blog du Npa 29, Finistère
Depuis sept ans, Denise Le Bars est l’âme du collectif Droit d’asile à Quimper.
L’engagement de cette institutrice à la retraite plonge ses racines dans son histoire familiale. Un père, de sensibilité communiste, élu de Penhars avant la constitution du grand Quimper. Un engagement précoce. « Dès 14-15 ans… » Puis les premières manifestations contre la guerre d’Algérie. La jeune institutrice formée à l’école normale de Quimper est séduite par la méthode Freinet. Quand vient l’âge de la retraite, Denise Le Bars est élue sur la liste de Bernard Poignant en 1995.
Un jour, son chemin croise celui des demandeurs d’asile. Elle assiste à la réunion de constitution du collectit Droit d’asile en 2003. Et en devient la présidente dès 2004. Une présidente très active qui développe une méthode pragmatique. « Je conteste la loi qui est en vigueur. Mais quand il s’agit d’aider des étrangers qui demandent l’asile, je dois faire avec. » Denise Le Bars connaît bien les textes. Elle y trouve des brèches. Travaille avec des avocats. Aide les étrangers à constituer leur dossier. Entretient les meilleures relations possibles avec la préfecture. C’est l’anti-passionaria : elle ne court pas après les médias, refuse les coups d’éclats. Et préfère le travail discret.
« Les femmes et les enfants me touchent particulièrement… » Elle a mille histoires à raconter. Des déceptions, parfois. Surtout des bonheurs. Comme le périple de cet enfant géorgien à travers l’Europe. Beaucoup l’appellent affectueusement « bab » (babouchka, grand-mère en russe). Des amis se moquent d’elle gentiment en la qualifiant de « sœur laïque » (car elle est athée). Qu’importe, à 70 ans Denise continue son chemin à l’écoute du monde.