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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 13:03
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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 10:42

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Le 29 mars, le gouvernement a présenté les résultats de la « mesure d'audience de la représentativité syndicale ».

 

Le premier syndicat du pays reste la CGT, avec 26,77 % des voix, suivie par la CFDT (26 %), FO (15,94 %), la CGC (9,43 %) et la CFTC (9,30 %).

 

Ces cinq syndicats, et eux seuls, sont jugés représentatifs à l'échelle nationale ; ils peuvent donc signer des accords nationaux avec le patronat et le gouvernement jusqu'à la prochaine « mesure », dans quatre ans.

 

L'UNSA (4,26 %) et Solidaires (3,47 %) n'atteignent pas les 8 % minimaux. Dans les prochains mois, le ministère du Travail donnera également la liste des organisations représentatives dans chacune des branches professionnelles.


Les critères qui définissent désormais la représentativité syndicale ont été modifiés sous Sarkozy en 2008. Auparavant, cinq centrales syndicales étaient représentatives de droit, sans avoir à le justifier : la CGT, FO, la CFTC et la CGC depuis 1945, et la CFDT depuis 1966.

 

Cette fois-ci, la représentativité dépend des résultats des élections professionnelles effectuées dans les entreprises de plus de dix salariés entre 2009 et 2012, du scrutin organisé dans les très petites entreprises (moins de dix salariés) en décembre 2012, et de celui des chambres d'agriculture de janvier 2013.

 

La loi ajoute quelques autres critères, soumis à l'appréciation du Haut conseil du dialogue social fondé par Sarkozy, à savoir indépendance, transparence financière, implantation territoriale. Pour les directions syndicales, ces résultats déterminent également la répartition des postes dans les nombreux organismes paritaires.

 

Pour les gouvernements, c'est un moyen de sélectionner leurs interlocuteurs, et en particulier ceux qui se comportent en interlocuteurs « responsables », prêts à négocier au nom du dialogue social.


Relativement au système précédent, le fait de baser la représentativité sur les résultats électoraux peut paraître plus démocratique. Mais il faut se souvenir qu'à l'époque cela s'était accompagné de mesures protégeant de fait la position des plus grandes centrales syndicales, ce qui explique qu'elles aient alors accepté cette réforme.

 

Ainsi par exemple, il est devenu plus difficile de fonder un syndicat reconnu dans une entreprise.

 

En outre, la mesure de la représentativité, comme les élections de délégués du personnel, n'a lieu que tous les quatre ans : on n'en est plus aux élections annuelles de délégués d'atelier et encore moins à leur contrôle par les travailleurs. Enfin, il suffit que des syndicats ayant 30 % des voix signent un accord pour que celui-ci s'applique.


Le fait que la CGT reste le premier syndicat, dans une période où elle a une position plus contestatrice que la CFDT à l'égard des mesures prises contre la classe ouvrière, montre qu'au sein de celle-ci beaucoup ne sont pas dupes des pseudo-négociations entre « partenaires sociaux », qui aboutissent à des reculs pour les salariés.

 

Mais la CGT est bien loin de préparer la riposte nécessaire aux attaques conjointes du patronat et du gouvernement,

 

en proposant des objectifs et des échéances à l'ensemble des salariés. Ses dirigeants participent aux mêmes négociations que les confédérations concurrentes, privilégiant eux aussi la concertation au lieu d'oeuvrer à mettre en place un rapport de force réel, qui serait seul capable de faire reculer gouvernement et patronat.


Claire DUNOIS

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http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2331&id=17


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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 12:50

Par Ivan du Roy (29 mars 2013)

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Ils bossent pour Direct Assurance en France, Telecom Italia à Rome, Free au Maroc ou Téléperformance à Tunis.

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Tous ont un point commun : ils travaillent dans des centres d’appels. Et subissent le même type de management agressif, avec son lot de stress et de pathologies, quelles que soient leurs nationalités. Des téléopérateurs de plusieurs pays se sont réunis à Tunis, dans le cadre du Forum social mondial (FSM), pour continuer de construire leur Réseau international des centres d’appels, lancé à l’initiative de l’Union syndicale Solidaires et de la Fédération CGT des Sociétés d’études (lire également notre article).


« Dès que tu atteins un objectif, on en fixe un nouveau plus élevé », témoigne Brahim, salarié depuis huit ans chez Téléperformance à Tunis et syndiqué à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). L’entreprise française spécialisée dans la « relation-clients » possède six centres d’appels en Tunisie et y emploie 5 000 personnes. « Nous sommes sujets à des maladies du travail. Pas seulement des troubles musculo-squelettiques ou des troubles de la vision liées à la lumière non naturelle et aux écrans, mais aussi à des troubles psychologiques. Et à cause des scripts à répéter, des questions obligatoires à poser, on se fait insulter tous les jours par les clients. »


« Malade ou pas, tu vas travailler, tu n’as pas le choix »


Un jour de repos obligatoire par mois, une petite pause toutes les 3h, une part variable qui représente environ un tiers du salaire et qui peut être supprimée au moindre retard... Telles sont les conditions de travail et de rémunération que décrit Brahim. « Malade ou pas, tu vas travailler, tu n’as pas le choix. Et quand une personne du groupe s’absente ou tombe malade, c’est toute l’équipe qui est sanctionnée par la baisse des résultats. Alors imaginez si un type fait grève ! » Selon le jeune syndicaliste, tout est mis en œuvre pour que les téléopérateurs « vivent dans un stress continuel ». Les femmes enceintes n’y échappent pas : certaines sont obligées de tenir leurs vacations jusqu’à 1h du matin.


Les syndicalistes tunisiens avaient entamé des négociations salariales. Mais face à un patronat qui menace ici aussi de délocaliser, ces négociations sont au point mort. Un téléopérateur tunisien travaillant pour Téléperformance perçoit 500 dinars, soit 250 euros (le salaire minimum est d’environ 330 dinars en Tunisie). Un sort, compte-tenu du pouvoir d’achat local, pas plus enviable que celui d’un téléopérateur français, où le salaire minimum dans la profession est fixé à 1 395 euros bruts par mois, soit un peu moins que le Smic.


Système d’exploitation universel


« C’est un système d’exploitation universel qu’il faut arriver à combattre ensemble », lance Brahim. Tel est l’objectif de ce réseau international des téléopérateurs, qui se structure de la Belgique à l’Afrique du Sud, de l’Argentine à la Grèce. En plus d’aider des syndicats à se créer, comme chez Free au Maroc, des revendications communes sont en préparation : instaurer un minimum de 5 minutes de temps de pause payée par heure (dans certaines plateformes le temps de pause n’est pas rémunéré), s’opposer aux systèmes de surveillance des salariés qui se développent partout, et en finir avec les scripts, qui provoquent des tensions avec les clients et empêchent les téléopérateurs de bien faire leur travail.


Problème : en Europe comme ailleurs, les syndicalistes sont sous pression : « Dans les boîtes, les camarades sont submergés : par les plans sociaux en France et en Europe, par l’accélération des cadences et le renforcement du flicage en Afrique du Nord », pointe Frédéric Madelin, de Solidaires. Un obstacle de plus à surmonter pour construire la solidarité entre « téléconseillers » du monde entier.


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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 14:48

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 188 (28/03/13)

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C’était le congrès de la succession de Bernard Thibault. Celui-ci devait entériner son remplacement par Thierry Le Paon, ce qui s’est fait en présence des anciens secrétaires généraux de la CGT Georges Séguy et Louis Viannet. Mais si le décorum était au point et les décisions déjà prises, cette succession ne s’est pas faite simplement.


Nadine Prigent de la fédération santé, ou Éric Aubin de la fédération de la construction et chargé du dossier des retraites en 2010, pressentis un temps pour succéder à Thibault, ont été écartés au profit du nouveau secrétaire général. On ne peut pas dire que cette discussion ait traversé l’organisation syndicale.

 

Les syndiquéEs ont été les spectateurs lointains de cette lutte d’influence dont les enjeux politiques ont été très largement masqués. Au sein même du congrès s'est reflétée cette bataille de succession : la tension que le bureau du congrès a délibérément provoqué contre la fédération santé pendant les débats (réduction brutale à 2 minutes du temps de parole, non-prise en compte d’amendements…) faisait partie de l’arsenal du règlement de comptes entre diverses factions de la direction.


La radicalité s'exprime


Au-delà de cette bataille de direction, finalement peu intéressante si ce n’est qu’elle révèle des désaccords d’orientation, il est nettement apparu un grand décalage entre les syndiquéEs et la direction. L’absence d’un positionnement clair vis-à-vis de la politique du gouvernement socialiste, vis-à-vis des accords de compétitivité, du projet de loi sur l’ANI, ont nourri la confrontation avec la direction, largement partagée, au-delà des secteurs traditionnellement oppositionnels.


Quelques événements ont mis en pleine lumière ce décalage :

 

succès de Mélenchon à l’applaudimètre, ovation de l’intervention du délégué CGT de Fralib, rejet par un vote par mandats de la modification des statuts présentée par la direction, bronca lors du vote de la résolution actualité qui ne revendiquait pas formellement le rejet de la loi sur l’ANI…

 

La résolution, repoussée, sur les statuts portait sur un point qui a fait épine : la volonté de la direction de relativiser la place des retraitéEs dans la confédération tout en maintenant la cotisation à 1 %. Ceci a obligé Bernard Thibault à monter à la tribune pour arracher par un vote à mains levées des motions atténuant les conséquences de ce camouflet.


La frustration des déléguéEs a été accentuée par l’absence des luttes dans le congrès. Cette fois-ci, pas de sans-papiers, pas de boîtes en grève. Une simple collecte de soutien a été organisée au profit des grévistes de PSA qui, eux, étaient totalement absents. Le paroxysme a été atteint lors de la discussion de la résolution actualité le vendredi matin où la salle exigeait le retrait de la loi sur l’ANI pendant qu’Agnès Naton manœuvrait à la tribune pour éviter d’avoir à l’écrire.


Cette opposition entre base et sommet est évidemment renforcée par la fragilisation d'une direction qui a raté sa transition, dans un contexte de mécontentement grandissant contre l’austérité et ceux qui la mettent en place.


JMB

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 09:06

dessin-medef-cgt-cfdt-pos-commune.jpg 

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Le cinquantième congrès de la CGT qui s'est tenu du 17 au 22 mars à Toulouse s'est conclu, comme prévu, par l'élection de Thierry Lepaon, qui succède ainsi à Bernard Thibault en tant que secrétaire général de la confédération.

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Il faut dire que, comme c'était le cas lors du congrès précédent, à Nantes, l'élection, disons plutôt la nomination du millier de délégués présents avait été bien organisée. Sous prétexte, une fois encore, de féminiser et de rajeunir la représentation à ce congrès, on avait écarté bon nombre de syndicats et de syndicalistes ne se situant pas dans la ligne de la direction confédérale.

 

Il y avait peu, pour ne pas dire aucune représentation des grandes entreprises qui sont souvent à la une de l'actualité sociale.

 

Ainsi, mais c'est loin d'être le seul exemple, le syndicat CGT PSA d'Aulnay-sous-Bois, en grève depuis deux mois pour la défense de l'emploi, et du coup pour le maintien de leur usine en Seine-Saint-Denis, n'était pas représenté, ni même invité à prendre la parole.


Cela aurait d'ailleurs fait tache par rapport au long discours d'ouverture prononcé par le pas encore secrétaire confédéral Thierry Lepaon, dans lequel, malgré sa longueur, ne figurait pas le mot « grève » ou « lutte ». Lepaon a tout de même pris le temps d'énumérer toutes les mesures positives à ses yeux que le gouvernement Ayrault aurait prises depuis qu'il est en place, citant l'augmentation de la prime de rentrée scolaire, du smic, etc. Il a donné au gouvernement socialiste la note « bien », même s'il y a ajouté l'appréciation « peut mieux faire », afin sans doute de ne pas paraître trop décalé vis-à-vis des militants de la CGT qui constatent que la réalité est bien moins rose que celle décrite par le nouveau secrétaire confédéral.


Mais, malgré le filtre serré mis en place par l'appareil, celui-ci n'a pas réussi a faire taire la critique et la contestation, qui ont porté pour une bonne part sur la mollesse des initiatives de la confédération face aux attaques menées conjointement par le patronat et le gouvernement contre le monde du travail.

 

Elles ont également porté sur l'orientation visant, ce n'est pas une nouveauté, à un rapprochement systématique avec la direction de la CFDT autour de ce que les dirigeants de la CGT appellent « le syndicalisme réuni », Lepaon proposant même, pour l'immédiat, des défilés communs aux deux confédérations pour le 1er mai prochain. Une initiative qui a tourné court, avant même qu'elle soit officiellement formulée, le nouveau dirigeant de la CFDT répondant sèchement à son homologue cégétiste qu'il n'en était absolument pas question. Ces interventions critiques furent abondamment applaudies, souvent nettement plus que celles des dirigeants.


Il ne fallait certes pas s'attendre à des changements, en tout cas dans un sens plus radical, plus lutte de classe, de la part de la nouvelle direction confédérale. Elle indique au contraire qu'elle va maintenir le cap à droite. Le ton choisi par Lepaon laisse fortement penser qu'on le verra, comme son prédécesseur, plus souvent à l'Élysée et dans les salons que dans les manifestations et les grèves.


Les chiffres des votes de ce congrès, que la direction a fournis, ont nettement avalisé l'orientation choisie par la confédération. Mais les contestations qui s'y sont fait entendre montrent que cette orientation est de plus en plus mal acceptée par la base du syndicat. Et c'est cela qui ouvre la seule voie réaliste pour que le monde du travail ne soit pas défait.


Jean-Pierre VIAL

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http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2330&id=13

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 12:51

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Social mardi 26 mars 2013
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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a annoncé mardi que son syndicat ne défilerait pas avec la CGT le 1er mai.

 

 « C’est une décision de notre bureau national de la semaine dernière, au moment où la CGT disait qu’il fallait faire un 1er mai commun », a-t-il déclaré sur RTL, en déplorant que son syndicat ait été « insulté, vilipendé » lors du congrès de la CGT à Toulouse.

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Virulentes critiques

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« Nos militants ne veulent pas se faire insulter une semaine et aller manifester avec la CGT une autre semaine », a encore dit Laurent Berger, tout en soulignant qu’il souhaitait prendre le temps d’une explication avec Thierry Lepaon pour mettre fin à ces tensions. Il faisait référence aux virulentes critiques de la CGT sur l’accord de sécurisation de l’emploi que la CFDT et deux autres syndicats, la CFTC et la CFE-CGC, ont signé en janvier avec le patronat.


« La direction de la CGT veut un syndicalisme rassemblé. Le syndicalisme rassemblé ça ne se proclame pas de façon unilatérale, ça se construit », estime Laurent Berger.

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http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-La-CFDT-ne-defilera-pas-avec-la-CGT-le-1er-mai_55257-2177009_actu.Htm

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 10:35
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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 10:30
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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 11:43

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vendredi 22 mars 2013
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Ce vendredi, Thierry Lepaon succédera à Bernard Thibault comme leader de la centrale. Au congrès à Toulouse, plongée chez les syndicalistes qui se heurtent au chacun pour soi. Toulouse. De notre envoyé spécial  

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Devant les délégués du congrès, il lâche : « On a été liquidés. » Sébastien Ozor, militant de 32 ans, tout intimidé, a deux minutes chrono pour dire ce qu'il a sur la patate. Il raconte comment son entreprise de mobil-home, ShellBox, a fermé au début du mois, dans le Gard. Comment le patron est parti en laissant onze millions de dettes. Comment lui et ses « camarades » se démènent pour trouver des repreneurs.


« Sur les soixante salariés, on est à peine une vingtaine à se battre. C'est comme si c'était pas leur boîte, aux autres (soupirs). Il y a dix ans, ce n'était pas comme ça. L'impression qu'il y a une nouvelle génération qui s'en fout. » Au congrès, seuls quatre délégués ont moins de 25 ans. Sur un millier. Signe de la difficulté des syndicats à accrocher les jeunes.


Poussées de violence


La crise mine le socle social, allonge les files à Pôle emploi. Elle fait aussi de sérieux dégâts dans les têtes. « Il y a beaucoup de fatalisme, confirme Valérie Besnard, déléguée dans les télécommunications dans le Nord. Pour que les salariés se battent, faut vraiment les convaincre ! » Jeune métallo de 31 ans à Arcelor Méditerranée, en Lozère, Grégory Rolland fait le gros dos et serre les dents. « Chaque jour, on se bagarre pour essayer de garder ce qu'on a. En quelques années, on a dû perdre cent ans de lutte. »


Thomas Baudouin, 32 ans, chez PSA depuis l'âge de 18 ans, ne dit pas autre chose : « On a perdu plein de petites choses. Les grilles de salaires ont été 'remastérisées' et les nouveaux embauchés sont moins bien payés. Aujourd'hui, les gars sont démotivés. Mais nous, les délégués, on n'a pas le droit d'avoir du ras-le-bol. » Parfois compliqué, comme en témoigne Ghyslaine Raouafi, depuis trente ans à l'hôpital de Nice où elle est entrée à 18 ans.

 

« Tout a été individualisé, les solidarités ont été cassées.

 

Plutôt que de se battre pour des augmentations de salaires, les gens cherchent des solutions individuelles, les heures sup' par exemple. On vient nous voir, comme une assurance, mais ce n'est pas pour autant qu'on en fait des militants. »


Alors, de temps en temps, sous la cendre de la résignation, il y a ces poussées de violence.

 

Comme chez Goodyear, chez PSA. « Ce qui me choque, c'est qu'il n'y a pas de discussion possible, insiste Didier Triquoire, 52 ans, militant à Toulouse. Quand vous n'êtes pas écoutés, quelle possibilité il reste ? » Ghyslaine Raouafi enfonce le clou : « C'est violent ce qui se passe. Heureusement que le syndicat est là. C'est le dernier rempart ! »


Dans ce contexte, l'accord du 11 janvier sur la « sécurisation de l'emploi » est souvent revenu sur le tapis du congrès. Et les oreilles de la CFDT, qui a signé avec le Medef, ont dû siffler. « Une trahison, tranche Alexandre Borla, militant dans les Bouches-du-Rhône. Avec la CFDT, on a l'habitude. Mais, en même temps, on en a besoin. Sur le terrain, les salariés veulent l'unité d'action. Faut faire avec. »


Marc PENNEC.
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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 13:59

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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 187 (21/03/13)

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Le 50ème congrès de la CGT à Toulouse s’inscrit dans une contexte particulier : un gouvernement de « gauche » auquel la direction confédérale n’a pas ménagé son soutien

 

et qui en quelques mois a réussi à susciter un tel mécontentement que le secrétaire général sortant ne peut faire autrement que d’exprimer son désenchantement.

 

Sous le précédent quinquennat, la direction confédérale avait semé la confusion en refusant de s’affirmer comme un adversaire systématique de Sarkozy, et en participant à la législation sur la représentativité syndicale. La deuxième phase fut plus classique avec la construction de la mobilisation contre l’austérité, puis avec la lutte contre la réforme des retraites.

 

Au total, les grandes options de la politique confédérale furent mises en difficulté : le syndicalisme rassemblé – l'axe CGT-CFDT - débouchait sur l'échec de la mobilisation sur les retraites et les restructurations internes engagées depuis le début des années 2000.

 

Résultat, la succession du secrétaire général qui traditionnellement s’opère sans difficulté est devenu un enjeu politique trop souvent présenté comme une simple querelle de personnes.

 

En fait cette bataille réfractait les questions non résolues en interne et les échecs de la stratégie. Thierry Le Paon s’est trouvé être le candidat des moindres désaccords. Les grandes fédérations comptent qu’il modère les projets de restructuration interne mettant en cause leurs prérogatives. Mais, de l’autre, les problèmes politiques auxquels se trouvent confrontés la CGT ne pourront rester sans réponse.

 

Aucun cadrage politique


A l'ouverture du congrès, le discours inaugural soporifique du nouveau secrétaire entretient toutes les ambiguïtés sur le rapport au gouvernement et la stratégie syndicale. La dénonciation des réformes de la fonction publique et notamment de l’hôpital, est la seule à susciter des applaudissements significatifs. Les mobilisations phares de ces derniers mois sont évoquées positivement et même soutenues, en paroles : « ce n’est pas Taylor (patron de Goodyear) qui ne veut pas de nous, c’est nous qui ne voulons pas de lui ». Mais elles ne constituent pas non plus l’axe d’une stratégie.

 

La riposte à construire contre la validation parlementaire de l’ANI sur la flexisécurité illustre ces atermoiements :

 

une opposition verbale mais pas de construction réelle de la mobilisation. La poursuite de la politique du dialogue social, de la volonté réaffirmée d’un syndicalisme rassemblé sans programme sont des impasses. La mise en avant des contre-projets industriels, la mise au centre de la question du travail, du concept de Sécurité sociale professionnelle et du nouveau statut du travail salarié, ne sauraient servir de stratégie.

 

Une demande de radicalité


Les interventions sur le rapport d’activité montrent que ce vide est largement perçu. A l’applaudimètre, les interventions dénonçant radicalement le gouvernement reprenant les mots d’ordre de nationalisation, de rejet total du projet de loi découlant de l’ANI l’emportent largement. La mise en cause du syndicalisme rassemblé jusqu’au refus de se reconnaître dans la dénonciation de l’action de brûlure du drapeau de la CFDT remporte un franc succès : «Il est moins grave de brûler le drapeau d’une organisation syndicale trâitre que de brûler le Code du travail comme l’a fait cette organisation ».

 

L’annonce d’une journée d’action contre la légalisation de l’ANI symbolise une impuissance ne répond pas aux exigences des congressistes et pourrait finir par passer pour de la complicité. La violence sociale réfractée par les militantEs ne peut se satisfaire de cette tiédeur revendicative et politique.

 

Robert Pelletier

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