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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 09:34

14 mars 2012 à 07h04 - 

    Les suicides de cadres à La Poste, le 29 février, à Rennes, et dimanche, à Trégunc (29), étaient «hélas, inéluctables», estime Dominique Decèze, auteur de «La machine àbroyer» (*) et de «Gare au travail-Malaise à la SNCF» (*).


    Pourquoi, selon vous, ces suicides étaient-ils prévisibles ?


    «La réorganisation en cours à La Poste reproduit une méthode qu'on a connue à France Telecom, il y a 20 ans, et dans d'autres entreprises comme Renault. Les mêmes méthodes produisent les mêmes effets : mal-être, repli sur soi, absentéisme et, pire, syndromes dépressifs conduisant parfois au suicide. Il n'y a pas volonté de broyer mais le système, tel qu'il se développe, broie des gens.

    Quelles sont les causes de ce mal-être ?


    Les raisons sont multiples : dégraissages massifs (8.000 agents par an), réorganisation de l'implantation des activités et services - les ex-bureaux de poste, aujourd'hui points contact - abandon des centres de tri. On ne peut pas forcément le condamner, vu l'évolution technologique. Mais la privatisation, la pression du chiffre, des objectifs de rentabilité entraînent un renoncement en termes de sens, de valeurs et d'identité qui déboussole les agents du service public.

     

    Sans compter la cohabitation entre des fonctionnaires et des «hors statut», avec toutes les différences de salaires et d'avantages que cela implique. Le fait que les premiers soient aussi les plus anciens qui se retrouvent, souvent, sous les ordres des seconds, bien plus jeunes, n'arrange pas les choses. Ni le fait de voir son travail donné à la sous-traitance.

    Est-il possible d'atténuer oud'empêcher ces effets délétères ?


    Les entreprises n'apportent que des réponses d'ordre thérapeutique, du type cellule de soutien psychologique qui ne font que stigmatiser les personnes. En revanche, s'agissant du dialogue social, de la formation et de l'accompagnement, les entreprises ne vont pas jusqu'au bout de leur logique.

     

    On ne peut pas mettre en place une organisation de cette ampleur sans y préparer les gens, sans en discuter avec les collectifs de travail : avec les représentants du personnel mais aussi dans chaque lieu de travail, agence, centre de tri, tournée de facteurs... Il faut écouter les gens, qu'ils puissent en discuter entre eux, pas que pour revendiquer mais pour vivre en commun. On est en train de refaire du taylorisme sur de la matière humaine. Or, l'humain ne peut s'adapter à des périodes de tant de minutes de travail. Les jeunes sont plus habitués à ces nouvelles méthodes de management, pas les anciens qui ont besoin de vivre cette révolution de façon progressive et négociée, avec des contreparties».

    * Éditions Gawsewitch.

    • Propos recueillis par Hervé Queillé

    http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/suicides-a-la-poste-ineluctables-helas-14-03-2012-1631829.php

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    13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 12:31
    Reporters d'Espoirs | Agence de presse
    Mis à jour le lundi 12 mars 2012 à 15h38
     

     

    Plus des trois-quarts des gens affirment restreindre leur consommation d'eau. Le volume par Français est estimé à 151 litres d'eau jour :

    • 1% en boisson,
    • 6% en repas,
    • 9% en vaisselle,
    • 10% en linge,
    • 12% en divers,
    • 25% en sanitaire
    • 37% en toilette.

    Pour une facture moyenne de 181 euros par an et par personne. Mais selon les régions, la note peut être plus ou moins salée : 157 euros en Franche-Comté contre 229 euros en Bretagne. Et quels que soient les revenus, ces charges sont fixes.

    Bilan : certains foyers ne réussissent plus à payer leurs factures d'eau, alors qu'aucune aide n'existe actuellement au niveau national, contrairement à l'électricité, au gaz ou au téléphone.

    L'idée

    La Banque mondiale et l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) préconisent que le montant de la facture d'eau n'excède pas 4 à 5% du revenu moyen du ménage. Au-delà de ce seuil, une politique de tarification sociale doit prendre le relais.

    Le professeur Henri Smets, membre de l'Académie de l'eau, propose de retenir 3% comme seuil à ne pas dépasser en France.

    Ensuite, plusieurs options sont possibles :

    • la tarification progressive : c'est-à-dire une grille de tarifs par tranche de volumes consommés. La solution est encouragée [PDF] par ATD Quart-Monde comme l'explique Bruno Tardieu, son délégué général :

    « Nous voulons que les premiers litres, correspondant aux besoins vitaux (alimentation et hygiène), soient facturés à un prix très attractif. Au-delà, le tarif augmenterait progressivement. »

    Selon l'ONG, le bénéfice est double : la réponse est adaptée aux plus démunis et elle conduit les autres, de facto, à moins consommer. Des avantages dont l'organisation a discuté avec l'ancien ministre du Développement durable, Jean-Louis Borloo, en 2010… sans qu'aucun engagement de l'Etat n'ait été pris, depuis, en ce sens ;

    • la tarification sociale : elle est plus difficile à mettre en œuvre, car elle suppose, au préalable, d'identifier les « usagers sociaux ». Mais dans le cas où l'option serait retenue, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) souligne [PDF] la nécessité d'un dispositif complet : exonération de tout ou partie de l'abonnement, versement d'aides personnalisées pour l'accès à l'eau et création d'aides directes pour le paiement de l'eau, sans que celles-ci soient subordonnées à l'existence préalable de dettes d'eau, contrairement à aujourd'hui.

    Comment la mettre en pratique ?

    Plusieurs communes appliquent déjà une tarification spécifique, proportionnelle à la consommation des ménages : Niort, Rouen, Arras ou Bordeaux... et, plus récemment, Libourne (33).


    Fin 2010, la ville a mis en place une tarification dite « sociale et progressive » de l'eau, à l'occasion de la reconduction de son contrat de délégation de service publique, qui la lie à la Lyonnaise des eaux. Désormais, chacun des 11 000 abonnés a droit à 40 litres d'eau par jour, au prix de 1,50 euro par an : ce qui revient à 10 cents le m3, soit sept fois moins que le prix pratiqué sur la commune auparavant.


    Puis le tarif augmente par tranches. De 16 à 120 m3, l'équivalent de la consommation moyenne des Libournais, le coût est de 0,70 euro le m3. Jusqu'à 150 m3, il est de 0,75 euro et au-delà, de 0,83 euro.

    Au final, la majoration appliquée aux gros utilisateurs compense entièrement le tarif préférentiel accordé aux plus économes sans pénaliser les familles nombreuses (soit 20% des familles en difficulté), contrairement à ce que craignent certains conseils municipaux.


    En janvier 2009, Gérard Poujade, maire du Séquestre, village tarnais de 1 500 habitants, a mis en place une tarification progressive. Il se tenait prêt à prendre en charge les éventuels dépassements au sein des familles de plus de quatre personne :

    « Mais finalement, la consommation s'est révélée proportionnelle aux moyens, pas au nombre d'individus présents. »

    Une analyse qu'a confirmée l'étude [PDF] effectuée par Henri Smets. Et en Flandres, le système va même plus loin : depuis 2002, la première tranche, soit 15 m3, est complètement gratuite à condition que l'eau soit destinée à une utilisation « humaine ».

    Ce qu'il reste à faire

    Dans l'Hexagone, le nombre d'habitants concerné reste cependant marginal, même s'il est en croissance constante, met en garde Henri Smets :

    « Nous avons beaucoup de retard par rapport à nos voisins belges ou espagnols. Aujourd'hui, il n'y a que 5 à 10% des villes qui appliquent le tarif progressif. »

    Pour accélérer la mise en place d'un droit à l'eau (sur le même modèle que le droit au logement), l'Observatoire des usagers de l'assainissement en Ile-de-France (Obusass) souhaite ainsi qu'une « allocation eau » soit créée. Sa distribution serait assurée par les Caisses d'allocations familiales (CAF).


    Andrea Paracchini

     

    http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/03/12/et-si-payait-leau-selon-ce-quon-consomme-229970


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    13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 11:59

    Par Maxime Combes (12 mars 2012)

     


    Suez, Véolia et la Banque Mondiale ont rendez-vous cette semaine à Marseille pour un Forum mondial de l’eau.

     

    Leur objectif : tirer davantage profit de la crise mondiale de l’eau, et des privatisations engagées depuis des décennies. Une dynamique qui commence à prendre l’eau, grâce à l’action de ceux qui se battent pour la reconquête de ce bien commun de l’humanité.

     

    Du 12 au 17 mars, Marseille accueille la 6ème édition du Forum mondial de l’Eau (FME), organisé par le Conseil du même nom. Fondé notamment par Suez, Véolia et la Banque Mondiale, ce Conseil mondial de l’eau, dont le siège est à Marseille, est dirigé par le PDG de la Société des eaux de Marseille.

     

    Comble de l’affaire, ce forum se tiendra au Parc Chanot, concession de Veolia. De quoi faire de Marseille la capitale internationale de la privatisation de l’eau. Privatisation dont le monde entier reconnaît qu’elle a été inventée et généralisée en France. Veolia, Suez et SAUR, trois des plus importantes multinationales de l’eau dans le monde, ne détiennent-elles pas 69 % de la distribution de l’eau et 55 % de son traitement en France ?


    Imaginez donc un Forum International pour la Paix dirigé et animé par les multinationales de l’armement qui dicteraient leurs résolutions aux États et institutions de l’ONU ! Impossible ? Non ! Véolia et Suez l’ont fait pour l’eau, s’arrogeant, avec le soutien des États, l’espace international de négociations autour de l’eau ! Et cela dure depuis 15 ans. Après Marrakech (1997), La Haye (2000), Kyoto (2003), Mexico (2006) et Istanbul (2009), voici Marseille. À chaque fois, y sont promues des mesures et recommandations qui renforcent les stratégies des grands groupes en leur permettant de tirer profit de la crise mondiale de l’eau.


    Des milliers de communes reviennent à une gestion publique de l’eau


    Mais l’édifice prend l’eau. Le FME a réservé la grande majorité des hôtels de Marseille. Au point qu’il est aujourd’hui impossible de trouver une chambre pour la période. Mais au final, la majorité restera vide. Sur les 20 à 25 000 congressistes payant annoncés, ils sont aujourd’hui moins de quatre mille inscrits. C’est un échec. A 700 euros l’entrée, c’est aussi un terrible manque à gagner. Qui règlera la note ? Les finances publiques, qui ont déjà aligné 16,9 millions d’euros ? Certains prédisent déjà un désastre. Nicolas Sarkozy, dont la présence était prévue de longue date, ne devrait même pas s’y rendre. Le FME est boudé et fui. Le FME est-il fini ?


    L’édifice prend l’eau, car sous les coups de boutoir de mouvements, de personnalités et de quelques États, l’ONU a été replacée au centre du jeu. En juillet 2010, suite à l’exigence de la Bolivie, l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté une résolution reconnaissant le droit à l’eau et à l’assainissement. L’exigence des mouvements aujourd’hui est que sa mise en œuvre progressive soit faite par l’ONU. Pour cela, un nombre important d’associations et organisations de la société civile réclame que l’ONU organise un forum mondial sur l’eau en octobre 2014, hors du lobbying des multinationales.


    L’édifice prend l’eau, car après Buenos Aires et Atlanta, ce sont Munich, Berlin et Paris – sans compter les milliers de communes dans le monde – qui sont revenus à une gestion publique de l’eau. Tendance confortée par la victoire du « Non » en Italie, lors d’un référendum d’initiative populaire sur question de la privatisation de l’eau, en juin 2011. Partout sur la planète, des luttes pour la préservation de l’eau, pour l’accès à l’eau potable de qualité et contre la mainmise d’intérêts privés sur une ressource essentielle à la vie, changent la donne.


    Que dégagent Véolia et Suez !


    L’édifice prend l’eau, enfin, parce que la légitimité du FME sera remise en cause par le Forum alternatif Mondial de l’Eau (FAME) qui se tiendra en parallèle à Marseille du 14 au 17 mars.

     

    Organisé par des mouvements de la société civile de très nombreux pays, et sans aucun soutien du gouvernement français, le FAME s’oppose au « « processus de mondialisation capitaliste des services de l’eau et de l’assainissement ». Seront mises en exergue les pollutions de l’eau provoquées par l’extraction des ressources naturelles – dont les gaz et huiles de schiste – ou des complexes industriels, comme près d’El Salto au Mexique (voir ici). Seront également mises en avant et discutées les alternatives aux spoliations et mésusages de l’eau qui empêchent des centaines de millions de personnes d’avoir accès à de l’eau potable de qualité (voir ici pour une vidéo intitulée Du Nord au Sud, l’Amérique au fil de l’eau).


    Le FME prend l’eau. Qu’il soit donc « occupé » ! Ou annulé ? Pas besoin d’un forum à la dérive qui s’échoue sur les récifs marseillais, venant obstruer la rade. Que dégagent donc Véolia, Suez et consorts ! Puisse l’eau, bien commun de l’humanité, s’extraire un peu plus des mailles serrées des filets des multinationales. Pour que Marseille ne résonne plus comme la capitale de la privatisation de l’eau, mais comme celle d’une étape essentielle de sa déprivatisation.

    Maxime Combes

    En savoir plus

    - La faillite du 6ème forum mondial, par Marc Laimé
    - FME : chronique d’un désastre annoncé, par Marc Laimé
    - Pourquoi un forum alternatif mondial, par Attac
    - Attention, un forum peut en cacher un autre, par Jacques Perreux

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    13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 10:56

    13 mars 2012

     Agrandir le texte

    Les syndicats, destinataires d'un courriel dans lequel le directeur adjoint du centre de distribution de Trégunc a expliqué son suicide, (lire page8), ont tenu une conférence, hier à Quimper.


    Patrick Leymonis (CFE-CGC).

     

    «Il est passé à l'acte, je suis abasourdi. On était souvent ensemble, je n'ai pas vu venir. Depuis deux ans, il avait pris un coup au moral. On avait alerté à plusieurs reprises. En novembre, il avait adressé un mail à Jean-Claude Bailly (NDLR: le P-DG de La Poste). On était arrivé à un accord tripartite pour sa réaffectation à Trégunc aux "ressources humaines", il avait bien rebondi. Il y a eu une écoute, c'est sûr, mais peut-être était-ce trop tard. Je l'ai vu à Rennes pour le suicide de notre autre collègue, rien ne laissait transparaître un tel acte. Il faut une enquête sérieuse. L'amalgame peut être fait avec France Telecom : mêmes causes, mêmes effets. Nous sommes là devant vous pour alerter tous les collègues : s'ils ont une souffrance, il faut qu'ils s'expriment».

    René Bilien (CFDT).

     

    «Il y a un problème de management à La Poste. Ce n'est pas particulier à la Bretagne. On s'interroge sur la façon dont sont recrutés les managers de haut niveau. Il faut que cela s'arrête et prendre conscience des difficultés de l'encadrement. En deux mois, on est passé de 34 directeurs d'établissements à 17dans la direction Ouest (Finistère-Morbihan). Si certains se sont accommodés d'un nouveau poste, d'autres ont eu un arrêt de carrière. Il y a des similitudes avec Rennes: des actes réfléchis, faits sur le lieu de travail, rationnels. On ne peut plus le supporter».

    René Abiven (Sud).


    «Les restructurations sont passées par trois phases: les personnels d'exécution, les cadres de premier niveau, les cadres supérieurs. Lors de la réorganisation cet été, les cadres ont dû recandidater sur leur poste. Aujourd'hui, la machine à broyer, ça suffit! Les risques psychosociaux sont bien identifiés. Son dernier mail était pour dire "stop". On demande à la direction Ouest d'avoir une autre attitude avec les cadres. La lettre recommandée qu'il a reçue la semaine dernière pour un contrôle médical à la demande de l'entreprise l'a beaucoup marqué, a augmenté son angoisse. Est-ce de l'acharnement? Il avait l'intention de reprendre son nouveau poste fin mars. La Poste dit qu'elle se met à l'écoute en amont : c'est un peu du flan, de la communication. En matière d'écoute, on est au plus bas que tout».

    Alain Le Berre (CGT).

     

    «Il y a quinze jours, j'ai dit à la direction que si un drame devait arriver, il faudrait qu'elle assume. Les responsabilités devront être révélées, les sanctions devront être prises. Ce cadre a été contestataire sur les méthodes qu'on lui demandait de mettre en oeuvre. Directeur financier, il a voulu venir au "courrier" pour subir moins de pression et prendre un travail plus technique. La logique du profit est aussi au "courrier". Il a été cassé par La Poste, par les technocrates du niveau national. Il n'est pas question qu'on refasse comme à France Telecom, qu'on fasse une comptabilité des suicides. Il y a une souffrance globale au travail, qu'on arrête les réorganisations et qu'il y ait un véritable dialogue social».

    Yvon Le Page (CHSCT).

     

    «Un comité d'hygiène et de sécurité extraordinaire se tiendra mercredi à Rennes. Il est trop tôt pour dire si on décidera une enquête interne menée soit par le CHSCT soit par un cabinet externe. Nous ne dévoilons pas le contenu du mail car il fait partie de l'enquête. Nous avions aussi demandé la tenue d'un autre CHSCT extraordinaire pour évoquer la situation d'un cadre à Lorient. Cela nous a été refusé par la direction».

    • Propos recueillis par Jacky Hamard

    http://quimper.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimper/ville/la-poste-emotion-et-critiques-suite-au-suicide-a-tregunc-13-03-2012-1631074.php

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    8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 10:36

     laposte

    Mercredi 29 février, un cadre de La Poste âgé de 28 ans s'est donné la mort en se jetant du dernier étage du bâtiment de la Direction départementale à Rennes.


    La direction a immédiatement déclaré que ce geste était, selon elle, « incompréhensible ». En revanche sa compagne, en rendant publique une lettre laissée par son ami, donne un avis tout à fait différent. Par ce courrier posthume, celui-ci a tenu à expliquer son désespoir en désignant clairement l'attitude de la hiérarchie à son égard.

     

    Il évoque le fait que les pressions, les reproches permanents, le fait de se sentir rabaissé malgré tous ses efforts, ont rendu sa vie professionnelle insupportable.


    La veille de son suicide, il se trouvait en réunion avec deux membres de sa hiérarchie au Centre de tri d'entraide, où il avait été affecté momentanément. Selon une source syndicale, cet entretien se serait très mal passé.


    Plus de 200 postiers ainsi que les organisations syndicales ont tenu a apporter lundi 5 mars leur soutien à sa compagne ainsi qu'à ses proches, en se rassemblant sur les lieux du drame devant le siège de la direction. Mais, au-delà de ce geste de solidarité, nombreux sont les postiers qui exigent, comme la famille, la reconnaissance de la responsabilité de la direction de La Poste et de certains membres de la hiérarchie dans ce drame.


    Tous seront attentifs aux conclusions judiciaires, ainsi qu'à celles de l'inspection du travail et du Comité d'hygiène et sécurité.


    Correspondant LO

     

    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2275&id=40

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    1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 13:39

    Par Sophie Chapelle (1er mars 2012)


    L’installation des compteurs électriques dits « intelligents », comme le Linky en France, qu’Éric Besson veut généraliser, est loin de faire l’unanimité. Intrusion dans la vie privée et risque de piratage des données, multiplication des ondes électromagnétiques avec des effets néfastes sur la santé, « racket » des abonnés, suppression d’emplois chez les distributeurs d’électricité... De Paris à la Californie, en passant par le Québec, la contestation grandit. Tour d’horizon des résistances.

     

    Lire la suite ici

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    16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 09:02

    16 février 2012 -

     

    Hier, à Quimper, une soixantaine de pompiers du Finistère (plus une petite délégation des Côtes-d'Armor) s'est rassemblée, à l'appel de la CGT, devant la préfecture.

     

    Les syndicats majoritaires(CGT, CFDT, FA-SPP et SUD) sont en guerre contre un projet de décret réformant la profession, qui dépend de la fonction publique territoriale, négocié entre le gouvernement et quatre syndicats minoritaires (FO, UNSA, CFTC et CGC). Le point de désaccord le plus important est la possibilité pour les pompiers volontaires d'entrer dans la profession sans concours, après trois années de service.

     

    Les manifestants dénoncent aussi l'allongement du déroulement de carrière que va introduire ce décret, en créant six grades contre quatre aujourd'hui pour la catégorie C, niveau le plus bas de l'échelle des diplômes et de la rémunération. «Le grade d'adjudant, qui équivaut à l'agent de maîtrise principal dans la fonction publique territoriale, sera repoussé de 14 à 21ans,explique Gérald Cozian (CGT).

     

    Un nouveau grade de sapeur-pompier 2eclasse, sous contrat CDD, est créé. C'est la porte ouverte à la précarité». «Cette politique a pour but de faire des économies», dénoncent les pompiers qui ont obtenu une audience en préfecture.

     

     

    http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/pompiers-une-evolution-de-la-profession-qui-passe-mal-16-02-2012-1603151.php


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    1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 13:21

    Par Nadia Djabali (31 janvier 2012)


    Les associations seraient des entreprises comme les autres.

     

    C’est en substance ce qu’affirme une circulaire de François Fillon, qui depuis deux ans met à mal le secteur associatif. Appels d’offres, mise en concurrence, marchandisation : la nouvelle vision du gouvernement transforme encore davantage les associations en prestataires de services, qui doivent rentrer dans les cases de « dispositifs ». Une logique de marché, au détriment de la connaissance de terrain ou de l’expérimentation sociale.

     

    La mauvaise nouvelle est tombée : le centre social Accueil Goutte d’Or (AGO) n’a pas été retenu par le département de Paris pour le suivi d’allocataires du RSA. Une centaine de personnes, au 31 décembre, ont été réorientées vers les onze associations choisies par la commission d’appel d’offres. L’arrêt forcé de cette activité est révélateur de difficultés auxquelles sont maintenant confrontées les petites structures associatives.

     

    En 1997, AGO avait constaté que beaucoup d’allocataires du RMI à la Goutte d’Or n’étaient pas suivis dans leur parcours d’insertion. Le centre social avait déposé un projet, accompagné d’une demande de subvention, afin de pallier ce manque.

     

    L’action a été mise en place. Mais, en 2006, le gouvernement s’appuie sur une directive européenne qu’il interprète d’une façon restrictive pour obliger les départements à financer cette action sous forme d’un marché public. Résultat : un appel d’offres qui met en concurrence les structures susceptibles d’effectuer le suivi des personnes en difficulté. Le 18 janvier 2010, une directive Fillon confirme cette vision en affirmant que « la grande majorité des activités exercées par des associations peut être considérée comme des activités économiques ». La directive encadre sévèrement les règles de subventionnement des associations.

     

    Les associations, des prestataires de services ?


    « Cette directive libérale sous-entend qu’un service public doit avant tout être rentable », assène Bernard Massera, vice-président d’AGO. Ce changement transforme fondamentalement les relations entre les associations et les collectivités territoriales. « Avec le système de subvention, les citoyens, au travers de leurs associations, pouvaient imaginer et mettre en œuvre des dispositifs, des actions correspondant à leurs besoins spécifiques », précise Bernard Massera. La relation est inversée avec la procédure d’appel d’offres : là, ce sont les pouvoirs publics qui déterminent les besoins et qui transforment les associations en entreprises prestataires de services. Les difficultés sociales deviennent un marché. Plutôt que de collaborer, les associations sont mises en concurrence.

     

    Dans le monde « merveilleux » de la concurrence, les allocataires du RSA sont répartis en plusieurs lots. Un lot pour les SDF, un autre pour les plus de 50 ans, un pour les familles monoparentales, un pour les personnes souffrant d’addictions. Fini, le « ça dépend » reflétant la complexité des situations vécues. Finie, la transversalité que fournissent les petites structures. « Même si on recevait les allocataires individuellement, on leur proposait des activités collectives, explique Christine Ledésert, directrice du centre social. Un exemple parmi beaucoup : deux allocataires écrivains ont mené un débat autour de l’écriture d’un roman policier, du coup un certain nombre d’allocataires ont décidé d’écrire un polar. »


    Quand les grosses associations raflent tous les « marchés »


    Ce travail de mobilisation tous azimuts a été possible car les ressources de tout le centre social ont été mises à contribution pour sortir les allocataires de leur isolement afin qu’ils se remettent à se projeter dans l’avenir. « On a fait l’erreur d’être candidats sur un seul arrondissement », poursuit-elle. Car, désormais, les commissions favorisent les grosses associations qui travaillent sur plusieurs arrondissements. Pour les pouvoirs publics, la crédibilité ne passe plus par la connaissance minutieuse du territoire et des populations, mais par le volume d’activité : les grosses associations proposent des prestations moins chères, car leur taille leur permet des économies d’échelle. Les petites structures sont incapables de s’aligner. Comme pour les travaux publics, le « moins-disant » a toutes chances de rafler « le marché ».

     

    À la clé, la disparition pure et simple des petites structures ou leur absorption par de plus grosses. Autre danger : les associations ont un rôle de laboratoires d’expérimentations sociales. Or, la procédure d’appel d’offres met en place des cahiers des charges extrêmement détaillés. Les associations devraient alors se contenter de fournir les prestations attendues par les pouvoirs publics, ou bien les plus rémunératrices, plutôt que d’innover, ce qui est pourtant une de leurs missions.

     

    Faire reconnaître les spécificités des associations


    Qu’en pensent les élus ? Ils semblent majoritairement persuadés que l’appel d’offres est une preuve de transparence et ne paraissent pas choqués par la transformation des citoyens en consommateurs et des associations en exécutants. « On ne peut s’empêcher d’éprouver un sentiment de gâchis, remarque Anne, une allocataire suivie par AGO. Quelle économie y aura-t-il à recommencer ce qui a déjà pris du temps à se mettre en place ? »


    Le Collectif des associations citoyennes est né en 2010 de la réaction d’une vingtaine d’associations après la publication de la circulaire Fillon. « Le rôle des associations n’est pas uniquement ni même essentiellement un rôle d’opérateurs économiques, explique le collectif. Les associations représentent, avec les instances politiques et les syndicats, l’un des trois piliers de notre vie démocratique. Leurs objectifs, les valeurs qu’elles portent et leurs pratiques sont l’expression de la société civile et de sa contribution à la vie démocratique. »


    Le collectif rassemble aujourd’hui plus de 200 associations, dont 35 réseaux nationaux. Il demande que soient reconnues les spécificités de l’action associative, pour les actions qui relèvent des aides d’État : une association ne rend pas les mêmes services qu’une entreprise privée, du fait de sa dimension sociale, participative et du fait de la place du bénévolat.

     

    De nombreuses propositions ont été élaborées pour une nouvelle politique associative, à destination des candidats aux élections présidentielle et législatives : agir sur la réglementation européenne, abroger la loi sur réforme des collectivités territoriales, mettre en place une autre RGPP (Révision générale des politiques publiques), redéfinir la réglementation nationale des subventions aux associations, élaborer une loi de définition de l’économie sociale et solidaire, construire de nouvelles relations entre associations et collectivités. Pour que les associations ne connaissent pas le sort actuel des services publics : une remise en cause totale, au profit de logiques marchandes.

     

    Nadia Djabali

     

    Voir les propositions du Collectif des associations citoyennes

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    12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 12:35

    12 janvier 2012 à 11h46 

     

    Les antennes lorientaise et quimpéroise de la Banque de France pourraient être fermées d'ici la fin de l'année, selon les représentants de la CGT au comité d'établissement pour la Bretagne.


    «Lors du dernier comité central d'entreprise, les 7 et 8 décembre, à Paris, le gouverneur de la Banque de France a annoncé le non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux mais, aussi, le lancement d'une nouvelle étude sur le maintien, ou non, des implantations infra-départementales, dans le but de ne garder qu'une implantation par département», explique Isabelle Le Roux, secrétaire CGT.

    «Logique de maillage départemental»


    Jointe hier, la porte-parole de la Banque de France a confirmé les propos du gouverneur. «Il a expliqué qu'il était indispensable d'étudier, dès 2012, la situation des unités au regard des besoins. Le gouverneur juge que l'échelon important est la présence départementale. Il est dans une logique de maillage départemental. Mais nous n'en sommes qu'au stade des études, il est trop tôt pour évoquer l'avenir de certaines antennes».


    Christian Noyer aurait également fait part de la possibilité de maintenir certaines implantations, en raison de «particularités locales». L'antenne économique de Quimper, préfecture du Finistère, pourrait ainsi être préservée, espère le syndicat. «Mais le problème de l'âge se pose là-bas, sachant que d'ici trois ans, près de la moitié des agents seront en âge de partir à la retraite».


    Cela semble, en revanche, être plus compliqué pour Lorient, centre de traitement de la monnaie fiduciaire, qui emploie vingtagents (18,2 équivalents temps plein), dont six dédiés à la surveillance.

    L'intersyndicale s'organise


    «Cette fermeture poserait de réels problèmes, car Lorient est le seul centre de tri de Bretagne-Sud», argue Isabelle Le Roux. «Les transporteurs de fonds devraient revoir tous les trajets, avec des distances plus importantes pour se rendre à Brest ou Saint-Brieuc et donc, davantage de risques pour eux».


    Réunie aujourd'hui à Lorient, et demain à Quimper, l'intersyndicale bretonne CFTC, CGT et SNABF Solidaires, doit préparer la riposte. L'implication des transporteurs de fonds et des élus du territoire est déjà évoquée.

     

     

    http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/banque-de-france-lorient-et-quimper-menacees-12-01-2012-1562148.php


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    7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 09:36

    7 novembre 2011 à 07h43 - 

     

    La circulation des trains devrait être «légèrement perturbée» demain en France, les syndicats CGT, CFDT, Unsa et CFTC de la SNCF ayant déposé un préavis de grève dans le cadre d'une journée d'action européenne contre la libéralisation du système ferroviaire.






    La direction de la SNCF a indiqué hier soir qu'elle prévoyait «un trafic légèrement perturbé» avec une circulation des TGV normale à l'exception de l'axe Atlantique (7 sur 10). 


    Mouvement européen 

    Les syndicats de cheminots français se sont joints à une journée d'action à l'appel de la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF), alors que le Parlement européen doit se pencher à la mi-novembre sur la poursuite de l'ouverture à la concurrence du système ferroviaire. La CGT, premier syndicat à la SNCF, appelle à «participer massivement au 8novembre par la grève» pour protester «contre les projets de libéralisation du ferroviaire et le démantèlement du service public ferroviaire».

     

    Les syndicats CFDT et Unsa se sont associés au préavis unitaire mais en appelant à faire «au moins 59 minutes de grève à la prise de service». «Les enjeux sont importants (...) mais nous ne nous attendons pas à un gros impact (de la grève)», a déclaré Arnaud Morvan, secrétaire général de la CFDT-cheminots. «Nous restons opposés à l'ouverture à la concurrence dans le rail», a-t-il ajouté. «On a vu ce que ça a donné dans le fret (...) ça a juste été un partage du gâteau», a-t-il avancé. En France, le marché du fret est ouvert depuis 2006. Côté voyageurs, la concurrence est ouverte depuis fin 2009 avec les premiers trains Veolia/Trenitalia entre la France et l'Italie cet automne. Pour le transport régional, un règlement européen impose que l'ouverture à la concurrence soit possible d'ici à 2019.

     

    http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/greve-a-la-sncf-sept-tgv-sur-dix-demain-dans-l-ouest-07-11-2011-1490229.php

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