20 février 2013
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Suite à la condamnation extrêmement sévère de Barbara Van Dyck, Lieven De Cauter appelle à protester.
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Dans cette Carte blanche postée sur le site DeWereldMorgen.be, De Cauter défend à nouveau l’activisme comme contribution à la démocratie. « Une action est toujours un procédé qui constitue, quelque part, une infraction, dit-il. Chaque fois, elle frôle les frontières de ce qui est autorisé, quand elle prend la forme de la désobéissance civile ou de la résistance ». C’est une honte. Je vous le dis : c’est vraiment une honte ! La bio- ingénieure Barbara Van Dyck est condamnée à six mois de pri- son ferme pour avoir défendu dans les médias l’action « Pommes de terre » à Wetteren.
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Oui, vous lisez bien. Elle n’a donc pas posé d’actes, n’a pas déterré de pommes de terre, encore moins commis d’agissements violents. Elle a simplement émis une opinion : elle a défendu l’action et a annoncé de nouvelles actions. Six mois fermes ? Pour une opinion. Cela n’est simplement pas possible. Jouer le porte-parole d’un réseau d’organisations qui défend le bien-être et l’intérêt général, n’est pas un crime. Et sûrement pas quelque chose qui mérite six mois fermes. Vit-on encore dans un Etat de droit ?
Eh bien, je défends moi aussi cette action et énergiquement, et aussi dans les médias (de manière répétée), donc la juge doit accepter ma candidature de « comparant volontaire » et celle de la philosophe réputée Isabelle Stengers et de nonante autres. J’exige le droit de défendre cette action. Et oui, pour cela je veux bien un casier judiciaire. « Bienheureux ceux qui sont poursuivis du fait de la justice… » (comme je l’ai déjà écrit dans ma Petite théologie du militantisme suite à son licenciement de la KULeuven). Car il s’agit bien de justice : pour la précaution écologique et les droits sociaux.
C’était une action contre la privatisation des semences par des entreprises internationales, une action qui avait pour but d’éveiller l’opinion publique, de l’alarmer sur la sous-estimation des risques pour le milieu.
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Maintenant la bonne nouvelle : l’action a déjà eu de l’effet.
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