2 décembre 2010 - Le Télégramme
Le 22novembre, le tribunal de grande instance de Brest déboutait le Comité d'établissement de la fédération ADMR du Finistère et la
CFDT santé-sociaux de la demande d'annulation du plan de sauvegarde de l'emploi (52 licenciements secs) pour manquements sur le fond et la forme. Hier, les demandeurs ont conjointement décidé de
faire appel de cette décision auprès du premier président de la cour d'appel de Rennes, dans le cadre d'une procédure d'urgence. Un appel qui n'est pas suspensif même si Yves Derrien, président
de la fédération, se refuse à procéder aux licenciements avant d'en connaître l'issue.
Tension
Mardi, le comité d'établissement s'est déroulé dans un contexte de tension extrême, entre le président et un des élus du personnel, notamment. La situation du
système ADMR (fédération et 92 associations), au bord de la faillite, échappe à ceux qui le gouvernent. À moins d'une manne providentielle, la fédération n'a pas de quoi financer le plan social
initié. Elle est techniquement en cessation de paiement. Et les associations, selon les chiffres du commissaire aux comptes livrés en assemblée générale, accusent un déficit de près de 800.000€
pour les six premiers mois de l'année. Jeudi dernier, l'émissaire de l'Union nationale, présent au siège de la fédération à Plabennec depuis le mois de mars, est parti définitivement.
«Journée morte» à Huelgoat
Aujourd'hui, le TGI de Brest rendra sa décision concernant la requête de la CFDT 29 de reconnaissance du réseau en unité économique et sociale. Le président
Derrien, dans un courrier adressé à toutes les associations, appelle, lui, toujours, à une solidarité entre fédération et associations pour voir le bout du tunnel. Aujourd'hui, l'association
d'Huelgoat, proche de la cessation de paiement, organise une «journée morte» pour alerter sur sa situation. Une délégation sera reçue en préfecture.
- Karine Joncqueur