21 janvier 2012 -
En grève depuis trois jours, les salariés de la fédération ADMR du Finistère, sous le coup d'un plan social imminent qui prévoit78 licenciements, ont décidé de reconduire le mouvement, lundi.
Hier, une délégation syndicale CFDT des salariés de l'ADMR a été reçue à la préfecture, par Martin Geiger, secrétaire général, ainsi que par le directeur de la Dirrecte (*). Contactée en amont, la préfecture avait fait savoir qu'elle ne communiquerait pas mais que: «Tous les services de l'État sont mobilisés à trouver des solutions, y compris pour les salariés».
Leurs représentants ont eu confirmation de cet engagement fraîchement affiché. «Il nous a été dit que la notion de reclassement dans les groupements de coopération
sociaux et médico-sociaux pouvait être utilisée par rapport aux fiches de postes émises et aux fonctions des encadrants et des managers. La préfecture vérifiera ces points-là avec la présidente
de la fédération et l'administrateur judiciaire. Nous sommes disponibles pour une rencontre tripartite. Financeur et acteur, l'État s'assurera de la bonne communication entre les collectivités
publiques, la fédération et l'administrateur judiciaire. Il existe des solutions, des hypothèses sociales sérieuses, vers la formation».
Rencontre mardi avec l'administrateur judiciaire
Les pouvoirs publics bougent enfin. Comme l'avaient souligné, en matinée, les salariés en grève à Thierry Rivoal, directeur de la fédération, venu seul à leur
rencontre: «L'employeur est-il conscient des risques de cette grève pour le réseau (28.000 personnes aidées)?
L'APA n'est pas traitée. Il y aura des problèmes de trésorerie pour assurer les salaires des aides à domicile (3.500, environ). Ce n'est pas le but mais nous ne
pouvons plus faire autrement». Dans l'après-midi, les élus du CHSCT ont également demandé à la gouvernance des engagements pour les salariés qui vont partir et ceux qui vont rester, sans quoi, il
recourrait à une expertise qui retarderait la mise en oeuvre du plan social. Et, comme exigé, l'administrateur judiciaire a finalement accordé la rencontre refusée en matinée. Elle se tiendra
mardi.
* Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi.
- Karine Joncqueur