur.


La gestion privée 25 % plus chère


Face à ce cartel, beaucoup d’usagers et d’élus s’interrogent sur la possibilité de revenir en régie publique. « À Gap, notre contrat avec Veolia se termine en juin 2013, raconte un militant associatif. Il y a eu un audit théoriquement impartial dont les résultats ont démontré que la régie coûterait beaucoup plus cher. Résultat, tous les élus ont voté pour la reconduction de la délégation de service public. » Rien d’étonnant pour Gabriel Amard, président de la Régie publique Eau des lacs de l’Essonne qui se souvient de la pression subie : «  "Il va falloir racheter les réseaux, vous n’avez pas les compétences internes, le service de l’eau sera plus cher car les multinationales produisent pour beaucoup de communes, donc il y a des économies d’échelle…" Ce sont les mensonges que servent les multinationales aux élus locaux ! »


En réalité, « le retour à la gestion publique ne coûte rien à la collectivité », souligne Gabriel Amard. Les réseaux appartiennent aux communes, qui ne font que les déléguer au gestionnaire du service de l’eau. Les employés et les ingénieurs, qu’ils travaillent pour le public ou le privé, sortent des mêmes écoles. « Enfin, quand il y a une économie d’échelle, c’est au profit de dividendes reversés aux actionnaires puisqu’en moyenne la gestion privée est toujours de 25 % plus chère que le coût de revient au m3 en régie publique », précise Gabriel Amard. À Paris, le départ de Suez et Veolia, et la reprise du réseau de distribution par la régie Eau de Paris, en 2010, ont permis de rationaliser l’organisation, d’éviter les chevauchements de fonction et de réaliser des économies d’échelle. Près de 30 millions d’euros ont ainsi été économisés dès la première année en régie. En mars dernier, l’Hôtel de Ville a même annoncé une baisse symbolique de 8 % du tarif de l’eau, ainsi que des aides sociales aux usagers en difficulté.


Aider les usagers plutôt que de rémunérer les actionnaires


Presque partout, l’exploitation publique en régie se révèle plus intéressante pour les usagers que la délégation à des entreprises privées. Ces dernières facturent en effet leur service nettement plus cher : de 20 % à 40 % il y a vingt ans à environ 12 % aujourd’hui. Avant d’envisager un retour en régie, plusieurs agglomérations qui considèrent leurs factures d’eau trop salées luttent pour négocier les tarifs à la baisse. Les « gestes commerciaux » des opérateurs privés se multiplient. En 2007, la Communauté urbaine de Lyon a obtenu une baisse de 16 % de sa facture chez Veolia. Même chose à Toulouse avec une réduction de 25 % et à Saint-Étienne, où le maire a négocié un abattement de 23 %, soit près d’un euro par m3.


« Le principe de la gestion publique est de fonctionner à l’équilibre, alors que l’essence même des contrats de délégation de service public est de générer une marge pour pouvoir financer les capitaux privés investis dans l’entreprise et rémunérer les actionnaires », remarque Jacques Tcheng, directeur général de la régie des eaux de Grenoble. En régie, ce sont les élus qui décident annuellement du prix du service. À Paris, en 2011, le prix du m3 d’eau est passé sous la barre d’un euro. Les multinationales appliquent généralement un tarif dégressif. « Plus vous consommez, moins le m3 d’eau est cher ! Nous avons fait l’inverse. Les 120 premiers m3 coûtent désormais moins chers que les 80 suivants, eux-mêmes moins chers qu’au-delà de 200 m3 de consommation annuelle », explique Gabriel Amard, de la régie publique Eau des lacs de l’Essonne.


Gratuité contre marchandisation


La régie Eau des lacs de l’Essonne mise également sur la gratuité. « Les premiers m3 indispensables pour survivre, estimés à 3 litres par jour et par personne, sont donc gratuits, c’est à dire déduits de la facture. » Le paiement de l’abonnement ou d’une part fixe a également été supprimé. Partant du principe que l’eau pour la cuisine ou la salle de bains ne doit pas être accessible dans les mêmes conditions que l’eau qui concourt à un chiffre d’affaires, des tarifs différenciés sont également mis en place selon l’usage familial ou professionnel. Danielle Mitterrand, fondatrice de la Fondation France libertés, résumait la situation ainsi : « La marchandisation signifie que lorsque nous mettons sur une table deux verres pleins d’eau, l’un géré par une multinationale et l’autre par le service public, 1/3 du verre de la multinationale sert à rétribuer des actionnaires, alors que le service public consacre les trois tiers au service de l’eau, sans profit. » [1]


Parler du seul prix sans évoquer les investissements serait une erreur. Une régie publique ne faisant pas de profits, tous les bénéfices de l’exploitation sont réinvestis dans le service. À Varages, la municipalité a fait le choix d’investir fortement dans la rénovation – les canalisations dataient de plus de 60 ans. Et dans l’extension du réseau plutôt que de baisser le prix du m3. C’est pourquoi « la délibération prévoit la stabilisation du prix de la gestion de l’eau à 2,45 euros le m3, assainissement et taxes comprises », précise Michel Partage. Une régie ne peut cependant se charger de toutes les opérations de maintenance : travaux sur le réseau, relevé des compteurs, facturation, exploitation de la station d’épuration… L’intervention du privé dans plusieurs prestations n’est pas contestée par les collectivités, à partir du moment où elle est contrôlée.


Contrôle démocratique de l’eau


Un contrôle démocratique accru fait aussi partie des exigences. Chez un opérateur privé, la comptabilité, malgré l’intervention d’un commissaire aux comptes, demeure interne à l’entreprise. Une régie, elle, est soumise à la comptabilité publique. À Paris, par exemple, un contrat d’objectifs lie désormais la Ville de Paris à sa régie, auquel se greffe un ensemble d’indicateurs sur la qualité de l’eau, les investissements, la recherche, le personnel, qui permettent à la ville de suivre avec précision son service. Le conseil d’administration de la régie a également été ouvert aux représentants du personnel, qui possèdent une voix délibérative, et aux associations de consommateurs telle l’UFC-Que Choisir, garantissant ainsi un contrôle citoyen sur les actes de gestion.


Des associations de consommateurs siègent aussi au conseil d’exploitation de la régie Eau des lacs de l’Essonne. Ces usagers sont consultés sur chaque décision préalablement au vote du conseil de la Communauté de l’agglomération. « L’implication des usagers autour de chaque aspect nous a aussi conduits à effectuer des investissements sur le réseau six fois plus importants qu’avant », remarque Gabriel Amard. Leur participation a été déterminante dans la décision de passer en régie publique. Lors d’une votation citoyenne, 95 % des 4 949 votants (soit 2/3 des titulaires de compteurs d’eau) ont approuvé le retour en régie publique. La suite a été pensée et réalisée avec l’implication des usagers, de la définition des conditions d’accès aux investissements sur les installations et les réseaux de distribution, en passant par l’élaboration du règlement du service.


Bien commun contre business


« Au Forum mondial de l’eau (le forum institutionnel sponsorisé par Suez et Veolia, ndlr), on parle rente économique, capital écologique, technique et business, dénonce Anne Le Strat, présidente de la régie Eau de Paris. Ce que nous portons ici, au forum alternatif, ce sont la responsabilité collective, le bien commun, la démocratie, la citoyenneté. » La bataille politique pourrait se jouer dans les prochains mois avec le renouvellement des trois quarts des contrats d’eau et d’assainissement d’ici à 2015. Le Conseil d’État a en effet jugé [2] que la limitation dans le temps des délégations de service public – la durée du contrat avec un prestataire privé – était un principe impératif [3]. Avec les élections municipales de 2014, la période est propice à une mobilisation accrue des citoyens et usagers. Comme à Varages, en 2001, où les habitants ont décidé de transformer les élections municipales en un référendum : pour ou contre la régie. Avec un taux de participation supérieur à 80 %, le dépouillement fut sans appel.


Sophie Chapelle

Notes

[1] Extrait d’un entretien paru dans Le Sarkophage (n° 21).

[2] Lors d’un arrêt rendu le 8 avril 2009.

[3] La limitation était prévue à 20 ans par la loi Sapin, amendée en 1995.

En savoir plus

Pour aller plus loin :

- Partage des eaux, ressources et informations sur une gestion juste et durable de l’eau

- Association européenne pour la gestion publique de l’eau (European Association for Public Water Management) :Aqua Publica

- Le guide de la gestion publique de l’eau, Éditions Bruno Leprince, 2012.

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 11:47

16 mars 2012 - 

 

Hier matin, des dizaines de postiers ont manifesté, à Quimper, Rennes et Saint-Brieuc. Un mouvement national qui dénonçait la souffrance au travail et qui avait une tonalité particulière, en Bretagne, après les deux suicides.

Les drapeaux et les banderoles syndicales étaient en berne et l'émotion palpable dans les rangs de la cinquantaine de manifestants, à Quimper, hier. Cette journée nationale de lutte pour dénoncer les conditions de travail liées aux réorganisations incessantes et prévue de «longue date» a pris une autre dimension, après le suicide d'un cadre de La Poste, dimanche, à Trégunc.

Des appels de soutien

«Nous avons reçu beaucoup d'appels de nos collègues du courrier qui ne pouvaient être là sans risquer d'être sanctionnés», du fait que certains agents n'étaient pas couverts par un préavis de grève, a précisé Alain Le Berre, secrétaire départemental CGT, pour expliquer ce qui pouvait apparaître comme une faible mobilisation. René Bilien, secrétaire régionalCFDT, a dénoncé, haut et fort, «les pratiques managériales, la non prise en compte de l'activité, afin de réduire les coûts sur le dos du personnel et une pseudo-productivité qui engendre une réduction des moyens, alors que les objectifs sont toujours plus hauts».

«La peur au ventre»

«Dans un tel contexte, de nombreux agents et cadres viennent au travail angoissés, la peur au ventre pour certains et sans perspectives d'avenir», a-t-il ajouté, terminant par la lecture d'un extrait de la lettre de BrunoP.adressée, le 3novembre dernier, au président de La Poste, Jean-Paul Bailly, où il dit «vivre depuis quelques années un quotidien professionnel marqué par des dérapages réguliers de certains de ses managers, voire de collègues, et avoir peur d'y reconnaître des méthodes dangereuses, qui ont malheureusement fait la une dans d'autres entreprises». Un parallèle avec la situation à France Télécom mis en avant par Patrice Campion, de Sud-PTT qui a ajouté que le syndicat allait porter plainte au pénal pour homicide involontaire.

«Tout le monde l'a croisé une fois»

«Bruno P. a travaillé à la direction financière, au courrier, à l'enseigne. Tout le monde l'a croisé au moins une fois. Il avait à coeur de faire son métier le mieux possible avec sa déontologie. C'est quelqu'un qui s'était battu mais c'était David contre Goliath», témoigne Corinne, agent depuis 25 ans à La Poste et qui évoque un flux tendu permanent. À Rennes, où, le 29février, un cadre supérieur s'était jeté du haut de la poste centrale, une quarantaine de postiers du service Enseigne (guichet) se sont également réunis. Valérie Kerauffret, secrétaire départementale de la CGT, a évoqué des situations de «repli sur soi et de troubles du sommeil».

 

À Saint-Brieuc, 70 manifestants étaient réunis, hier pour leur troisième grève en quinze jours malgré l'annonce, mardi, par la direction de la suspension du projet de suppression de 3,43 postes au bureau «Résistance» de Saint-Brieuc. Preuve d'un certain malaise dont le point d'orgue a été l'incident, le 8mars, entre le directeur territorial et une salariée qui portait un tee-shirt avec un message «Non aux suppressions d'emplois». En Bretagne, les syndicats vont lancer une pétition pour «réclamer l'arrêt des réorganisations et ouvrir des négociations sur l'organisation du travail» qu'ils veulent déposer à la direction le 23mars, date d'un rassemblement auquel sont appelés tous les métiers de La Poste à l'occasion d'une réunion entre direction courrier territorial et syndicats à Rennes.

  • Delphine Tanguy

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/bretagne-les-postiers-endeuilles-manifestent-16-03-2012-1634485.php

 

Suicide à La Poste : rassemblement à Quimper
vendredi 16 mars 2012
Syndicats et personnels expriment « une vive émotion ». Après la mort d'un de leurs collègues, dimanche à Trégunc.
« C'est un choc énorme. En dix jours, deux postiers bretons ont mis fin à leurs jours sur leur temps de travail. Aujourd'hui, on est là pour dire stop. » René Bilien est secrétaire régional de la CFDT. À l'appel de cinq syndicats (Sud, CGT, CFDT, FO et CGC), une centaine de postiers s'est rassemblée hier matin devant la direction de l'Enseigne Ouest-Bretagne de La Poste, à Creac'h-Gwen.

Pas de banderoles ni de drapeaux. « On ne voulait pas de récupération de ce drame, précise Patrice Campion de Sud. La plupart des collègues présents sont très émus. On connaissait bien Bruno. Ce que l'on veut, ce sont de véritables changements. La suppression de nombreux emplois affecte les salariés. Beaucoup craignent pour leur avenir. »


Les syndicats dénoncent les pratiques managériales. « La productivité qui se fait sur le don du personnel, ça suffit, renchérit René Bilien. Beaucoup de cadres viennent au travail, la peur au ventre. Les dépassements d'horaires deviennent la règle. » À la CGT, on réclame des mesures concrètes pour soutenir le personnel.

 

« On ne veut pas d'une cellule psychologique mais une vraie écoute sur le mal-être au travail, précise Alain Le Berre. Il est temps de valoriser les salariés. » Tous demandent le gel des réorganisations. « La réponse au suicide ne peut être que collective », conclut René Bilien.

 

Dans un communiqué, la direction réagit de manière inattendue. Elle précise que le mouvement de grève a été suivi par 30 % du personnel dans le Finistère, soit 133 personnes. La Poste ajoute en conclusion que « ses autres métiers (courrier, colis, services financiers) ne sont pas concernés par ce mouvement ».

 

 

Lucile VANWEYDEVELDT

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Suicide-a-La-Poste-rassemblement-a-Quimper-_40734-2055691------29019-aud_actu.Htm

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 12:51

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Le prix de l'eau a augmenté de 57 % en France depuis 1994 et parfois ouvrir le robinet devient un luxe.

 

D'après le journal Le Parisien, deux millions de foyers incapables de régler leurs factures seraient menacés de se voir couper l'eau. Mais si une telle situation existe, c'est d'abord et avant tout parce que la distribution de l'eau est contrôlée très étroitement par des trusts, dont Suez environnement, Veolia et la Saur, surnommés « les trois sœurs », qui ont une situation de quasi-monopole sur le marché.


Qui dit monopole privé dit bien sûr prix les plus élevés possible. Ainsi le tarif moyen du mètre cube d'eau est de 3,09 euros dans le pays, mais il peut monter jusqu'à 7,50 euros en Bretagne, quand en région parisienne la moyenne est de 2,89 euros.

 

Et au niveau de cette région la disparité de prix est grande entre les habitants de la Seine-Saint-Denis, qui payent le mètre cube 4,39 euros en moyenne, et les Parisiens, 2,89 euros. Les compagnies avancent des arguments techniques pour justifier ces différences, mais l'association UFC-Que Choisir estime que le prix de l'eau est en moyenne plus élevé d'environ 20 % dans les villes où sa gestion est privée par rapport à celles où elle est en régie publique.


L'opacité ne s'arrête pas aux prix pratiqués par les « trois sœurs » : le 18 janvier, la Commission européenne a engagé des poursuites contre elles, les soupçonnant d'entente et de formation d'un véritable cartel de l'eau pour fixer les prix.


Ainsi, pour que les trusts de l'eau continuent à faire des superprofits, des familles sont de plus en plus ponctionnées sur leur maigre budget. Les monopoles privés doivent céder la place à un véritable service public de l'eau, contrôlé par la population.


C. D.

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2276&id=24

 


 


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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 12:06
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Par Sophie Chapelle (15 mars 2012)


Felipe Quispe Quenta, le ministre bolivien de l’Eau et de l’Environnement n’en revient toujours pas.

 

A l’occasion de son intervention le 13 mars au Forum mondial de l’eau à Marseille (lire la tribune), son micro a été coupé. Officiellement, pour des raisons de temps.

 

Dans les faits, cette coupure est intervenue au moment où le ministre critiquait la déclaration ministérielle de Marseille qui « n’incluait pas des références claires à la justice sociale et au droit à l’eau », rapporte l’AFP. Cette déclaration, prétendument adoptée à l’unanimité par 130 pays, met l’accent sur « l’accélération de la mise en œuvre des obligations en matière de droits de l’Homme pour l’accès à l’eau potable et l’assainissement ».

 

Elle intervient un an et demi après le projet de résolution, présenté par la Bolivie, reconnaissant le droit à l’eau et à l’environnement, et adopté par l’ONU en juillet 2010.


Mais pour le Ministre bolivien, « il aurait fallu dire clairement que l’eau est une ressource "non privatisable" ». « On a exprimé notre désaccord lors de la rédaction de la déclaration et nous n’avons pas été entendus.

 

On n’écoute pas les peuples, les organisateurs ne nous ont pas écoutés », a t-il insisté auprès de plusieurs journalistes. Faut-il s’en étonner quand on connait deux des principaux organisateurs du Forum : Veolia et Suez, qui détiennent avec la Saur [1] 80 % du « marché » de l’eau potable en France et plus de la moitié de celui de l’assainissement.

 

A l’autre bout de la ville, se tient au même moment le Forum alternatif mondial de l’eau initié par des citoyens, associations, syndicats et élus mobilisés pour la réappropriation du service public de l’eau. Felipe Quispe Quenta sait déjà qu’il y sera le bienvenu et que son micro n’y sera pas coupé.

Notes

[1] Groupe partiellement public, aux côtés d’autres actionnaires comme Axa.

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 11:18

Par Ivan du Roy (13 mars 2012)


3,8 millions de familles auraient bien besoin d’un Jef Duval près de chez eux.

 

Jef Duval, c’est ce technicien d’ERDF, le réseau de distribution d’électricité, menacé de licenciement pour avoir refusé de couper le courant chez plusieurs clients de l’agence d’Arcueil (Val-de-Marne), où il travaille. « Comme bon nombre d’agents, il porte beaucoup d’attention à ces situations de précarité auxquelles il doit faire face tout au long de sa journée de travail (une vingtaine par jour) et ce, plusieurs fois par semaine, explique son syndicat, la CGT Mines-Énergie. Il est attentif sur chacune de ses interventions et quand la situation sur place est humainement compliquée, il réalise cet acte virtuellement, afin de laisser à ces personnes, à ces familles une dernière bouffée d’oxygène avant la coupure ferme. »


Un état d’esprit qui est « devenu insupportable et incompatible avec la politique du chiffre et la course aux résultats » prônées par l’entreprise, dénonce la CGT. Près de 20 000 personnes ont par ailleurs témoigné leur solidarité au jeune technicien de 23 ans, via une pétition en ligne.


3,8 millions de familles en situation de précarité énergétique


D’un côté, des centaines de techniciens risquent de subir le sort de Jef Duval. De l’autre, 3,8 millions de familles vivent en situation de précarité énergétique, selon les plus récentes données de l’Insee. Soit plus de 14 % des ménages qui consacrent au moins 10 % de leurs revenus pour se chauffer, s’éclairer ou alimenter leurs appareils électroménagers. Principalement des familles monoparentales et des chômeurs.

 

281 000 foyers sont en grande précarité énergétique, consacrant plus de 15 % de leurs revenus à l’énergie de leur logement, et habitant le plus souvent des « passoires énergétiques ». Une situation qui « touche essentiellement les ménages les plus modestes », rappellent l’office statistique.


2012 pourrait être bien pire. Car les données de l’Insee datent de 2006, avant la crise financière, avant la recrudescence du chômage, et avant les nouvelles augmentations des tarifs de l’énergie. En 2011, les tarifs de l’électricité ont augmenté de 6,5 % et ceux du gaz de ville de 8,5 %. EDF souhaite encore alourdir la facture de 5 % par an jusqu’en 2016, soit 30 % en cinq ans (et sans sortir du nucléaire…).

 

Si EDF se réjouissait au printemps 2011 d’avoir « opéré moins de 100 000 coupures pour impayés sur un an », la crise et l’hiver rigoureux pourraient changer la donne. Les techniciens d’ERDF et de GRDF risquent donc d’être confrontés à des cas de conscience de plus en plus nombreux : obéir et couper le courant, quitte à ce que leur éthique en souffre, ou être à l’écoute des usagers et risquer d’être mal vus par leur hiérarchie. La question de la transition énergétique a, elle, disparu du radar de la présidentielle.

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 09:50
Social mardi 13 mars 2012

Un appel à la grève a été déposé au niveau national par plusieurs fédérations de postiers (Sud-PTT, CGT, CFDT, FO) jeudi 15 mars.

 

Les syndicats dénoncent « le mal-être » ressenti au sein de l’entreprise.

Quelques jours après le suicide d’un cadre à Trégunc, cet appel à la grève rencontrera un écho particulier dans le département.


Un rassemblement est prévu à Quimper devant la direction de la Poste à Créac’h Gwen à 11 h.

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Quimper.-Preavis-de-greve-a-la-Poste-jeudi-prochain_40820-2054666------29232-aud_actu.Htm

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