CHSCT, pour Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Celui de la fédération ADMR du Finistère jette l'éponge.
« Un enchaînement, un ras-le-bol », explique l'un d'eux. Une démission collective. « On a tout essayé, poursuit un autre, d'accompagner la gouvernance de la fédération, de la conseiller mais on ne nous écoute pas. C'est comme si on n'existait pas. »
« Tout est comme ça ! »
Les membres du CHSCT disent ressentir du « mépris » par rapport à leur travail. Ceux-ci pointent du doigt « le non-respect de règles juridiques : délais non tenus pour les convocations, réponses qui se font attendre... »
Vendredi matin, une réunion devait se tenir. « Nous avons proposé un ordre du jour mais nous n'avons pas eu de suite. » Résultat : la réunion n'a pas eu lieu. « Et tout est comme ça ! Et ce, alors que nos collègues sont en détresse, vivent dans l'incertitude compte tenu du Plan de sauvegarde de l'emploi. »
Des arrêts de travail
Mais surtout, ce qui a mis le feu aux poudres, c'est l'intervention des gendarmes à l'assemblée générale de l'ADMR, le 22 décembre à Châteaulin (Ouest-France du 23 décembre). Le président de la fédération souhaitait que les délégués du personnel non invités quittent l'assemblée. « Tout ce qu'on a essayé de bâtir avec eux a alors été détruit. » Dans ce climat délétère, les membres du CHSCT disent « ne plus se sentir capables d'assurer leur mission ».
À la mi-novembre, « on comptait 13,5 % du personnel fédéral en arrêt de travail. Entre janvier et la mi-novembre, on a recensé 148 arrêts de travail, 4 004 jours d'arrêt. » Pour le comité, « c'est lié à l'organisation de travail ».
Parmi les délégués du personnel aussi, les arrêts de travail sont plus fréquents. « Sur onze élus au comité d'entreprise, huit sont « arrêtés ». » Sans CHSCT ? « L'employeur doit faire un appel à candidatures », d'après ces salariés.
Hier, président et directeur de la fédération n'ont pas donné suite à nos appels.