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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 17:36

 




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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 13:58

Publié dans : Hebdo TEAN 74 (21/10/10)

Le « multiculturalisme allemand a totalement échoué ».

 

Derrière Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel, a rejoint le camp des dirigeants européens qui n’hésitent plus à attiser ouvertement la défiance raciste envers les immigrés d’une part et les musulmans d’autre part. En chute libre dans les sondages, à la veille de scrutins électoraux régionaux difficiles pour elle, elle reprend ainsi quasiment mot pour mot les propos de Sarkozy sur l’échec de la politique d’intégration.

 

Mais elle avance encore d’un pas : « Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes, celui qui n’accepte pas cela n’a pas sa place ici ». Sur ce sujet, le climat est actuellement détestable en Allemagne. Un responsable du parti social-démocrate, Thilo Sarrazin, l’équivalent allemand de Georges Frêche, a écrit un pamphlet raciste contre les musulmans et déverse sa haine dans des débats télévisés.

 

L’histoire se répète, avec un caractère pathétique pour ce qui concerne l’Allemagne : pour détourner la colère des masses touchées par la crise économique, ceux qui en sont responsables accusent des boucs émissaires. Il est vital que le mouvement citoyen, dont les luttes comme celle contre le projet de gare TGV de Stuttgart sont en plein essor, fasse échec par des manifestations à cette vague xénophobe.

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 11:47

13 septembre 2010Le Télégramme

 

Un campement de réfugiés afghans a été incendié hier de façon "visiblement volontaire"  en fin d'après-midi à Cherbourg, sans faire de victimes.


 "Il s'agit d'un incendie visiblement volontaire, avec plusieurs départs de feu, qui a détruit neuf tentes sur 13 sur un terrain communal relativement isolé des hauteurs de Cherbourg", a déclaré le procureur Eric Bouillard. Le campement, "toléré", abritait une trentaine de réfugiés, "essentiellement des Afghans", qui étaient absents au moment des faits. Ils ont été provisoirement relogés dans des hôtels de Cherbourg par l'Etat, selon le parquet. Une enquête en flagrance a été ouverte.

 

Des départs de feu volontaires avaient déjà été observés ces derniers mois à proximité de campements dans le secteur de Cherbourg, à la montagne du Roule, a relevé le procureur, précisant qu'aucun lien avec ce nouvel incident ne pouvait cependant être établi à ce stade. La Manche abrite de nombreux campements de réfugiés en attente de passage en Grande-Bretagne.

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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 10:26

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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 09:59
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1er juillet 2010

 

Paru durant l’été 2009, l’ouvrage de Michel Dreyfus [1] reste d’une actualité brûlante. Sa lecture, comme celle du livre de Michel Wieviorka [2] et, plus récemment, l’ouvrage de Gilbert Achcar Les arabes et la Shoah [3], est essentielle.


Depuis le déclenchement de la seconde Intifada à l’automne 2000, une offensive idéologique d’intellectuels et d’organisations soutenant inconditionnellement la politique de l’état d’Israël vise à assimiler toute critique de ce dernier à de l’antisémitisme, au mépris des virulents débats qui parcourent la société israélienne et le monde juif.


La gauche, particulièrement la gauche antisioniste, porterait la responsabilité d’une convergence «  rouge-vert-brun  », symptôme du retour aux sources d’un antisémitisme «  de gauche  » et d’un renoncement à toute intransigeance à l’encontre de cette forme de racisme. Elle serait, de fait, le creuset des violences antijuives observées ces dernières années.

Michel Dreyfus démêle les fils du passé et donne des arguments à ceux et celles qui, au présent, réfutent cet amalgame et luttent activement pour les droits du peuple palestinien.


L’historien démontre ce qu’il serait vain de nier  : l’existence d’écrits ou de personnalités qui ont alimenté l’antisémitisme «  à gauche  ». Néanmoins, il prend soin de resituer chaque manifestation d’antisémitisme dans son contexte historique, soulignant la place très variable qu’il peut prendre dans la pensée des auteurs cités. En l’occurrence, des débuts de la révolution industrielle à nos jours, la plupart des composantes de la gauche a tenu des propos antisémites. Mais à la différence d’organisations de droite, l’antisémitisme n’a jamais, depuis la fin du xixe siècle, été au programme d’un parti progressiste.


Souvent dans la continuité d’un antijudaïsme catholique préexistant, mais également en rupture avec celui-ci, dans sa version anticléricale, l’antisémitisme moderne a pris des formes très différentes dans l’espace et dans le temps. À l’antisémitisme économique associant les juifs au capitalisme, exprimé par de nombreux socialistes au xixe siècle, s’est ajouté un antisémitisme racial et xénophobe.

 

À partir des années 1880, à un moment où «  la montée du nationalisme, en France comme en Europe, entraîne l’émergence de mouvements de droite et d’extrême droite  », les militant.e.s du mouvement ouvrier et leurs organisations naissantes «  traumatisés par les souvenirs de la répression anti-ouvrière exercée tout au long du XIXe siècle, notamment par le massacre qui a mis fin à la Commune, de nombreux militants sont peu à même de s’interroger sur ces idéologies nouvelles que sont nationalisme, xénophobie et antisémitisme. Croyant que le socialisme se construira sur la base de la “science”, ils se laissent prendre aux sirènes de la pensée racialiste  ».

 

Au lendemain de l’affaire Dreyfus, tournant fondamental dans la prise de conscience antiraciste de la gauche, l’antisémitisme n’est plus revendiqué ouvertement. Il ne disparaît pas pour autant. On le voit encore insidieusement à l’œuvre dans l’entre-deux-guerres, à la SFIO et chez les pacifistes, parfois au sein du Parti communiste. Après la seconde guerre mondiale et depuis la création de l’état d’Israël, on le retrouve à l’ultra-gauche, sous la forme du négationnisme.


Avec cette étude, Michel Dreyfus ouvre de nouveaux terrains de recherche sur les «  paradoxes  » du monde du travail confronté à l’antisémitisme en France.


Dans un contexte où la xénophobie et les racismes différentialistes prennent un essor préoccupant, attisés par le pouvoir pour dissimuler sa politique antisociale, ce livre arme le lecteur contre toute complaisance à l’hydre antisémite et l’amène à être plus attentif aux craintes, généralement dévoyées, qu’expriment la majorité des juifs en France.


Gabriel Gérard

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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 09:42

 

3 septembre 2010 - Le Télégramme


Entre 300 et 400 personnes, habitants d'Hennebont, élus, sympathisants, amis ou encore militants, se sont réunis hier, en fin d'après-midi, place de la Résistance, à Langroix, pour apporter leur soutien à un couple de commerçants victimes d'actes à connotation raciste.

 

À deux reprises, les commerces de Thierry Quilleré et Hasna, sa femme d'origine marocaine, ont été la cible d'actes de vandalisme et de tags racistes. «Cela fait tellement chaud au coeur. On ne s'attendait pas à autant de monde. C'est impressionnant et tellement rassurant de voir que les gens sont capables de se mobiliser contre ça. On ne se sent pas seuls», ont-ils assuré.

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 12:44

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Cet été a été marqué par une série de déclarations et d’exactions racistes et sécuritaires des membres du gouvernement. Si la panique a sûrement guidé les premières annonces du gouvernement pour tenter une diversion dans le contexte des révélations successives de l’affaire Woerth-Bettencourt, c’est bien à une campagne orchestrée que nous assistons dorénavant.


Ainsi, les ministres, députés et membres de l’UMP se sont succédé pour participer à un grand concours de déclarations racistes ou sécuritaires. Assimilation de l’immigration à la délinquance, proposition de déchoir les délinquants d’origine étrangère de la nationalité française, peines de prison ferme pour les parents d’enfants « délinquants », etc. Les Roms et les gens du voyage ont aussi été violemment attaqués. À grand renfort de caméras, on a démantelé des camps et expulsé, principalement vers la Roumanie, une partie de leurs occupants.


Christian Estrosi, improbable ministre de l’Industrie, est allé jusqu’à déclarer qu’entre « Français ou voyou, il faut choisir ». Mais sa mesure s’appliquerait-elle à Éric Woerth, ministre du Travail, ami de la famille Bettencourt ? à Christian Blanc, l’ancien ministre amateur de cigares ? au président de la République ? Cette déclaration provocatrice comme les autres n’a pour but que de désigner des boucs émissaires, ici les jeunes « issus de l’immigration » des quartiers populaires.


La campagne de Sarkozy pour 2012 est donc lancée et le ton est donné : à droite toute !


Évidement, il est aujourd’hui nécessaire de répondre à cette série d’attaques.
Les manifestations du samedi 4 septembre qui auront lieu dans plus de 120 villes en France, doivent être un succès et la première étape d’une véritable contre-offensive antiraciste.


Mais cette journée sera aussi la première étape d’une rentrée sociale qui doit s’opposer sur tous les fronts à la politique antisociale et sécuritaire de ce gouvernement. Une réussite de cette journée ne pourra que renforcer la manifestation contre la réforme des retraites du mardi 7 septembre.
Prévoyez donc de bonnes chaussures, on risque de beaucoup marcher en septembre et puis il y a peut-être des coups de pieds qui se perdent...


Pierre Baton

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 12:23

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Rejoignez-nous
Samedi 4 août à 14h30
Place de la Résistance à Quimper !

Le 30 juillet 2010, le Président de la République a différencié les Français ayant
acquis leur nationalité et ceux qui sont nés français. Il a, en plus, suggéré un lien évident entre l'immigration et la délinquance. Il s'agit ici d'une rupture de l'égalité républicaine, des mots violents et dangereux pour la cohésion sociale et démocratique de notre pays.

Matthieu Stervinou

Porte parole du collectif Finistère Sud

Membres du Collectif :AC! Agir ensemble contre le chômage, les Alternatifs et FASE, les Amis de la Résistance, ARAC, Association France Palestine Solidarité, ATTAC, CFDT Quimper, CGT Quimper, CICODES, CNT Quimper, Collectif Droit d'Asile Quimper, Collectif Naturellement à Gauche Fouesnant, FOL, FSU, Halem France, Ligue des Droits de l'Homme Quimper, Concarneau-Quimperlé et Châteaulin, Mouvement de la Paix, NPA Quimper, NPA Quimperlé, NPA Châteaulin, PCF Concarneau, PCF Quimper, Peuples solidaires Quimper, PS Quimper, Solidaires Quimpern SUD Education, UDB, les Verts

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 09:31

 

À l’occasion de la sortie de leur livre/CD Nique la France, Devoir d’insolence, Tout est à nous! La revue à rencontré les deux auteurs de cette œuvre-pamphlet. En mots et en musique, ils analysent les logiques racistes et impérialistes à l’œuvre aujourd’hui tout en appelant à la riposte. Un objet à mettre entre toutes les mains par les temps qui courent..


Pour commencer, peut-être pourriez-vous revenir sur la genèse du projet. Pourquoi une telle collaboration entre un sociologue et un saltimbanque ?


D’abord, sachez qu’avant d’être « sociologue » ou « saltimbanque », nous sommes d’abord des militants anticolonialistes, antiracistes, anticapitalistes. Nous partageons les mêmes convictions et menons tous les deux les mêmes combats mais avec des outils d’expression différents et parfois, aussi, avec des publics différents. À force de nous croiser sur le terrain militant et associatif lillois, nous avons souvent été amenés à travailler ensemble. Cependant le débat scandaleux sur l’identité nationale, qui s’est imposé à nous, a accéléré notre envie de nous associer sur un projet commun. Le résultat est entre vos mains.


Effectivement, le projet est d’articuler deux outils d’expression politiques qui ont été largement investis ces dernières années : le rap et l’écriture théorique. Il s’agit de faire converger ces deux outils pour une efficacité plus forte dans le combat pour l’égalité, tout en assumant la dimension politique du rejet d’une France raciste, colonialiste, discriminante et inégalitaire.


Qu’est ce que le devoir d’insolence aujourd’hui ?


Nous sommes de plus en plus dans une situation scandaleuse : à la violence subie dans la vie quotidienne des quartiers populaires s’ajoute désormais et de plus en plus la violence du discours idéologique dominant. Celui-ci exige soit le silence, soit la politesse et même parfois la reconnaissance de la part de ceux qui vivent l’injustice, l’inégalité et les discriminations racistes. Ainsi en est-il de l’injonction permanente de déclarer son « amour pour la France » comme s’il était possible d’aimer simultanément les Communards et les Versaillais, les collabos et les résistants, les colonialistes et les porteurs de valises. Le Devoir d’insolence est le refus de cette place du dominé soumis et reconnaissant à l’égard de « son maître ». Il est en premier lieu un cri de dignité refusant de baiser la main de l’oppresseur. Le Devoir d’insolence est ensuite une volonté de refuser les codes de bonnes conduites que veulent imposer les dominants de ce pays car ceux-ci font partie du processus de domination.


Souvent, les mouvements antiracistes ont parlé des opprimés à la troisième personne. Aujourd’hui vous revendiquez le fait de parler à la première personne des colères et des revendications des enfants de colonisés. Vous mettez ce « je » et ce « nous » en avant, pouvez-vous nous en expliquer l’enjeu ?


Pendant trop longtemps l’immigration postcoloniale et ses enfants français ont été des « objets parlés » et non des « sujets parlants ». La conséquence en a toujours été une mise au second plan des revendications jugées trop « radicales », trop « diviseuses », trop peu « tactiques ». À l’image d’un père ou d’un grand frère, ces « antiracistes » nous déclaraient qu’il fallait être patient. Ils affirmaient ainsi savoir mieux que nous ce que nous vivions. Ils nous posaient aussi comme des êtres incapables d’analyser la situation et d’élaborer nous-mêmes nos revendications.

 

Que ce paternalisme et ce fraternalisme (et ce maternalisme aussi au sein d’une partie importante du mouvement féministe par exemple) soient de bonne foi n’enlève rien à leurs conséquences : une dépossession de notre parole. Dire « je » et « nous », c’est réaffirmer notre place dans le processus d’émancipation global et dans notre propre processus d’émancipation. Dire « je » et « nous », c’est reposer notre revendication d’égalité complète et immédiate.


Saïd, tu cites en tant qu’aînés des grands noms de l’histoire anticoloniale et antiraciste (Kateb Yacine, Aimé Césaire, Marmoud Darwich, Angela Davis, Malcolm X, etc.). Aujourd’hui, toutes ces personnes inspirent des millions de jeunes à travers le monde. Qu’est-ce que leur héritage peut encore nous apporter ?


La République nous a imposé des références colonialistes et esclavagistes qui peu à peu ont fait/feront de nous des néocolonisés. Le seul moyen de nous en affranchir, c’est de nous inspirer de ces femmes et de ces hommes qui représentent des moments précis de prise de conscience dans l’histoire des dominés (femmes, colonisés, etc.). Ils symbolisent aussi la prise de parole autonome et le refus d’une délégation de leurs revendications à d’autres. Ils marquent une rupture avec toutes les variantes de paternalisme, de fraternalisme et de maternalisme. Ils signifient tous la rupture avec la domination intériorisée et le refus qu’entraîne cette rupture. Ils sont porteurs d’espoirs sociaux car ils représentent les postures radicales d’égalité et de dignité.


Dans une tribune au Monde en novembre dernier, le rappeur Hamé disait « le débat sur l’identité nationale n’en est pas un. C’est une injonction à l’affirmation ethniciste de soi ». Cela semble rejoindre votre analyse sur la fabrique d’un ennemi intérieur. Qu’en pensez-vous ?


Depuis toujours l’immigration est utilisée comme bouc émissaire pour masquer les véritables problèmes de la société française et détourner la colère des dominés vers d’autres dominés. L’immigration postcoloniale porte, elle, une spécificité qui la distingue des autres immigrations. À la différence des autres, le stigmate xénophobe, les violences racistes, le statut social inégalitaire d’immigré et les discriminations, ne s’arrêtent pas aux parents mais s’étendent désormais aux enfants nés français.

 

Il y a en quelque sorte une transmission transgénérationnelle de ces différents aspects. Avec le débat sur l’identité nationale un nouveau seuil qualitatif est franchi. Désormais c’est ouvertement que l’on considère qu’il y a une « antifrance » tapie au sein de la « République » qu’il faudrait démasquer et réprimer. C’est effectivement comme le dit Hamé le retour à une conception ethniciste, culturaliste, sanguine de la nation que nous n’avions pas connue dans le discours étatique depuis la période de Vichy. Cependant cela n’arrive point brusquement et cette conception ethnicisante de la nation est en développement depuis plusieurs décennies et ce tant à droite qu’à gauche. Face à cela nous réaffirmons une conception politique de la nation comme corps social ayant des contradictions et évoluant sans cesse.


Une des armes utilisées largement aujourd’hui par la classe dominante pour la fabrique d’un ennemi aussi bien intérieur qu’extérieur est l’islamophobie. C’est une bataille importante selon vous ?


Il est d’abord important de réaffirmer que l’islamophobie n’est pas uniquement la fumée qui fait écran sur des problèmes socio-économiques mais qu’elle est aussi et indéniablement liée au racisme dans sa forme « respectable » c’est-à-dire qui tire argument du « droit des femmes », de la « laïcité », de la « république », etc., exactement comme une des composantes du discours colonial. Par ailleurs, les combats sociaux comportent une dimension de lutte sur les grilles explicatives. Pour réussir l’opération d’imposition de la grille de lecture en termes « d’ennemi de l’intérieur », l’imaginaire colonial est réinvesti, revivifié, réactualisé.

 

Or au sein de cet imaginaire est présent la construction de l’islam comme religion statique, grégaire (c’est-à-dire ne laissant pas de place à l’individu autonome), incompatible avec la rationalité, conquérante, etc. L’avantage de ce type de raisonnement est de créer le sentiment d’une distance infranchissable entre dominés en fonction de leurs croyances. Ainsi peut s’installer une logique consistant à « diviser ceux qui devraient être unis et d’unir ceux qui devraient être divisés ». Le combat pour l’égalité ne peut pas se passer d’une lutte intransigeante contre l’islamophobie.


La période actuelle combine, comme dans toutes les grandes périodes de crise, « racisme à l’intérieur, guerre à l’extérieur », les deux maux se nourrissant mutuellement. Est-ce pour cela que vous identifiez la question palestinienne comme révélatrice ?


À y regarder attentivement les mêmes arguments et les mêmes logiques sont utilisés ici pour justifier l’inégalité et les discriminations, en Palestine pour justifier la colonisation, en Irak et en Afghanistan, pour légitimer l’occupation. À chaque fois, on masque les causes économiques et sociales pour mettre en avant de prétendues explications culturelles et/ou religieuses. À chaque fois, on exige des victimes qu’elles se taisent et leurs prises de parole sont considérées comme « excessives » et « violentes ».

 

À chaque fois, la forme de la révolte des dominés est présentée comme inadéquate et dangereuse. À chaque fois, l’agresseur et l’agressé, le dominant et le dominé, le coupable et la victime sont mis sur le même plan. Bien sûr la question palestinienne étant le reflet de l’injustice absolue, de la violence étatique brute, de la discrimination totale, etc., pousse au maximum les logique, en œuvre de manière amoindrie ici. C’est pourquoi elle est révélatrice c’est-à-dire à la fois différente (dans l’ampleur, dans les formes utilisées, dans les conséquences destructrices, etc.) et similaire (dans ses logiques, ses argumentations idéologiques, etc.).


Propos recueillis par Marie Sonnette

 

* Saïd Bouamama est un sociologue et un militant engagé depuis de nombreuses années dans les luttes de l’immigration pour l’égalité réelle des droits en France. Saïd est artiste, rappeur du groupe Ministère des Affaires Populaires et de Zone d’Expression Populaire.

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 10:00
Communiqué commun :

Une avalanche de discours et d’annonces provocatrices s’est abattue depuis plusieurs jours sur notre pays. Jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, on entend des propos qui étaient jusqu’à présent l’apanage de l’extrême droite.

Le président de la République, lui-même, montre du doigt des communautés et des groupes sociaux entiers, stigmatise les Roms, les Gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas «de souche», les parents d’enfants délinquants, etc. Ce faisant, il ne lutte en rien contre la délinquance, qui est répréhensible pour tout individu sans distinction de nationalité ou d’origine: il met délibérément en cause les principes qui fondent l’égalité républicaine, alors que déjà une crise sociale et économique d’une extrême gravité menace la cohésion de la société tout entière.


En quelques jours, les plus hautes autorités de l’Etat sont passées de l’exploitation des préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945. Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.


Il ne s’agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté républicaine, mais bien d’une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.


Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l’avenir de tous, nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l’attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force que l’article 1er de la Constitution «assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion», et que toutes propositions qui méconnaîtraient cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix civile.


Nous n’accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires.


Nous appelons donc l’ensemble des citoyens de ce pays à manifester publiquement leur opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de «guerre» qui menacent le vivre ensemble. A cet effet, nous proposerons dans les prochains jours à la signature en ligne un «Appel citoyen» refusant toute politique de la peur ou de la haine.

 

Et nous appelons à un grand rassemblement citoyen à l’occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre Place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun.


Signataires : AC! Agir ensemble contre le chômage, Les Alternatifs, Les amoureux au banc public, Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association nationale des Gens du voyage catholiques (ANGVC), Association républicaine des anciens combattants (ARAC), ATTAC, Autremonde, Cedetim, Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), La Confédération Paysanne, La Cimade, Le Cran, Droit au logement (DAL), Emmaüs France, Europe Ecologie, Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés (FASTI), Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS), Fédération SUD Education, Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), FNASAT-Gens du voyage, Fondation Copernic, France Terre d’Asile, Gauche unitaire, Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI), Les Jeunes Verts, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Marches européennes, Médecins du Monde, Le Mouvement de la Paix, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le Parti communiste français (PCF), le Parti de Gauche, le Parti socialiste (PS), Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RAIDH), Réseau Education Sans Frontière (RESF), SNESUP-FSU, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat de la magistrature (SM), Union syndicale Solidaires, Les Verts.

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