L’accord signé entre la France et Google sur la rémunération des éditeurs de presse ne serait pas aussi historique que François Hollande veut bien le laisser croire.
En effet, s’il y a quelqu’un qui l’emporte dans cette affaire c’est bien Google pour qui la création d’un fonds de 60 millions d’euros représente une goutte d’eau face aux milliards engrangés chaque année. D’autant plus qu’il n’y aura pas de taxe Google ou Link tax, tant redouté par le moteur de recherche.
L’Élysée a beau se réjouir et faire de cet accord un coup de com’ en parlant « d’événement mondial », c’est bien Éric Schmidt qui pouvait avoir le sourire en montant dans l’avion qui le ramenait vers Moutain View et le siège du mastodonte du web en Californie.
En effet, si cet accord prévoit la création d’un fonds de 60 millions d’euros pour la transition numérique, cette somme paraît bien dérisoire face aux revenus dégagés par le géant de l’internet.
En France, selon les estimations, Google aurait réalisé en 2011 un chiffre d’affaires compris entre 1,25 et 1,4 milliard d’euros, principalement issu de l’activité régie publicitaire sur internet, mais il n’aurait reversé qu’un peu plus de 5 millions d’euros au titre de l’impôt sur les sociétés.
La Taxe Google au placard
Ces 60 millions d’euros font donc figure de ridicule pécule. Mais, plus encore, la véritable victoire de Google, réside dans la fin de la menace d’une « taxe Google », une link tax que réclamaient les éditeurs de presse et que craignait tant le moteur de recherche car elle ouvrait la porte à des taxes similaires dans tous les autres pays.
Google échappe donc à son cauchemar sans se ruiner. Assurément c’est un événement mondial, mais pas dans le sens élyséen.
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Commentaire: Il est srictement interdit de faire payer des impôts aux riches. A part çà, pour le reste, vous pouvez faire la guerre, vous occuper de marier
les gens, tiens, construisez aussi des trucs inutiles, çà vous occupera.