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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 12:30

 

 

 

 

Par Ivan du Roy (17 juin 2011)Crédit photo : Fondation Manu Robles-Aranguiz

 

C’est probablement le plus long conflit social en Europe : trois années de grève ininterrompue menée par une centaine de salariées espagnoles dans le secteur des services à la personne. Si elles ont obtenu gain de cause, c’est grâce à la « caisse de résistance » mise en place depuis 1976 par leur syndicat, l’atypique organisation basque ELA, qui vient de fêter ses 100 ans. Une arme financière qui a permis de nombreuses avancées et qui se révèle cruciale en ces temps de recul social.

 

34 mois. C’est la durée de la grève menée par une centaine de salariées d’un centre d’accueil pour personnes âgées, la résidence Ariznavarra, située à Vitoria-Gasteiz, capitale de la communauté autonome du Pays basque (Euskadi), en Espagne. « Si tu luttes tu peux perdre, mais si tu ne luttes pas, tu es perdue », ont-elles sans cesse clamé. Et pour le coup, elles ont gagné. Ces salariées, astreintes au service minimum, revendiquaient l’amélioration de leurs conditions de travail, notamment salariales, et défendaient leur convention collective remise en cause par le passage en gestion privée. Déclenchée le 18 février 2008, la grève ininterrompue pendant 1.136 jours s’est finalement conclue sur une victoire. Les pouvoirs publics et le gestionnaire du centre, une filiale du groupe espagnol Mapfre – une ancienne mutuelle devenue n°1 de l’assurance privée en Espagne, avec près d’un milliard d’euros de bénéfices par an – ont finalement proposé un accord aux salariées.

 

Comment ces grévistes ont-elles pu tenir si longtemps sans salaires, face à la pression, avec leur famille à nourrir ? C’est en partie grâce à la caisse de grève mise en place par le principal syndicat basque ELA (Solidarité des travailleurs basques [1]) depuis 1976, et dont peut bénéficier chacun de ses 110.000 adhérents en cas de conflit dur. ELA vient de fêter sa centième année d’existence début juin. Cette organisation atypique, en pointe sur les questions écologiques, est aussi la première force syndicale au Pays basque sud, avec 35,5% des voix aux élections. Plus de 10% du million de salariés basques y est affilié. À titre de comparaison, en France, les huit confédérations réunies peinent à syndiquer 8% des salariés.

 

Cette réussite ne doit rien au hasard. ELA s’est créé en 1911, à Bilbao. Initialement d’obédience démocrate-chrétienne (à la différence des socialistes de l’UGT et des anarchistes de la CNT-les CCOO "communsites" ne datent que des années 1960 -note du blog ), l’organisation s’inscrit dans le mouvement nationaliste basque. Le syndicat est interdit pendant la dictature franquiste et sort de l’ombre à la fin des années 1970 lors de la transition démocratique espagnole.

 

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Une arme de résistance au néolibéralisme


« Au fur et à mesure que notre organisation se reconstruisait, le néolibéralisme s’intensifiait. La coïncidence dans le temps de ces deux phénomènes a forgé le discours et la pratique de notre syndicat », explique son secrétaire général Txiki Munoz [2]. Du coup, malgré une image de « modéré », le syndicat adopte des pratiques radicales en comparaison des autres organisations. « Il y a deux modèles syndicaux, celui qui refuse de cautionner et celui qui accompagne. Celui qui fait du cinéma, et qui joue l’anesthésiste subventionné pour renforcer la léthargie de la société, et celui qui lutte », assène Txiki Munoz. « La protection des salariés, le syndicat est là pour l’assurer. »

 

La solidarité entre salariés n’y est pas qu’un vain slogan. ELA s’est donné les moyens de la mettre en œuvre concrètement. 25% du montant des cotisations (17 euros mensuels) sont ainsi thésaurisés dans une « caisse de résistance », une caisse de grève qui s’est révélée très utile dans cette région industrielle. En 2010, plus de 5 millions d’euros ont ainsi alimenté cette véritable arme de résistance au néolibéralisme. Cette caisse sert à verser des indemnités aux adhérents qui décident de recourir à la grève. Plusieurs types d’indemnisations sont prévues : normales, d’un montant légèrement supérieures au salaire minimum (633 euros en Espagne), renforcées (900 euros, attribués sur critères) ou spéciales, « pour les grèves dures d’importance stratégique », précise Txetx Etcheverry, un militant du syndicat. Cette dernière équivaut à 65% du salaire, plafonnée à 1.570 euros.

 

Un secret bien gardé


« La caisse de résistance est un outil stratégique, car elle nous permet d’élever notre niveau d’exigence dans nos négociations, de mener la grève jusqu’à la victoire et de résister économiquement le temps qui sera nécessaire pour gagner », souligne Amaia Munoa, secrétaire générale adjointe. L’argent est investi pour acheter des locaux syndicaux dans des centres-ville, locaux qui peuvent être revendus à bon prix si besoin. Son montant global est tenu secret. Car le syndicat compte sur cette épée de Damoclès pour impressionner le patronat. Et ça fonctionne.

 

Les conventions collectives en vigueur dans les provinces basques sont en général plus avantageuses pour les salariés que les conventions collectives nationales. « Quand, depuis 40 ans, tu montres ta capacité à tenir des grèves de plusieurs semaines, de plusieurs mois ou même de plusieurs années, au moment de négocier sur les salaires ou la réduction du temps de travail, tu bénéficies d’un tout autre rapport de force », sourit Txetx Etcheverry. Quand un conflit social se conclut favorablement, ce sont tous les salariés qui en profitent, car la crainte a changé de camp.

 

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Un syndicalisme de contre-pouvoir


De quoi faire réfléchir les autres grandes organisations syndicales européennes. En France, seule la CFDT s’est dotée d’une « caisse nationale d’action syndicale », représentant quand même 137 millions d’euros. Reste à savoir quelles revendications ou quel conflit stratégique ce magot soutiendra. Pendant le mouvement sur les retraites, à l’automne, face à l’afflux de dons pour soutenir les secteurs en grève, la question de créer de telles caisses a également fait débat, au sein de la CGT ou de l’Union syndicale Solidaires. Sans autre résultat pour l’instant. Comme si le mouvement syndical hexagonal ne voulait pas se donner les moyens d’inverser le cours des dégradations sociales.

 

L’originalité du « syndicalisme de contre-pouvoir » expérimenté par ELA ne s’arrête pas là. Il s’inscrit pleinement dans le mouvement altermondialiste, participant aux différents forums sociaux mondiaux. Il a mené campagne au sein de ses fédérations pour inciter ses adhérents à limiter l’utilisation de la voiture, en privilégiant la marche, le vélo ou les transports collectifs pour se rendre au travail. Et, ne tombant pas dans le piège du chantage à l’emploi, se permet même de s’opposer à de grands chantiers de construction jugés insoutenables. « La planète a ses limites, si nous ne le prenons pas en compte, si nous ne commençons pas à changer les choses, alors, c’est sûr, on perdra des emplois et nos conditions de travail iront en s’empirant », explique Mikel Noval, du syndicat. Un discours et des pratiques que l’on aimerait voir franchir les Pyrénées.

 

Ivan du Roy

Pour plus d’informations, voir aussi le site de la Fondation Manu Robles-Aranguiz (en français), créé par ELA, et la vidéo (en français) présentant le syndicat].

 


Notes

[1] Eusko Langileen Alkartasuna

[2] Dans une vidéo réalisée par l’Institut Manu Robles-Aranguiz, du nom d’un député basque, cofondateur du syndicat ELA et fidèle à la République pendant la guerre civile espagnole.

Lire aussi :

http://www.bastamag.net/article1603.html

 

Note du blog: Ela, n'est donc pas aussi proche du Parti Nationaliste qu'on le dit généralement, c'est  plutôt une  "CFDT années 70", est aussi à la tête du "front syndical majoritaire" au Pays Basque (Sud), qui comprend aussi: LAB (proche de Batasuna), STEE-Eilas (genre de FSU) , ESK (extrême gauche) et un syndicat paysan proche de la "Conf" et de Via Campesina.

En face Commissions Ouvrières et UGT, proches du PSOE.

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 11:02
mpmardi 14 juin 2011
En septembre, Sud-Éducation 29 lancera une enquête sur la souffrance au travail dans l'Éducation nationale.
Avant cela, et pour sensibiliser public et fonctionnaires à cette question souvent taboue, le syndicat organise, à Morlaix, Brest et Quimper, la projection du documentaire Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés.
Ces trois projections ont lieu ce soir et non le 24 juin, comme indiqué par erreur dans notre édition de samedi.


20 h 30, projections 

 

Morlaix (ancien lycée de Kernéguès),

Brest (locaux de Sud, rue A.-Nielly) et

Quimper (locaux de Sud, avenue de la Libération).

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 14:54

 

Par Ivan du Roy (8 juin 2011)© Basta !

 

 

L’Union syndicale solidaires, c’est cette petite confédération née de l’union entre plusieurs syndicats autonomes et les « Sud » (Solidaires, unitaires, démocratiques). L’organisation syndicale, considérée comme radicale par le pouvoir, revendique aujourd’hui 100.000 adhérents. Elle a ouvert son congrès le 7 juin. Où en est-on, huit mois après le mouvement sur les retraites, à l’heure de l’austérité généralisée ? Entretien avec l’un de ses porte-paroles, Eric Beynel.

 

Solidaires fête sa 13ème année d’existence, revendique désormais 100.000 adhérents et rassemble une cinquantaine d’organisations. Le syndicat est bien implanté au sein de la fonction publique (hôpitaux, impôts) et des anciennes entreprises publiques privatisées ou en voie de l’être (France Télécom, La Poste, SNCF…). Et commence à essaimer dans le privé, comme à Total ou dans les filiales du secteur des télécommunications. Contestation des plans d’austérité, débat sur le protectionnisme, sortie du nucléaire, prévention de la souffrance au travail... Eric Beynel, le plus jeune porte-parole de l’union syndicale — il a 45 ans — revient sur les enjeux actuels du syndicalisme.

 

Qu’est-ce qui distingue l’Union syndicale solidaires des autres confédérations, qui sont aussi plutôt ancrées à gauche comme la CGT ou la CFDT ?


Notre fonctionnement interne déjà. Nous regroupons une cinquantaine d’organisations de taille différente, des grosses fédérations comme Sud PTT, implantées à France Télécom ou à La Poste, jusqu’aux unions locales qui commencent à émerger, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais depuis le mouvement sur les retraites. Les plus puissantes n’écrasent pas les plus faibles car nous privilégions la voie du consensus. Parfois, cela prend plus de temps, mais nos équipes se sentent respectées. L’Union syndicale solidaires incarne également un syndicalisme de transformation sociale, que l’on retrouve aussi à la CGT ou à la FSU. Nous avons par exemple participé à la mobilisation contre le G8 au Havre, nous sommes aux côtés des Tunisiens ou des Égyptiens pour les aider à construire des alternatives. Enfin, nous menons un syndicalisme de lutte : gagner sur des revendications passe souvent par le conflit, le rapport de force.

 

Le vaste mouvement sur les retraites s’est conclu sur un échec si l’on s’en tient à son objectif principal, le retrait de la réforme du gouvernement. Huit mois plus tard, y décelez-vous des aspects positifs ?


A travers ce conflit, c’est la question de la répartition des richesses qui a été posée. On le voit ailleurs : en Grèce, en Espagne, au Portugal, c’est aussi cette question qui est soulevée face aux plans d’austérité. La répartition des richesses est redevenue une référence centrale pour le mouvement ouvrier. Pendant la mobilisation sur les retraites, nous ne sommes pas arrivés à lancer une grève générale reconductible, mais ce sujet, cette modalité d’action, a traversé l’ensemble des salariés.

 

Justement, la grève comme principal moyen d’action n’est-elle pas à double tranchant en risquant d’étouffer financièrement les salariés sans forcément obtenir des résultats, comme on l’a vu pour les retraites ou au sein de l’Éducation nationale ?


La grève par procuration, menée par certains salariés au nom des autres (les cheminots par exemple, comme en 1995, ndlr) ne fonctionne pas. Face à une réforme globale, il faut une lutte globale, un rapport de force institué à la hauteur nécessaire. Dans ce cadre, le mode d’action le plus efficace reste la grève. Mais n’oublions pas que l’unité syndicale a aussi été un facteur important pour donner confiance aux salariés.

 

L’option protectionniste est-elle discutée au sein du syndicat ?


Nous avons une analyse commune sur les dégâts du libre-échange et le danger qu’il représente pour tous les travailleurs. Mais les outils qu’il faudrait privilégier pour protéger les travailleurs font débat. Faut-il, par exemple, un protectionnisme social et écologique ? Doit-on instaurer des droits de douanes et des mesures anti-dumping ? Ce sont des questions similaires à celle de la taxe carbone. Mettre en œuvre de tels instruments ne va-t-il pas se retourner contre celles et ceux qu’ils sont censés protéger ? Il n’existe pas de consensus sur ces questions, qui traversent d’ailleurs l’ensemble du mouvement altermondialiste et les partis politiques. Ce qui est clair, c’est que si protectionnisme il y a, ce ne sera pas un protectionnisme nationaliste mais un instrument de régulation au profit de l’ensemble des salariés, de France et d’ailleurs.

 

L’Union syndicale solidaires est-elle favorable à la sortie du nucléaire ?


Ce sera débattu pendant le congrès. Nous nous étions déjà prononcés contre la construction de l’EPR (réacteur de 3ème génération en construction à Flamanville, ndlr). La sortie du nucléaire pose la question de la reconversion, déjà soulevée par Sud Chimie avec le projet de fermeture de la raffinerie Total à Dunkerque. On ne peut pas arrêter le nucléaire sans poser le problème de la reconversion du secteur et de ceux qui y travaillent, ainsi que des énergies de remplacement. Mais je pense que l’Union syndicale solidaires est la confédération qui est la plus avancée sur le sujet.

 

Un mois après l’immolation par le feu d’un salarié de France Télécom à Mérignac, son PDG Stéphane Richard a demandé début juin que ce suicide soit reconnu comme accident du travail. Cette volonté de reconnaissance rapide marque-t-elle, selon vous, une avancée ?


C’est une avancée encore très légère. La véritable avancée, ce serait qu’il n’y ait plus de suicides. Si la « faute inexcusable de Renault » dans le suicide d’un ingénieur en 2006 a été reconnue par la Cour d’appel de Versailles en mai, il a fallu aller jusqu’en appel… La dégradation de la santé au travail qu’ont révélé les suicides à Renault et France Télécom s’est généralisée dans tous les secteurs. Un inspecteur du travail, militant de la FSU, s’est suicidé récemment (le 4 mai, dans un immeuble du ministère du Travail, ndlr). Quand on regarde la situation au Pôle emploi ou à l’Éducation Nationale, on constate une détérioration globale des conditions de travail. D’un côté, l’État et les employeurs privés laissent se développer une organisation du travail pathogène. De l’autre, les syndicats ont des difficultés à mobiliser les salariés sur ce sujet. Il y a bien sûr le levier juridique, mais la fonction publique, sans vrais CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), avec un État employeur qui refuse de s’imposer des obligations de résultat, connaît un retard important.

 

Les mouvements sociaux qui émergent dans le Sud de l’Europe, souvent très indépendants des partis politiques et des syndicats comme en Espagne, vous interrogent-ils sur votre place et votre rôle en tant qu’organisation syndicale ?


L’Union syndicale solidaires n’est qu’un instrument au service des salariés, un instrument qui n’est pas une fin en soi et doit être dépassé. Si nous suivons ces mouvements avec intérêt, on voit dans le même temps que les tentatives d’importer ce type de contestation en France ne fonctionne pas, pour l’instant. Pourtant, le terreau est fertile, il existe une forte colère sociale qui n’a pas encore trouvé son débouché. Je rappelle quand même que plusieurs centaines de milliers de personnes sont, en France, descendues dans la rue pendant le mouvement sur les retraites. L’unité syndicale à ce moment a été décisive, comme celle du LKP lors de la grève générale en Guadeloupe. Et si la contestation a pu se construire de l’autre côté de la Méditerranée, en Tunisie, c’est en grande partie grâce au mouvement syndical.

Recueilli par Ivan du Roy

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 09:50
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Social jeudi 28 avril 2011
Environ 80 personnes ont manifesté, peu avant midi, ce jeudi, devant la préfecture, à Quimper (Finistère). À l’appel de la la CGT, la FSU, l’Unsa et Solidaires, elles ont manifesté « pour l’amélioration des conditions de travail et la reconnaissance de la pénibilité » dans les entreprises. Ce mouvement entrait dans le cadre d’un appel national.
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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 10:26
mardi 26 avril 2011

Pénibilité au travail : la CGT, l'Unsa, Solidaires et la FSU donnent rendez-vous jeudi 28 avril.

Trois questions à...

Jean-Jacques Villalon, Thierry Le Moullec et Gilles Furic de la CGT et Gilles Fouler de l'Unsa Finistère.

 

Quels sont les enjeux liés à la pénibilité au travail ?


Nous voulons une prise en compte de la pénibilité par catégorie professionnelle. Preuve en est, les arrêts maladie sont moins nombreux mais durent plus longtemps et ce, dans tous les métiers. Les cheminots ont réussi à obtenir une reconnaissance en 2007. L'enjeu est d'identifier des critères liés à de nouvelles formes de pénibilité.

 

Quelles sont ces nouvelles formes de pénibilité ?


Il y a une dimension psychologique qu'il faut prendre en compte. Aujourd'hui, les personnes qui travaillent derrière des bureaux d'accueil sont victimes d'agressions. Les femmes de ménage sont quotidiennement en contact avec des produits nocifs. Dans le monde, une personne meurt toutes les quinze secondes de mauvaises conditions et d'accidents du travail. Les ouvriers ont quatre fois plus de risques de cancer que les cadres.

 

La réforme des retraites, votée en novembre, va-t-elle réapparaître dans vos revendications ?


C'est effectivement lié. Un fonctionnaire ne peut plus s'arrêter de travailler à 55 ans sans subir une retraite dérisoire. Pénibilité n'est pas synonyme d'invalidité et un retraité peut très bien être usé avant 60 ans. La CGT travaille depuis 2005 sur ces revendications et l'appel national de l'Organisation international du travail suit cette démarche en appelant à la mobilisation, jeudi 28 avril.

 

Jeudi 28 avril, rassemblement à 12 h devant la préfecture.

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-La-penibilite-au-coeur-des-actions-syndicales-_40884-1776625------29232-aud_actu.Htm

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 10:35
 Une occasion à saisir pour la contre-offensive
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Toutes les fédérations syndicales de la Poste appellent à une journée de grève nationale, le 29 mars. Il faut faire de cette journée un succès, un point de départ de la nécessaire convergence des grèves locales.
La Poste n’est pas à l’aise parce qu’elle a été au centre du viseur des grands médias ces derniers temps. Les journaux de 20 heures de TF1 et France 2 ont diffusé des sujets qui établissaient un parallèle explicite avec France Télécom : des réorganisations incessantes, des suppressions d’emplois massives (-50 000 depuis 2002 !), un management brutal...

Mais la nouveauté la plus marquante, ce sont les bagarres victorieuses comme celle du Lauzet (Alpes-de-Haute-Provence) et surtout celle du 2e arrondissement de Marseille. À Marseille 2, 100 % du personnel, cadres compris, a tenu tête et au bout de 139 jours de grève a remporté une victoire nette face à la direction, grâce au soutien de la population locale, d’une grande partie de la gauche... et d’une détermination sans faille !

Unifier les conflits
 
Au-delà de cette lutte exemplaire, les grèves contre les réorganisations sont incessantes à la Poste. Mais elles restent essentiellement menées bureau par bureau, chaque métier (facteurs, centres de tri, guichets) restant séparé des autres.

La grève nationale du 29 mars doit être une occasion de se regrouper pour les postiers qui en ont assez. Et ils sont nombreux ! Organiser des assemblées générales (AG) de l’ensemble des grévistes à l’échelle des villes ou des départements est déterminant : l’idée d’une grève reconductible nationale germera plus facilement sur la base de liens tissés entre centres et entre métiers, si les postiers réalisent qu’ils peuvent avoir un impact en groupant leurs forces.

Se battre contre les suppressions d’emplois et... pour les salaires !
 
Si l’appel intersyndical du 29 mars insiste de manière correcte sur le combat contre les réorganisations, tout en oubliant de demander explicitement le retrait de la sécabilité, il n’en reste pas moins que les salaires des postiers sont misérables. Se battre pour un salaire minimum de 1 500 euros net et pour une augmentation générale de 300 euros net est une urgence. C’est aussi un mot d’ordre explosif parce qu’il peut mettre en mouvement toute une série de postiers qui ne sont pas directement touchés à l’instant T par une réorganisation. Et parce qu’une grève sur les salaires dans la plus grosse entreprise du pays ne manquerait pas d’avoir un effet d’entraînement sur d’autres boîtes.

Xavier Guessou
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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 07:53

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mercredi 23 mars 2011


Profitant d'une réunion, mardi à Quimper, le syndicat a dénoncé une politique de l'emploi jugée insuffisante.

Mardi à Quimper, la direction de l'Unité d'intervention Bretagne (UIB) de France Télécom a invité les représentants du personnel à participer à une réunion sur l'emploi. L'UIB emploie environ 1 350 personnes en Bretagne et remplit des missions techniques. Sud PTT a saisi l'occasion pour faire entendre une voix dissonante face à ce que le syndicat qualifie « d'opération de communication ». Sud critique en particulier les conséquences de l'accord « temps partiel seniors ». Accord que le syndicat n'a pas signé.

Salle envahie


Pour Sud, il faut « une embauche pour un départ ». Le syndicat poursuit : « Les 70 emplois proposés au sein de l'UIB sont très loin de combler les effectifs manquants. Le remplacement partiel, sélectif et marginal des départs entraîne la perte de compétences, le développement de la sous-traitance, l'impossibilité d'assurer une astreinte viable et le mal-être des agents dans de nombreux services. »


Un petit groupe d'une quinzaine de personnes a envahi pacifiquement la salle de réunion. Joël Le Breton, délégué syndical, a voulu lire une déclaration préalable. Mais le directeur de l'UIB n'a guère apprécié que l'initiative soit médiatisée. Christophe Hervé a demandé, avec insistance, aux journalistes de quitter la salle. Bien que cadre dirigeant, il a également refusé de s'exprimer, renvoyant vers le service communication de l'entreprise.

Après le départ de la presse, le syndicat Sud a pu s'exprimer avant que ses militants ne quittent la réunion.

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-France-Telecom-Sud-veut-des-embauches-_40734-1737109------29019-aud_actu.Htm

 

Le 22 mars,  Sud PTT  a  perturbé  la réunion  de  France Télécom à Quimper pour protester contre les suppressions d'emplois et les réorganisations de services


Le responsable Sud monte sur une table pour se faire entendre.
Le responsable Sud  est monté  sur une table pour se faire entendre.

Ce 22 mars, la direction de l'Unité Intervention Bretagne de France Telecom avait invité les délégués syndicaux à une réunion  ...  sur l’emploi . Les militant-e-s de Sud Ptt en ont profité pour dénoncer le manque d'emplois et les réorganisations qui reprennent, en interpelant le Directeur venu de Rennes. 

 Les militant -e- s  ont envahi la salle de réunion. Un responsable syndical  a lu une déclaration.  

A noter que la presse a été priée de quitter la salle par Christophe Hervé, directeur de l'UIB.

Les élu -e- s du syndicat Sud de l'unité d'intervention Bretagne (UIB)  dénoncent le manque de recrutements face à l'effondrement des emplois». Ils exigent, par ailleurs, «une embauche massive et urgente dans tous les secteurs d'activités, dans tous les sites et domaines de l'établissement». «Les 70 emplois que vous proposez au sein de l'UIB sont très loin de combler les effectifs manquants», ont dénoncé les représentants syndicaux avant de boycotter la réunion animée par le directeur de l'unité, Christophe Hervé .
 La situation de l'emploi est au bord de l'implosion, puisque les départs à la retraite du fait de la pyramide des âges et de l'accord sur le "temps partiel séniors" sont massifs.
 France Telecom n'envisage de ne remplacer qu'un départ sur quatre !
  
Et vendredi 25 mars 2011, SUD et CGT appellent les agents de France Telecom à se mettre en GREVE pour les salaires, pour imposer une autre répartition des richesses !
  
 
Ci dessous, la Déclaration faite par Sud Ptt le 22 mars lors d'une réunion de la direction perturbée par les militants du syndicat qui ont quitté la salle après avoir lu cette déclaration:
  
" L’emploi à l’UIB est au bord de l’implosion.

 

 Les élu(e)s du syndicat SUD (DP, CE, CHCT, DS) de l’UIB sont choqués par la mollesse des recrutements face l’effondrement des emplois dans l’Unité

Ils exigent l’embauche massive et urgente  dans tous les secteurs d’activité, dans tous les sites et domaines de l’établissement.

 

Les 70 emplois que vous proposez au sein de l’UIB sont très loin de combler les effectifs manquant.

Le remplacement partiel, sélectif et marginal des départs entraine la perte de compétences, le développement de la sous-traitance, l’impossibilité d’assurer  une astreinte viable  et le  mal-être des agents dans de nombreux services.

 

SUD vous alerte depuis des années sur le manque d’emplois.

Nous exigeons  la transparence sur les chiffres (TPS, TPI, Congé maladie, heures supplémentaires,…).

Depuis la crise médiatiquement révélée en 2009,  vous avez aggravé la situation en  2010 sans recrutement conséquent.

Avec le verrouillage de la réforme des retraites et ses effets de relance sur les TPS / TPI, et malgré vos effets d’annonce d’embauches vous êtes encore moins à la hauteur des départs depuis janvier 2011.

 

SUD réitère son exigence d’aujourd’hui ; c’est à dire une embauche pour un départ.

SUD n’oublie pas les suppressions d’emplois lors du CFC qui n’ont jamais été comblées ainsi que le plan NEXT avec ses 22000 suppressions d’emploi.

 

En plus des préoccupations d’emploi, les représentants sud du personnel  réclament :

-       Des augmentations collectives de salaire permettant aux personnels de vivre décemment et améliorant le niveau de vie.

-       Une réelle politique de promotion.

-       Des mesures spécifiques pour l’égalité professionnelle.

 

Sans ces garanties, SUD ne cautionnera pas la journée du 22 mars qui deviendrait alors une mascarade. 

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 10:21

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Depuis plusieurs semaines, on entend de manière répétée le refrain d'un « pacte social », ou « pacte global », comme moyen pour parvenir à « une sortie juste et équilibrée de la crise ».


Cela ressemble fortement à la « grande coalition » formée par un gouvernement PSOE-PP que certains commentateurs proposent depuis plusieurs années pour brouiller les cartes, ce qui représente en définitive leur raison d'être et source de revenus. La nouveauté et la gravité de l'affaire, c'est qu'aujourd'hui le principal propagandiste d'un « pacte social » n'est autre que le secrétaire général du syndicat CCOO et, ce qui est pire, que cette orientation a obtenu un soutien pratiquement unanime au sein du Conseil confédéral de ce dernier (avec 158 votes pour, 1 contre et 15 abstentions).

 

Lire la suite:


Syndicats dans l'Etat espagnol: Un « pacte global » suicidaire

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 09:27

 

17 janvier 2011 - 

 

Le syndicat CGT du conseil général du Finistère appelle les agents de la collectivité à s'associer à la journée nationale d'action contre la précarité dans la Fonction publique, par des débrayages, jeudi.

 

Le syndicat revendique, notamment, «une loi de titularisation pour les non-titulaires, la limitation drastique des dispositions permettant le recours aux agents non-titulaires». «Il s'agit de sortir de la précarité plus d'un million de non-titulaires, le plus souvent employés depuis des années, en reconnaissant leur travail, leur qualification et leur expérience», avance la CGT.

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/conseil-general-la-cgt-appelle-a-des-debrayages-17-01-2011-1176585.php

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 10:47

 

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AFPS Brest

mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

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Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


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Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

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  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

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Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

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