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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 12:06

samedi 28 juillet 2012 par SUD-Rail Breizh

 

Le 25 mai 2012, Serge Bourgin, secrétaire départemental de SUD-PTT, était cité à comparaître devant le tribunal correctionnel suite à une manifestation qui s’est déroulée il y presque deux ans.


Le 19 octobre 2010, un rassemblement contre la réforme des retraites et pour le soutien aux grévistes des raffineries réquisitionnés était organisé par plusieurs syndicats dont l’union syndicale Solidaires d’Ille et Vilaine. Il se déroulait devant le dépôt de carburant de Vern sur Seiche.

 

Les manifestants avait été immédiatement repoussé par les gendarmes et avaient ainsi reculé sur plus de 800 mètres bloquant la circulation. Une « subaru » de la gendarmerie avait été ainsi prise dans le bouchon. C’est un gendarme, conducteur de cette « subaru » qui accusait Serge Bourgin d’avoir tenté de lui porter un coup par « la pointe de son drapeau à travers la vitre ouverte, drapeau qu’il aurait esquivé ! »

 

Ceci constituerait une « violence volontaire à personne dépositaire de l’autorité publique » (puni au maximum de 3 ans de prison et de 45 000 euro d’amende) !


Or, il n’y avait eu lors de cette manifestation, aucune dégradation, aucune arrestation, aucun blessé. D’ailleurs le gendarme accusateur ne justifiait d’aucune égratignure, ni lui ni la voiture !


A l’audience, il était clairement apparu les incohérences de l’accusation.

 

Pourtant, cela n’avait pas empêché la procureure de requérir 3 mois de prison avec sursis ! Le jugement est intervenu le 22 juin 2012 : « Relaxe au bénéfice du doute ». Le ministère public et le gendarme avaient 10 jours pour interjeter appel. Ils ne l’ont pas fait. La relaxe est donc définitive. Tant mieux !

 

Et nous pensons que la mobilisation et les soutiens importants ont été essentiels au résultat.

 

Mais il faut rappeler qu’à l’occasion de ces manifestations du mois d’octobre 2010 pourtant fort pacifiques, il y a eu plus de 2 000 arrestations et quelques dizaines de condamnations….


Et pour nous… il n’y a aucun « doute » 

 

C’est le contexte de crise économique du capitalisme qui favorise la criminalisation de l’action syndicale et l’action des salariés. En effet, compte tenu de cette situation économique et sociale, les gestionnaires du capitalisme déclinent sur tous les tons que : "Le coût du travail est trop élevé (il faut donc diminuer les salaires comme en Grèce par exemple) "

Le coût de la protection sociale serait trop élevé (déremboursement des médicaments, recul de l’âge de la retraite, etc…) 

 

Les salariés devraient « s’adapter » et accepter les plans de licenciements massifs (automobile, etc. ) En, clair, les salariés devraient payer la crise économique et le renflouement du capitalisme financier (banques, assurances, état).

 

Et ils devraient le faire « gentiment ».

 

Or là où il y a régression sociale et recul du niveau de vie, il y a révolte légitime… Les gouvernements anticipent donc pour criminaliser l’action des salariés : surveillance vidéo massive dans les entreprises, criminalisation des syndicalistes combattifs, interdiction de manifester (Quebec), etc…


Les rapports sociaux vont donc se tendre… Il serait naïf de ne pas s’y préparer.


Rennes le 23 juillet 2012

 

http://solidaires35.free.fr/

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 11:20

27 juillet 2012 -

    Alors que l'été bat son plein et que les jeunes remplissent leurs contrats de travail, la CFDT lance des campagnes d'information à l'attention des salariés «débutants». L'occasion de faire un point sur les statuts des CDD et des contrats saisonniers.

    «Ce n'est pas parce que c'est l'été qu'il faut signer n'importe quoi!». Pour Patrick Jagaille et Claudie Mignard, de l'union locale de la CFDT, les campagnes d'information auprès des jeunes s'enchaînent tout l'été. Après les Tonnerres deBrest et les Vieilles Charrues, leur prochaine destination sera lefestival du Bout du monde, à Crozon.

     

    «Cela fait quelques années que çadure, rappelle Patrick Jagaille. Notre objectif est de montrer aux jeunes qu'il est plutôt judicieux, dans le monde du travail, deconnaître ses droits. Notamment en période estivale, où peuvent être signés des contrats saisonniers souvent illégaux». Carlecontrat de remplacement oucontrat à durée déterminée (CDD) n'est pas à assimiler avec le contrat dit «saisonnier».

    «Beaucoup de jeunes se renseignent»

    «Beaucoup l'ignorent, mais lecontrat saisonnier n'existe officiellement que dans le secteur de l'agriculture, pointe Claudie Mignard. Laprincipale différence avec un CDD classique, c'est qu'il ne donne pas le droit de toucher une prime deprécarité, normalement versée en fin de contrat. Ducoup, certains employeurs qui embauchent en masse l'été en profitent pour se faire un bon bénéfice». Mais gare aux inspections de l'Urssaf...

     

    Durant la saison estivale, le but des opérations pour les syndicalistes est, notamment, d'inciter les jeunes travailleurs à «lire attentivement leurs contrats de travail», «à comprendre le rôle de la période d'essai» ? donc à arrêter àtemps si le travail ne leur convient pas ? et à venir vers les syndicats «silecontrat n'est pas respecté par l'employeur». «Étudiants ou jeunes travailleurs, beaucoup viennent se renseigner». Heures supplémentaires non rémunérées, temps de repos insuffisants entre deux sessions de travail, durée journalière d'une journée complète delabeur,etc.

     

    Les mêmes questions reviennent sans cesse aux oreilles des syndicats. «On leur donne des fiches à remplir, explique Patrick Jagaille. Et on leur suggère d'y noter leurs horaires chaque jour». Et Claudie Mignard de renchérir fermement: «Dans un monde idéal, la grille serait signée chaque jour par l'employeur».

    De plus en plus de prétendants

    Pourtant aujourd'hui, la tendance aux contrats saisonniers serait «à la baisse», d'après l'union locale de la CFDT. «L'été, les entreprises proposent de plus en plus deCDD, de vrais contrats de remplacement», note Patrick Jagaille. Mais le nombre de prétendants aux jobs estivaux ne cesse d'augmenter. Aujourd'hui, dans la région brestoise, les demandeurs d'emploi, entre juin et septembre, sont âgés «de 17à 50 ans, même si 85% d'entre eux sont plutôt jeunes. Le petit boulot d'été évolue, c'est certain, conclut Claudie Mignard.

     

    La faute à la crise? Aux chiffres du chômage qui ne cessent de croître?». Des étudiants aux demandeurs d'emploi, en passant par des lycéens «de plus en plus motivés pour travailler», le syndicat le reconnaît volontiers: «Ça commence vraiment à faire beaucoup de monde...».

    • Nora Moreau

    http://brest.letelegramme.com/local/finistere-nord/brest/ville/emploi-saisonnier-connaitre-ses-droits-27-07-2012-1788127.php

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    26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 13:56

    26 juillet 2012 - 

     

    La CFDT ne baisse pas la garde durant l'été. Bien au contraire. Les syndicalistes étaient présents pendant le festival des Vieilles Charrues pour évoquer les droits des saisonniers.

    Avec les grandes vacances, viennent les jobs d'été, la découverte du monde du travail, les premiers salaires et les éventuelles déceptions, voire désillusions. Pour répondre aux interrogations des uns ou corriger certains oublis, la CFDT se met à l'heure d'été. Cette année encore, les militants ont posé leur stand au festival des Vieilles Charrues. Des vélos et un tandem aux couleurs du syndicat de François Chérèque ont sillonné la ville.

    20.000 cartes distribuées aux festivaliers

    Cette mobilisation n'est pas nouvelle: «Cela fait onze ans que nous menons cette campagne estivaleà Carhaix», rappellent Loïc Guengant et Claudie Mignard, permanents CFDT des pays de Morlaix et de Brest. Cette année le syndicat a distribué 20.000 cartes sur lesquelles figure l'adresse de son site internet et fait remplir des questionnaires. «Même si l'heure est à la fête, les jeunes sont très réceptifs à notre discours de prévention», remarque Loïc Guengant.

    Baisse des contentieux

    Sur le secteur de Carhaix, la population des saisonniers est beaucoup moins importante l'été que sur le littoral. «En Centre-Bretagne, c'est surtout le secteur de l'agroalimentaire qui recrute et l'été n'est pas la période de pointe», expliquent les militants CFDT. Si les secteurs ciblés restent inchangés au fil des années (hôtellerie-restauration, agriculture, animation), durant cette période, les choses se sont beaucoup améliorées.

     

    «La grande majorité des employeurs qui embauchent des saisonniers sont dans les règles», souligne Loïc Guengant. «L'an passé, à notre connaissance, une dizaine de cas s'est réglée devant les Prud'hommes. Si le syndicat observe une baisse des contentieux, «puisque de nombreux cas peuvent se régler par un simple coup de fil», il reste encore des brebis galeuses. «Ils profitent aussi du fait que beaucoup de saisonniers ne connaissent pas leurs droits.» Comme par exemple l'obligation de signer un contrat de travail ou l'interdiction de payer un salarié de plus de 18 ans en dessous du Smic. Autre fléau souvent constaté par le syndicaliste «les jours de repos escamotés et la non-adéquation entre le salaire et le nombre d'heures travaillées».

    «Pour la suppression du contrat saisonnier»

    Par ailleurs, même s'ils respectent les droits des salariés, certains employeurs «usent et abusent» du contrat saisonnier. «Dans de nombreux cas, un contrat à durée déterminée s'imposerait», pointent Loïc Guengant et Claudie Mignard. Pour contrer cette «dérive», les cédétistes militent, dans le cadre du dialogue social, initié par le gouvernement, pour la suppression pure et simple du contrat saisonnier.

     

    http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/carhaix/emplois-saisonniers-la-cfdt-en-campagne-estivale-26-07-2012-1787149.php

     

     Renseignements saisonnier@bretagne.cfdt.fr 

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    9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 13:12
    ben-hur-rameur
    juillet 2012
      

    Un pouvoir d’achat en baisse de 1,2%, du jamais vu depuis 1984.

     

    Une revalorisation du SMIC de 21,50 € par mois. La consommation finale des ménages qui se dégrade. Des prix à la consommation qui à mai 2012 avaient augmenté de 2% sur les douze derniers mois. La moitié des salariés qui ont un salaire net inférieur à 1.675 euros quand ils sont à temps plein.

     

    Un salaire médian qui n’a progressé que de 0,3% en 2010 après inflation.

     

    Plus de 4 millions de femmes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté et plus de 2 millions d’hommes (revenus inférieurs à 60% du revenu médian), hors Dom-Tom.

     

    Et tout cela serait « normal » !

     

    Normal du fait de la crise, normal parce que les entreprises ne peuvent pas mettre en péril leur compétitivité, normal parce que l’Etat lui-même ne peut pas faire mieux pour ses agents, normal parce que les PME ont le couteau sous la gorge, normal parce que le taux de charges sociales surenchérirait exagérément le coût salarial, normal parce que les entreprise ont d’abord besoin d’investir...

     

    Vraiment normal ?

     

    Lire la suite

     


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    27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 13:47

    solidaires.jpg

     

     

    Communiqué Solidaires


    Malheureusement sans surprise, le gouvernement Ayrault n’augmente le SMIC que de 2 %, soit seulement +0,6% (moins de 7 euros par mois) au-delà de l’augmentation légale obligatoire liée à l’inflation !

    L’Union syndicale Solidaires, juge cette mesure très insuffisante au regard des besoins incompressibles des ménages. Elle ne permet pas de réduire l’inégalité croissante des revenus, dont les femmes sont particulièrement victimes. Beaucoup de salarié-es touchent bien moins que le « SMIC mensuel », du fait du temps partiel imposé, des contrats à durée déterminée, etc.

    Une mesure de justice aurait été de porter le SMIC à 1 700 euros mais aussi d’augmenter les minima sociaux comme le demandent notamment les associations de chômeurs/ses.

     

    Par ailleurs, il y a urgence à revoir l’ensemble des grilles salariales pour combattre les inégalités qui profitent aux 10 % les plus aisé-es.

    Patronat et gouvernement imposent que la part de redistribution des richesses produites consacrée aux salaires soit maintenue à un faible niveau, depuis 30 ans.

     

    Ils prétextent une soit disant stimulation de l’investissement productif : c’est faux, celui-ci n’est pas plus élevé qu’au début des années 1980. Le recul de la part salariale n’a servi qu’à augmenter les dividendes et à reporter la pression des grands groupes sur les salarié-es des PME (Petites et Moyennes Entreprises).

    La question fondamentale du partage de la valeur ajoutée entre salaires et profits passe donc une nouvelle fois à la trappe, tout comme la dynamique de relance économique.

    Comme l’Union syndicale Solidaires l’affirme depuis des mois, il est nécessaire de coordonner nationalement les luttes menées dans nombre d’entreprises et administrations, de reconstruire une mobilisation sociale d’ensemble, pour imposer une autre répartition des richesses et refuser de payer l’austérité à la place des puissances financières et patronales qui sont les seules responsables de la crise de leur système économique.

     

     

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    22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 13:38
    Jeudi 21 Juin 2012 à 12:00

     

    Jean-Pierre Alliot - journaliste

     

    Bernard Thibault a déraillé ; sa sortie lui a échappé. La centrale qu’il dirige encore ira au sommet social de l’Élysée, à la mi-juillet, minée par ses conflits internes. Pour Jean-Pierre Alliot, ex-rédacteur en chef de FO-hebdo, les affrontements qui ont marqué cette fin de règne ont une origine trop méconnue : l’hypercentralisation de la confédération, à l’œuvre notamment dans la gestion des cotisations.
    La CGT attendra encore que lui soit désigné son prochain secrétaire général. À la veille de la «grande conférence sociale» convoquée à la mi-juillet par le nouveau président de la République, le «parlement» de la centrale, son comité confédéral national, a décidé, le 19 juin, de repousser l’heure du choix du successeur de Bernard Thibault.

    Les courses par équipes qui animent les partis politiques pour l’intronisation du nouveau chef ont gagné une centrale ouvrière peu habituée à ces déchirements spectaculaires entre amis. La crise couvait depuis des mois ; elle a éclaté quand Bernard Thibault a été mis en minorité à la CGT, quand, le 25 mai la direction a rejeté la candidate qu’il voulait lui imposer pour lui succéder.

    Un tel séisme dans l’organisation qui, depuis des décennies, assure la stabilité sociale du pays a de quoi inquiéter. Et de quoi susciter bien des interprétations plus ou moins sagaces qui, pour la plupart, s’écartent de l’essentiel, par méconnaissance de ce que sont les confédérations syndicales, de leur histoire et des règles qu’elles se sont données pour agir et pour durer.

    Les forces centrifuges à l’œuvre dans la CGT expliquent mieux l’échec de Bernard Thibault que des rivalités de personnes, qu’une guerre des sexes ou qu’une querelle des anciens et des modernes, des conservateurs et des réformistes. Certaines de ces considérations ont joué, mais l’essentiel est ailleurs et ne peut apparaître que si l’on regarde de près le ressort intime de toute organisation, le nerf de la guerre, les cotisations.

    Or la direction de la centrale tente d’imposer depuis des années une réforme de la collecte des cotisations. Et les fédérations ne l’appliquent, quand elles l’appliquent, qu’en freinant des quatre fers.

    Les erreurs d’appréciation qui faussent l’analyse de la crise de la CGT viennent souvent d’une comparaison erronée avec les partis, qui s’arrêtent à la surface visible de la centrale. Dans leur fonctionnement actuel, les partis se résument le plus souvent à la somme des adhésions individuelles de citoyens à un organisme, qui prend le nom de parti pour se présenter aux élections et exercer le pouvoir. Encaissant au passage un financement public qui ôte à la cotisation volontaire de ses membres le poids spécifique qui n’était pas la moindre des garanties démocratiques de son fonctionnement. Le sommet de ce fonctionnement atomisé des partis est atteint avec l’organisation systématique de primaires pour l’élection présidentielle.

    L'aboutissement d'un long affrontement

    Les confédérations syndicales ont traditionnellement une nature différente. Leur assise est professionnelle. La CGT, comme la CGT-FO, sont composées non pas d’individus, mais d’unions et de fédérations de syndicats. Ces syndicats, eux, regroupent des individus, sur la seule base du travail salarié et de leur volonté de défendre en commun leurs intérêts particuliers de travailleurs. Sans tenir compte, d’ailleurs, de leurs opinions politiques ou religieuses. Les syndicats se groupent en fédérations nationales professionnelles, comme celles de la métallurgie, de la chimie, des postes, etc. Au plan local, ils forment des unions départementales interprofessionnelles. Ce sont ces unions et ces fédérations qui constituent la confédération et qui, entre autres responsabilités, élisent son secrétaire général. Ce sont elles qui financent la confédération par les cotisations qu’elles ont recueillies via leurs syndicats de base.

    Ce qui s’est passé à la CGT le 25 mai, le jour où Thibault a été mis en minorité, est l’aboutissement d’un long affrontement entre deux forces opposées. La première vise à centraliser la vie de la CGT autour de sa direction confédérale. La seconde vise à préserver le cadre fédéraliste traditionnel de l’action syndicale. Depuis plusieurs congrès de la centrale, cette lutte se cristallise sur la collecte et la répartition des cotisations des syndiqués. Au moins deux congrès ont été nécessaires pour définir, officiellement, les règles actuelles : le 47e, en mai 2003 et le 48e, en avril 2006. Et c’est sans compter une longue maturation, qui a commencé bien avant, en fait depuis que l’hypothèse de l’effondrement électoral du Parti Communiste a hypertrophié les craintes que la chute du Mur de Berlin avait suscitées dans les cercles dirigeants de la CGT. Dès le milieu des années 1990, Lydia Brovelli, administratrice de la CGT, c’est-à-dire trésorière, tempêtait contre «la volonté d’autonomie, d’indépendance des organisations» qui provoquait des «blocages». «Par exemple, expliquait-elle, nous réfléchissons à un nouveau système de péréquation des cotisations».

    Le résultat de ces réflexions stratégiques des sommets de la CGT, tendu vers sa survie, a été qu’il fallait trouver un remplacement au PCF pour assurer la cohésion de l’ensemble. Et ce remplaçant a été trouvé bien simplement : la bureaucratie confédérale, en centralisant les cotisations et en les répartissant elle-même entre les unions et les fédérations, a conquis sur le plan administratif le terrain que perdait le PC sur le plan politique. Tout le processus qui fait vivre financièrement la nouvelle forme d’organisation, d’une rare complexité, est exposé en une annexe aux statuts de la CGT. En quatre pages, sont développés les articles 34 à 36 des statuts et exposée le système qui dépossède les fédérations, principales victimes de la réforme, de l’essentiel de leur autonomie financière.

    Pour résumer, les unions et les fédérations ont perdu leurs prérogatives de gestion des masses financières formées par la collecte des cotisations. Chacun des syndicats, au lieu de verser ses cotisations à son union départementale et à sa fédération nationale, les verse directement à la confédération, qui ensuite finance les unions, les fédérations et les autres structures qu’elle a mises en place.

    Une tendance à l'éclatement

    L’échec de Bernard Thibault s’est manifesté au mois de mai lorsque sa candidate, Nadine Prigent, a été refusée par la direction de la CGT, où l’influence de son concurrent direct, Éric Aubin, a reçu l’appui déterminant des fédérations les plus influentes. La première trop confiante dans le poids moral que le secrétaire général mettait dans la balance, a eu tendance à se reposer sur l’inertie de l’appareil. Le second, plus mordant, a fait campagne pour montrer qu’il connaissait mieux tous les dossiers et qu’il était plus apte à assumer les responsabilités. Et surtout, il a fait comprendre aux fédérations qu’il voulait mettre fin à une centralisation excessive de la CGT. Le résultat de l’affrontement ne sera connu qu’à l’automne, ainsi qu’en a décidé le « parlement » de la centrale le 19 juin. Ce ne sera que quelques mois avant le prochain congrès, qui est convoqué à Toulouse en mars 2013.

    Qui que soit l’élu, ou l’élue, les forces qui ont provoqué la crise interne resteront à l’œuvre, rendues plus puissantes encore par les dernières initiatives prises par la CGT. Ces forces ont leur origine dans la composition même d’une organisation dont les racines sont professionnelles. Dès la fondation en 1895, la tâche première de la confédération a été de concilier les intérêts de catégories professionnelles qui, sur le long terme étaient communs, mais qui, dans l’immédiat pouvaient se manifester par des contradictions. Ainsi, pour prendre un exemple d’aujourd’hui, les intérêts des cheminots et ceux des routiers peuvent s’opposer, comme le chemin de fer s’oppose à la route, si leurs fédérations s’en tiennent à une conception corporatiste de leur action. Dans les autres confédérations, ces forces centrifuges sont équilibrées par l’attachement à une histoire commune et, à la CGT-FO, par un attachement partagé à la République dans sa dimension sociale. À la CFDT, ce sont les conceptions issues de la doctrine sociale de l’Église qui assurent la cohésion, qui a de la sorte une certaine dimension idéologique.

    La tendance à l’éclatement de la CGT s’est trouvée récemment renforcée, lorsqu’a été négociée avec le patronat la réforme de la négociation collective que le gouvernement s’est empressé de transposer dans la loi, celle du 20 août 2008. Outre le volet relatif à la représentativité des syndicats, qui a été le plus popularisé, cette réforme a mis l’accent sur la négociation entreprise par entreprise, au détriment de la traditionnelle négociation par branche professionnelle. En même temps, a été porté un coup fatal au principe de faveur. Ce principe, constitutif de la dimension sociale de la République, permet au salarié de bénéficier des conditions que lui sont les plus favorables des conventions collectives ou des dispositions légales, au niveau de l’entreprise, de la branche professionnelle, de la nation. Avant que ce principe de faveur ne soit mis en cause, le niveau inférieur ne pouvait pas déroger au niveau supérieur, et les conditions les plus favorables étaient dues au travailleur.

    La loi de 2008, en élargissant les dérogations, déjà possibles mais dans une moindre mesure depuis les lois Auroux du gouvernement socialiste des années 1980, a placé l’entreprise elle-même au centre de la négociation collective et a retiré la plus grande partie du grain à moudre pour les fédérations. Cette perte du poids spécifique des fédérations dans l’organisation confédérale de la CGT explique leur réticence accrue à la réforme de la collecte des cotisations voulue par la direction.

    Privées d’une grande parties de leurs prérogatives dans la négociation, qui est le cœur de l’action syndicale, elles se voient privées de leurs ressources financières autonomes. De quoi nourrir la tendance de l’être à persévérer dans l’être et à alimenter bien des formes de résistance.

    *
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    8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 14:12

    C’est devenu un rendez-vous habituel en début de quinquennat.

     

    Celui de François Hollande n’aura pas échappé à la règle : une « conférence sociale » réunissant gouvernement, patronat et organisations syndicales sera organisée avant le 14 juillet. L’objectif de cette conférence (qui se tiendra sur plusieurs jours) est de définir avec les « partenaires sociaux », l’ « agenda social » du quinquennat, en fixant pour chaque chantier une méthode. L’emploi y sera au centre au moment où se précisent les craintes de plans sociaux dans les télécoms, la grande distribution, la sous-traitance automobile, l’aérien...


    Le premier acte de cette conférence sociale a débuté le mardi 29 mai avec des rencontres bilatérales entre le Premier ministre et les organisations syndicales et patronales. Ces rencontres ont été suivies d’une conférence « sur la méthode », le 5 juin, pour définir les chantiers à inscrire au menu de la grande conférence sociale.


    De François Chérèque à Bernard Thibault en passant par Jean-Claude Mailly, tous se sont félicités de la reprise du dialogue social, même si la CFDT a été plus prudente en rappelant qu’ « au début d’un quinquennat, les relations sont toujours très bonnes, c’est en général après que ça se gâte ».

     

    Sur le fond, les organisations syndicales étaient venues porter leurs doléances et propositions au gouvernement.

     

    La CFDT a érigé l’emploi en « priorité numéro un », défendant notamment une relance rapide des contrats aidés. La CGT et FO ont exigé des gestes forts sur le Smic et les retraites. Quant au patronat, il a lui aussi été très clair. Que ce soit la présidente du Medef ou le représentant du CGPM, ils étaient tous d’accord pour mettre en garde le gouvernement sur une éventuelle hausse du coût du travail, autrement dit, pour le patronat, il ne doit pas y avoir de coup de pouce au Smic ni de réformes sur les retraites…


    À la sortie de ces premières rencontres, Michel Sapin, le ministre du Travail, a rappelé que les deux dossiers prioritaires du gouvernement étaient le « coup de pouce » au Smic et les retraites. Sans pour autant annoncer de décisions concrètes sur ces questions ou encore sur celle de l’emploi qui est la priorité de la majorité de la population.


    On le sait, à travers cette conférence sociale, le gouvernement ne souhaite pas s’attaquer à la répartition des richesses nécessaire à l’augmentation des salaires ni même à légiférer contre les licenciements malgré l’accumulation des plans « sociaux » qui s’annoncent. Pour cela, il faudra créer une véritable opposition de gauche, un front de lutte et d’action au gouvernement Hollande-Ayrault pour obtenir ce que nous n’obtiendrons jamais dans les salons !


    Sandra Demarcq

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    8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 12:46
    chereque-thibault.jpg
    PELLETIER Robert 7 juin 2012

    Les médias, le gouvernement même, sont angoissés  : la grande CGT serait menacée de paralysie par le débat sur la succession de Bernard Thibault à la tête de la principale centrale syndicale.

     

    Pourtant la grande majorité des militantEs CGT sont partagés entre indifférence, étonnement et agacement. En tout cas, nullement perturbés dans leur activité militante quotidienne dans l’entreprise ou le service. Ce que révèle ou met en lumière cette cacophonie au sommet de la CGT, c’est tout d’abord la réalité du fonctionnement bureaucratique d’une telle direction, dont personne ne semble comprendre les motivations, les enjeux.


    Le secrétaire général sait et décide


    Le premier étonnement vient de l’acharnement de Thibault à imposer son choix personnel pour sa succession. La prise de distance bureaucratique de la direction de la centrale atteint aujourd’hui un stade extrême. La ligne politique et les choix imposés par Thibault sont plus le résultat des cogitations de groupes de conseillers, d’experts largement autonomes des structures officielles.

     

    Et, fort de cette «  expertise  », Thibault est convaincu de sa capacité à imposer ses choix, coûte que coûte.

     

    Pourtant, déjà lors du référendum sur le Traité constitutionnel européen (TCE) de 2005, de nombreuses structures intermédiaires (unions départementales, fédérations) avaient traduit la volonté des militantEs. Elles avaient imposé un rejet du traité contre l’avis du lobby confédéral animé par Decaillon (secrétaire de la Confédération européenne des syndicats et ancien responsable des questions internationales de la CGT) et Daniel Retureau (membre du Comité économique et social de l’Union européenne et représentant de la CGT au Bureau international).

     

    La rancune tenace contre un Aubin responsable d’une fédération qui s’était opposée au TCE, au projet de réorganisation de la CGT et à l’accord sur la représentativité, et la volonté d’imposer une femme à la direction sont des explications complémentaires de cet acharnement.


    La prise de distance vis-à-vis des instances est favorisée par la fin de l’hégémonie du PCF sur l’appareil de la CGT.

     

    Largement extérieur aux entreprises en tant qu’organisation politique, divisé, fracturé sur de nombreuses questions décisives, le PCF est aujourd’hui incapable d’imposer orientations et dirigeants à la confédé. Des conflits de ce genre se réglaient précédemment au sein du Bureau politique du PCF en laissant peu de place à des bavures. Les experts autour de Thibault sont plus polarisés par le PS et de ce fait en opposition avec les directions des fédérations plus «  traditionnelles  » (bâtiment, chimie, agro...).


    Des transformations à fort enjeu politique


    Ainsi, c’est l’organisation de la CGT comme conséquence d’une orientation politique qui tend à la rapprocher de la CFDT qui fournit le fond des affrontements actuels concernant la succession de Thibault.  

     

    Le projet de réorganisation mis en route depuis 2006 comporte deux axes importants.

     

    D’une part, au niveau territorial, l’affaiblissement des unions locales et leur relative indépendance politique les placent dans le collimateur de la confédé. Plusieurs pistes  : disparition pure et simple, regroupement régional, remplacement par des syndicats de sites, de zone ou mise sous tutelle des unions départementales. Celles-ci étant elles-mêmes chapeautées par des unions régionales mieux contrôlées par la confédé.

     

    De l’autre, le regroupement des fédérations, aujourd’hui une trentaine, en seulement une dizaine autour de champs professionnels plus ou moins larges, de l’industrie aux services publics en passant par la communication. Cela signifie la mise en place de grosses structures encore plus bureaucratisées et mieux contrôlées par la confédé en même temps que la rationalisation des appareils, c’est-à-dire la suppression de dizaines de postes de responsables et de salariéEs.


    Après la laborieuse mise en place du nouveau système de cotisation (Cogetise), cette réorganisation, lancée depuis 2004 est bien le principal enjeu des batailles qui se mènent au sein de l’appareil. Aubin, issu d’une fédération «  traditionnelle  », apparaît comme le moins centralisateur, le moins «  confédéraliste  », alors que Prigent et Naton, plus proches de Thibault, semblent porter une vision plus interventionniste de la confédé. La cristallisation du débat sur des personnes ne doit pas laisser penser que le fond politique est absent. Malheureusement les syndiquéEs prétendument acteurs et décideurs sont mis à l’écart sur la forme comme sur le fond.


     PELLETIER Robert


    * Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 152 (07/06/12).

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    1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 12:15
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    Mardi 29 mai, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, recevait l’ensemble des « partenaires sociaux » afin de préparer la grande conférence sociale d’avant la mi-juillet.

    Dans une tribune commune parue dans l’Express, Luc Bérille de l’Unsa et François Chérèque de la CFDT, soulignent la nécessité de « réformes structurelles et estiment qu’il faut y impliquer tous les acteurs de la société et renforcer la responsabilité des partenaires sociaux...

     

    L’inscription de leur rôle dans la Constitution n’est pas seulement un acte de reconnaissance formelle, elle fait du respect de leur autonomie et de la négociation collective les leviers essentiels de la complémentarité entre démocratie sociale et démocratie politique ». Ils estiment que l’agenda social doit intégrer notamment la « rénovation du marché du travail et la sécurisation des parcours professionnels et appellent à la poursuite sans délai des négociations ouvertes entre partenaires sociaux sur la vie au travail, le rôle des représentants du personnel, la répartition de la valeur ajoutée, la sauvegarde de l’emploi ».


    La CGT s’apprête à faire des propositions notamment pour multiplier par cinq les financements du chômage partiel, renforcer les droits des salariés dans les conseils d’administration, mettre en place un système d’aide à la reprise d’entreprises en difficulté et restructurer l’appareil industriel pour répondre au plan de transition énergétique promis par le président.


    De son côté, le Medef veut bien discuter de tout à condition de ne pas augmenter les « charges » qui pèsent sur les entreprises. Cela vaut tant pour le Smic que pour les retraites.

    Inscrire le dialogue social dans la Constitution


    Le programme de François Hollande prévoit de modifier la Constitution afin que soit garanti le principe d’une concertation des partenaires sociaux avant toute loi les concernant.


    La politique de dialogue social que souhaitent mettre en œuvre Hollande et Ayrault est à double détente. Dans l’immédiat il s’agit de convaincre les organisations syndicales que les mesurettes envisagées sur le Smic et les retraites sont tout ce qu’il est possible de faire avec les difficultés économiques du pays dans la situation laissée par la droite.


    Les exigences portées par les confédérations sont tellement insignifiantes et inaudibles que cela risque fort de ne pas être difficile. Pour la CFDT, les 1 700 euros pour le Smic seraient « inatteignables », les gesticulations de FO ne trompent personne et la CGT semble paralysée par les problèmes de succession de Bernard Thibault.


    Mais, derrière ces escarmouches de début de mandat présidentiel et avant le résultat des élections législatives, se profile une stratégie plus globale de développement d’un « dialogue social » à l’allemande dans lequel toute grève, toute lutte doit être précédée d’une phase de négociation, de concertation afin d’éviter des mobilisations dont l’évolution pourrait être difficile à maîtriser. Les mobilisations de l’automne 1995, celle contre le CIP, restent dans les mémoires des dirigeants politiques et syndicaux et les incitent à construire des cadres de négociations globaux et durables.

    Pour légitimer les reculs sociaux


    Cependant les enjeux de la situation actuelle de crise sont d’une autre ampleur. Il n’est pas évident qu’en France les travailleurEs acceptent les reculs sociaux négociés en Allemagne ou en Espagne, ou ceux que le patronat tente d’imposer en Italie. Dans ce dernier pays, l’offensive de Marchionne à la Fiat a mis en difficulté la Fiom et la CGIL qui ont refusé de cautionner les reculs sociaux liés au maintien de la représentativité dans l’entreprise mais n’ont pas tenté une mobilisation des travailleurs pour refuser ce double chantage.

     

    La direction de la CGT avait dans un premier temps su trouver des compromis avec Sarkozy sur les régimes spéciaux et la représentativité.

     

    Mais elle a pu mesurer, à l’occasion de la bataille sur les retraites, la difficulté à conjuguer la pression limitée aux manifestations de rue avec la volonté de la bourgeoisie d’imposer des reculs sociaux importants. L’engagement de nombreux responsables CGT, FSU et Solidaires dans le soutien à Mélenchon, partisan du changement par les urnes, risque fort d’ajouter à la confusion et à l’attentisme plutôt que d’aider au développement des luttes notamment contre les licenciements et fermetures d’usines.


    Robert Pelletier

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    8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 12:34

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    Le gouvernement Sarkozy, c’est fini.

     

    Pour toutes celles et tous ceux, qui en ont combattu pendant les 5 dernières années les contre-réformes, les politiques sécuritaires, xénophobes et racistes, c’est une bonne nouvelle. Mais ce qui importe, pour les salarié-es, les chômeurs/ses, les retraité-es, les jeunes, c’est que la politique change, que la société ne soit plus organisée en fonction des besoins d’une petite minorité qui profite du travail des autres pour s’enrichir toujours plus.


    La campagne électorale a été marquée par de nombreuses déclarations qui, sous prétexte de rallier l’électorat du Front National, contribuent à banaliser une pensée réactionnaire et porteuse d’exclusions.


    François Hollande s’est fait élire Président de la République en promettant que « le changement c’est maintenant ». Changer de Président, c’est fait ; changer de gouvernement cela va être fait. Les élections législatives de juin peuvent donner aux partis de Gauche une majorité à l’Assemblée Nationale qu’ils ont déjà au Sénat.

     

    Pour que ce soit utile à tous, il faut des décisions concrètes. L’Union syndicale Solidaires réaffirme ses revendications et ses propositions alternatives qu’elle a portées dans les mobilisations sociales de ces dernières années. Nous ne pensons pas être dans une situation sociale permettant d’imposer que toutes celles-ci soient satisfaites dans la semaine. Mais, a contrario, certaines décisions peuvent être prises sans délai, et des engagements forts doivent être annoncés dès maintenant.


    Maintenant, c’est le changement ?


    Augmentation immédiate du SMIC et des minimas sociaux (1 700 euros nets), des allocations-chômage et des pensions de retraite.

    Droit à la santé pour tous, par des mesures immédiates supprimant les déremboursements, les tickets modérateurs, les forfaits hospitaliers.

    Annulation des contre-réformes sur les retraites et embauche correspondante de jeunes.

    Suspension des plans de licenciements, droit de véto dans les Comités d’Entreprise, extension de l’obligation de création de CE aux entreprises de moins de 50 salarié-es. Arrêt des suppressions d’emplois dans la Fonction publique et les entreprises publiques

    Retour au public des services privatisés.

    Annulation des cadeaux fiscaux faits aux plus riches et de l’alourdissement des impôts les plus injustes (TVA), mise en place d’une fiscalité juste et redistributrice.

    Dénonciation des traités européens qui organisent le pillage des populations au profit des patrons et banquiers. Non ratification du « traité fiscal ».

    Abrogation des lois antigrève.


    Ces propositions sont de nature à répondre aux urgences sociales. Elles doivent s’inscrire dans un changement de politique qui tourne la page des politiques néolibérales et antisociales à l’œuvre depuis trop longtemps. Un changement de politique doit mettre en avant la satisfaction des besoins sociaux de toutes et tous, la résorption des inégalités et des discriminations, la prise en compte de la nécessaire transition écologique et s’appuyer pour cela sur une autre répartition des richesses.


    Nous avons aussi des revendications qui doivent être satisfaites dans les entreprises et les établissements. C’est par la mobilisation et la construction de rapports de forces que nous les imposerons au patronat.


    Se débarrasser de Sarkozy est une chose, imposer une autre politique au marché et à la finance en est une autre.


    Dès le lendemain de l’élection, les plans sociaux retardés pour raison électorale vont tomber en même temps, la finance va faire pression pour imposer plus d’austérité. L’expérience nous indique que le rapport de force est déterminant : pour que les droits acquis ne régressent pas, pour en gagner de nouveaux, un climat social revendicatif est indispensable, et l’Union syndicale Solidaires agira de tout son poids, dans l’unité, pour mobiliser.


    Union syndicale Solidaires, 6 mai, 20 heures

     

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article25111

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