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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 10:23

Par Ivan du Roy (25 mars 2010)


Un sondage de l’institut CSA pour Liaisons Sociales analyse le vote aux élections régionales en fonction de la proximité syndicale.


Cette enquête, réalisée auprès d’un échantillon de 2000 personnes, révèle quelques petites surprises. Si les sympathisants des syndicats s’abstiennent plutôt moins que les autres, les cadres de la CFE-CGC sont parmi les plus nombreux à ne pas être allés voter au 1er tour (avec ceux de FO).


Une attitude qui tranche avec le profil type des abstentionnistes : peu diplômés, avec des petits revenus et issus des classes populaires. Mais cet abstentionnisme des cadres s’explique d’une autre manière : c’est également parmi la CFE-CGC que l’on retrouve le plus grand nombre de votes pour Sarkozy en 2007, donc la plus grande cohorte de déçus. Les listes de droite arrivent cependant encore en tête chez les sympathisants CFE-CGC et CFTC. C’est chez cette dernière que l’on retrouve le plus de voix pour le Modem (9%).


Les sympathisants de la CGT, de la CFDT et de Solidaires (Sud) ont, au contraire, très majoritairement choisi une liste de gauche. Le syndicat le plus écolo est Solidaires (26% pour Europe écologie) devant la CFDT. Le Front de gauche n’a attiré que 16% des sympathisants CGT.


C’est d’ailleurs à la CGT que le PS réalise son meilleur score (42%), tout syndicat confondu, y compris la CFDT. Enfin, si les listes de gauche – principalement PS – arrivent en tête au sein de FO, c’est chez les proches de ce syndicat que le FN réalise son meilleure score, avec 17%.


Ce sondage permet de montrer les grandes tendances politiques à l’œuvre dans le monde du travail. Problème : l’étude n’indique pas, sur l’ensemble des personnes interrogées, combien se déclarent proches d’un syndicat.

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 10:18
par Solidaires

La journée unitaire de grèves et de manifestations du 23 mars a été un succès.

Plus de 600 000 personnes ont participé aux 177 manifestations dans les principales villes de France. Salariés du privé et du public, retraités, chômeurs, jeunes, côte à côte, ont exprimé leur colère face à une logique qui laisse la loi du profit piloter la politique économique et sociale.


Malgré ce désaveu et l’avertissement des élections régionales, le président de la République s’entête dans sa politique et se moque du monde avec un « réaménagement » ministériel homéopathique.


Rien n’est proposé pour résoudre les problèmes d’emploi, de pouvoir d’achat et de conditions de travail alors même que les entreprises du CAC 40 viennent de verser 35,5 milliards d’euros à leurs actionnaires. Pire, il persiste à vouloir mener à bien une nouvelle contre-réforme des retraites dont l’objectif avoué par certains est de rassurer les marchés financiers. C’est cette perspective qui est aujourd’hui refusée par la grande majorité de la population.


Le succès de la journée du 23 mars ne doit pas être sans lendemain.


Pour l’Union syndicale Solidaires, il faut une dynamique de mobilisation qui permette de gagner. Il s’agit donc d’amplifier et d’enraciner la mobilisation au plus profond du pays. Le bilan des mobilisations de 2009 impose une responsabilité aux organisations syndicales, celle de proposer, dans l’unité, un plan de mobilisation des salariés qui se situe dans la perspective d’une grève générale interprofessionnelle. C’est cette perspective que mettra en avant l’Union syndicale Solidaires lors de la réunion unitaire des organisations syndicales le 30 mars.


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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 09:36

22 mars 2010 

Emploi, salaires et retraites seront au coeur des revendications, demain, à l'occasion de la journée nationale de grève et de manifestation relayée dans le Morbihan par la CGT, la CFDT, l'Unsa, FSU et Solidaires.


«Ces trois thèmes sont interdépendants. On ne peut espérer un salaire décent sans un emploi qui l'est tout autant. Et on ne peut imaginer une retraite décente, sans avoir auparavant eu un emploi et un salaire décents», insiste Joël Bouglouan, secrétaire départemental FSU. «Un peu partout dans le Morbihan, les négociations annuelles obligatoires sont au point mort. La seule façon de débloquer la situation est de se mobiliser», rappelle Didier Baugas, secrétaire départemental de la CGT. «Dans tous les secteurs d'activité, le mécontentement gagne du terrain», ajoute Christian Jiquel de la CFDT. «Le pouvoir d'achat continue de se dégrader et dans le même temps, les banques et les actionnaires se comportent comme avant la crise. Un plan de rigueur s'annonce. Nous ne voulons pas que seuls salariés payent», déclarent de concert les organisations syndicales.

Force ouvrière ne participera pas

Force ouvrière 56 ne s'associera pas aux manifestations. Dans un communiqué, l'union départementale Force ouvrière du Morbihan «condamne qui s'oppose à une défense réelle et franche des revendications des travailleurs». Ainsi, l'organisation tient «à souligner l'inefficacité des journées d'action à répétition, dites "journées saute-mouton".


Pratique

Quatre lieux de rendez-vous sont prévus le mardi23: à


Lorient, à 10h30, à la maison des syndicats, boulevard Cosmao-Dumanoir

Vannes, à 10h30, à la Rabine

Pontivy, à 11h, à la Plaine 

Palais, à 11h, au port.

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 11:07

20 mars 2010 à 09h17

 

À la suite du sommet social du 15 février, les organisations continuent de manifester leur profonde inquiétude sur «l'emploi, les salaires, le pouvoir d'achat, les conditions de travail, les retraites et les politiques publiques.


La question des chômeurs en fin de droits est reléguée à une concertation avec le secrétaire d'État à l'Emploi».


Dans le cadre de la journée de mobilisation interprofessionnelle unitaire du 23mars, les unions départementales CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa appellent les salariés à se mobiliser par des arrêts de travail et manifestations qui seront organisés sur le département à


Saint-Brieuc, à 10h30, place de la Liberté;

Lannion, à 11h30, parking de La Poste;

Guingamp, à 10h30, place de l'Échiquier.

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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 11:14
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 Rejoindre et amplifier les mobilisations pour la grève dans toute l’Education !

Sud éducation 29 soutient les mobilisations qui se sont déroulées dans plusieurs académies et notamment le mouvement de grève sur l’académie de Créteil et qui a touché des secteurs de la région parisienne à la veille des vacances de cette zone.

 Dans les académies qui rentrent de congé, les personnels s’organisent pour amplifier leur action ou rejoindre le mouvement qui se développe.

Sud éducation 29 vous invite à rejoindre les assemblées générales le jeudi 4 mars à 17h30 à Brest, Quimper et Morlaix

Pour amplifier la mobilisation, pour organiser la lutte :

 - Pour le retrait de toutes les réformes qui visent à démanteler le service public de l’éducation nationale : réforme Châtel des lycées, des LP, du premier degré, de la mastérisation …
- Pour la restitution des postes supprimés et les créations nécessaires de personnels enseignants et agents dans l’Education Nationale de la maternelle à l’université.
- Contre la suppression de 16000 postes à la rentrée prochaine : non aux classes surchargées et au non remplacement des personnels.
 - Pour l’abrogation de la loi de mobilité des fonctionnaires qui autorise les licenciements dans la fonction publique.
- Pour la titularisation de tous les personnels précaires sans condition. - Contre la précarité dans les 1er et 2nd degrés et le supérieur.
- Contre la destruction programmée des COP, CIO, des RASED et des SEGPA.
- Pour un véritable service public de l’éducation Nationale de l’école maternelle à l’université.

Rendez-vous aux AG du jeudi 4 mars à 17h30 avec les autres organisations syndicales (FSU, CGT…) -
-A Quimper, aux halles St François
- A Morlaix, salle Kernegues
 - A Brest, à la maison du peuple
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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 10:39
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Pour conserver les retraites par répartition sans augmenter la durée de cotisations, des solutions existent.


Le grand débat sur la réforme des retraites est donc lancé. Quel contraste dans l’attitude des adversaires !


Le gouvernement, de Darcos à Sarkozy en passant par Fillon, pilonne la ligne rouge des 60 ans avec la volonté d’augmenter le nombre de trimestres nécessaire à l’obtention de la retraite pleine et entière. Leurs solutions auraient des conséquences claires : abaissement des pensions, aggravation des inégalités entre hommes et femmes, entre ceux qui pourront prendre des complémentaires via les compagnies d’assurance et ceux qui n’en auront pas les moyens, notamment parmi les jeunes.


En face, Hollande prend la relève d’Aubry : « Oui, il va falloir allonger la durée de cotisation en fonction de ce qu’on sait de l’espérance de vie. L’espérance de vie s’allonge, il faut allonger la durée de cotisation ».


Quant aux organisations syndicales CGT-CFDT-CGC-Solidaires-UNSA, elles déclaraient le 8 février : « elles exprimeront leur volonté que toutes les conditions soient créées pour un vrai débat. Nous sommes bien face à un choix de société. C’est notamment la question des solidarités intergénérationnelles qui est posée... n’accepteront pas une mascarade de concertation... ne se laisseront enfermer ni dans un calendrier ni dans un débat qui ne prendraient pas en compte l’ensemble des questions, notamment le niveau des pensions, l’emploi, le financement, la pénibilité. »


Croient-elles vraiment que c’est en discutant longuement et démocratiquement avec le Medef et ses porte-parole au gouvernement, qu’on empêchera les profonds reculs ?


Le mot « répartition », base du système actuel, n’est même pas prononcé ! Pourquoi ne pas affirmer nos revendications incontournables : retrait de toutes les réformes depuis 1993, âge de départ à 60 ans, 37,5 annuités de cotisations, taux de remplacement au moins égal aux 75 % du meilleur salaire net et au Smic ?


Quant aux moyens, contre la religion des profits, une seule exigence : déplacer le rapport profit/salaires des 10 % perdus en 20 ans vers les salaires. Augmentation de salaires et des cotisations patronales, suppression du chômage, régularisation des sans-papiers (pour lesquels les patrons ne payent évidemment pas de cotisations), voilà qui fournira l’essentiel.
Les confédérations préparent une journée de mobilisation le 23 mars.


Devant le rouleau compresseur du patronat et du gouvernement, cela ne suffira pas. Nous devons prendre en charge la contre-offensive contre les idées reçues et mettre en place dès maintenant un front unitaire dans les entreprises, dans les quartiers, afin de construire le rapport de forces qui seul peut empêcher un nouveau recul, dramatique, de société.


Robert Pelletier

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 09:49
mercredi 17 février 2010

Il y aura une manifestation en mars à l’appel de sept syndicats sur huit (FO ne croit plus à l’efficacité des manifestations à répétition). Les syndicats devaient l’annoncer, lundi 15 février, mais déjà, en début d’après-midi, le conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie leur grillait la politesse en la confirmant à leur place.


Suspense torride : le principe d’une manifestation est acquis depuis plusieurs jours. Tout est déjà orchestré. Les syndicats attendront bien sagement le lendemain des régionales pour défiler. Le pouvoir, en retour, laissera la manifestation passer avant d’annoncer, en avril, de nouvelles mesures en faveur de l’emploi. Le contraire eut été discourtois, fait-on savoir à l’Elysée. « En matière sociale, la symbolique est importante et cette symbolique a été respectée », professe-t-on au Château. Le jeu des partenaires sociaux hexagonaux a de ces figures imposées qui confinent parfois au grotesque. Surtout en période d’urgence sociale.


Il y aura des grèves et des manifestations, le mardi 23 mars, à l’appel de cinq syndicats sur huit (FO ne croit plus à l’efficacité des manifestations à répétition, la CGC et la CGC réservent encore leurs réponses). Suspense torride : lundi en début d’après-midi, le conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, leur avait grillé la politesse en la confirmant à leur place. En fait, le principe d’une manifestation est acquis depuis plusieurs jours. Tout est déjà orchestré. Les syndicats attendront bien sagement le lendemain des régionales pour défiler.


Le pouvoir, en retour, laissera la manifestation passer avant d’annoncer, en avril, de nouvelles mesures en faveur de l’emploi. Le contraire eût été discourtois, fait-on savoir à l’Elysée. « En matière sociale, la symbolique est importante et cette symbolique a été respectée » , professe-t-on au Château. Le jeu des partenaires sociaux hexagonaux a de ces figures imposées qui confinent parfois au grotesque. Surtout en période d’urgence sociale. Les centrales syndicales ont cependant chamboulé leurs plans. Ce week-end encore, elles prévoyaient de mobiliser pour la défense des retraites d’abord, puis pour l’emploi et le pouvoir d’achat.


Elles ont inversé leurs priorité, concentrant leur communiqué commun sur la situation économique. Car ce lundi, Nicolas Sarkozy les a encore prises à contre-pied. On l’attendait va-t-en-guerre, prêt à montrer les muscles pour provoquer un clash social sur les retraites, histoire de ressouder son camp à un mois de régionales qui s’annoncent difficiles pour la majorité. Pour l’instant, il ne semble pas avoir choisi cette voie. Au contraire, le chef de l’Etat a affiché ce lundi devant syndicats et patronat réunis à l’Elysée un tout autre visage, assez inhabituel : celui du pacificateur. Alors que les syndicats craignaient un passage en force sur les retraites, et peut-être même un « mauvais coup » au cœur de l’été, le chef de l’Etat a d’emblée tenu à dissiper les inquiétudes.


« Nous prendrons tout le temps nécessaire pour dialoguer, pour que les positions de chacun soient parfaitement comprises, pour que les Français soient clairement informés des enjeux et des solutions » , a-t-il affirmé dans son propos introductif, distribué en quasi temps réel aux journalistes par les petites mains de l’Elysée (téléchargez-le en cliquant par ici).


« Je veux un débat approfondi (...) Il n’est pas question de passer en force . » Le message est martelé : « En tout état de cause, la réforme ne sera pas adoptée par le Parlement en juillet . » La concertation commencera début avril, après les élections régionales, une fois que le Conseil d’orientation des retraites aura publié ses prévisions de déficit pour les régimes de retraite d’ici 2050. Elle pourra durer jusqu’au mois d’août. Une loi sera examinée en septembre. Voilà les parlementaires prévenus : il leur faudra siéger tôt à la rentrée.


« La question de la pérennité de nos systèmes de retraite sera réglée à l’automne prochain » , a dit le chef de l’Etat juste après la réunion au cours d’une conférence de presse où les journalistes ne pouvaient pas poser de questions. Une nécessité politique pour ce président qui veut d’abord apparaître comme celui des réformes permanentes. Et, si possible, récupérer le crédit politique d’être le président qui s’est attelé à la douloureuse question des retraites, sujet qui a brûlé les doigts de plus d’un premier ministre... ->


« Ecran de fumée », pour le PS


Pourtant, depuis plusieurs semaines, tout semblait indiquer que le gouvernement désirait aller vite. A en croire les comptes-rendus de presse, le scénario avait déjà l’air écrit : simple allongement de la durée de cotisation et/ou recul de l’âge légal, réforme ficelée dans l’été. Le chef de l’Etat n’avait-il pas lui-même évoqué ce calendrier estival lors de son émission télévisée du 26 janvier ?


Que s’est-il passé ? Simple contre-pied tactique pour dégonfler d’éventuelles manifestations ? Aveu de faiblesse politique d’un chef de l’Etat en mal de popularité désireux de ne pas aggraver son cas avant les régionales ? Et/ou énième pan sur le bec de François Fillon, son premier ministre qui, ces derniers jours, évoquait de façon dramatique un possible déficit de 100 milliards d’euros du régime de retraite en 2050, semblant accréditer l’hypothèse de mesures d’urgence rapides ? Selon Le Monde daté de ce mardi, le débat a fait rage au sein du gouvernement : Xavier Darcos semblait partisan d’une « Blitzkrieg » , rapporte le quotidien. Mais Raymond Soubie, le vrai ministre des relations sociales, y était opposé...


Sur quasiment tous les sujets, le chef de l’Etat a donc joué l’apaisement. La pénibilité au travail, dont les syndicats ont fait un préalable de la réforme des retraites ? Elle sera traitée « en parallèle des retraites » , « dans le cadre d’une concertation ad hoc » . La dépendance, dont certains syndicats craignaient qu’elle ne soit traitée de façon express en même temps que les retraites, et sous-traitée au secteur privé en catimini ?


Dissociée, et renvoyée « une fois la réforme des retraites achevée » , c’est-à-dire en clair fin 2010, au mieux. Même ton patelin en ce qui concerne la crise et ses conséquences sociales. Les mesures prises il y a un an (chômage partiel, primes diverses) seront évaluées en avril, et éventuellement complétées, poursuivies ou supprimées. Sur la question des chômeurs en fin de droit(un million cette année, dont 400.000 devraient n’avoir aucune ressource), Nicolas Sarkozy promet que l’Etat s’engagera financièrement avec l’assurance-chômage, à condition que les chômeurs bénéficient d’une « formation rémunérée » .


Les représentants du patronat ont profité de l’aubaine pour demander de nouvelles exonérations de charge en cas d’embauche d’un chômeur en fin de droits... Mais pour l’heure, aucune annonce concrète, si ce n’est que le chef de l’Etat demande aux syndicats et au patronat d’aboutir d’ici trois mois sur la question du partage de la valeur ajoutée, dossier au point mort depuis un an. Et encore n’est-il plus question du tout du partage en trois tiers, dont le chef de l’Etat avait fait son cheval de bataille : le patronat y est fermement opposé. En matière de retraites, toutes les options évoquées (allongement de la durée de cotisation, recul de l’âge légal de départ à la retraite) restent sur la table.


Voilà qui fait dire au Parti socialiste que ce sommet social n’était qu’un « écran de fumée » qui, sur le fond, n’apporte aucune réponse.


-> Molles réactions


Les syndicats s’y seraient-ils laissé intoxiquer ? Certes, ils auraient aimé des mesures anti-crise avant avril. Mais leurs critiques à l’issue de la réunion étaient assez molles. Premier à s’exprimer après Laurence Parisot la patronne du Medef, Jacques Voisin, président de la chrétienne CFTC, plutôt positif (le son dure 3 minutes) :


Après lui, Jean-Claude Mailly(Force ouvrière) joue presque les porte-parole de l’Elysée, en annonçant la prolongation de l’allocation équivalent-retraite en 2010 pour les chômeurs qui ont toutes leurs années de cotisation (ils sont 70.000), mais fustige un calendrier retraites « encore trop court » (2’30) :


Voici ensuite François Chérèque. Il réclame encore plus de temps pour discuter des retraites (la CFDT veut une réforme d’ampleur du système), et appelle déjà à la manifestation « pour montrer que l’urgence, ce sont d’abord les victimes de la crise » . Commet un lapsus, parle de sa « présentation » (comme on présente un exposé) au lieu de son « intervention » ...

Enfin, Bernard Thibault, qui, en trois minutes, appelle de ses vœux une « mobilisation coordonnée sur les questions d’emploi, de pouvoir d’achat et de retraites » .


Vient encore Bernard Van Craeynest, président des cadres CGC. Mais la plupart des journalistes sont déjà partis : dans une aile de l’Elysée, le président commence sa conférence de presse... -> Les syndicats, dindons de la farce des sommets sociaux A cette atonie syndicale, quatre raisons (au moins) :


- Ce sommet social, le troisième depuis un an, s’est déroulé selon un cérémonial qui n’est pas à l’avantage des syndicats (pas plus du patronat d’ailleurs, mis au même régime). Alors que ce genre de réunions avait lieu auparavant à Matignon, elles ont été délocalisées à l’Elysée, ce qui rend le tout bien plus solennel et attire immanquablement tous les médias de la place. Le rituel est désormais immuable : une déclararation liminaire du président qui fixe le cap de la discussion, suivie de la réponse de chacun, le tout suivi d’échanges. Au terme des trois heures de réunion, chacun des leaders patronaux et syndicaux est invité à dire un mot. Sur le perron de l’Elysée, à la queue leu leu. Entre trois et cinq minutes pour chacun, format télé et radio oblige. Gare à celui qui s’enferre dans des propos confus, trop longs, trop techniques. Ensuite, ce sont les conseillers de l’Elysée qui débriefent les journalistes dans une salle à part. Clairement, c’est la partie présidentielle qui a le beau jeu dans ce dispositif pensé par les communicants de l’Elysée. Voilà qui explique sans doute le ton assez soft des leaders syndicaux.


- Sur le fond : la crise sociale (chômage, précarités) se poursuit. Et elle plonge les syndicats dans des abîmes tactiques : comment rester revendicatifs sans donner le sentiment d’exploiter la misère sociale et sans s’aliéner le secteur privé, ce public rétif que convoitent ardemment tous les syndicats ? Comment se montrer responsables face aux enjeux sans pour autant donner le sentiment de cogérer la crise avec le pouvoir, qui, d’ailleurs, ne rate pas une occasion de souligner la « responsabilité » des partenaires sociaux, comme l’a encore fait aujourd’hui le chef de l’Etat ?

 

- Les syndicats restent divisés, et leurs intérêts divergent. Il y a la bouderie de FO. La façon dont l’intersyndicale s’est délitée cet été, après des manifestations de moins en moins réussies. Et les fâcheries nées de la réforme de la représentativité en 2008. Des différences de philosophie, aussi, qui tiennent à l’ADN de chaque organisation. Le conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, est un expert de ces subtilités, dont il se délecte. Il avait scrupuleusement préparé ce sommet en amont. Le conseiller social de Nicolas Sarkozy avait jaugé l’opinion de chacun, recensé toutes les demandes. Pratique pour préparer la riposte et ajuster le comportement présidentiel.

 

- Enfin, il y a le malaise de nombreuses organisations face à la question des retraites. Si, officiellement, la plupart affirment que l’âge légal de 60 ans ne devra pas être touché, et qu’il n’est pas non plus question d’allonger la durée de cotisation, elles savent aussi, pour participer aux travaux du Conseil d’orientation des retraites et compter en leur sein d’éminents spécialistes de la question, que des paramètres devront nécessairement évoluer. Elles connaissent les évolutions démographiques défavorables, l’ampleur des déficits à venir des régimes de retraites, savent qu’à l’avenir, beaucoup travailleront après 60 ans. Mais, dans une sorte de grand écart permanent, elles doivent aussi satisfaire leur base, opposée à toute remise en cause d’ampleur. Autant de dilemmes dont le chef de l’Etat tire parti. Performance étonnante, pour un président en mal de popularité qui s’apprête, si l’on en croit les intentions de vote, à subir dans quelques semaines une défaite électorale...


Boîte noire Le début de l’article a été remanié ce jeudi soir à 22 heures, sitôt annoncée la journée de grève interprofessionnelle du 23 mars.


Prolonger Retrouvez notre dossier complet sur les retraites :
- Retraite à 60 ans : guerre de position et stratégies syndicales
- Retraites : Mediapart dresse la liste des idées de réformes qui n’ont pas été entendues
- Retraites : quinze ans de « réformes » et de piètres résultats
- Retraite : la réforme des régimes spéciaux est plus onéreuse que prévu
- Pourquoi les entreprises n’aiment pas leurs "seniors" ?
- Les enquêtes de Mediapart sur la réforme des retraites et les 35 heures


Sur mediapart.fr


Cet article provient du site mediapart.fr sur lequel les enquêtes, analyses et reportages sont enrichis de vidéos, diaporamas, cartes interactives, liens hypertextes, etc.


La version imprimée de l’article ne permet pas de mettre à disposition ces éléments et génère parfois des messages vous signalant les endroits où ces éléments apparaissent en ligne.


Mathieu Magnaudeix contact@mediapart.fr

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 09:59
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Les enjeux du sixième congrès de la FSU se situaient autour de deux questions particulièrement sensibles : le recrutement et la formation des enseignants, la recomposition syndicale et la stratégie.

La FSU tenait son sixième congrès à Lille du 1er au 5 février. Au menu, quatre thèmes – éducation, services publics, alternatives (économiques, sociales et environnementales) et « quelle FSU pour quel syndicalisme ? » – débattus en commission puis en séance plénière avec, en final, la résolution sur l’action.


Un temps égal pour chaque intervenant des 23 syndicats, des 105 sections départementales et des cinq tendances. Des motions, des amendements, des réécritures, des synthèses… et des votes jusqu’à plus d’heure ! Côté formation des enseignants, le débat devait être chaud : on se souvient de la dispute du printemps dernier après le refus du Snes de s’opposer à la réforme dite de « mastérisation », en comité technique paritaire.


Bien que tout le monde soit maintenant contre cette réforme que le gouvernement impose par coups de force successifs, le débat fut verrouillé, tant les mandats des principaux syndicats enseignants sont disparates. Ainsi, les secrétaires généraux des trois plus gros syndicats des premier et deuxième degrés (Snes, SNUipp, Snep), suivis par Gérard Aschieri, se sont autorisés à intervenir à la tribune avant les votes pour faire pression sur les délégués afin qu’ils votent le point d’équilibre auquel ils étaient parvenus. Une première dans un congrès de la FSU !


Sur la recomposition syndicale, si le constat que l’autonomie doit être dépassée est largement partagé, il restait à déterminer comment en sortir et quels liens interprofessionnels construire dans la durée.


Le mandat adopté est assez clair : « Par la place qu’elle occupe, la FSU peut et doit proposer des perspectives nouvelles dans le paysage syndical. Elle décide d’enclencher une dynamique sur la base d’objectifs clairs : il s’agit de contribuer au développement d’un syndicalisme de lutte et de transformation sociale… à construire un nouvel outil syndical. »


Les initiatives communes de débat avec la CGT d’une part, avec Solidaires d’autre part, jugées positives, vont être poursuivies dans la durée. Enfin « le congrès lance un appel aux organisations qui le souhaitent et aux salariés pour débattre, à tous les niveaux, de la construction d’un outil syndical et des étapes qui peuvent y conduire ». Reste à mettre en œuvre ce mandat !


Le congrès a enregistré une avancée sur le soutien aux « désobéisseurs » et sur les transports gratuits pour les jeunes et les chômeurs, mais sur le droit de vote pour les immigrés, il faudra attendre ! Tout comme pour la parité hommes/femmes...


Le congrès s’est clos après le débat sur l’action : une motion fleuve où les personnels sont appelés à poursuivre et amplifier l’action, mais où l’on cherche en vain des propositions concrètes, par exemple d’extension du mouvement qui commence à se développer dans les lycées, notamment en Seine-Saint-Denis.


Un amendement, présenté par le SNPESpjj (protection judiciaire de la jeunesse) sur le recours à la grève a recueilli plus de 30 %. Une motion de l’École émancipée SNESup, appelant au blocage de la réforme sur la formation des enseignants, a eu le même succès d’estime.


Enfin, sur la question centrale des retraites, si la FSU réaffirme ses mandats (75 % du traitement des six derniers mois, 60 ans et 37,5 annuités), l’appel du congrès à se mobiliser reste en deçà de ce que les enjeux nécessitent.
Un congrès donc aux couleurs du temps : beaucoup de gris avec quelques petites éclaircies !


Monique Jean

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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 10:13
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Pour les trois syndicats (CGT, FSU et Solidaires) qui appelaient à la grève et à manifester contre la casse des services publics le 21 janvier dernier, la journée a été « un succès ». Selon eux, il y a eu entre 25 et 30 % de grévistes et les 130 manifestations sur tout le territoire ont rassemblé environ 100 000 manifestants.


À Toulouse, Orléans, Paris, Lyon, Clermont-Ferrand ou encore Perpignan, les mêmes mots d’ordre retentissaient : non à la révision générale des politiques publiques (RGPP), non aux suppressions massives d’emplois (100 000 emplois supprimés depuis 2007) et à la mobilité forcée. Pour une fonction publique de qualité au service de la population.


Deux secteurs étaient particulièrement représentés dans ces manifestations : l’éducation nationale et la santé. Deux secteurs qui connaissent depuis plusieurs années des coupes claires dans leurs effectifs, mettant ainsi à mal le service rendu au public.


Concernant la santé, les dernières annonces de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) de suppressions de 4 000 emplois et de fermetures d’hôpitaux, y compris de maternité, confirment la volonté du gouvernement de détruire l’hôpital public.


L’accès aux soins est ainsi de plus en plus difficile pour les salariés, les précaires et les plus fragilisés.


Cette journée de mobilisation et de grève des agents de la fonction publique a mis aussi en lumière les revendications autour des conditions de travail de plus en plus dégradées et des salaires gelés.


Cette journée ne sera pas suffisante pour mettre un coup d’arrêt à la politique de destruction des services publics menée depuis des années par les gouvernements successifs, mais elle prouve que le personnel et la population y sont attachés. Seule une mobilisation d’ampleur permettra de stopper cette destruction.


Nous devons nous organiser ensemble, salariés et usagers, pour défendre, améliorer et contrôler nos services publics. Ceux-ci doivent être étendus à d’autres secteurs essentiels tels que le logement, le gaz, l’électricité, l’eau, les transports collectifs aujourd’hui privés, l’accueil et l’assistance des personnes âgées, etc.


Nous devons imposer les principes de solidarité et de répartition des richesses, contre la loi du profit et la logique capitaliste qui font que les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres.

Sandra Demarcq
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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 09:28
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F
idèle a sa tactique, le gouvernement a lancé une campagne de désinformation et de démoralisation sur la question des retraites avant « les négociations » avec les « partenaires sociaux » qui doivent s’ouvrir avant l’été 2010.



Les prévisions pour le régime d’assurance vieillesse seraient inquiétantes : 8,2 milliards d’euros de déficit cette année, 30 milliards en 2011, 58 milliards à l’horizon 2013. Sondages à l’appui, il s’agit de préparer l’opinion publique au pire. 76 % des Français inquiets sur le montant de leur retraite, mais une majorité attachée au système de répartition et voulant le préserver. L’âge moyen auquel ils pensent partir est de près de 62 ans, mais une majorité préférerait cotiser davantage pour partir plus tôt.

Ce désarroi, perceptible parmi les salariés, est renforcé par les déclarations de certains « responsables » politiques et syndicaux. Pour Martine Aubry, secrétaire nationale du Parti socialiste, « on doit aller très certainement, on va aller très certainement, vers 61 ans ou 62 ans ».

François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, emboîte en souhaitant un débat « sans tabou »sur la question, espérant un « consensus national ». Pour lui, « les éléments de la réforme de 2003 ne sont plus contestés et la France n’a pas besoin d’un conflit sur ce sujet », jugeant au passage que« c’est une bonne chose que le PS pose les vraies questions... Pourvu que ça dure ».

Il souhaite que tous les sujets soient abordés : l’âge de départ à la retraite, la pénibilité du travail, l’emploi des seniors et la durée de cotisation. Pour lui, la borne de 60 ans est « déjà dépassée » car, dans les faits, la liquidation intervient en moyenne à 61 ans. Elle doit toutefois rester une « référence » pour les salariés ayant commencé à travailler jeune. Autre tabou à lever : les retraites dans la fonction publique. « Il ne faut pas recommencer ce mauvais scénario » de la réforme Balladur de 1993 qui avait modifié les règles pour les salariés du privé et laissé inchangées celles des fonctionnaires. La CFDT milite pour « un rapprochement » des règles « progressivement ».

De son côté, le secrétaire général de la CGC estime indispensable d’augmenter le nombre d’années de cotisations et de reculer l’âge légal de départ. Si FO, la CFTC et la CGT affirment leur volonté de défendre le système de retraites par répartition et refusent tout allongement du temps de cotisations et le recul de l’âge légal de départ, beaucoup d’ambiguïtés peuvent se cacher derrière la « maison commune des retraites » et surtout le refus de réaffirmer le retour aux 37,5 annuités de cotisation.

Le Medef s’engouffre dans la brèche, affirmant que le sujet est beaucoup plus consensuel que l’on croit et qu’il faut s’attaquer au système par répartition. Il s’agit de mettre en place un système par capitalisation ou par points permettant aux salariés les plus aisés de mettre leur pension à un niveau acceptable, en confiant leurs cotisations aux banques. La grande masse des salariés devenant des retraités pauvres, ils rejoignent ainsi les « économiquement pauvres » de l’après-guerre.

Pourtant, les moyens de financement existent : de la suppression de toutes les exonérations de cotisations patronales à l’augmentation de ces mêmes cotisations, en puisant dans les faramineux profits réalisés par les entreprises, même dans la dernière année de « crise ». Refusons l’allongement de la durée de cotisation, qui n’est qu’un moyen de baisser le montant des retraites. Maintenons le droit à la retraite à 60 ans ou après 37,5 annuités de cotisation, avec 75 % du salaire et un revenu minimum de 1 500 euros net. Refusons d’augmenter le temps de travail des « seniors ».

Pour gagner, il faudra bien briser le tabou du consensus national et du diagnostic partagé qui ont sapé les mobilisations de 2003 et 2007. La bataille sur les retraites doit emprunter la voie de la mobilisation pour le« non » au référendum sur le Traité sur la Constitution européenne ou celle du CPE, en nous souvenant que c’est la mobilisation des jeunes, à la base, qui a imposé l’unité aux confédérations et fait reculer le gouvernement.

Robert Pelletier
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